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Citations de Tim Dorsey (65)


Dans la vie, c'est la règle n°1 : dire aux gens ce qu'ils veulent entendre, dans tous les cas de figure.Ca met de l'huile dans les rouages de la société.Sans ça, le monde péterait un joint de culasse.(p231)
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Je m'appelle Edith Grabowski. J'ai quatre-vingt un ans et oui, j'ai fait l'amour la nuit dernière.
Je vous dis ça d'entrée de jeu histoire d'être débarrassée, parce que les gens de la télévision, c'est tout ce qui les intéresse. Ils vous demandent ça avec des petits rires et des périphrases gnan-gnan. Du coup je me dis qu'eux, ils n'ont pas dû faire grand-chose, la nuit dernière.
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- Regarde autour de toi, reprit Sean. Il y a plein de gens qui n'ont pas l'air bien. Ce type, par exemple. (Il désigna la Honda qui roulait à leur niveau) Il a une tête à faire peur. On n'a pas la moindre idée de ce qu'il fabrique.
- T'es dur.
Toutes les dix secondes, le type de la Honda jetait un bout de béton sur le bas-côté. Chaque morceau contenait les restes d'un cadavre broyé.
- Je veux dire, tu t'es déjà demandé combien d'assassins inconnus empruntent cette route et franchissent ce point précis chaque jour ?
La réponse était soixante-treize. Le temps que dura leur conversation, ils passèrent devant sept tombes creusées dans les bois qui bordaient l'Interstate. Dont deux seulement seraient découvertes au cours de leur vie.
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Et Coleman écrasa la tortue.
- Espèce de taré ! Pourquoi t'as fait ça ? gueula Serge. T'as tué un être vivant !
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Chaque jour, les résidents consacraient quelques heures à se plaindre des mères qui vivent au crochet de la Sécu et leur tondent ainsi la laine sur le dos.

Chaque automne, les tempêtes saisonnières engloutissaient la plage de Beverly Shores dans la mer et, chaque printemps, les militaires du Génie envoyaient des barges draguer au fond du golfe le sable que des pompes déverseraient à nouveau sur la plage. Ça coûtait des millions de dollars et, si l’on y ajoute les fonds alloués par le gouvernement fédéral aux zones exposées aux inondations, cela faisait aussi des résidents de Beverly Shores les principaux bénéficiaires de l’aide publique. En retour, le gouvernement n’exigeait guère qu’une chose pour justifier l’emploi de l’argent des contribuables : la plage, déjà publique, devait demeurer accessible à tous.

