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Critiques de Thomas Ott (50)
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Ce « nombre » raconte l’étrange expérience d’un homme. Ce matin-là, il se rend au quartier de Haute sécurité où se trouve le condamné à mort qu’il est chargé d’exécuter. En bourreau consciencieux, il arrive avec une demi-heure d’avance, le temps nécessaire pour préparer la chaise électrique et faire les vérifications d’usage. Peu après, le détenu fait son entrée. Résigné, il observe la manière dont on place les garrots à ses poignets et à ses chevilles avant de passer de vie à trépas. De sa main, un petit bout de papier s’échappe, vole un instant avant de tomber sur le sol. « 73304-23-4153-6-96-8 », une suite numérique que découvrira peu après le bourreau, une succession de chiffres qui changera sa vie à tout jamais.



Voilà l’entame de l’histoire qui fait l’objet du premier chapitre de l’ouvrage. Le tout s’est fait en silence, à l’instar de l’ensemble de l’album qui ne contient aucun dialogue. Un silence narratif propice à créer, chez le lecteur, une étrange fascination pour l’histoire qui défile sous ses yeux. A juste titre, dans sa rétrospective sur l’œuvre de Thomas Ott, David s’attarde sur la particularité de cet univers d’auteur qui « mène son lecteur vers les fonds insondables de l’esprit humain, terrifiant la plupart du temps, funestes pour ses personnages ». Le lecteur évolue dans une ambiance oppressante et lugubre ; le fait de côtoyer des personnages privés de la parole renforce le sentiment d’angoisse et déroute.

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73304-23-4153-6-96-8

Une longue suite de chiffres inscrite sur un petit bout de papier. On est dans une cellule du block B, l’homme se couche en chien de fusil, il n’en a plus rien à faire, ce sont ses dernières heures dans ce monde, demain matin il passera sur la chaise électrique. Huit heure, c’est le moment, rendez-vous avec la mort… le petit bout de papier tombe délicatement sur le sol, comme si il souhaitait être retrouvé, comme si il n’avait pas terminé son œuvre. Le bourreau se baisse, le ramasse, sans se douter que cela risque de l’emmener loin, vers un ailleurs qu’il ne souhaite certainement pas découvrir.



Mais c’est sans doute trop tard, il est pris dans l’engrenage infernal d’une sorte de montagne russe ou chance et malchance se tirent la bourre d’un page à l’autre.



C’est noir, c’est sombre, glauque à souhait, Thomas Ott exploite d’une main de maître la technique de la carte à gratter et nous offre un récit en noir et blanc sans texte qui aura la vertu de plonger immédiatement le lecteur dans ce monde si particulier, collant et poisseux dont on ne parvient pas à s’extirper. On referme le livre comme pris de vertiges, comme englué dans un univers ou l’humour noir règne en maître incontesté. Les cent et quelque pages de ce merveilleux « livre objet » édité chez l’association se dévorent en quelques minutes, et même si c’est avec soulagement qu’on le referme, tant l’ambiance est pesante, c’est avec impatience qu’on cherche à se procurer d’autres publication de l’auteur…
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Derrière le titre énigmatique de cet album se cache un mystère tout aussi insoluble… Que représente cette suite de chiffres dont on ne nous explique rien ? Apporter une réponse à cette question semble d’autant plus difficile que Thomas Ott ne souhaite pas nous faciliter les choses. Son histoire muette est composée de courts chapitres, et chaque page se découpe en quelques cases évasives, uniquement en noir et blanc. Tout se joue sur l’expressivité des personnages, le choix judicieux de montrer au lecteur certaines scènes, et la maîtrise d’une chronologie qui ne doit ni précipiter les évènements –au risque de perdre le lecteur en cours de route- ni s’attarder de trop –au risque de lasser.





Alors que le début de lecture décourage et semble présager d’un labeur dont on n’a pas forcément envie de faire preuve, le talent de Thomas Ott réussit finalement à enthousiasmer. On se plaît d’autant plus à deviner le développement de l’intrigue qu’elle nous semblait a priori obscure. Le lecteur cède sa place habituellement passive et emprunte un rôle actif qui le place dans la peau d’un enquêteur, au même niveau que les personnages pétris du mystère de cette suite de chiffres énigmatique.





Cet album est lu très rapidement : il aurait pu sombrer dans l’oubli tout aussi vite, si le talent de Thomas Ott ne lui avait permis d’être surprenant. Les tonalités absurdes de l’intrigue, doublées d’un style graphique sombre et angoissant, font de cet album une version graphique de ce qui aurait pu constituer une très bonne nouvelle kafkaïenne –cynisme et cupidité contemporaine en plus.


