Sylvain Hotte

Le hockey, c’est le sport national des Québécois. Peut-être pas officiellement mais dans tous les autres sens du terme. Chaque hiver, il y a environ 650 000 jeunes qui le pratiquent sur une population de moins de 8 millions de personnes. C’est beaucoup dire. Il va de soi que des romans jeunesse qui tournent autour de ce sport ne peuvent que plaire. Panache, de Sylvain Hotte, s’en tire pas trop mal. C’est le premier tome d’une série jeunesse intitulée Aréna. À défaut d’être original, ce titre a au moins le mérite d’être clair.



C’est l’histoire d’Alexandre McKenzie, un jeune de quinze ans qui habite la Côte-Nord, une région très excentrée du Québec. Il est assez représentatif de milliers de jeunes loin des grands centres et pour qui le hockey pourrait être le ticket pour un avenir différent, à défaut d’être meilleur. D’ici là, il s’amuse avec ses amis, se promène en forêt sur son quatre-roues, pêche au bord d’un lac et s’intéresse aux filles. À une fille en particulier…



Malgré tous ces éléments intéressants, j’avais l’impression que le roman ne «levait» jamais assez. Chaque fois qu’il se passait quelque chose, je me disais : «ça y est, l’action va s’enclencher» mais non. Très rapidement, Alexandre se blesse dans un accident de la route, sa cheville est tordue. Mais ça passe. Sa relation avec son père, son coach et Jessie, cette fille qui l’intéresse, elles connaissent des hauts et des bas. Je n’ai jamais saisi quel était l’événement principal, le moteur de ce roman. Ce n’est qu’une succession d’épisodes, de tranches de vie. Remarquez, c’est aussi ça la vie, et je ne cherche pas les drames à tout prix non plus.



Ma critique me semble un peu sévère. Ceci dit, je crois que les adolescents devraient apprécier ce roman. Surtout que les thèmes abordés les touchent habituellement et que le style de Sylvain Hotte et son vocabulaire sont agréables et accessibles. Je voudrais terminer sur une note positive, un passage que j’ai beaucoup aimé, c’est quand Alexandre croise un original qui sort du lac dans le brouillard matinal et qu’il se lance à sa poursuite. J’aime bien les épisodes un peu mystiques, les rencontres surréelles qui touchent la vie des gens même si, au premier abord, il ne semble pas y avoir de suites immédiates.

Dans ce septième et avant-dernier tome des aventures fantastiques de Dahran, les enjeux deviennent de plus en plus importants. Derrière le titre énigmatique L’empereur océan, il y a les Mongols qui ont conquis la majeure partie de l’Asie centrale, qui ont mis à genou l’empire perse et maintenant qui s’apprêtent à faire de même avec les Chinois. Et par tous les moyens possibles, y compris les trahisons et les pièges perfides. Genghis Khan est l’homme le plus puissant du monde. Mais… si une entité malveillante qui tire les ficelles venait à bout de ce grand homme ? Par exemple, l’esprit d’un mage redoutable ? Les forces du Mal contrôleraient le plus empire et pourraient assouvir le reste de la Terre ?



Évidemment, puisqu’il s’agit de littérature jeunesse, la seule personne qui soit en mesure de s’en rendre compte et de faire quelque chose, c’est Dahran, ce jeune guerrier. Il n’y a pas si longtemps, il était un simple berger, arrraché à sa famille pour être enrôlé de force dans l’armée mongole. Mais maintenant, avec la protection de l’esprit des steppes et des amis loyaux (pour la plupart), il peut affronter les plus grands et peut-être ébranler des empires. Le dénouement semble évident, comme dans la plupart des séries pour jeunes adolescents, le protagoniste ne peut que réussir, aussi improbable que soit le défi. Mais bon, tant qu’à être rendu là, autant finir et terminer la série… Au moins, il y a de l’aventure et du mystère. Et même quelques surprises.

Le voyageur est le dernier tome de la saga Dahran, celle de ce jeune berger des steppes devenu par la force des choses guerrier et aventurier. Davantage aventurier. Même s’il est agile, sa force résine surtout dans son ingéniosité et dans les amitiés qu’il a su cultiver. Et aussi dans la protection de fées et d’esprits, parce que le fantastique joue encore un rôle important dans la série jeunesse. Après avoir parcouru l’Asie centrale, de la Mongolie à la Perse, le voici rendu dans l’Himalya. Les terribles événements qui ont mis à feu et à sang ce grand continent et causé la perse de nombreuses vies humaines ont poussé Dahran à suivre une émanation fantastique (sous forme de faucon blanc) qui le mène jusqu’à Lhassa chez les moines tibétains. C’était tout un pari pour l’auteur Sylvain Hotte de mettre l’accent sur l’aspect spirituel de la quête de Dahran, surtout qu’un autre tome de la série l’avait déjà fait et que son jeune public adolescent raffole habituellement davantage des actions et hauts faits d’armes. Mais le roman n’est en pas dépourvu pour autant, le reste du monde s'entre-déchire et la finale est enlevante. Ça clôt très bien les aventures de Dahran.

