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Citations de Teresa Messineo (26)


«  Le fait qu’elle ait survécu semblait une erreur , mais ce n’était pas triste.
Rien ne l’était plus désormais.
Elle s’était abstraite , avait isolé la partie d’elle - même qui avait été digne d’être aimée , qui avait été elle.
La femme qui se tenait, solitaire, au milieu des draps humides n’était pas elle.
Elle avait vaincu la mort, sans y gagner la vie » …
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«  Quel destin ces hommes imaginaient - ils aux infirmières ? .

Pensaient - ils que les Japonais les renverraient chez elles indemnes , leurs poches remplies de médailles scapulaires en argent, des montres en or et d’une centaine de bagues de lycée ou d’université ? .
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«  L’Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin , et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer , afin qu’ils marchassent jour et nuit » ….

EXODE.
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Était-elle encore quelqu'un de bon ? Existait-il encore dans quelqu'un qui le fut ? dans cet enfer, le paradis était devenait inaccessible. Elle se revit enfant, sa chevelure somptueuse sévèrement domptée dans deux nattes serrées, son uniforme scolaire d'occasion trop ajusté sous les bras. Elle récitait les réponses dogmatiques à soeur Jonathan dont les cheveux blancs,avec la raie au milieu dépassaient de sous sa guimpe. "la guerre est la punition pour les pêchés, ma soeur" avait-elle réciter. Des phrases comme celle-ci, elle en avait mémorisé des centaines. Quelqu'un avait dû commettre des pêchés phénoménaux pour provoquer tout ceci. Où était-ce leur faute collective, leurs pêchés à tous, cette haine qu'ils partageaient ? Était-ce l'accumulation de tous leurs crimes stupides et mesquins, multipliés par des millions, toute cette luxure, cette jalousie, cette cupidité et traîtrise en une coulée passive et débordante ? Était-ce le cri du monde entier qui proclamait son crédo suicidaire de haine, de vengeance, de meurtre, de pouvoir et de mort, avec des bombes de feu pleuvant du ciel en réponse à sa prière impie ?
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Je serai franc, mademoiselle. Personne ne songe à remettre en cause l'excellent travail que vous et les autres filles avez fait pendant la guerre.Mais elle est terminée. Ceci est un monde d'hommes, une armée d'hommes. Vous avez fait la demande d'une bourse pour anciens combattants. Vous rendez-vous compte qu'en faisant cela, vous retirez les fonds qui seraient alloués aux vrais vétérans ?