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Thomas Ott semble ne pas aimer les mots, dans ce titre, il nous offre un jeu de piste derrière une série de chiffres, un voyage envoûtant, hypnotique entre rêve et cauchemar. Sa maitrise du noir et blanc et la carte à gratter atteint la virtuosité. Un titre dont on ne sort pas indemne.
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quoi de plus implacable que les chiffres ?

Une suite de numéros inscrits sur une bande de papier. Sans logique apparente.

Le prisonnier regarde cette bandelette, encore et encore, comme s'il en espérait ue épiphanie. Miasrien ne vient. Il sera exécuté dans quelques heures.

Une fois sa besogne achevée, le bourreau découvre ce bout de papier tombé au pied de la chaise électrique. Il l'empoche sans trop savoir pourquoi. Pis il commence à voir les chiffres de cette séquence apparaître autour de lui. Le tatouage d'un chien, un dossart sur un marathonien... et s'il s'agissait d'une martingale pour qui sait l'utiliser ?

Thomas Ott est un aître de la carte à gratter. Son dessin très profond apporte une ambiance sombre et décalée qui est en parfaite adéquation avec son univers horrifique. Conte noir et cruel à la mécanique implacable, 73304... est un exercice de style brillant et une réussite de plus pour son auteur.
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Tout est dans la combinaison de chiffres !
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Un ovni.



Peu ou pas de textes, mais juste une série de chiffres, qui, une fois qu'on en a appris connaissance, régit votre vie.



Dans un registre extrêmement sombre, l'auteur arrive à nous faire perdre pied, et force le lecteur à se demander si, au final, nous sommes bien les maitres de notre destinée.



Un album étrange, dérangeant, hypnotique, d'humour noir
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Ce jour-là, le bourreau se rend à la prison.



Il est 7h30, il a ½ heure pour préparer la salle, vérifier installer le condamné sur la chaise électrique… à 8 heures, tout sera terminé. Durant ce laps de temps, le condamné à mort est dans sa cellule, le regard hagard, comme perdu dans ses pensées. De temps en temps, il ouvre sa Bible à l’endroit où il a inséré un petit bout de papier avec « 73304-23-4153-6-96-8 » inscrit dessus. Glissé au creux de sa main, ce petit papier l’accompagnera jusqu’à la salle d’exécution. Quelques minutes plus tard, en nettoyant la salle, le bourreau aperçoit ce papier tombé du corps inerte du condamné. Il l’enfourne dans sa poche, termine son office et rentre chez lui.



-



Il y a quelques temps, je partageais avec vous ma découverte de Cinema Panopticum, ouvrage qui m’avait donné envie de poursuivre mes explorations dans l’univers de cet auteur.



Toujours en utilisant la carte à gratter, Thomas Ott part cette fois du postulat que les chiffres peuvent avoir une incidence sur la vie d’un individu, encore faut-il y prêter attention. La trame narrative de cet album muet nous incite donc à étudier la question et, pour se faire, l’auteur s’appuie sur un personnage en apparence rationnel et méthodique, quoique ce soit le genre d’individu pour qui on ne ressent pas naturellement de la sympathie du fait de sa fonction sociale (il est bourreau). Cependant, le changement s’opère rapidement : qu’est-ce qui pousse cet homme à mettre ce petit bout de papier dans sa poche plutôt que de le jeter à la poubelle ?



Dès lors où le lecteur commence à se poser des questions et à supputer des réponses, je crois que c’est bien la preuve qu’il est pris dans les filets de l’auteur et que quoiqu’il fasse pour se sortir de ce pétrin, ses tentatives seront vaines. En 8 chapitres, Thomas Ott malaxe tellement l’image que l’on s’était faite de son bourreau qu’il devient difficile d’anticiper ses réactions. Les expressions des personnages sont si figées qu’elles forcent le lecteur à s’arrêter sur chaque case pour les décoder. Je me suis sentie très voyeuriste une fois encore car la situation est si déstabilisante pour le personnage principal que sa souffrance psychique devient palpable ; cela m’a plu de l’analyser, de l’observer et de tenter de la ressentir. On s’enfonce progressivement dans l’absurde pourtant, ce qui se dégage de cette tranche de vie continue à s’ancrer dans quelque chose de concret. Inconsciemment, il me semble que le lecteur se retranche derrière le même raisonnement qui s’opère chez cet homme fictif qui perd pied progressivement et se bat pour se raccrocher à des faits plus rationnels.
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73304-23-4153-6-96-8

Excellent.

Un album sans parole, pas plus de 4 cases par pages, une lisibilité parfaite.