Et ça, c’était insupportable.
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Journal de bord de capitaine Floride, date stellaire 384.274
Camp de pêche du Vieux Pont de Bois, bungalow n=°5. Nous étrennons aujourd'hui une nouvelle chronique du capitaine Floride : la Malle aux mots de Serge. Voici quelques perles fort révélatrices quant à l'état de notre langue : trope, zeitgeist, spleen. Ces mots appartiennent à un sous-groupe qu'on appelle " vocabulaire des branleurs " . Les gens qui les utilisent visent en fait à compenser un manque plus profond. " Navette " , mot simple qui prend pourtant un sens particulier dans l' univer du textile ou celui de la patisserie. Des trucs comme ça, je m'en ferais des ventrées. Picaresque : toujours flatteur, comme dans l' expression : " Où est donc ce picaresque enfoiré ? " Paralogisme, tautologie, sophisme : tout cela a le même sens et n'a absoluement aucune importance. Quand vous lisez ces mots-là, vous pouvez passer... De toute façon, il est minuit. Toutes les femmes m'en veulent. Qu' ai-je donc fait ? Tout ce que je demande, c'est une relation normale et je me retrouve avec les yeux qui brulent et un filet au fond de la mer. Pour essayer de me remonter le moral, l'équipe m'a ramené au No Name, avant que je sois obligé d'emmener Coleman aux urgences, à la suite d'un pari de poivrots conduisant à l'enfoncement dans une de ses narines d' un petit coquillage, qui, suivant cette voie naturelle, a fini par atterrir au fond de sa cavité nasale.Personnellement, je n'ai compris ce qui était en train de se jouer qu'en voyant Rebel et Sop Choppy secouer Colemen la tête en bas au-dessus de la table de billard. Ils lui ont demandé si ça lui faisait du bien et Coleman s'est contenté de répondre : " Je le sens qui bouge entre mes yeux. " Les médecins ont réussi à extraire l'objet avec leurs pinces incroyables et ils l'ont renvoyé à la maison avec un flacon d' analgésiques. Je ne vous raconte même pasà quel point ça finit par être fatiguant, toutes ces overdoses. Retour à l' hôpital pour un lavage d'estomac qui a fait ressortir, outre les analgésiques susmentionnés, une poignée de nachos, une demi-pinte de Nesquik, du chili super épicé, des petits os de poulet et un bouton de culotte. Aprés quoi, les médecins m' ont prié de ramener Ordicifissa à la maison. Je leur ai fait observer que le patient s' appelait Coleman et ils m'ont alors éclairé sur leur argot médical : " Hors d' Ici Fissa ". Ils lui ont donc administré un sédatif et l' ont brancardisé vers la sortie avant de me souhaiter bon courage. Et du courage, il en fallait. Vu ses formes. Coleman est fort difficile à manier sans poignées adaptées, et ramener ce poids mort à l'intérieur du mobile home relevait de l' exploit technologique. Derrière la boutique de plongée, j'ai trouvé un palan que j'ai fixé au toit de son mobile home. Aprés quoi je me suis procuré une boîte isotherme en polystyrène dans laquelle j'ai pratiqué une entaille en forme de U pour y passer son cou, et j'ai insinué sa tête dedans. J' ai percé quelques trous dans le couvercle pour qu' il puisse respirer et j' ai bien scotché le tout, de façon à ce qu'il ne s'amoche pas la tête pendant l' opération. Ensuite, j'ai passé la corde dans la poulie et je l'ai accrochée à l' une de ses chevilles et tout s'est déroulé comme je l' escomptais. Je n' avais plus à soulever que vingt-cinq kilos. Mais soudain les chiens du voisinage ont flairé l' odeur de Coleman et ils sont venus lui mordiller les bras. J' ai gueulé pour les faire fuir, mais je ne voulais pas lâcher la corde. C'est alors que Coleman s' est réveillé et en découvrant qu' il avait la tête enfermée dans une boîte, il a flippé. Saisissant à deux mains le cube blanc qui lui enserrait la tête, il s'est mis à courir à travers le terrain en hurlant, ce qui faisait vibrer le polystyrène d' étrange façon. Vous savez comment ça vibre, le polystyrène ? Enfin, ça, c' était assez marrant. Ensuite, il a tenté de porter son sifflet à chiens à sa bouche, sans résultat évidemment, à cause de la boîte et tout. Quoi qu' il en soit, il avait toujours la corde attachée à la cheville, ce qui explique que son avant-toit soit désormais par terre. Finalement, il est rentré tête la première dans le flanc du mobile home et s' est assommé pour le compte. A présent, il dort comme un bébé, et moi, je suis assis là, complètement réveillé, à écouter le tic-tac de mon horloge biologique. Je crois que je devrais faire une activité physique. De l' exercice, si vous préférez. C'est le moment idéal. La grande course à pied annuelle du Seven Mile Bridge tombe justement ce week-end. Ce sera ma première activité physique. Le mot de demain est : roman à clef.
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La chambre que je vous propose possède une salle d'eau à l'européenne. Cela vous convient-il? s'enquit le réceptionniste.