Les chemins de la guerre, deuxième tome des aventures de Darhan, est à l'image du premier : un ouvrage de littérature jeunesse de qualité. Le lecteur retrouve le jeune berger forcé de devenir guerrier sur les routes des steppes d'Asie centrale, il fait route vers la capitale de l'empire mongol. Là, il rencontre enfin Genghis Khan, dont la terrible ombre avait plané sur l'histoire jusqu'à ce point. À côté de ce dernier se tient le tout aussi puissant chaman Tarèk, qui immédiatement prend en grippe Dahran. Sent-il sur ce dernier la protection de la fée du lac Baïkal ? le jeune homme homme a-t-il le pouvoir de contrecarrer ses plans ?



Ce roman est divisé en plusieurs (trop ?) sous-intrigues qui anticipent un grand événement : la guerre prochaine entre l'empire mongol et la Perse. Manoeuvrant à droite et à gauche, dans des quêtes autant personnelles qu'officielles, Darhan s'attire la colère d'ennemis redoutables mais il se forge de nouvelles amitiés, dont celles d'Hisham, de Kian'jian et Zara. Arabes, Perses, Chinois, Mongols et gens de multiples tribus, une vraie ôde au multiculturalisme, à l'image de ces vieux empires et des nos sociétés occidentales modernes.



Même si l'aventure et le fantastique (fées, djinns, chamans, magiciens, mort-vivant et géants !) occupent une place importante, les événements historiques sur lesquels le roman s'appuie semblent assez justes et étudiés avec rigueur. La description des l'organisation militaire mongole et de la «capitale» Karakorum (une mer de yourtes !) est assez fidèle. Et que dire des ces chefs ouïghours et des autres peuplades nomades des grandes steppes ? Sans oublier les paysages magnifiques comme la vallée de l'Orkhon ou le désert de Gobi, et des cités riches ou glorieuses comme Kachgar et Samarkand. Les chemins de la guerre sont un cours abrégé d'histoire et de géographie. Jamais trop pour surcharger, juste assez pour permettre de visualiser.



Ceux qui sont intéressés par quelques uns des aspects abordés dans le roman pourront consulter un petit lexique à fin, donnant des précisions sur des lieux, des personnages historiques, des dynasties, des groupes ethniques, des festivals et autres aspects des cultures rencontrées. De là, ils pourront continuer leurs recherches sur le monde fascinant des Mongols et des steppes d'Asie centrale.

Dans ma critique du premier tome des Darhan, j’avançais que la parution des Amos Daragon était ce qui avait aidé à populariser, voire à encourager l’écriture de séries de type jeunesse, mêlant l’histoire et le fantastique. Cette influence se fait particulièrement paraître dans le tome Les métamorphoses. On y voit un jeune Darhan prisonnier d’un quelconque au-delà. Il n’est pas vraiment mort mais, s’il ne revient pas parmi les vivants rapidement, il sera perdu à jamais dans ce monde spirituel. Évidemment, ses amis sont là pour lui venir en aide. Ça me rappelle beaucoup Le masque de l’éther, onzième tome de la série Amos Daragon. Attention, je ne parle pas du tout de plagiat, plusieurs autres éléments de l’intrigue sont très différents, et les influences peuvent être multiples. D’ailleurs, je repense à cette scène du dernier volume de Harry Potter, quand le jeune magicien se retrouve entre la vie et la mort, dans une gare surréelle à parler avec un Dumbledore décédé un an plus tôt… Sinon, Zara est aux prises avec une robe maléfique et le mort-vivant Günshar fait encore des siennes. Le destin s’acharne sur le petit groupe, un peu trop, peut-être. Ne pourront-ils jamais avoir un instant de répit ? L’auteur Sylvain Hotte semble mettre de côté des éléments qui m’avaient plu, comme l’aventure (au sens de découvrir des nouveaux endroits) et l’histoire, au profit de l’action, l’action et encore l’action. Au moins, il réussit à tenir en haleine ses jeunes lecteurs et à leur donner envie de lire.