La technique de Ott de gratter des planches noires pour en faire ressortir un dessin en blanc donne une ambiance particulière et très chouette à la fois.

Je me suis laissé embarquer par son style unique, à la fois touffu, chargé et à la fois très clair.

L’histoire est assez simple – comment un papier avec des chiffres en vient à obnubiler un homme qui les retrouve partout dans sa vie.

On se prend, comme lui, à s’étonner, à s’amuser de ces coïncidences. Je me suis totalement mis à sa place et, même si je savais bien que le scénario était écrit jusqu’à la fin, chaque découverte du chiffre provoquait une surprise amusée.

L’ensemble est très bien vu. J’ai peut-être eu un peu plus de mal à la fin pour saisir – rêve ? réalité étrange ? schizophrénie ? – mais j’ai passé un excellent moment avec cet ouvrage.

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73304-23-4153-6-96-8

J'ai véritablement adoré cette bd muette car elle m'a totalement surpris dans son dénouement. Le sujet concerne une suite de chiffres un peu maléfiques si on est superstitieux.



Il y a d'ailleurs tout un mystère autour de la signification de cette suite de chiffres sur un bout de papier qu'un condamné à la chaise électrique a laissé tomber dans son dernier souffle. C'est le bourreau qui le ramasse et l'histoire peut alors commencer pour notre plus grand plaisir.



Le graphisme en noir et blanc est particulièrement séduisant et colle à merveille pour donner à cette bd un parfum d'ambiance mystérieux. Le silence des cases devient oppressant au fur et à mesure de l'avancée de cette histoire. L'atmosphère est véritablement noire et angoissante.



L'auteur a réussi à délivrer un message autour de ce conte cynique et cruel. Il y a toute une logique véritablement implacable comme les mathématiques. C'est bien pensé et c'est bien réalisé.
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Cinéma Panopticum

"Pour cent briques, t'as plus rien" ma bonne jeune fille.



Tel pourrait être le slogan de cette BD muette/roman graphique en noir et blanc.

Sur une fête foraine, elle ne peut s'offrir aucune attraction car n'a pas assez d'argent.

Aucune ? Enfin presque... Elle finit par entrer dans un étrange petit théâtre, le Cinéma Panopticum, fait de 5 boîtes.

Dans chaque boîte se joue une scène. Les personnages ne sont autres que les gens croisés sur la fête, ce qui donne une atmosphère fantastique.



1) The Hotel

Cette histoire m'a fait penser à la série American Horror Story saison 5 : Hostel.

Un homme arrive dans un hôtel, aucun réceptionniste.

Il fait comme chez lui... au point de vivre une expérience cauchemardesque.



2) The Champion

Un champion de catch est défié par un adversaire un peu particulier...



3) The Experiment

Faut-il faire confiance aux expérimentations pour améliorer sa vie ?

Un homme qui consulte un médecin aura la réponse à sa question.



4) The Prophet

Un SDF en mode homme-sandwich prédit la fin du monde... mais les gens restent incrédules et le prennent pour un illuminé... Jusqu'au jour où...



5) The Girl

Quand le spectateur devient acteur...



Belle découverte que cette BD sur le thème "le monde est un théâtre" et dénonçant différents travers de la société.

J'ai passé un bon moment avec cette petite fille à tresses.
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Cinéma Panopticum

Une peur noire



Êtes-vous bien sûr.e de vouloir glisser une pièce dans la fente de l'appareil ? Ne regretterez-vous pas ce que vous y verrez ?



La suite sur...
Lien : https://lesheuresbreves.com/
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Cinéma Panopticum

Que dissimule le titre "Cinema Panopticum" ?

Une rapide recherche sur Wikipedia nous apprend que le panoptique est un type d'architecture carcérale imaginée par le philosophe utilitariste Jeremy Bentham et son frère, Samuel Bentham, à la fin du xviiie siècle. L'objectif de la structure panoptique est de permettre à un gardien, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir s'ils sont observés. Nous apprenons aussi que le Panoptikum était le nom donné par Karl valentin, artiste et cabaretier de la République de Weimar, au cabinet de curiosités et musée des horreurs qu'il fonda en 1930.

Le titre de ce livre renvoye aux 2 sens de ce terme.

Nous y suivons une petite fille qui se rend dans une fête foraine. mais elle n'a pas suffisamment d'argent s'offrir les tours de manège qu'elle désire. Au fond de la foire, elle tombe sur une tente isolée: le cinéma panopticum. A l'intérieur, 5 bornes disposées en demi-cercle, ce qui renvoie à l'architecture panoptique. Pour une piècette, chaque borne déroule une histoire. La fillette va les regarder l'une après l'autre. De courtes histoires horriblement absurdes, petits condensés de cruautés et d'horreurs, comme ce que l'on peut imaginer dans un cabinets de curiosité comme celui de Karl Valentin.

