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Citations de Thor Heyerdahl (43)


Le courant maritime continue son mouvement solitaire. 57 jours. 5700 années. L’homme a-t-il changé ? La nature reste fidèle à elle-même. Les hommes font partie de la nature.
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Le lendemain, il y avait cependant encore plus d'oiseaux au-dessus de nous, mais nous n'avions pas besoin d''attendre que de nouveau le chemin nous fût indiqué par eux le soir. Cette fois nous avions repéré à l'horizon un étrange nuage immobile. (....) Cumulus est le nom savant de ce genre de nuages. Les Polynésiens ne le connaissent pas, mais ils savent que sous ces nuages-là se trouve toujours une terre.
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Torstein s'était d'abord sauvé en Angleterre et, après avoir suivi des cours d'instruction militaire, avait passé secrètement en Norvège, aux environs de Tromsoe. Il s'était caché avec un petit poste émetteur, tout près du navire de guerre le Tirpitz et, pendant dix mois, il avait envoyé des rapports quotidiens en Angleterre sur ce qui se passait à bord. Il se branchait la nuit sur l'antenne d'un officier allemand, et ce fut grâce à ses renseignements réguliers que les bombardiers anglais finirent par couler le Tirpitz.
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Salut, Teraï Mateata et vos hommes, qui êtes arrivés à travers les mers sur un pae-pae jusqu'aux habitants de Raroïa; salut, puissiez-vous rester longtemps et partager nos souvenirs, de façon que nous soyons toujours ensemble, même lorsque vous partirez pour votre lointain pays. Salut.
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N'aurions-nous pas eu d'autres manières de passer le temps sur le radeau, que déjà nous nous serions suffisamment divertis à mettre le nez dans notre filet à plancton, non que l'odeur en fût agréable, ni la vue appétissante, car la substance recueillie était un horrible mélange. Mais parce que si nous étendions ce plancton sur une planche et examinions séparément chacune des petites créatures qui le composaient, nous avions devant nous des formes et des couleurs fabuleuses, d'une infinie variété.
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Au dernier degré de nos relations avec le requin, nous finîmes par lui tirer la queue. Tirer la queue des animaux est considéré comme une forme inférieure de sport, mais cette opinion doit provenir de ce que personne ne l'a pratiquée sur le requin.
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Je suis tellement convaincu que les Indiens ont traversé le Pacifique sur leurs radeaux que je suis prêt à construire un radeau du même modèle et traverser l'océan avec, simplement pour prouver que c'était possible
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La conversation se développa paisiblement pour ou contre le communisme et le capitalisme, sur le pouvoir absolu et sur la dictature des masses, sur la primauté de la liberté ou de la subsistance. La question fut posée de savoir pourquoi les représentants des peuples se haïssaient alors que les citoyens moyens, de provenances variées, arrivaient à si bien s’entendre.
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Cette fois-ci, je voulais, sur le petit bateau, mélanger autant de nationalités que possible. En nous serrant, nous arriverions peur-être à sept. Sept hommes de nationalités différentes. Venant moi-même du pays le plus septentrional d’Europe, un Italien serait un bon contraste. Comme les Européens étaient « blancs », il fallait quelqu’un de « couleur » et les Noirs les plus noirs que j’aie vus habitaient au Tchad. Il était donc logique que l’un des experts en papyrus nous accompagnât. Comme l’expérience visait à démontrer la possibilité d’un contact entre les civilisations antiques de l’Afrique et de l’Amérique, il était symbolique d’emmener un Égyptien et un Mexicain. De plus, pour représenter les contrastes idéologiques, je voulais essayer d’avoir un compagnon russe et un compagnon américain. Si tant est que nous pussions le faire, le drapeau des Nations unies pourrait symboliser les pays qui, faute de place, ne pourraient être représentés à bord.
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Dans les chambres funéraires des pharaons, des bateaux en roseaux sont peints sur les murs de pierre. Des pierres et des roseaux. Des pierres dans le désert et des roseaux sur les rives du Nil : c’étaient les dons de la nature aux peuples anciens de l’Égypte. 
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D'ailleurs l'alizé n'eut pas le courage de nous abandonner à la dernière heure. Il reprit de nouveau son service et poussa l'embarcation un peu délabrée, qui se préparait à entrer dans une partie du monde nouvelle et inconnue.
