Citations de Thierry Lenain (117)
C'est sûr : au début, je ne voulais pas que mes parents se séparent.
Qui voudrait ça au début ?
Mais la vie était devenue impossible.
Ils ne s'entendaient plus, vraiment plus.
Ma mère criait toujours au moment des repas. Elle laissait tomber la vaisselle dans l'évier. Exprès. Eh bien, mon père continuait à manger. Comme s'il avait eu du coton plein les oreilles. Il n'entendait plus ma mère.
Le soir c'était au tour de mon père de hurler. Ma mère restait couchée. Elle lisait, comme si de rien n'était. Elle ne l'entendait plus non plus.
Sourd et sourde à tour de rôle. Bref, ils ne s'entendaient plus.
Seulement moi je les entendais tous les deux. Et je pleurais. J'aurais voulu leur dire d'arrêter.
Mais à force de ne plus s'entendre, ils ne m'entendaient plus non plus.
(p. 13 à 16)
Quand je passe près de vous,
je vous effraie ou vous attendris,
vous me rejetez ou me maternez,
m'ignorez ou me parlez.
Je suis tantôt négro, tantôt héros,
tantôt le méchant, tantôt l'enfant,
tantôt l'ennemi, tantôt l'ami.
Mais moi, Dieu Merci, je ne suis pas né sur cette terre pour ôter la vie.
Quand mon père est énervé, il vaut mieux se cacher.
-Tu es bigleux ou quoi ? Elle est arabe !
-Et alors ? Être arabe, ça n'empêche pas d'être Français...
Il repensa à ce poète, dont la femme avait été lardée de sept coups de couteau. L'homme avait écrit quelques lignes durant la nuit. Il y appelait chacun à l'amour, pour remettre droit ce monde bancal. Canardin s'était souvent demandé comment il aurait réagi à sa place.
Le poète écrit, le flic poursuit.
Arrivait-il au premier de ne plus croire en rien ? le commissaire l'ignorait. Mais au flic oui.
Le commissaire les salua avec respect. C'était un vieux communiste qui avait perdu ses rêves. Il ne croyait plus qu'un jour le monde changerait, mais ça n'empêchait pas la politesse.
La petite fille s'est installée dans les coussins et a lu son livre du début à la fin, sans relever la tête. Je me suis demandé ce qu'il y avait dedans.
Pour me faire sourire, sécher mes larmes, elle était là. Elle était là.
c'est vraiment passionnant
Il y a des gens qui ne connaissent pas les couleurs : les gens nés aveugles.
(Le loup raconte)
Allez, du balai la mamie ! Les grand-mères, c'est trop dur à mâcher !
Et ma mère se souvenait que lorsqu'elle avait dix ans, une femme avait été décapitée pour en avoir aidé d'autres à avorter.
Ce n'était pas ailleurs, il y a des siècles.
C'était en France, il n'y a pas si longtemps...
Quand j'étais bébé, et encore après, si ma mère voulait travailler, ou ouvrir un compte en banque, il fallait que son mari soit d'accord.
Ce n'était pas ailleurs, il y a des siècles. C'était en France, il n'y a pas si longtemps...
Question :
C'est dégoûtant ce que font les adultes pendant les relations sexuelles !
Réponse :
Peut-être que lorsque tu seras adulte, tu ne trouveras plus ça dégoûtant. Mais si tu trouves ça encore dégoûtant, tu ne seras pas obligé de le faire.
(p. 76)
Que tu sois fille ou garçon, enfant adopté ou pas, que tu sois ici ou de l'autre côté de la Terre, ta vie a commencé avec la rencontre de la cellule de vie d'un homme et de la cellule de vie d'une femme.
Peut-être qu'au moment de cette rencontre, cet homme et cette femme se connaissaient, ou peut-être pas.
Peut-être qu'ils avaient déjà parlé de toi, ou peut-être pas.
Peut-être qu'ils se sont connus juste le temps de cette rencontre, ou peut-être qu'ils se sont aimés pendant longtemps après.
Peut-être qu'ils s'aiment encore aujourd'hui, ou peut-être pas.
Depuis, tu vis toujours avec ces parents, ou seulement avec l'un d'eux, ou peut-être avec d'autres parents.
Peut-être ou peut-être pas.
Mais ce qui est certain, c'est que c'est ton histoire.
Ton histoire à toi.
Elle t'appartient.
Quand mon père et ma mère sont venus au monde, les femmes n'avaient pas le droit de voter.
Ce n'était pas ailleurs, il y a des siècles.
C'était en France, il n'y a pas si longtemps...
Mon papa, quand il enlève ses chaussures, ça sent parfois mauvais ...
comme le matin, quand il me donne un baiser.
tout d'abord je dois dire que ce livre est mystérieux car dans le livre ces tout simplement une fille qui ne parle quasiment jamais puis son institutrice voit que Sarah onze ans est très mal et l’institutrice voit pourquoi elle est comme ça puis elle voit quel a été viole tout comme l’institutrice.
C'est drôle comme dans la vie, on a parfois envie de montrer son papa à tout le monde, même à ceux qui s'en fichent...
... et comme parfois on a envie de le cacher, surtout à ceux qui veulent le connaître !
Et pour notre maman, c'est pareil !
Et pour notre grand frère, c'est pareil !
Et pour notre petite soeur, c'est pareil !
Et même pour notre chien, c'est pareil !