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Citations de Tommy Orange (124)


Nous avons été définis par tous les autres et continuons d'être calomniés malgré des faits amplement vérifiables sur Internet quant à la réalité de notre histoire et I'état actuel de notre peuple. (...) Des confins du nord du Canada, du nord de l'Alaska, jusqu'à la point de l'Amérique du Sud, les Indiens ont été éliminés puis réduits à l'image de créatures à plumes.
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...pour nous c'était la faute de Teddy Roosevelt.
- Comment ça ?
- Un jour, à la chasse, il est tombé sur un vieil ours pelé et affamé, et il a refusé de lui tirer dessus. Plus tard, dans le journal, on a publié un illustré sur cette histoire de chasse qui donnait l'impression que M. Roosevelt avait fait preuve de mansuétude, qu'il était un amoureux de la nature, ce genre de choses Et puis ils ont fait empailler un petit ours et l'ont baptisé Teddy's Bear - ours en peluche. Ce que personne ne dit, c'est qu'il a tranché la gorge de ce vieil ours. C'est le genre de mansuétude dont personne ne veut entendre parler.
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Il est là, il va mourir, et ce n'est pas grave.
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Être indien en Amérique n’a jamais consisté à retrouver notre terre. Notre terre est partout et nulle part. »
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Maxine me connaît depuis toujours ,mieux elle est capable de lire en moi comme personne, peut-être même mieux que moi, comme si je n'étais pas conscient de tout ce que je montre au monde, comme si c'était ma propre réalité que j'étais lent à lire.
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Roosevelt a dit : « je n’irais pas jusqu’à penser qu’un bon Indien est un Indien mort, mais je le crois de neuf Indiens sur dix, et je ne suis guère porté à me pencher de trop près sur le cas du dixième ».
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Etre indien en Amérique n'a jamais consisté à retrouver notre terre. Notre terre est partout ou nulle part.
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Mais nous sommes le résultat de ce qu'ont fait nos ancêtres. De leur survie. Nous sommes l'ensemble des souvenirs que nous avons oubliés, qui vivent en nous, que nous sentons, qui nous font chanter et danser et prier comme nous le faisons, des sentiments tirés de souvenirs qui se réveillent ou éclosent sans crier gare dans nos vies, comme une tache de sang imbibe la couverture à cause d'une blessure faite par une balle qu'un homme nous tire dans le dos pour récupérer nos cheveux, notre tête, une prime, ou simplement se débarrasser de nous.
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Les secrets font leur nid de l’omission comme la honte fait son nid du secret.
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Mais pour les Autochtones de ce pays, partout aux Amériques, se sont développés sur une terre ancestrale enfouie le verre, le béton, le fer et l’acier, une mémoire ensevelie et irrécupérable.
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— Christophe Colomb vous a donné le nom d’Indiens, pour nous (les ours) c’était la faute de Teddy Roosevelt.
— Comment ça ?
— Un jour, à la chasse, il est tombé sur un vieil ours pelé et affamé, et il a refusé de lui tirer dessus. Plus tard, dans le journal, on a publié un illustré sur cette histoire de chasse qui donnait l’impression que M. Roosevelt avait fait preuve de mansuétude, qu’il était un amoureux de la nature, ce genre de choses. Et puis ils ont fait empailler un petit ours et l’ont baptisé Teddy’s Bear. Et Teddy’s Bear est devenu Teddy Bear – ours en peluche. Ce que personne ne dit, c’est qu’il a tranché la gorge de ce vieil ours. C’est le genre de mansuétude dont personne ne veut entendre parler.
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En 1621, peu après une cession de terres, les colons anglais invitèrent Massasoit, chef des Wampanoags, à un banquet. Massasoit arriva avec quatre-vingt-dix de ses guerriers. C’est en mémoire de ce repas que nous partageons toujours le dîner de Thanksgiving en novembre. Pour le célébrer en tant que nation. Mais ce repas-là n’était pas un repas d’action de grâce. C’était un repas scellant une cession de terres. Deux ans plus tard, il y en eut un autre, identique, pour symboliser une amitié éternelle. Deux cents Indiens furent décimés ce soir-là par un poison inconnu.
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Tu étais triste que les jours raccourcissent à la fin de l’été. Que le silence tombe sur la rue vidée de ses enfants. Dans les couleurs de ce ciel fugace, rôdait la tristesse. La tristesse bondissait, s’insinuait partout, dans tout ce qu’elle trouvait sur son chemin, un son, toi. 
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Il y a de l’eau trouble qui vit en elle et menace par moments de déborder, de la noyer – de monter jusqu’à ses yeux. Parfois elle ne peut plus bouger. Parfois il lui semble impossible de faire quoi que ce soit. Mais ce n’est pas grave car elle est devenue très forte pour se perdre dans ce qu’elle fait.  
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On dirait simplement que les jeunes ont pris le pouvoir. Même les vieux qui dirigent le monde se comportent comme des gamins. Il n’y a plus de perspective, de vision, de profondeur. On veut tout, tout de suite, et on veut du neuf. Ce monde est une balle courbe lancée vicieusement par un gamin surexcité qui carbure aux stéroïdes, et ne se soucie pas plus de l’intégrité du jeu que de la pénibilité du travail des Costaricains qui cousent les balles à la main.
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Quand nous entreprenons de raconter notre histoire, les gens croient que nous voulons la réécrire. Ils sont tentés de nous dire « pauvres losers » ou « passez à autre chose », « arrêtez de jouer les procureurs ». Mais s'agit-il vraiment d'un jeu? Seuls ceux qui ont perdu autant que nous voient la singulière méchanceté du grand sourire de qui pense avoir gagné en disant « Tournez la page ».
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Calvin s'assoit à côté du balèze et lui adresse furtivement un vague hochement de tête en guise de salut. Le type lève la main et lui fait signe, puis semble aussitôt le regretter, car il laisse retomber sa main aussi vite qu'il l'avait levée et sort son téléphone comme font les gens, de nos jours, quand ils préféreraient être ailleurs.
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"Nous amener en ville devait être la nécessaire étape finale de notre assimilation, l'absorbtion, l'effacement, l'achèvement de cinq cents ans de campagne génocidaire. Mais la ville nous a renouvelés, et nous nous la sommes appropriée." p.15
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Opale est solide comme la pierre, mais il y a de l'eau trouble qui vit en elle et menace par moments de déborder, de la noyer, de monter jusqu'à ses yeux. Parfois elle ne peut plus bouger. Parfois il lui semble impossible de faire quoi que ce soit. Mais ce n'est pas grave car elle est devenue très forte pour se perdre dans ce qu'elle fait. Plus d'une chose à la fois, de préférence. Comme faire sa tournée en écoutant un livre audio ou de la musique. Le secret, c'est de rester
occupée, se distraire, puis se distraire de sa distraction. Être doublement détachée. Il suffit de procéder par couches. Il suffit de disparaître dans le bruit et l'action.
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Maxine me fait lire ses trucs d'indien que je comprends pas toujours. Mais ça me plaît bien quand même parce qu'une fois que j'ai compris, je comprends jusqu'au plus profond de moi. Quand ça fait mal mais qu'on se sent mieux de l'avoir éprouvé, cette chose qu'on ne pouvait pas avoir éprouvé avant de l'avoir lue. Qu'on se sent moins seul, qu'on a l'impression que ça ne fera plus jamais aussi mal.
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