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Notre impression fut différente quand de grosses baleines passèrent tout près de notre radeau. Un jour que nous mangions, comme d'habitude, si près du bord de l'embarcation que nous n'avions qu'à nous pencher pour rincer nos timbales, nous tressaillîmes en entendant quelque chose souffler derrière nous comme un cheval qui nage, et une énorme baleine vint nous regarder fixement, si près que nous vîmes l'intérieur de son évent briller comme un soulier verni.
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Les difficultés des déplacements actuels sont différentes de celles qui se présentaient à l'époque des Incas. Nous pouvons trouver des autos, des avions et des bureaux de voyages, mais, sans doute afin que les choses ne soient pas trop faciles, nous avons aussi ce qu'on appelle frontières, avec des bonshommes qui mettent en doute vos déclarations, maltraitent vos bagages et, si l'on est assez heureux pour passer, vous écrasent de leurs formules estampillées.
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Je suis prêt à parier que Knut et Torstein en ont assez de rester à la maison et feraient volontiers un petit tour en radeau.
Pose-leur la question, suggéra Herman.
J'écrivis donc une courte lettre, sans effort de persuasion sournoise, à Erik, Knut et Torstein.
"Je vais traverser le Pacifique sur un radeau de bois pour soutenir la théorie que les îles polynésiennes ont été peuplées par des hommes du Pérou. Voulez-vous venir ? Je ne garantis rien que le voyage gratuit aller et retour, et vous aurez l'occasion d'appliquer vos capacités techniques. Répondez tout de suite."

Le jour suivant vint un premier télégramme :
J'arrive. Signé Torstein
Erik et Knut acceptèrent aussi.
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Mais nous n'avions pas réellement l'impression d'avoir franchi de si énormes distances. Nous ne nous apercevions pas que l'horizon glissait avec nous, notre propre monde flottant restant toujours le même : un cercle surmonté par la voûte du ciel, avec le radeau comme centre, tandis que les mêmes étoiles roulaient au-dessus de nous nuit après nuit.
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Je ne savais de cet homme que ce que peut révéler une figure ouverte. Et elle révèle parfois bien des choses.
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Plus nous voyions de près la mer et ses habitants, plus nous nous y sentions chez nous. Et nous apprenions à respecter les anciens peuples primitifs qui vivaient dans une étroite intimité avec le Pacifique et le connaissaient d'un point de vue si différent. Nous avons maintenant évalué son contenu en sel et donné aux thons et aux dorades des noms latins. Mais je crains que l'image que ces gens se faisaient de la mer ne fût plus exacte que la nôtre.
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La mer contient beaucoup de surprises pour celui dont le plancher est au niveau de l'eau et qui avance lentement, sans faire de bruit. Un chasseur qui se fraie un chemin dans les bois en brisant des branches peut revenir sans avoir vu de gibier. Si au contraire il s'assoit doucement sur une souche et attend, il ne tardera sans doute pas à ouïr des susurrements, des craquements, puis à voir des yeux curieux le regarder entre les feuilles. Il en est ainsi en mer. Nous avons l'habitude de la sillonner dans de grands rugissements de moteur et autres coups de piston, l'eau écumant avec fracas autour de notre proue. Et à notre retour nous assurons qu'il n'y a rien à voir sur l'océan.
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Nous ouvrîmes une vieille noix de coco du Pérou et bûmes à la prospérité des jeunes noix que nous voyions pendre aux arbres. La paix régnant sur la forêt de cocotiers profondément enracinée qui brillait devant nous, sur les oiseaux blancs qui planaient au-dessus des cimes verdoyantes, sur la transparente lagune et le sable doux, la méchanceté des brisants, leur canonnade et leur roulement de tambour, tout cet ensemble produisit une impression formidable sur nous six, qui venions du large. Une impression qui ne s'effacera point. Il n'y avait pas de doute, nous étions maintenant arrivés de l'autre côté; nous ne trouverions jamais d'île plus nettement polynésienne.
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Pour nous, voyageurs sur radeau, les grands problèmes de l'homme civilisé devenaient illusoires, de simples produits pervertis de l'esprit humain.
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