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Citations de Tatiana de Rosnay (1555)


J'ai appris comment les Parisiens se considèrent supérieurs au reste du monde, et tout particulièrement à tout autre citoyen français, de Nice à Nancy, avec un dédain supplémentaire pour les habitants des banlieues de la Ville Lumière. J'ai appris que le reste de la France surnommait les Parisiens « Parigots têtes de veau » et ne les portait pas dans son cœur. Personne ne pouvait aimer Paris plus qu'un vrai Parisien. Personne n'était plus fier de sa ville qu'un vrai Parisien. Personne n'égalait cette arrogance presque méprisante, si puante et si irrésistible.
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La femme heureuse et aimante n'était plus. La mère qui la berçait entre ses bras en lui murmurant des mots d'amour, de doux surnoms yiddish, avait disparu. Cette femme aux cheveux brillants couleur de miel et au visage voluptueux, que tous les voisins, tous les commerçants saluaient par son prénom.
Celle qui avait ce parfum chaud et réconfortant de maman, qui sentait la bonne cuisine, le savon et les draps propres. Elle dont le rire était irrésistible et qui disait que malgré la guerre, ils s'en sortiraient parce qu'ils étaient une famille forte et bonne, une famille pleine d'amour.
Petit à petit, cette femme avait cédé la place à une chose désolée, pâle et maigre, qui ne riait ni ne souriait jamais, sentait le rance et l'aigre, dont les cheveux étaient devenus secs et cassants, leur miel ayant cédé la place au gris.
La fillette fut parcourue d'une horrible sensation.
Sa mère était comme déjà morte.
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Quand les filles se réveillèrent, la nuit était tombée. La forêt n'était plus le paradis vert et tranquille dans lequel elles avaient erré tout l'après-midi, mais une masse immense, inquiétante, animée de bruits étranges. Lentement, elles avancèrent à travers les fougères, main dans la main, s'arrêtant dès qu'elles entendaient du bruit. Il leur semblait qu'il faisait de plus en plus noir. Que la nuit était de plus en plus profonde.
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Elle alla à la fenêtre. Les volets étaient entrouverts, laissant apparaître un grand jardin dont les parfums montaient jusqu'à elle. Des poules couraient sur la pelouse, poursuivies par un chien facétieux. Sur un banc en fer forgé, un gros chat roux se léchait lentement les pattes. La fillette entendit des oiseaux et le chant d'un coq. Non loin, une vache meuglait. C'était un beau matin frais et ensoleillé. La fillette se dit qu'elle n'avait jamais vu un endroit plus joli et plus tranquille. La guerre, la haine, l'horreur, semblaient si loin. Le jardin en fleurs, les arbres, les animaux, aucune de ces choses ne portait la marque du mal dont elle avait été témoin depuis des semaines.
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Zoë s'assit sur mes genoux et se laissa aller contre moi. Je respirai le parfum si familier, si « Zoë», de ses cheveux épais et brillants, qui me ramenait au temps où elle n'était qu'un bébé, et lissai quelques mèches rebelles de la paume de la main.
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Victor Dujeu se considère comme un excellent danseur. Il sait tout danser, le cha-cha-cha, la samba, le twist, la bossa-nova, le rock, le slow, la valse, et même le tango. Le rythme dans la peau, il se croit irrésistible. Il a vite fait de se rendre compte que les quatre lianes se trémoussant autour de lui ne sont pas de cet avis. Il surprend quelques sourires moqueurs, se doute d'un gloussement et, atteint dans sa dignité, fait mine d'aller s'asseoir.
- Mais où allez-vous, monsieur l'avocat ?
- Restez avec nous...
- Vos dansez super bien !
- Pour votre âge !
Nouvelles crises de rires.
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Comment leur faire comprendre, à tous, sans les blesser, sans les heurter, que sa priorité, ce n’est ni son enfant, ni son mariage, ni sa mère, ni ses soeurs, c’est d’écrire.
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À chaque fois qu'elle se rendait à Reno, elle se retrouvait engluée dans une nasse de nostalgie et de regrets, avec en figure de proue le souvenir de sa mère.
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Rose,
Rose enchanteresse à la tige sans épine
Ornée des bourgeons de l'amour et de la tendresse
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L'odeur chargée qui régnait dans les lieux n'était pas désagréable: un mélange de tabac à pipe et de parfum féminin, mais elle se rappela qu'il fallait avant tout aérer, ce qu'elle fit en ouvrant rideaux et fenêtres.
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Vous savez à quel point j'adore fouiller dans mes affaires, tomber sur des choses oubliées, feuiller les archives de ma mémoire.
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Et elle repensa à Marcelle dans son joli tailleur bleu, sur le quai à la gare de Reno, avec son béret et sa boîte à chapeaux. L'épouse de guerre pleine d'espoir pour qui le rêve américain avait si mal tourné.
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Chère Pauline,
Le temps est venu pour vous de déployer vos ailes.
J'espère que ceci vous aidera à le faire.
Affectueusement,
Marilyn
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La petite parisienne était devenue une Américaine : elle souhaitait rester dans son pays d'adoption, s'y ancrer, y bâtir son avenir, et travailler sans relâche ne lui faisait pas peur.
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- Vous êtes... tellement...
Pauline cherchait ses mots, et murmura enfin :
- ... extraordinaire.
- Non, Pauline. Je suis une actrice habituée à endosser des rôles. La personne extraordinaire, c'est vous. Sauf que vous ne le savez pas.
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Pauline comprit pourquoi Huston avait choisi de la filmer à distance, où elle apparaissait comme une minuscule souris rugissant dans le sable, avalée tout entière par l'immensité cendrée des terres désolées du Nevada. (P.250)
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Pauline était exaspérée par les sermons de sa mère. Elle avait l'impression d'être une marchandise qu'on allait céder au plus offrant. Mais elle était trop timide, trop bien élevée pour riposter. (P. 188)
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C'était son monde à présent, ces plaines rocheuses et arides, sans limites et à perte de vue; ce territoire sec qu'elle avait appris à aimer, se délectant d'air pur, de cette odeur de neige et de sable qu'elle ne sentait qu'ici. (P.136)
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La femme était à présent étendue sur le canapé du salon, dans le plus simple appareil. Pauline avait rarement éprouvé une telle gêne. Elle l'observa de plus près. Avait-elle déjà vu une peau aussi blanche? Celle-ci avait la consistance d'une crème épaisse, quasiment lumineuse. (P.47)
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Avec un petit rire amer, elle ajouta qu'elle se doutait qu'une nouvelle journée d'horreur l'attendait sur ce tournage infernal; elle lui en voulait tant, à son bourreau de mari, il avait écrit ce scénario pour elle, par amour soi-disant, pour qu'elle joue enfin autre chose qu'une blonde écervelée, mais au bout du compte, 'était un miroir impitoyable qu'il lui tendait : le portrait d'une femme trop émotive, trop nerveuse, incapable de trouver un équilibre intérieur et à qui le bonheur échappait sans cesse.
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