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Citations de Thor Heyerdahl (43)


17 mai. Jour de l’Indépendance norvégienne. Grosse mer. Bon vent. Je suis cuistot aujourd’hui et j’ai trouvé sept poissons volants sur le pont, une pieuvre sur le toit de la cabine et un poisson inconnu dans le sac de couchage de Torstein…
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Les faisceaux compactes du Tigris nous donnaient un sentiment de totale sécurité sur n'importe qu'elle mer.
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Il est rare qu'un arabe du marais puisse faire plus de deux pas sans avoir à monter dans son canoë.
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Un terrible vent portant en côte hurle hurle en ce moment dans notre mature et nous dansons dans le ressac avec de violentes éclaboussures.
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Oui, cela commença le soir où, dans une île du Pacifique, près d'un feu allumé en plein air, un vieil indigène nous raconta des légendes et des histoires de sa tribu.
Bien des années plus tard, je me trouvai en face d'un autre vieillard, cette fois dans un bureau sombre, à l'un des étages supérieurs d'un grand musée de New-York.
Autour de nous, dans des vitrines soigneusement rangées, s'étalaient des fragments de poterie, traces d'un lointain passé.
Aux murs s'alignaient des livres dont certains, œuvres d'un même auteur, n'avaient pas dû avoir plus de dix lecteurs.
Le vieillard qui, lui, les avait tous lus et en avait écrit quelques-uns, était assis à sa table, affichant sous ses cheveux blancs une expression de bonne humeur.....
(extrait du chapitre II "Naissance d'une expédition")
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Je ferme la fenêtre. Je saisis mon crayon et écris :
"Je ne sais pas encore. Je ne suis arrivé à formuler aucune théorie. Je sais seulement qu'une embarcation de joncs est en mesure de tenir la mer et que l'Atlantique est un ruban transporteur. Mais ce serait bien miracle si, au cours des innombrables expéditions maritimes entreprises durant les millénaires que dura l'Antiquité, un navire ne s'était jamais trouvé avec sa rame-gouvernail brisée au large de Lixus ou jetée hors de sa route par les courants qui environnent le cap Juby.
Sommes-nous arrivés en Amérique parce que nous étions, plus que les autres, incapables de sauvegarder nos gouvernails ; ou bien parce que nous étions, plus que les autres, capables de rester sur des tiges de papyrus ?
Là, j'ai une théorie : peut-être que nous avons franchi un océan et non une carte de géographie".
(extrait du "Post-Scriptum" rajouté en fin de l'édition parue chez "Presses Pocket" en 1974)
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Le commencement. Le vrai commencement.
C'était ici.
C'est ici que commença notre histoire. C'est ici que naquit la mythologie. C'est ici que prirent naissance trois des plus puissantes religions dans l'histoire de l'humanité.
Quelques deux milliards de chrétiens, de juifs et de musulmans provenant des quatre coins du monde ont appris dans leurs livres sacrés qu'ici se trouvait l'endroit choisi par leur dieu pour donner la vie à l'humanité.
Deux grands fleuves coulent lentement pour mêler leurs eaux en cet endroit, et leur confluent est représenté sur toutes les cartes.
Et pourtant cette réunion de l'Euphrate et du Tigre n'a rien de bien spectaculaire....
(extrait du premier chapitre "Retour aux sources" de l'édition parue chez "Albin Michel" en 1979)
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Quand les étoiles scintillaient dans le ciel foncé des tropiques, la phosphorescence de la mer rivalisait avec elle. [...] Plus d'une fois enfin, en de telles nuits, nous avons sursauté parce que deux yeux ronds et brillants surgissant, soudain de la mer à côté du radeau, nous fixaient sans faire un mouvement, comme pour nous hypnotiser. Nos visiteurs étaient souvent des pieuvres géantes qui venaient flotter à la surface de l'eau, leurs yeux verts diaboliques luisant dans l'obscurité comme du phosphore.
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[...] nous sommes à 5000 mètres au-dessus du fond de la mer, et à un certain nombre de brasses au-dessous de la lune.
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Il est aussi vain de vouloir interpréter les pensées et les actes d'hommes primitifs au moyen d'un savoir livresque et de visites dans les musées, qu'il est impossible à un explorateur de notre époque d'atteindre les nombreux horizons que peut évoquer un seul rayon de livres.
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Il arrive parfois qu'on se trouve dans une situation bizarre. On y a été entraîné peu à peu, le plus naturellement du monde, mais une fois qu'on y est bien plongé, on s'étonne soudain et la question se pose de savoir comment diable les choses en sont venues là.
Si, par exemple, vous vous êtes embarqué sur un radeau avec un perroquet et cinq compagnons, il est inévitable que tôt ou tard, vous réveillant un beau matin en pleine mer, peut-être un peu plus reposé que d'habitude, vous vous mettiez à méditer.
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Ce lac était mon but. Il semblait aussi facilement repérable sur la carte qu’il était difficile à atteindre. Su( n’importe quelle carte, il forme une tache bleue au cœur de l’Afrique, mais aucune ne l’indique de la même façon. On lui donne tantôt une forme circulaire, tantôt le tracé anguleux d’un crochet ; sur d’autres, il est découpé en lobes comme une feuille de chêne.