Thomas Ott creuse inlassablement le même sillon. Un travail à la carte à gratter très méticuleux couplé à un univers sombre et teinté d'humour très noir. Il convoque des schémas classique des récits d'horreurs comme l'Hotel Mystérieux ou le Savant Fou. Il ajoute une touche de grotesque en utilisant le folklore de la Lucha Libre et du monde des morts mexicains dans l'un des récits. Cinema Panopticum s'inscrit parfaitement dans son univers si particulier. Si vous aimez Thomas Ott, ce livre aura parfaitement sa place dans votre bibliothèque. Si vous n'aimez pas, il n'y a aucune raison que celui-ci vous plaise. Si vous êtes curieux, pourquoi ne pas commencer par celui-ci ?
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Cinéma Panopticum

En saisissant l’album, j’ai de suite été intriguée par l’expression du visage de la fillette de la couverture. En feuilletant, je me suis laissée submerger par la dominante de noir qui ressort et j’ai entraperçu des visages crispés, attristés ou angoissés…



J’ai mis plusieurs mois entre chacune de ces étapes avant de finalement passer à la lecture, non sans appréhension. J’ai apprivoisé cette fillette solitaire, l’ai vue reluquer la Fête foraine par-dessus la palissade, fureter à la recherche d’une attraction accessible pour cinq pièces de monnaie. Aucune ne l’est, sauf le Cinema Panocticum qui projette ses courts métrages.

Personne à l’accueil et ce grand rideau légèrement entre-ouvert. Cinq machines à 1Ø pièce.



Cinq chapitres :



The Girl. The Hotel. The Champion. The Experiment. The Prophet.



Ce mélange de fascination et de révulsion ne m’a pas quittée de toute ma lecture. Entre chaque chapitre, une courte transition de 3-4 planches mettant en scène l’enfant qui se déplace d’une machine à l’autre, insère une nouvelle pièce et observe les personnages enfermés dans ces prisons métalliques…



Le panoptique :



l’auteur revisite ce concept en faisant circuler la fillette au milieu de cinq boites mécaniques qui vont offrir au personnage un regard sur un court épisode de la vie d’un homme ou d’une femme. Chose particulière : les individus enfermés dans ces machines sont des personnes que l’enfant a croisé dans l’enceinte de la Fête foraine.



Une fois la pièce insérée, la fillette assiste médusée au spectacle qui se déroule sous ses yeux. Ses expressions m’ont fascinée. Le trait de Thomas Ott est atypique, il crée une ambiance angoissante. Sur les visages ronds des adultes et des enfants, on lit l’horreur, la crispation et l’inquiétude. Étrange mélange contenu dans cet album blanc sur noir réalisé en carte à gratter. Les jeux de hachures créent de nombreuses déclinaisons de gris, donnant parfois l’impression que les personnages sortent des cases, comme lorsqu’on est face à un support en 3D. Du moins, c’est le sentiment que j’ai eu tant j’ai été happée par cet album muet. La violence est suggérée, l’angoisse y couve à bas bruit. Je crois qu’à la découverte de chacun des cinq dénouements de nouvelle, mon visage devait être semblable à celui de la fillette.


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Cinéma Panopticum

Publié par "L'Association" qui fait vivre des livres souvent novateurs et en dehors des cadres, "Panopticum" est un recueil de scénettes sans paroles plutôt sombres et parfois surréalistes. Le fil conducteur est une fillette qui, à la foire, entre dans une attraction où elle peut visionner la vie de quelqu'un. L'homme à l'hôtel, le combat contre la mort, le myope, le prophète et enfin la fillette...

La fin est excellente et la structure particulièrement intelligente.
Lien : http://toutzazimuth.over-blo..
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Cinéma Panopticum

Il est vrai que cette bd totalement muette paraît très étrange. Une petite fille n'a pas assez d'argent pour la plupart des attractions d'une fête foraine.

Cependant, il y a toujours une attraction abordable. Celle-ci est plutôt mystérieuse. Elle est constituée de plusieurs projections de petites histoires différentes.



"The Hotel", le premier récit, donne le ton. C'est plutôt macabre à souhait. Il existe des hôtels où on ferait mieux de ne jamais pousser la porte ...

"The Champion" renforce la première impression. Le combat de ce champion contre la mort va réserver un sort plutôt inattendu. Le danger n'est pas toujours là où l'on croit ...