À l'européenne? fit Serge. Vous arrivez à faire passer un défaut de prestation pour un privilège? Et il faut payer un supplément pour ça?
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John Milton avait vraiment un boulot de merde. Tout le monde n'arrêtait pas de le lui dire. Les couvreurs qui goudronnaient les toitures en plein mois de juillet à Miami le lui disaient. Les vidangeurs de fosses septiques aussi. Et les types chargés de réparer les lignes à haute tension rompues par temps de pluie. Et les gars qui fouillent les petits recoins dans les aéroports. Et les membres de l'équipe qui accompagne les Harlem Globetrotters et doit faire semblant d'avoir une chance. Et l'acteur incarnant le personnage de Star Treck qui n'a aucune réplique à dire et qui doit descendre sur la planète hostile avec Kirk, Spock et Bones... Tous lui répétaient la même chose : « John, t'as vraiment un boulot de merde ! »
John était professeur suppléant dans l'enseignement public.
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Soudain, un dauphin sortit la tête de l' eau et se mit à pépier et à cliqueter.../...
-Qu' y a-t-il, Flipper?
Quelques clics et un grand coup d'aileron qui fit un gros "floc".
-Tu nous dis que M.Burns vient d'avoir une crise cardiaque et que maintenant, son bateau dérive tout droit vers une mine abandonnée par la marine après des manoeuvres?
Autres clics.
-Et qu' il va y avoir une grosse tempête?
Le dauphin hocha la tête.
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Créer ma nouvelle ligne de boissons énergisantes et la tester sur le marché, sauver de l’extinction les souris des marais de Loxahatchee, résoudre le mystère de la mort de mon grand-père, retrouver les diamants volés au cours du plus grand vol de bijoux jamais commis aux États-Unis, donner un coup d’arrêt aux activités de la Mafia en Floride du Sud, discréditer Castro sur la scène internationale, aider la Chambre de commerce à restaurer son image, rendre le respect qu’ils méritent à ces hommes et à ces femmes qui ont travaillé avec tant de courage pour les services de renseignements américains, faire revenir l’émission Today à Miami pour donner un coup de boost à la fierté et à l’économie locales, vivre mon époque à plein comme Robert Kennedy (si la météo le permet) et accomplir tout cela grâce à mon entreprise fondée sur les principes de la nouvelle économie, du respect de l’environnement, du développement spirituel et de la prise en compte de l’héritage historique. Tout ça par Internet, bien évidemment
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Le prédicateur leva le bras vers la foule et hurla dans son micro :
- Il est tombé sous l'emprise de la plante maléfique ! Le tabac !
- Euh, non, révérend, moi je fume de l'herbe.
- Il est esclave de la plante démoniaque ! La ma-ri-jua-na !
- Oh, démoniaque, démoniaque...faut pas dramatiser.
- La drogue retient cet homme dans ses griffes ! Il est venu ici pour s'affranchir de ce fléau !
- En fait euh... j'aimerais juste réduire un peu, reprit Lenny en se tapotant le ventre. Je commence à prendre du bide parce que l'herbe ça donne les crocs.
Le prédicateur fronça les sourcils et considéra un instant Lenny avant de s'en retourner sur la scène pour haranguer la salle entière.
- Croyez-vous au Dieu unique et à son pouvoir ?
- Oui ! répondit la salle.
- Renoncez-vous à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres ?
- Oui ! répondit à nouveau la salle.
- Oui ! répondit Serge mais pas au quatrième album de Led Zeppelin.
Le prédicateur foudroya Serge du regard.
- C'est un classique dit Serge en haussant les épaules.
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Serge passa en trombe devant la propriété de Mar-A-Lago appartenant à Donald Trump.
- Marla Maples, l'une des femmes de Trump, a fait pipi sur la plage à cet endroit, déclara Serge en tendant le doigt. En tout cas, c'est ce qui était écrit dans le journal du supermarché.
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Les Chevaliers rêvaient d’un blason avec un crâne flamboyant et plein de poignards, mais avaient dû se rabattre sur des vêtements d’usine avec défauts de fabrication, en l’occurrence des uniformes pour employés de magasins. Ils récupérèrent ainsi les pièces surbrodées qu’un marchand de glaces de Siesta Key avait refusées. L’emblème des Chevaliers devint un cobra lové autour d’une coupe de Rocky Road à trois boules.
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J'ai besoin d'un lavement! Vraiment!
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Il descendit de la véranda, la main déjà tendue.
- Ravi de faire votre connaissance. Je suis Jim Davenport et voici ma femme, Martha. Martha sourit et adressa un petit signe depuis la véranda.

