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Citations de Tim Dorsey (64)


- Full, annonça la femme en retournant ses cartes.

L'homme secoua la tête d'un air déçu.
- Je n'ai malheureusement que deux paires...

La femme tendit les mains vers les mises avec un sourire plein de suffisance.

L'homme retourna ses cartes.
- Oui, deux paires d'as !
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- Le FBI vient de nous envoyer ça.
Il ouvrit le dossier.
- Cette famille est entièrement constituée de monstres. Ils ont des cousins dans tout le nord de la Floride. Presque tous anciens taulards, junkies ou demeurés issus de mariages consanguins. Cinq d'entre eux ont péri de mort violente, trois sont déjà sous les verrous, deux ont perdu la raison suite à des maladies vénériennes non soignées et le dernier exerce la profession de critique littéraire.
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Serge se retourna.

- Sharon ? Omelette ?

Sharon se passait un de cocaïne sur les gencives.

- Désolé, j’avais oublié, dit Serge. Toi, tu es au régime cent pour cent poudre.
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Elles adoraient la lecture, mais avec les enfants, elles ne trouvaient jamais le temps de lire et moins encore de suivre des cours de littérature, si bien qu’elles devaient se contenter des version digest.
— Qui saurait de quoi parle Moby Dick ?
— Un mec veut la peau d’un poisson. Total, c’est le poisson qui aura la peau du mec. Beaucoup de détails nautiques.
— Et La Jungle ?
— Les riches sont méchants.
— Et L’Homme invisible ?
— Les Blancs sont méchants.
— Et Orange mécanique ?
— Les Anglais sont méchants.
— Et Le Meilleur des mondes ?
— L’avenir sera zarbi et flippant.
— Et Le Festin nu ?
— Les drogués sont zarbi et flippants.
— Et Le soleil se lève aussi ?
— On devrait être à Paris.
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''Le soleil ne se lèvera, ni ne se couchera, sans que je le remarque et l'en remercie.''
Winslow Homer

Prologue
La Floride a fière allure, même en pleine décrépitude.
De Loggerhead Key à Amelia Island jusqu'au Flora-Bama Lounge, la Terre des fleurs capture ses habitants dans la séduisante lumière de ses feux.
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L'homme regroupa ses jetons, en remplit les poches de son smoking et se dirigea vers le guichet des gains.
- Hé, l'étranger ! lança la femme. On peut savoir qui vous êtes, au moins ?