Je sais une chose monsieur : le jour où ce monde d'hommes se déchirera à nouveau, il faudra une armée d'infirmières pour le raccommoder.
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Comment cela pouvait-il jamais s'arranger? Comment Dieu pouvait-il réparer le monde? Comment le monde pouvait-il se remettre de ça?
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Le fait qu’elle ait survécu semblait une erreur, mais ce n’était pas triste. Rien ne l’était plus désormais. Elle s’était abstraite, avait isolé la partie d’elle-même qui avait été digne d’être aimée, qui avait été elle.
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Elle regrettait de ne pas avoir fait l’amour avec lui dès l’instant où leur désir mutuel était devenu évident, et de ne pas être allée vers lui ce premier jour, de ne pas s’être donnée entièrement, de ne pas avoir couru sur ces marches de l’hôpital pour se jeter dans ses bras. Qu’avait-elle donc attendu ? Elle n’avait jamais aimé comme ça, personne n’avait jamais aimé comme ça ni ne le pourrait jamais plus. Elle avait été une imbécile d’attendre ne serait-ce que quelques jours.
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Kay s’était rendu compte qu’elle pourrait vivre mille ans sans jamais trouver quelqu’un qui la désirait autant. Ce désir éveillait quelque chose en elle, quelque chose dont elle avait ignoré l’existence.
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Les hommes raffolaient des infirmières, chaque soir il y avait une soirée, un bal, une autre source d’excitation et de badinage. Ça leur montait à la tête – les mots d’esprit et les plaisanteries, l’attrait des hommes étrangers à la peau mate qui baisaient les mains bronzées des filles, les officiers américains tapageurs, leurs sourires et leur empressement à payer des verres aux filles.
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Elle songea combien leurs vies avaient changé depuis 1943, quand Washington avait commencé à leur envoyer le remède miracle. Au début, ils ignoraient ce que celui-ci pouvait accomplir et le considéraient comme interchangeable avec le sulfamide – une drogue de dépannage, quelque chose pour atténuer les infections. Avant de s’en rendre compte, ils l’utilisaient pour tout : les blessures par balle, les maladies infectieuses, les traitements postopératoires, les maladies vénériennes. Et, miracle, le taux de mortalité était tombé à quatre pour cent.
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Comment pouvait-il plaisanter ? Le monde s’écroulait et lui, il plaisantait. Sans savoir pourquoi, elle s’est sentie fière de lui, une fierté irrationnelle, comme s’il était un jeune garçon qui aurait récité sa poésie sans aucune hésitation. Sans réfléchir, elle lui serra de nouveau la main, sans remarquer sa grimace de douleur sous les pansements ; l’affection et la gratitude que le blessé éprouvait pour l’infirmière tempéraient la souffrance que lui infligeait sa main à vif.
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Personne ne peut savoir ce qu’il pensait être en train de faire, pauvre diable ; peut-être bien qu’il s’imaginait combattre le Führer en personne. Mais comme ma mère disait toujours : tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir.
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L’Amérique perdait la guerre. Si elle mourait, personne ne s’en émouvrait ; ceux qui auraient pu étaient partis. Brusquement, elle se retrouva en dehors d’elle et se vit comme si elle était quelqu’un d’autre, une héroïne noble et tragique, poussée au-delà du supportable. C’était bien plus facile d’y penser de cette façon, moins douloureux parce qu’elle n’était plus une étrangère faible et perdue mais juste un personnage de pièce de théâtre qu’on pouvait plaindre, pauvre chose.
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Elle était perdue. Elle avait perdu tous ceux qui comptaient dans sa vie. L’Amérique perdait la guerre. Si elle mourait, personne ne s’en émouvrait ; ceux qui auraient pu étaient partis. Brusquement, elle se retrouva en dehors d’elle et se vit comme si elle était quelqu’un d’autre, une héroïne noble et tragique, poussée au-delà du supportable. C’était bien plus facile d’y penser de cette façon, moins douloureux parce qu’elle n’était plus une étrangère faible et perdue mais juste un personnage de pièce de théâtre qu’on pouvait plaindre, pauvre chose. Ses tremblements cessèrent et elle inspira profondément.
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Sa jeunesse, sa beauté, sa santé n’étaient plus que des souvenirs, et sa volonté de vivre même l’avait abandonnée. Qu’est-ce que ça pouvait faire, maintenant, que les Allemands gagnent ? Rien ne changerait. Les Allemands avaient froid et faim et ils mouraient, tout comme eux. Leurs femmes perdaient leurs bébés, leurs mères perdaient leurs fils. Qu’on meure ici ou chez soi, on n’était pas moins seul.
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En compagnie des infirmières, ils devaient prendre la mer et ne plus jamais remettre les pieds à Malinta. Kay y avait réfléchi : quel bonheur c’eût été de pouvoir manger et boire, dormir, se laver et vivre comme un être humain, pas comme un ver de terre… Pourtant, elle n’avait pas pu s’y résoudre. Bien qu’elle fût incapable de ressentir beaucoup d’empathie envers qui que ce soit, tellement ses sens étaient engourdis, elle avait décidé de rester, ainsi que cinquante autres infirmières, afin de s’occuper des blessés et d’assister les chirurgiens pendant les opérations, poser des perfusions et découper les plâtres. Elles accompliraient leur devoir en attendant leur propre mort.
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À ce moment, sa propre vie avait pris fin, cruellement, tandis que son corps avait été forcé de faire semblant d’être vivant. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal. Du Mal… Elle était encerclée par le mal, il était partout. Il était en Allemagne, juste devant eux, et aussi au Japon, presque de l’autre côté du monde. Il était au fond de la mer, là où de sombres créatures se repaissaient des hommes perdus en mer ; il était dans les montagnes qui les entouraient et où se réfugiaient les traîtres, les déserteurs et les amants.
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Quoi qu’il en soit, ça semblait importer à l’homme et elle essaya de deviner. Était-ce une litanie ? Un chapelet ? Cela faisait sans aucun doute profondément partie de lui pour remonter ainsi à la surface, quand tous les autres sens l’avaient abandonné. Sa voix montait et descendait au rythme de ses intercessions désespérées.
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Elle ne l’avait jamais vu pleurer, jamais, même pas quand il s’était fracturé le poignet au parc (où ils n’étaient pas censés jouer, dans ce quartier d’enfants riches) ; il était devenu blanc comme un linge et avait voulu hurler de douleur, mais s’était retenu parce que sa petite sœur levait vers lui ses yeux bleus écarquillés, dont l’un était strié de marron.
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