Citations de Taiga Sassa (116)
Ces moeurs peuvent paraître parfois étranges parfois méprisables. Mais pour qui sait les observer sans préjugé, elles sont source d'enseignements inestimables.
Henrietta, ma chère petite soeur...
Durant ce voyage ce que je vis fait plus que stimuler ma curiosité. Il arrive aussi que mes aventures éveillent en moi... une peur que je peine à réprimer...
- Il n'existe rien au monde de plus précieux que la vie !
- Justement pour moi, le voyage c'est la vie !
Ito: La route d'Aizu est une voie hostile et ardue, perdue dans les montagnes!
Isabella: Hein? P... plaît-il?! J'ai bien entendu?! Quelle mouche t'a piqué?! Tu as changé d'avis?! Tu es d'accord pour prendre la route d'Aizu?! Pourtant, hier, tu t'opposais à l'idée!
Ito: C'est vrai. Mais entretemps, je me suis remémoré notre rencontre et l'engagement que j'ai pris ce jour-là! Ma mission est de vous servir d’interprète et de m'assurer de votre confort. Qu'importe le lieu, moi, je me contente de faire mon travail!
- Maintenant, dites moi, docteur... Si vous saviez pertinemment que mon mal était incurable. .. pourquoi avoir pris la peine de venir ?
- Ça c'est le regard d'une femme forte !
Si les autorités de ce pays tendent à limiter la liberté de mouvement des étrangers. C'est pour refroidir les ardeurs des marchands trop avides ou des missionnaires trop zélés! Mais elles ont décrété que dans le cas d'une voyageuse reconnue, agissant indépendamment de toute organisation. A titre exceptionnel, les restrictions pouvaient être levées et l'exception, c'est vous! En d'autres mots, Miss Bird, ce périple... personne d'autre au monde n'est en mesure de l'entamer!
La mort... elle peut arriver n'importe quand ! C'est pour ça qu'on sourit sans cesse... on n'a pas le temps d'être de mauvaise humeur.
Henrietta, ma chère petite soeur.... A l'heure où je t'écris... je voyage... Dans cet étrange pays que l'on appelle " le Japon"
J’ai l’impression d’avoir posé le pied sur une autre planète.
Les lourdes responsabilités de la vie...viennent peser sur les épaules...de ceux qui ne sont encore que de candides enfants.
Nul n'est capable d'arrêter la marche du temps...
mais il est possible de consigner des souvenirs.
La tâche n'est pas aisée. Pourtant, c'est une nécessité.
Nous y voilà, petite sœur... l'heure est venue de se quitter !
Tour est pareil que ce jour-là !
Chacun rit comme si de rien n'était... Comme s'il était naturel d'accepter le sort que la nature lui réserve.
-Et ici, avoir enchainé autant de divorces.. ne fait pas d'elle la cible des critiques ?
-Tout dépend des familles, mais dans les plus modestes.. l'arrivée d'une épouse allège la charge de travail de chacun ! Alors au contraire, une femme riche d'expériences.. est vue comme un précieux trésor !
-Voilà qui est passionnant.. En occident, la valeur d'une femme dépend plutôt de sa pureté.. ici, c'est la logique inverse !
-Dans mon pays..que ce soit à la maison.. à l'école ou pendant les études.. on estime que le fouet ou le bâton.. sont les seuls moyen d'éduquer les enfants !
-En effet.. les occidentaux.. ont une fâcheuse tendance à recourir à la violence !
"Dans les environs, beaucoup... beaucoup de paysans ont été enrôlés de force pour participer aux batailles ! Certains sont tombés au combat, d'autres ont été faits prisonniers et sont morts torturés et quelques uns ont survécu mais sont rentrés en trop triste état pour travailler à nouveau ! Des villages ont été brûlés, des cultures piétinées, des trésors de famille volés, des femmes et des filles ont été enlevées... Troupes impériales, armée du shogunat... tout ça est trop compliqué pour moi mais ce que je sais, c'est qu'à cause de leurs querelles d'alors, aujourd'hui encore, vivre ici est un enfer."
Ito : Je suppose que vous n'imaginiez pas traverser des zones encore si primitives !
Isabella : Plaît-il ?
Ito : La vulgarité de ces gens ne vous remplit pas de mépris pour ce pays ?
Isabella : Je ne méprise rien ni personne, Ito ! Mais je m'étonne un peu... chacun ici vit modestement, travaille dur, avec application et pourtant, la pauvreté est si grande... je trouve ça très étrange.
Isabella : Ito ! Que fait cet homme là-bas ?!
Ito : Il foule une roue pour puiser l'eau de la rivière.
Isabella : Et celui-ci ?
Ito : Il soulève légèrement la terre à l'aide de sa houe pour aider les plants de riz à prendre racine...
Isabella : Et ça, c'est quoi ?
Ito : Des seaux d'arrosage... les boyaux qui en pendent permettent à l'eau de se répandre directement au pied des plantes.
Isabella : Tout ça est incroyablement ingénieux ! Ils ont un jour de repos fixe ?
Ito : Les paysans ne se reposent pas...
Isabella : Hein ? Jamais ?!
Ito : Pas en cette période, en tout cas...
Isabella : D'accord... ça explique pourquoi on ne voit pas la moindre mauvaise herbe !
Monsieur Ito... savez-vous quels sont les critères requis pour faire un bon anma ? Il faut une sensibilité et une finesse interdisant tout compromis... un grand sens du dévouement... et surtout il faut des mains chaudes dotées de pouces puissants !
Ces qualités, monsieur Ito... vous les possédez toutes !
Pour qui oe vit, le quotidien est une évidence... personne ne prend le temps de s'y arrêter !
Pas même lorsque ce quotidien est condamné à disparaitre.
Ces coutumes qui dorment dans des contrées reculées... seul le voyageur qui pose dessus un regard étonné... est en mesure de les consigner.