Après avoir longtemps entendu parler de ce livre, comme étant nettement mieux que 50 nuances de Grey que j’ai littéralement adoré, plus travaillé, plus approfondi et mieux écrit, c’est avec une certaine impatience que j’ai entamé les premières pages.
Le début s’annonçait plutôt prometteur, nous présentant une Eva sympathique, même s’il y a un gros décalage entre la narration et les émotions d’Eva. En effet, quand cette dernière est bouleversée, pleur, elle trouve le moyen de nous décrire l’appartement de Gidéon dans les moindres détails avec référence à l’appui.
La rencontre avec Gidéon m’a laissée plus que perplexe. En effet, ce dernier étant le PDG d’une multinationale, il se permet d’intercepter Eva, de la tutoyer et de lui demander si elle couche avec quelqu’un. Pour moi, c’est assez improbable et manque beaucoup trop de subtilité.
Nous entrons ensuite, dans une sorte de « séduction » ou devrais-je dire « négociation » entre les deux personnages où Eva ne cesse ne nous rabâcher qu’elle meure d’envie de se faire prendre par Gidéon qui à un charisme exceptionnel, dont je n’ai pas vu la couleur une seule seconde… Quoi qu’il en soit, ils choisissent de s’en tenir à la relation sexfriend et finissent par céder à leur désir mutuel. À ce stade, je cherchais encore la tension sensée nous tenir en haleine. Comment peut-on dire que c’est mieux écrit que 50 nuances de Grey au vu de la vulgarité et du manque évident de sensualité dans cette scène ?
Après cette scène fatidique donc, la relation est passée en moins de 5 secondes de plan Q à relation sérieuse et durable, sans que le lecteur comprenne ce soudain revirement…
À partir de ce moment-là, ce livre n’a été que sexe, sexe et sexe, nous offrant des scènes sans saveur, qui n’apportent absolument rien à l’histoire, mais comblent les vides, coupent les dialogues quand on aimerait avoir quelques explications…
On sent que les personnages n’agissent pas de leur plein gré, les réactions ne sont pas naturelles et le scénario n’a ni queue ni tête. La vie d’Eva est des plus inintéressantes et je me suis vu soupirer et lever les yeux au ciel plus d’une fois. Des longueurs de A à Z, même quand il s’agit de sexe, justement.
L’auteur s’acharne à trouver de fausses embuches au couple pour que le lecteur croie qu’il bat de l’aile, mais malheureusement pour elle, je n’y ai pas cru une seule seconde ! De la photo de presse prise avec une autre fille à l’ex-fiancée, Gidéon règle ses problèmes à coup de boutoir parce qu’Eva en a besoin… autant pour le lecteur, j’avais cru lire « romance érotique » pas « livre pornographique sans scénario» Et quand l’auteur s’essaye au BDSM en tentant de nous instaurer une relation Dominateur / Soumis, qui est abordée dans un dialogue qui tombe comme un cheveux sur la soupe qui n’a encore une fois ni queue ni tête et que Gidéon balance que c’est un dominateur, la j’ai bien cru que j’allais mourir de rire. Ah bon ? Après ces centaines de scènes de sexe, j’aurais dû m’en rendre compte, non ? Avais-je mal lu ou l’auteur a une définition erronée de ce type de comportement ?
Parlons de la romance d’ailleurs, je l’avoue j’ai eu quelques crises de fou rire au vu de l’absurdité de certaines scènes… Eva offre des cadeaux plus que bidon, de la photo d’elle en bikini qui envoie des bisous, à des bouquets de fleurs accompagnés de petites cartes clichées, de la bague… Bref, encore une fois un manque évident de crédibilité
Eva devient très vite fatigante et est clairement très très bête, sans parler de Gidéon qui est un vrai psychopathe pervers et qui va même reproduire la chambre d’Eva à l’identique dans son propre appartement, en s’inspirant des photos qu’il a prises dans son sommeil. Et il ose dire que comme ça, elle ne pourra plus s’enfuir si elle veut être tranquille, elle n’aura qu’à s’enfermer dans cette pièce. Eva, loin de prendre peur, voit ça comme un geste attentionné.
Un autre point, m’ayant fait dresser les cheveux sur la tête, c’est qu’Eva a été victime d’abus sexuel de l’âgé de 10 ans à 14 ans et va être bouleversée à peine 5 minutes quand Gidéon essaye de la violer pendant son sommeil. S’en suivent encore et encore des scènes de sexe qui ne mènent nulle part…
Vous l’aurez compris, j’ai littéralement détesté ce livre, dont l’auteur a repris la majorité des petits détails présents dans 50 nuances de Grey, mais les incorporant de façon maladroite, pas subtile et risible au possible. Une pâle copie où les personnages sont creux, leur psychologie ne tient pas la route et est très contradictoire sur beaucoup de points, quant au scénario, c’est simple, il n’y en a pas.
En résumé, ce livre est une grosse blague qui n’a servi qu’à surfer sur la vague 50 nuances de Grey pour faire du fric !
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