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Nous étions tellement habitués à sentir la mer danser autour de nous que nous n'y faisions plus attention. Tant pis si nous tournoyions un peu au-dessus de quelque mille brasses d'eau, du moment que nous et le radeau restions à la surface. La seule question était de savoir combien de temps nous pourrions y rester. On voyait sans peine que les troncs s'imprégnaient d'eau. La traverse de l'arrière était plus gorgée encore que les autres. Il suffisait de la presser du doigt pour la faire suinter. Je cassai en cachette un bout de ce bois détrempé et le jetai par-dessus bord. Il coula doucement et disparut sans se presser dans les profondeurs.
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Il est aussi vain de vouloir interpréter les pensées et les actes d'hommes primitifs au moyen d'un savoir livresque et de visites dans les musées, qu'il est impossible à un explorateur de notre époque d'atteindre les nombreux horizons que peut évoquer un seul rayon de livres.
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Des vagues se brisaient sur la mer bleue. Nous ne pouvions plus les atteindre. Les blancs nuages de l'alizé voguaient à travers le ciel bleu. Nous ne suivions plus le même chemin qu'eux. Nous défiions maintenant la Nature. Nous retournions vers le vingtième siècle, qui était bien loin, bien loin de nous.
Mais nous six sur le pont, à côté de nos chers neuf troncs de balsa, nous étions heureux d'être vivants. Et dans la lagune de Tahiti, on voyait six blanches couronnes qui dansaient au rythme des vaguelettes de la baie.
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En même temps qu'ils vivent l'un de l'autre, ils constituent la nourriture de tout ce qui se meut dans la mer et sous la mer. Ce qu'ils ne peuvent offrir par leur taille, ils l'offrent par le nombre. Un verre de bonne eau à plancton contient des milliers de ces minuscules organismes.
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Qu'on fût en 1947 avant ou après le Christ n'avait aucune importance. Nous vivions, et cela nous le sentions avec force. Nous comprenions qu'avant l'âge de la technique les hommes avaient eu une vie bien pleine — oui, plus pleine et plus riche que celle des modernes. Le temps et l'évolution cessaient d'exister; les choses qui étaient vraiment réelles et qui comptaient avaient toujours été les mêmes, le restaient aujourd'hui, le resteraient toujours.
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On aurait dit que les élégants cocotiers aux jambes fines avaient été poussés en avant jusqu'au rivage pour dire aimablement bonjour à ceux qui arrivaient et adieux à ceux qui partaient. Sans eux l'île été dépourvue de culture. Sans eux elle n'eût offert qu'un beau spectacle de turbulente sauvagerie.
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Les Incas régnaient sur cette région montagneuse au moment où arrivèrent au Pérou les premiers Espagnols. Ils racontèrent à ceux-ci qu'avant leur propre domination, une race de dieux blancs occupant le pays avaient érigé ces monuments colossaux, qui semblent égarés dans le paysage. Les constructeurs disparus étaient décrits comme de sages et paisibles maîtres, venus du nord à l'aube des temps. Aux ancêtres des Incas, ils avaient enseigné l'architecture et l'agriculture, transmis leurs mœurs et leurs coutumes. Différents des autres Indiens, ils avaient la peau blanche et portaient la barbe; ils étaient en outre plus grands que les Incas. Finalement ils avaient quitté le Pérou d'une façon aussi soudaine, comme ils y étaient venus; les Incas avaient pris le pouvoir, tandis que leurs mystérieux instructeurs blancs, partant vers l'ouest à travers l'Océanie, disparaissaient pour toujours de la côte sud-américaine. A leur arrivée dans les îles du Pacifique, les Européens furent très étonnés de voir que beaucoup d'indigènes avaient la peau aussi blanche et portaient une barbe. Dans de nombreuses îles, des familles entières se distinguaient d'une façon frappante par leur teint clair, leurs cheveux allant du roux au blond, leurs yeux bleu-gris et des nez aquilins qui leur donnaient un aspect peu sémitique. Les Polynésiens en général avaient la peau dorée, des cheveux d'un noir de corbeau, un nez plat et mou. Les individus roux se donnaient à eux-mêmes le nom d'urukehu et racontaient qu'ils descendaient directement des premiers chefs, les dieux blancs tels que Tangaroa, Kane et Tiki. Dans toute la Polynésie couraient des légendes sur de mystérieux hommes blancs dont seraient descendus les insulaires. Quand Roggeween découvrit l'île de Pâques en 1722, il aperçut, à sa grande surprise, des blancs sur le rivage. Les habitants de cette île savaient énumérer la liste de leurs ancêtres à peau claire depuis le temps de Tiki et de Hotu Matua, qui les premiers arrivèrent par mer "d'un pays montagneux, vers l'est, tout desséché par le soleil".
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Le courant maritime continue son mouvement solitaire. 57 jours. 5700 années. L’homme a-t-il changé ? La nature reste fidèle à elle-même. Les hommes font partie de la nature.
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