- Bon, dit Jack Terrier.
Il se tourna pour désigner la rue.
- C'est votre auto, là ?
Jim ramena vers lui la main que Terrier n'avait pas daigné serrer.
- L' Aérostar ? Oui, il est à nous.
- Pourriez-vous le garer dans votre allée ?
Jim considéra l'allée en question. Le camion de déménagement y était encore.
- Pour l' instant, il n'y a pas de place, remarqua-t-il.
- Je vois ça, dit Jack.

Il regarda Jim. Jim commença à se sentir mal à l'aise; il regarda la rue. Triggerfish Lane était une de ces rues à l'ancienne, très large, et la plupart des voisins y garaient apparemment leurs voitures.
- Vous recevez ? demanda Jim. Vous avez besoin de place pour garer vos invités ?
- Non.
- Serais-je en stationnement interdit ?
- Non.
Jim marqua un temps.
- Ne le prenez pas mal, mais... je pourrais vous demander pourquoi vous voulez que je la bouge, alors ?
- J'ai pas envie de la voir.
- Oh.

Jim considéra l'Audi de Terrier qui était garée le long du trottoir, de l'autre côté de la rue.
- Oui, je préfère.
- Je vois.
Ils demeurèrent tous deux immobiles, sans rien dire. Le malaise montait.
- Si je comprends bien, vous ne tenez pas à ce que moi, je me gare dans la rue ? reprit Jim.
- C'est ça.
- Tout le temps ?
- Oui.
- Mais quand nous avons des visiteurs, je suppose que vous le toléreriez tout de même, non ?
- Non, pas vraiment.
- Et pour les cas d'urgence ?
Jack tapota le dos de Jim.
- Garez-la donc dans votre allée, vous serez sympa.
- Ok, dit Jim.
- C'est juste que ça me dérange, dit Jack qui s'en retournait déjà vers chez lui.
- Ravi d'avoir fait votre connaissance, lança Jim.
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Tout individu qui serait passé par la coursive du premier étage de l'Orbit Motel aurait vu deux hommes avec des têtes de poisson en mousse sur la tête, adossé au mur, assis sur le même lit taché de sauce barbecue; sur le second lit une poule shootée à la coke en train de lécher comme un saint-Bernard l’intérieur d'un tupperware brûlé ; près de la salle de bain, un homme ligoté et bâillonné , un fusil à pompe fixé à son cou.
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Pour compléter les autres fort élogieuses critiques , à juste titre, sur ce bouquin ,deux petites choses.

J'ai trouvé le début un peu mou du genou et la fin pas à la hauteur . Mais le reste du PUR PLAISIR. Si vous ne pleurez pas de rire aux mésaventures conjugales de Serge, qui l'a bien cherché convenons en, consultez : vous êtes en dépression profonde. Si vous aimez Hiassen(Serge et l'ex gouverneur avec son bonnet de douche sont cousins) , les Monty Python( la secte de Serge m'a rappelé la vie de Brian) et Dortmunder( pour tous les coups tordus qui foirent plus ou moins) foncez, vous ne serez pas déçus.

Enfin , lire ce livre avant qu'Irma n'arrive aux Keys avait un goût étrange. Pourvu que le "No names" et l'arbre aux branchés survivent . Je suis tombé amoureux des Keys.

J'avais mis 4 étoiles mais j'ai trop peur que Coleman ne débarque chez moi; allez j'en remets cinq.
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Todd incarnait exactement ce dont Tallahassee était le plus friand : il était jeune, joli garçon, ambitieux et complètement con.
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En parlant de ça, j'avais raison, d'ailleurs à propos de ses règles. Nous en avons parlé et j'ai découvert qu'il y a trois jours dans le mois où elle ne peut être tenue pour responsable de rien de ce qu'elle peut dire ou faire. J'ai demandé si moi aussi je pouvais avoir mes trois jours, mais elle a dit ; "Non".
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La Floride est si belle qu'on pourrait la croire civilisée.
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