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Citations de Sylvie Le Bihan (83)


L'Espagne, c'est une mosaïque de contrastes politiques, religieux, sociaux, culturels et économiques. Quand tu penses que les gitans andalous n'ont aucune affinité avec les autres gitans espagnols, tu imagines que le message ne pouvait pas passer...Pour se battre, les gens doivent aimer ce qu'on leur propose. Il aurait fallu rendre la vie meilleure aux pauvres et permettre aux riches de vivre avec un peu moins, mais ça ne s'est pas du tout passé comme ça, et ça été sanglant ...
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C'est ce qui me fait peur aujourd'hui avec la montée du populisme. J'entends les discours enjôleurs, avec en creux la haine de l'étranger, de ces croyances, de sa culture, l'utilisation de la peur et le repli sur soi comme un bouclier.
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Ce qui le toucha le plus, ce fut la fougue mêlée de douceur, la sincérité et la simplicité des propos de Federico. En une seule image, il parvenait à brosser la violence et l'absence de beauté du monde moderne. En une strophe, il symbolisait l'audace et la nécessité de la poésie face à ce fracas.
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Encarnacion, c'est le souffle de la vie. Sa passion pour le chant, la danse et la poésie me transcende ; elle incarne ce à quoi j'aspire. je suis meilleur avec elle, alors peu importe ce que les gens pensent de moi : j'ai fait le choix, égoïste mais salutaire, d'être un homme avant d'être un mari ou un père.
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Aux yeux des jeunes artistes présents dans la salle, les paroles de Lorca avaient paru révolutionnaires. En brisant les codes ancestraux de la poésie, en la libérant de son strict carcan, il leur ouvrait le champ de tous les possibles.
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- Je suis révolutionnaire, rétorqua [Federico Garcia Lorca] avec gravité, parce qu'il n'y a pas de vrai poète qui ne le soit pas. Mais je ne serai jamais un politicien. Ma seule arme, c'est l'écriture. Et dans ce monde je suis et serai toujours du côté des miséreux. Je serai toujours du côté de ceux qui n'ont rien et à qui on refuse jusqu'à la tranquillité de ce rien. Mon seul parti est celui des pauvres.
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- Ce que j'appelle ''duende'' dans l'art, conclut Federico [Garcia Lorca], c'est le fluide insaisissable qui est en est la valeur et la racine, quelque chose comme un élixir qui éveille la sensibilité des gens.
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J'ai été témoin d'un engouement identique à Séville, à Grenade et à Madrid. J'ai vu l'émotion dépasser la réalité. Les gens croyaient que les choses changeraient parce que l'intention était bonne et parce qu'ils étaient persuadés qu'avec un peu d'éducation la population comprendrait. Mais ces gens dont vous parlez, ces résistants qui refusent de rester les bras croisés et affluent de tous côtés, que connaissent-ils de l'Espagne ? Quelles sont leurs vraies motivations à part projeter dans ce conflit leurs propres rêves et espoirs ? J'ai bien peur que cette guerre ne soit plus une excuse pour vivre un idéal qu'une véritable occasion de défendre un peuple opprimé.
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les deux hommes discutèrent de la théorie du duende, « ce pouvoir mystérieux que tout le monde ressent et qu'aucun philosophe n'explique » pour reprendre le mot de Goethe sur Paganini. Le duende sur le fil l'extase de la beauté et la possibilité de la mort. […] - Ce que j'appelle duende dans l'art, conclut Federico, c'est ce fluide insaisissable qui en est la saveur et la racine, quelque chose comme un élixir qui éveille la sensibilité des gens.
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Machinalement, il (Juan) glissa la main dans la poche de son veston, où sa mère avait enfoui une branche de romarin, le porte-bonheur des gitans.
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Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.
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En une seule image, il parvenait à brosser la violence et l'absence de beauté du monde moderne. En une strophe, il symbolisait l'audace et la nécessité de la poésie face à ce fracas.