L'homme au smok' se retourna.
- Je m'appelle Storms. Serge Storms.
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Sidney Spittle incarnait l’archétype de l’Américain du XXIe siècle. Il parachevait la lente mutation au terme de laquelle une nation bâtie à coups de sacrifices et d’huile de coude était devenue un ramassis de sales gosses capricieux et égoïstes. Les Américains de l’ère Roosevelt, de la Grande Crise et de la Seconde Guerre mondiale avaient disparu. De même que l’individualisme farouche, le libre arbitre, Ellis Island, le grand destin de la nation et tout le rêve américain.
À présent venait donc le temps de Sid le Connard.
Sid vivait sur le dos de l’héritage national dont il ignorait tout et vis-à-vis duquel il n’aurait jamais songé à témoigner la moindre reconnaissance.
Sid était un type rondouillard de vingt-huit ans. Pas vraiment obèse, juste un peu gras du bide, avec un visage aussi relâché que son éthique professionnelle. Pour ne pas avoir l’air d’un gros connard, il s’était fait pousser une moustache noire, qui lui donnait juste l’air d’un gros connard peu sûr de lui.
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Serge se leva en déclarant :
- Il me faut un petit café.
Il se rendit au comptoir. Une jeune pauvresse à la langue agrémentée d'un piercing s'approcha de lui et demanda :
-Mmgtgh skhje ?
- Pardon ?
-Mmgtgh skhje ?
- Désolé, je ne comprends pas un traitre mot de ce que... Dieu Tout-Puissant ! Vous avez un bout de métal planté dans la langue ! Ne bougez pas... Je vais chercher du secours !
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- Tu n'éprouves pas un drôle de sentiment, quand tu vois une voiture exactement comme la tienne ? demanda Jim.
- Que veux-tu dire ?
- Eh bien, tu sais... Tu ne fais pas vraiment attention, tu rêvasses un peu et tout d'un coup, tu prends conscience que la voiture qui arrive en face ressemble trait pour trait à la tienne. Alors, pendant une fraction de seconde, tu te dis que c'est ta voiture et que tu es peut-être dedans. Et puis tu te demande : "Qui est à l'intérieur de cette voiture alors ?" Un peu comme s'il y avait un univers parallèle. Tu vois ce que je veux dire ? Tu n'as jamais cette impression ?
- Je crois que tu devrais peut-être passer au déca.
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- On peut jamais vous laisser seul tous les deux, alors ? Regardez-moi ça ! Y'a de la coke partout ! Vous savez pas qu'on a déclaré la Guerre à la Drogue, ici ?
- Guerre à la Drogue ? fit Coleman. Je crois bien que j'ai été à une manif à ce sujet un jour.
- Et si vous vous défonciez à la vie, plutôt ?
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Ellrod leva les yeux en direction de la pompe 4 et du monument roulant érigé aux crétins du monde entier. Right Place, Wrong Time passait sur la sono du magasin, et le morceau en était là : ''C'est reparti pour un tour''.
- Tu me rends ma monnaie, espèce de connard de...
Et il le prononça. Le mot. Il reste en suspens entre eux, flottant au-dessus de la caisse enregistreuse comme un cumulo-nimbus électrisé.
Le type prit tout à coup conscience de ce qu'il venait de dire. Et se rappela quelque chose. Il avait utilisé ce terme un jour pour critiquer le type qui avait mal garé sa voiture sur le parking d'un Wendy's. Le minus d'un mètre vingt lui était tombé dessus comme un diable de Tasmanie. Lui-même s'en était tiré avec des côtes contusionnées, une mâchoire immobilisée par des broches et huit feux de brouillard en moins sur son camion.
Il fus pris de panique Il bondit en arrière et pointa un cran d'arrêt sur Ellrod.
- Bouge pas, putain ! Tu sais très bien qu'entre vous, vous vous appelez tout le mteps comme ça ! Alors m'emmerde pas avec ses histoires d'esclavages à la con !
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Coleman :
_ J'ai une blague à vous raconter. Un mâle fourmi grimpe sur une éléphante au Miami Zoo et se met à la baiser... (Agrippé au volant, Serge usait de toute sa volonté pour s'empêcher d'attraper une arme.) Mais l'éléphante, évidemment, ne s'en rend pas compte parce qu'une fourmi, c'est tout petit. Une noix de coco tombe d'un arbre sur la tête de l'éléphante, qui crie : « Aïe ! » Alors la fourmi lui lance : « Prends-toi ça, salope ! »
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La salle était encore plus bondée que d'habitude à cette heure, surtout pour un jour de semaine. La clientèle avait quelque-chose de bizarre : elle était exclusivement composée d'hommes âgés et ventripotents, barbus, avec des cheveux blancs ou gris. Visages roses et rebondis, certains tannés par le soleil, d'autres parsemés de nombreux capillaires sous la peau. Ils portaient presque tous un pull à coll roulé blanc.
- Je crois qu'ils se prennent tous pour Hemingway, déclara Sean.
Depuis le début des années soixante, ressembler à Hemingway était devenu une véritable petite industrie à Key West. A tel point que lorsque le festival annuel consacré à l'écrivain fut subitement annulé, une crise de confiance se déclencha parmi le nombre croissant de sosies qui passaient leurs vacances sur l'île, voire qui s'y étaient établis de manière permanente.
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C'est le problème, quand on vient se planquer au Vieux Pont de Bois. C'est tellement calme qu'il y a plein de bruits.
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" - Je voudrais visiter le bordel.
- Ce n'est plus un bordel.
- Je ferai appel à mon imagination."
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L' oeil de Coleman demeurait appliqué contre la porte. En pleine parano. Chaque fois qu'il se disait qu'il avait regardé assez longtemps et qu'il pouvait tenter une sortie, il se ravisait. Et si quelqu'un sortait du bureau juste à ce moment-là ? Alors il regardait une minute de plus, et ainsi de suite.
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Exactement ! fit Serge en abattant le poing sur le carter de la télé. Je ne cesse de le répéter à tout le monde. La vie n'a aucun sens ! Le monde n'est qu'une maison de fous ! Une fois qu'on en a conscience, on commence enfin à toucher au bonheur. Tandis que si on espère de la logique et de l'équité, tout ce qu'en retire c'est du désespoir.
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Puis le scandale éclata.
Une nuit, Grenadine se trouvait dans le jacuzzi de son appartement, en compagnie de deux call-girls, quand il se prit le pénis dans la valve de la pompe.
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Chaque fois que je reviens avec du sang plein mes habits, aussitôt, c'est l'interrogatoire.
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- Je ne voudrais pas te froisser, souffla Lenny, mais ça m'a l'air terriblement bordélique, tout ça.
- Il faut que ça ait cet air-là. Les mathématiciens ont découvert qu'il y a un ordre dans le chaos. Et moi, j'ai décidé de tabler dessus.
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