Ce quatrième tome des aventures de Darhan, sans me décevoir, ne m’a pas particulièrement plu. Je dois constamment me rappeler qu’il s’agit d’une série jeunesse, que mes attentes ne correspondent pas à celle d’un jeune lecteur. Dans tous les cas, le jeune guerrier éponyme se remet lentement de sa dernière mésaventure. Un chaman avait pris possession de son corps et l’avait presque forcé à commettre des actes atroces. La récupération (surtout psychologique) est longue. N’empêche, Darhan avait réussi sa mission, avait sauvé Bun-yi, la jeune fille sans visage, un être étrange aux pouvoirs encore inconnus mais qu’on suppose puissants. Mais maintenant, que faire d’elle dans une cité occupée, remplie de soldats qui pourraient la trouver ?



La malédiction est un de ces nombreux tomes intermédiaires comme on en retrouve tant dans les séries (tant littéraires que télévisuelles). Il ne s’y passe pas grand chose d’important, si ce n’est plusieurs courtes intrigues secondaires qui se succèdent. Au moins, l’action est au rendez-vous et, dans une certaine mesure, le suspense. Un des seuls éléments qui m’a intéressé est la cohésion du groupe de Darhan qui commence à souffrir. C’est normal, tous ces jeunes gens, Mongols, Chinois, Perses, Arabes, certains ayant été adversaires ne serait-ce qu’un instant, il est normal que les différences ressortent, que des dissensions voient le jour. Quand Darhan surprotège Bun-yi au détriment de Zara, que tous voyaient comme sa potentielle petite amie, on pourrait croire à la fin.



Finalement, Darhan s’enfuit avec Bun-yi, abandonnant ses amis, mais ceux-ci se doutent qu’il y a anguille sous roche et partent à leur recherche en suivant leur piste. Ah, la force de l’amitié ! Je dois au moins admettre que des séries comme celles-là font la promotion de valeurs positives. Pour ce qui est de la famille, il faut attendre presque la moitié du roman pour découvrir se qui se passe avec la mère et les sœurs du jeune guerrier. J’ai hâte que ceux-là soient réunis et que finissent ces va-et-vient entre ces deux intrigues. Ce tome se termine sur une note triste et tragique mais le lecteur se doute que ce dénouement n’est que temporaire alors une telle chute n’aura pas l’effet escompté, si ce n’est encourager à lire la suite des aventures de Darhan.

L’aventure continue pour Dahran et ses amis. Dans ce troisième tome de la série, La jeune fille sans visage, l’armée mongole poursuit son avance vers la Perse mais cette intrigue devient rapidement secondaire et on suspecte que cette guerre connaitra son dénouement dans les tomes suivants. En fait, l’aspect historique est mis de côté en faveur des éléments fantastiques. La plupart de ces éléments avaient été introduits plus tôt mais ils ne prennent leur importance qu’ici. Que ce soit un mort-vivant, un chaman ou un magicien. Et qui est cette mystérieuse fille sans visage ? Un être surnaturel aux pouvoirs immenses ? Je suppose que les jeunes lecteurs auxquels s’adresse Sylvain Hotte et ce bouquin sont ravis de la tournure des événements. D’ailleurs, ceux-là pourront difficilement s’arrêter en court de lecture tellement le suspense y est grand. C’est que Darhan et ses proches semblent sur le point de perdre sur tous les fronts, on se demande quelle intervention (humaine ou divine) pourra les sauver. Au final, ce tome est un peu prévisible et commence à se conformer aux dictats du genre mais les jeunes adolescents l’apprécieront assurément.

Au début des années 2000, la sortie au Québec des Amos Daragon a provoqué une avalanche de séries semblables, destinées à un jeune public. Plusieurs avec plus de succès que d’autres, certains d’une qualité supérieure à la moyenne. Darhan fait partie de ces derniers. On y raconte les aventures du personnage éponyme, un jeune berger mongol de l’époque de Genghis Khan. Il vivait paisiblement et librement avec sa famille (en fait, sa mère et sa sœur) dans la grande steppe jusqu’à ce qu’il soit enrôlé de force dans l’armée et envoyé dans les coins reculé de l’empire, même en Perse. Agile, talentueux (il sait bien monter à cheval et tirer de l’arc en même temps) et débrouillard, Darhan s’attirera la sympathie de ses lecteurs qui s’identifieront à lui facilement.



L’auteur Sylvain Hotte, même s’il a pris quelques libertés, semble avoir dépeint assez bien le quotidien de ces nomades de Mongolie ainsi que la consitution de l’armée du grand Khan. Il a aussi collé son histoire à des faits historiques, comme la guerre entre l’empire mongol et la Perse. En ce sens, Darhan est une occasion d’apprendre tout en ayant du plaisir. Aventures, actions, le tout dans un décor relativement exotique (du moins, pour un jeune francophone de dix à quinze ans), Drahan a tout pour plaire. Même un brin de fantaisie avec l’introduction des chamans et, surtout, des djinns, des esprits-génies. Je mentionne également la qualité de l’écriture, qui fait parfois défaut dans les ouvrages destinés au jeune public. Incidemment, des adultes pourraient aussi l’apprécier.

