Citations de Sylvain Venayre (36)
J'ai connu Viollet-Le-Duc, figurez-vous. Ce que je veux dire, c'est qu'il ne cherchait pas à sauver les ruines. Pour lui, restaurer un monument, ce n'était pas l'entretenir, le réparer ou le refaire. C'était le rétablir dans un état complet qui pouvait ne jamais avoir existé à un moment donné.
C'est ce que je voulais dire : on réduit toujours l'histoire à quelques grands hommes qui, bien souvent, n'ont pas eu à souffrir des événements.
Il n’y a rien qui doivent être craint dans la vie. Il y a seulement quelque chose à comprendre.
Le philosophe Michel Foucault renchérit : chercher une origine, c'est espérer "trouver l'essence exacte de la chose, sa possibilité la plus pure, son identité soigneusement repliée sur elle-même, sa forme immobile et antérieure à tout ce qui externe, accidentel et successif". Au fond, c'est nier l'histoire. (...) Voilà pourquoi, à Carnac, Michelet explique à Molière qu'"un début et une origine, ça n'est pas la même chose".
- Hop hop hop ! Ils transportent quoi, là, un cercueil ?
- C'est interdit ?
- S'il est vide, non.
- (Pétain, de l'intérieur du cercueil) Et s'il est occupé par quelqu'un qui y reste de son plein gré, ça vous pose un problème, gendarme ?
- Euh... Je... C'est une situation inédite... Mais euh... je suppose que non...
Ils ont cherché, dans un passé plus lointain, des indices prouvant que les symptômes de stress post-traumatique préexistaient à la désignation de cette pathologie par les médecins. Ce n'est pas simple, car, pendant longtemps, seuls les officiers ont laissé des témoignages sur ce qu'ils avaient vécu, taisant leurs sentiments intimes, leur préférant le plus souvent des exposés stratégiques et tactiques sur l'art de la guerre.
C'est à ça que servent les historiens: raconter l'histoire de ceux qui n'ont rien écrit
On ne manipule pas l'Histoire impunément. Inexorable, elle avance, entremêlant nos vies et nos questions sur le passé.
Le passé, ça doit servir à quelque chose
C'était à Thuan-An, faubourg de Huê, dans les forts de Tu-Duc.
Vous savez, Marie, à l’époque, la France n’est que la fin de l’immense continent eurasiatique. Les migrants de la préhistoire s’y arrêtent tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas aller plus loin.
(Pétain): Ah, ça doit vous faire plaisir, à vous, le franglais d'aujourd'hui, hein ?!
(Molière): Oui oh... Ça ne date pas d'hier, les échanges entre le français et l'anglais... Par exemple, les Français ont emprunté le «flirt» aux anglais, c'est vrai. Mais les anglais avaient emprunté « flirt » à l'expression française « compter fleurette » !
Jules Michelet est le plus illustre de ceux qui refusent de réduire l'histoire de France à un conflit de races. Pour lui, le mélange des peuples originels comptent peu au regard du puissant travail de soi sur soi, où la France, par son progrès propre, va transformant tous ses éléments bruts. De l'élément romain municipal, des tribus allemandes, du clan celtique, annulés, disparus, nous avons tiré à la longue des résultats tout autres, et contraires même, en grande partie, à tout ce qui les précéda.
La France est fille de sa liberté. Dans le progrès humain, la part essentielle est la force vive, qu'on appelle homme.
Capturée à Compiègne, elle est jugée à Rouen, condamnée pour hérésie et brûlée comme relapse, c’est-à-dire retombée dans ses erreurs passées, après avoir repris ses habits d’homme. Le bourreau ne l’a pas étranglée pour lui épargner la souffrance, ce qu’on faisait d’habitude (rappelons à ce propos que, contrairement à une idée reçue, la justice médiévale condamnait peu à la mort). On rallume le feu à trois reprises pour que la totalité de son corps soit brûlé. L’ensemble des cendres est jeté dans la Seine du haut d’un pont. Au XIXe siècle, Jeanne est devenue un élément essentiel de l’identité française, telle que celle-ci s’était précisée en 1789 avec l’avènement de la souveraineté nationale.
- la découverte de l’Amérique, on peut la voir sur le territoire même de l’as France métropolitaine en observant les tomates et les pommes de terre ! Ou encore le Robinier, un Acacia qui tient son nom du jardinier de Henri IV, Jean Robin. Vous saviez que les plus vieux arbres de Paris, aujourd’hui, sont des Robiniers ?
- Les plus vieux arbres de Paris sont venus d’Amérique ! Étonnant, non ? ...
La France est inséparable du reste du monde !
Nada ne sait pas si l'anecdote est vraie, mais il trouve qu'elle explique bien la ténacité des soldats de Tu-Duc et il la raconte aux lecteurs de son journal, qui la raconteront peut-être à leur tour à leurs amis. Ainsi se reçoivent les idées reçues.