"The Expériment" nous plonge chez un oculiste qui fait une expérience plutôt bizarre sur l'un de ses patients un peu myope.

"The Prophet" est un pamphlée sur la fin du monde vu par un clochard qui porte une pancarte "this is the end". Bien évidemment, on ne croît jamais ces illuminés ! Et pourtant ...

"The Girl" termine la boucle de manière trop abrupte. On ne saura pas ce qui se passe et c'est bien dommage. Cette oeuvre demeure en effet très mystérieuse.



Du même auteur, j'ai préféré nettement 73304-23-4153-6-96-8 qui reste tout aussi étrange.
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Cinéma Panopticum

Pas de couleurs, pas de texte. Une petite fille met une pièce dans ces petits cinémas qu'on rencontrait autrefois sur les foires. Nous suivons en images les petits films un peu effrayants pour son âge qu'elle voit. Le dessin est hachuré et ne manque pas de style. Mais faute de texte, c'est très minimaliste au niveau des histoires. Et ce n'est pas vraiment un univers que j'aime. Un hommage au cinéma muet fantastique sans doute.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Cinéma Panopticum

Tout en noir et blanc, sans texte, ce roman graphique est fascinant !

Je l'ai "lu" entièrement dans la librairie mais il n'était pas question que je ne l'achète pas, ce format me plait beaucoup.
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Cinéma Panopticum

Comme tous les enfants, une fillette est attirée par la fête foraine qui s'est installée en ville. Elle flâne dans les allées et espère passer du bon temps mais toutes les attractions ne sont pas accessibles à son petit budget. En effet, elle n'a que cinq pièces à dépenser et elle ne trouve qu'un groupe de cinq machines permettant chacune de visionner un petit film en échange d'une pièce. Mais ces films peuvent être effrayants, présentant une vision de la vie qui diffère du quotidien habituel …

La couverture annonce bien l'ambiance de l'album ! Sur des pages au fond noir se détachent d'une à quatre vignettes sans texte qui utilisent la technique de la carte à gratter. Il faut avouer que ce n'est pas très courant ! Je connaissais cette technique pour l'avoir pratiqué à l'école mais j'ignorais jusqu'à peu qu'on avait pu faire des albums de bande dessinée entièrement basés sur celle-ci. Mais j'ai trouvé que cette technique particulière donnait vraiment le ton et créait l'atmosphère adéquate pour les histoires qui sont narrées dans cet album de Thomas Ott. C'est limite étouffant et quand la fillette découvre la tente abritant les 5 machines où on peut voir des petits films, cela devient encore pire. La montée en puissance est bien là et nous met en condition pour la découverte de films angoissants, bizarres, complètement décalés, avec une touche de fantastique et toujours avec une fin surprenante et effrayante. Alors quand on arrive au dernier film qui est aussi la fin de l'album, l'auteur sollicite encore plus ses lecteurs et j'ai d'autant plus apprécié mais chut, je n'en révèle pas plus car c'est à découvrir soi-même, si possible le soir pour se mettre encore plus dans l'ambiance !
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Dark country

Dans le désert américain, des motels perdus le long de la route voient passer fugitivement des gens en provenance de Las Vegas. Un couple de jeunes mariés a quitté la grande ville et roule la nuit, fuyant vers une nouvelle vie de couple loin des paillettes et des illusions des casinos. Mais ils renversent un homme errant sur la chaussée.Celui-ci est gravement blessé et le couple décide de l'emmener à l'hôpital en le couchant sur la banquette arrière. Mais tout ne va pas se passer comme prévu …

J'avais découvert cet auteur avec son album Cinéma Panopticum, que j'avais beaucoup apprécié. Tout d'abord, il y a l'originalité de son style graphique, avec des dessins sombres car il utilise des cartes à gratter où le dessin apparaît en blanc sur fond noir. Dans Dark country, il utilise encore le même procédé, que je trouve très réussi. Ensuite, il y a les histoires, flirtant toujours avec le fantastique, plantant une atmosphère lourde et oppressante. D'ailleurs, tout passe par le dessin car il n'y a pas de dialogues. Les expressions des personnages, la narration visuelle suffisent pour faire passer les nuances de l'histoire. Comme celle-ci est un peu tordue, il faut quand même faire travailler ses méninges ! L'acteur Thomas Jane avait réalisé un film sur cette histoire sombre et a demandé à Thomas Ott de la mettre en images avec l'aide de Tab Murphy au scénario. C'est donc une réussite qui me pousse à essayer de trouver le film d'origine car ce doit être tout aussi bien. Et je vais aussi continuer à surveiller les parutions de Thomas Ott car il m'a conquis en deux albums !
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