L’esprit de Kökötchü relance un peu la série jeunesse de Darhan, après deux tomes dans lesquels le jeune héros traverse des périls plus personnels, intérieurs, spirituels. En effet, l’action est au rendez-vous. Toutefois, elle est davantage portée par son rival Dötchi, fils de du conquérant Gengis Khan. Alors que les fiers caveliers mongols préparent la guerre contre les Chinois, le prince manigance une conclusion hâtive au conflit sous couvert de messages de paix. Mais agit-il vraiment de sa propre initiative ? Darhan devra essayer de contrecarrer ses plans. Ainsi, il semble encore à la remorque des événements importants, toujours essayant de sauver le monde.



Ce que j’ai apprécié de ce tome, c’est que la série prend une tournure plus mature. Jusqu’à maintenant, les personnages étaient relativement prévisibles, il y avait les bons d’un côté et les mauvais de l’autre (exception faite du petit voleur Subaï qui s’est révélé un allié intéressant). Maintenant, la trahison et les retournements de situation s’ajoutent aux obstacles que Darhan et ses amis doivent affronter. Et que dire de ce vieil ennemi redoutable Tarek qui ne veut pas mourir, quitte à réapparaitre sous une nouvelle forme. L’élément fantastique sert vraiment le récit dans ce cas-là. À en donner des frissons. Quelles autres surprises réservent l’auteur Sylvain Hotte ? Cette perspective m’encourage à lire rapidement les deux derniers tomes.

Merci à la librairie Dialogues pour cet envoi.

Arraché à sa vie paisible de paysan des steppes, Dashan transforme son agilité en talent pour le combat. Trop adroit, il attire sur lui jalousie et vengeance…

Une jolie découverte en littérature jeunesse. Même pour des adultes, les personnages sont profonds et l’histoire intéressante. Au pays des chamans et génies, on fait la part des choses et on dénoue les intrigues autour de Dashan. On suit l’évolution de ce jeune garçon avec toutes les tensions qu’implique sa situation et si j’ai un regret, c’est bien de n’avoir que le premier tome à me mettre sous la dent !

Sans oublier la beauté de l’illustration, qui a même scotchée ma fille de deux mois ;)

Sylvain Lhotte réalise un petit chef d'oeuvre, le lecteur s'il accroche suit son héro de A à Z!

Son talent est d'avoir créé un personnage attachant, et pas invincible, d'une force morale exemplaire et mû par les sentiments.

Bravo, nous attendons les tomes de 3 à 6 à paraître courant 2012!
Lien : http://gusber.bau@dbmail.com

Bon livre mais il y a tros d'événement en même temps (on perd tout le temp le fils de l'histoire ) Mais pour seus qui aime quand il y a beaucoup d'action ce livre est merveilleux

C'est une formidable aventure j'ai hâte de lire le deuxième tome. On s'attache à Darhan et Gekko. Je me suis vraiment prise au jeu dans cette aventure. Pour ce qui aiment les grands espaces et la magie, c'est idéal.

C'est une lecture facile et agréable, qui parsème le récit d'éléments sur la culture mongole. Pour ma part j'aime et je le conseille.
Lien : http://chimeresharuko.blogsp..

J'adore Darhan, un de mes romans fantastiques préféré après Percy Jackson. Avis aux amateurs :)

Cette série attrayante nous emporte aux côtés d'un jeune berger des steppes, Darhan, dans ses multitudes aventures aux quatre coins de l'Asie. Sylvain Hotte, avec son écriture prenante, nous fait découvrir un autre peuple plongé dans la guerre. Outre le manque de description qui m'a un peu déçu, l'histoire, dans laquelle on plonge facilement, reste très intéressante et se diffère des autres séries, même si elle comporte aussi du fantastique. J'aime beaucoup les personnages aux personnalités différentes que mets en scène l'auteur, surtout le duo Hisham et Subaï, qui sont tellement attachants et remplis d'humour. Cependant, impossible d'aimer Urgö ! Son caractère m'a vraiment dégoûté et c'est peu dire. Difficile de croire qu'une personne ne peut avoir un seul brin d'amour dans son coeur. Bref, c'est une très belle série que nous offre Sylvain Hotte d'autant plus qu'elle est enrichissante puisqu'on y apprend plusieurs choses sur les peuples mongoles.


Lien : http://shana.vefblog.net