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Citations de Tommi Kinnunen (23)


Maria est bien contente de ne pas s’être attaché un mari, même si elle a voulu son enfant, bien sûr. L’idée que quelqu’un la commande la faisait frémir. Qu’un gras du bide lui grimpe dessus quand il en aurait envie, et le reste du temps lui dise quoi faire et comment.
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" Les bouleaux avaient déjà pris des teintes jaunes et les branches des myrtilles étincelaient de rouge. Cette année arbres et buissons se pareraient peut-être en même temps des couleurs de l'automne, et la nature entiére fêterait son arrivée revêtue de ses atours les plus chaleureux .
Cela n'arrivait pas toujours, tantôt les feuilles étaient déjà tombées quand les buissons commençaient à changer, tantôt les arbres brillaient de tous leurs feux, mais la végétation brunissait sous la pourriture. .....
Les uns et les autres se trouvaient rarement en couleurs au même moment .

Quand cela arrivait, on s'en souvenait longtemps" ........
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- Tu as vu la pelle ? demande Johannes arrivé à sa hauteur.
- Souvent, oui.
- Très drôle.
- Où peut-elle bien être rangée ?
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Maria pense que la vie est un bâtiment, une grande maison qui possède maintes chambres et salles, toutes dotées de portes nombreuses. Chacun choisit son chemin, traverse cuisines et vérandas, cherche dans les vestibules de nouveaux passages, et il n'y a pas de bonne ou de mauvaise porte, ce ne sont que des portes. D'aucuns parfois s'avisent qu'ils sont arrivés en des lieux bien différents de ceux où ils prévoyaient de se rendre.
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Il est le madrier aux angles mal dégrossis et tordu, trop fragile pour porter quoi que ce soit.
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L’instant présent est le seul qui vaille. Demain n’existera peut-être pas.
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Onni grimpe sur la pile de planches et monte sur le toit.
La cadence revient vite. Un coup - deux - trois - nouveau clou - un coup - deux - trois - déplacement. Comme si ses idées s'étaient envolées, comme s'il ne restait plus qu'un homme au travail et le travail de cet homme. Le monde entier n'est plus qu'une béance blanche balayée par la bise et un toit en construction. Rien d'autre que la table d'un marteau et la tête de clous avides de ses coups. Tout ce qui importe, c'est de savoir si le clou va s'enfoncer en deux coups ou en trois, rien d'autre. Onni ne voit ni le soleil livide, ni le vent, ni la neige fraîche.
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Lahja ouvre la bouche, mais ne trouve pas les mots justes. Avec lesquels elle pourrait dire que parfois il fait seul, il fait froid, il fait noir.
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Sa voix se déploie comme un rouleau infini, tantôt aigu, tantôt grave. Sans mots. Sans idées. La souffrance à l'état pur, la souffrance qui lacère.
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Elle voudrait lui dire que, dans ce monde, on retombe toujours sur ses pieds, pour peu qu’on le décide.
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Et rien ne soude comme la peur de mourir. Quand vous êtes allongés ensemble dans un trou d’obus et que vous entendez monter le cri d’attaque de l’ennemi. Quand, au beau milieu d’un marais, vous voyez une centaine d’hommes se lever ensemble sur la lande en face de vous et lancer la contre-attaque. Quand vous voyez sauter l’arrière du crâne du fiancé de votre voisin Marjatta et que sa cervelle est projetée sur les bouleaux nains et les buissons d’airelles. Quand vous sentez sous le feu roulant votre merde couler le long de vos cuisses. Quand tout vous est indifférent. Quand vous ne voyez plus rien. À l’intérieur de chaque homme il y a tant de cris prisonniers.
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Hors de la famille il n'y a rien, rien que des coups frappés à la porte d'inconnus. Juste des coups d’œil discrets dans les pissotières.
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Kaarina se penche vers Johannes et ensemble ils repoussent l’obscurité et l’automne.
Le monde est ici, dans le cri d’un oiseau.
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Les Allemands lors de la retraite depuis la mer Blanche, avaient brûlé le bourg maison par maison, et si un bâtiment était par hasard resté debout, les Russes l'avait démoli pour aménager une avenue où faire parader leurs troupes. À leur retour les évacués n'avait été attendus que par la forêt, rare mais vigoureuse, des conduits de cheminée encore dressés.
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Comment faire comprendre à un enfant qu'on a besoin de quelqu'un non pour quelque chose, mais pour soi-même ?
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Tommi Kinnunen
-Il ne va pas mourir. Il se repose, c'est tout.
Kaarina se penche vers Johannes et ensemble ils repoussent l'obscurité et l'automne.
Le monde est ici, dans le cri d'un oiseau.
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L'auteur, Tommi Kinnunen est né à Kuusamo, ou se déroule l'histoire. Situé à environ 30 km de la frontière russo-finlandaise, cette région à l'habitation clairsemée est plutôt sauvage, même de nos jours, il est possible de parcourir des kilomètres sans rencontrer âme qui vive.

Le roman est divisé en quatre partie, chacune relatant un fait, une époque, en fonction du point de vue de la personne dont le chapitre porte le nom.. Lahja, Onni ... etc.. Le roman est parti du cours de narration que Tommi Kinnunen prenait avec Kirsti Ellilä .

L'arrière grand-mère de Tommi Kinnunen était sage-femme, sa grand-mère photographe. De ce fait, Tommi Kinnunen est parti des photos prise par sa famille et à raconter l'histoire à partir de ses photos. Les photos ne comportant pas forcément d'indications sur les personnages mais uniquement les noms des rues ou des lieux, les sous-chapitres de ce roman suggèrent que l'histoire s'est déroulé dans ce lieu ou autour de ce dernier.

Le foyer, la maison était le centre de la vie. Plusieurs générations vivaient sous le même toit. Dans ce roman, au rez de chaussée, l'étage des femmes, Onni ne pouvait que construire en auteur, symbole phallique si on peut dire puisque Onni, aimant les enfants, voulant se marier et être père, ne pouvait se réaliser lui même qu'en construisant en hauteur. Cet homme qui, finalement est à mon sens le personnage le plus attachant du roman est le seul à exprimer de l'amour, un amour pour un autre homme, mais de l'amour. Il représente le combat de cet homme qui refoule son homosexualité et tente de vivre et d'être comme les autres dans cette société qui refusait la différence et la pénalisait de manière extrêmement rude.

Ce roman est également celui de la reconstruction que toute société connait après une guerre .
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La belle-mère commence à se calmer. Ses pleurs refluent et ses sanglots se tarissent. Elle renifle. Les morts sur les murs contemplent les deux femmes sans ciller. Au bout d'un long moment elle redresse la tête et regarde Kaarina dans les yeux. Sa main se lève lentement et touche la joue de Kaarina, comme si elle écartait légèrement une mèche de cheveux ou chassait une mouche en été. A la commissure de ses lèvres quelque chose monte, comme un sourire peut-être.
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Certes, elle n'a jamais pu compter sur sa belle-mère pour lui donner un coup de main en cuisine ou pour s'occuper des enfants, mais elle est des leurs.... Ils forment une famille, en dépit de tout.
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Heureusement qu'il ne manque pas d'espace pour crier dans ce monde.
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