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Assis en tailleur sur le parquet, le trio d'artistes ébaucha, ratura, dessina l'un des rêves chers à la Génération de 27: démocratiser et diffuser la culture en milieu populaire grâce à des ballets et des compagnies de théâtre itinérantes. Ils voulaient pour l'Espagne une création libérée de la norme, de la censure du régime et de l'Église, une création affranchie de l'idée que l'art est un divertissement réservé à une élite narcissique et désabusée.
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J'ai perdu ceux que j'aimais, j'ai cru que ça me ferait du bien de garder en mémoire leur visage, leur sourire, je me suis accroché parce que j'avais peur de moi, mais la ficelle a glissé de mes mains et ils se sont éloignés comme un ballon lâché dans le ciel. Au début, on suit sa forme au loin, puis ce n'est plus qu'un point, il disparaît et on reste seul avec le même paysage. Les choses ne changent pas, Robert, c'est le regard que tu portes sur elles qui leur donne une autre lumière.
page 351.
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C'est pour ça qu'on a perdu, Juanito, parce que les hommes ne s'aiment pas assez pour espérer que l'autre, les autres, leur soit égal. Les penseurs sont morts ou et il ne reste plus que les barbares, ces hommes au cerveau brûlé qui ont perdu le sens de notre lutte. Les digues ont cédé, l'intelligence a disparu, et on ne comprend plus puisque chacun est retourné à son combat ou à sa cause, et le peu d'humanité qui reste va voler en éclats. Bientôt, il ne restera plus qu'à fuir, à nous recroqueviller sur nous-mêmes et à être réduits à un seul désir : sauver sa peau. Voilà ce qui nous attend... Alors, oui, tu as raison, je suis déstabilisée par ta présence, mais non par ce que tu bouscules mes plans. C'est seulement qu'aujourd'hui il n'y a plus de place pour la joie.
pages 300-301.
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- La souffrance n'est pas une vertu, Encarnacion. Tu n'as pas plus aimé parce que tu as souffert. La véritable question est de savoir si l'amour aurait duré, s'il avait survécu au temps et à l'habitude. Parfois, la mort grandit l'amour en fauchant l'histoire au faîte de sa beauté.
(...)
Évaluer la puissance de l'amour à la seule douleur qu'il procure est la preuve d'un grand manque de confiance en soi. J'ai souffert lorsque Ignacio nous a quittés, et mon cœur saigne depuis que j'ai appris la mort de Frederico. Tu n'as pas le droit de penser que j'ai failli à ma tâche, de m'en vouloir de ne pas avoir réussi à les sauver, je n'ai sûrement pas l'étoffe d'un héros. Mais je ne me permettrais jamais de comparer mes sentiments aux tiens. Nous les avons aimés différemment, alors respectons nos deuils sans les juger. Je préfère te le dire puisque mon souhait le plus cher est de rester à ton côté. J'ai promis à tous ceux qui t'aimaient de te protéger, alors je ne veux pas qu'on se déchire, Encaenacion. Donne-moi ta main.
pages 227-228.
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- Pourquoi l'amour fait-il mal ? insista Encarnacion, toujours centrée sur son angoisse personnelle.
( ...)
- Parce que l'amour est une projection vers l'autre. Il dure tant qu'on est pas déçu, et tant qu'on ne s'ennuie pas. Et puis il disparaît beaucoup plus lentement qu'il est apparu. La défaite de l'amour, on ne l'accepte pas. On se bat, on se raccroche à ce qui nous fait aimer. Voilà pourquoi l'amour fait mal : parce qu'on s'est trompe. En fait, aimer, c'est peut-être avant tout s'aimer soi-même...
page 226.
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- Toi, tu as de la chance, tu n'as jamais eu de sentiments. Les sentiments, tu ne sais pas ce que c'est, lâcha-t-elle dans le silence du wagon.
page 225.
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- Dans mon recueil "Impressions et paysages", je dis que la poésie existe en toute chose. Dans le laid, dans le beau, dans le dégoûtant; le plus difficile est de savoir la révéler, réveiller les lacs profonds de l'âme. Ce qu'il y a d'admirable chez un esprit, c'est sa capacité à recevoir une émotion, à l'interpréter de bien des manières, toutes contraires les unes aux autres.
page 53.
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C'est étrange une passion... Ça te bouffe et te nourrit à la fois.
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