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Critiques de Tommy Wallach (116)
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Si c'est la fin du monde

Peter est une star du basketball et accessoirement le petit ami de la plus belle fille du lycée. Toutefois, son professeur d'histoire a réussi à lui faire perdre toutes ses certitudes quant à ce qu'il croyait établi et tracé d'avance. Il ne sait pas encore qu'une météorite est destinée, dans 2 mois, à tous les détruire et pourtant, déjà, il sent un changement s'opérer en lui.





Eliza, passionnée de photo, est également une passionnée de Peter. Depuis ce jour où il l'a embrassée dans le labo photo, sa vie est devenue un enfer. Parce qu'elle n'est pas la petite amie de Peter, elle est devenue la fille facile du lycée, qui rend les petits amis infidèles. Elle est la première à s'apercevoir que cette lueur dans le ciel est inamicale et elle commence, à partir de ce moment, un compte à rebours, un compte à rebours sur sa vie.





Andy est le musicien rebelle. Un artiste complètement paumé, sans figure parentale et très influençable. Il s'agit du personnage le plus surprenant et intéressant de notre groupe car il est loin d'être lisse et nous surprendra. Andy ne cesse d'exprimer qu'il se fout de la vie et que cette météorite ne changera rien à sa manière de la mener. Et bien, il saura nous démontrer combien il est finalement amoureux de cette vie et à quel point il est enclin à la défendre.





Nous finissons avec Anita, enfant modèle, unique, excellente et qui excelle aussi dans sa docilité envers ses parents et leurs exigences scolaires. Malgré le fait que son année de terminale n'en soit qu'à ses débuts, elle a déjà son entrée à la prestigieuse université de Princeton. Son avenir est programmé, balisé. Elle aime dire qu'elle est un "investissement" pour son père, qui la voit comme un projet financier pour lequel il n'envisage aucun échec. Et pourtant, Anita aime s'enfermer dans son placard pour chanter et il parait même qu'elle chante bien.





"Si c'est la fin du monde" raconte l'histoire de Peter, Eliza, Andy et Anita. Notre quatuor est la voix de ce roman. La narration est à la 3ème personne, mais chaque chapitre porte sur un personnage diffèrent. Les premiers chapitres vont nous permettre de découvrir chacun dans son environnement, ses craintes et ses espérances. J'ai vraiment apprécié cette première partie qui m'a permise de rencontrer des personnages singuliers et finalement complémentaires. La personnalité et l'histoire de chaque personnage sont parfaitement présentées et approfondies. Et puis, progressivement nous découvrons les interférences qui se tissent entre eux. D'anciennes relations ressurgissent ou même des amitiés improbables se crééent.





J'ai trouvé la dernière partie du roman moins prenante, avec un rythme plus lent, comme si nous attendions nous-mêmes la mort. Nous connaissons maintenant bien nos personnages et ces derniers se démènent pour leurs survies ou juste pour réaliser leurs rêves. J'avoue avoir été peu touchée par les difficultés qui pouvaient apparaître sur le chemin de nos héros, leurs préoccupations étant parfois bien loin de la survie...





Je pense finalement que ce livre est plutôt destiné à un public adolescent et qu'un lectorat plus adulte peut ne pas se retrouver dans les enjeux abordés dans le roman. J'ai notamment trouvé le roman assez soft au regard des scènes de violence et d'apocalypse auxquelles on s'attend dans ce genre de circonstances.





La fin du livre demeure ouverte et peut ne pas satisfaire certains qui aiment les romans dont la boucle est bouclée.





Pour conclure, je dirai que "Si c'est la fin du monde" est un très bon livre pour un public adolescent et que l'écriture est clairement le point fort de l'auteur qui a une plume poétique et très agréable.
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Si c'est la fin du monde

Parmi mes dernières lectures on compte: Si c'est la fin du monde, de Tommy Wallach chez Nathan Édition.

Ce livre est un ancien de ma PAL qui m'a toujours attiré mais en même temps je n'avais pas d'attentes particulières. Je n'arrive pas encore a mettre des mots sur cette lecture, ce n'est pas une très bonne lecture, ce n'est pas une déception... C'est un entre deux.



Nous suivons quatre personnages, tous décrit selon des stéréotypes : Peter l'athlète, Anita l'intello, Andy je-m'en-foutiste et Eliza l'impopulaire. Lorsque une météorite apparait et menace de détruire la terre, deux chances sur trois, plus rien n'est comme avant.



J'ai eu du mal avec la première partie du roman: on joue sur les clichés oui, mais parfois un peu trop, certains axes ne sont pas aboutis selon moi. Par contre j'ai beaucoup aimé la seconde partie du roman, beaucoup plus addictive selon moi, j'ai vraiment réussi a m'attacher aux personnages et à leurs problématiques. Et j'ai bien aimé la fin, qui me faisait le plus peur: j'avais peur de l'effet soufflé, une seconde partie super pour une fin qui retombe, décevante. Ca n'a pas été le cas, heureusement, et c'est ce qui en fait une bonne lecture selon moi. Les personnages se posent tous des questions super intéressantes, que j'ai aimé découvrir, ils ont tous un parcours sympa, en moins de deux mois ils changent.



Maintenant, je reste avec ce gout un peu amère, j'ai l'impression que quelques axes sont mal traités, pas assez aboutis à mon goût et laisse un peu sur sa faim.

J'en garde quand même un bon souvenir, la seconde partie sauve en quelque sorte toute l'histoire, et les personnages sont au final assez attachants.

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Si c'est la fin du monde

Livre qui m'a beaucoup fait réfléchir, qui parle de notre facilité à coller des étiquettes sans connaître, à rester les yeux fermés, j'ai adoré les différents sujets aborder durant le court du livre !
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Si c'est la fin du monde

Dans cette histoire, on suit quatre personnages. Quatre personnages qui sont reliés entre eux et qui sont magnifiquement bien décrits. Peter, le sportif, qui se demande si en devenir célèbre le rendra vraiment heureux. Anita, l’intello, qui hésite entre suivre ce que lui ont dicté ses parents ou réaliser son rêve d’être chanteuse. Eliza, la salope, qui prend tout ce qu’elle voit en photo, qui essaie de se battre contre une rumeur qui a détruit sa vie un an plus tôt. Andy, le glandeur, qui s’en fout des cours, ne fait rien de sérieux, et qui pourtant à bon cœur, et fait tout pour se détacher de cette étiquette qui lui colle à la peau. Ces quatre là auraient pu être clichés à souhait, pour de vrai, et finalement ils sont loin de l’être. Ils sont touchants et courageux, je ne les oublierais pas avant longtemps. Ce sont des battants, qui évoluent tout au long du livre, et qui comprennent que la vie est courte et qu’il serait peut-être temps d’être heureux.



Et nous voici au cœur du message de ce roman. Le temps. La vie. Le sablier qui ne cesse de couler. Le fait qu’on ne savoure pas autant la vie qu’on devrait le faire. Qu’on passe notre temps à réfléchir et râler pour des trucs futiles, qu’on pense trop au futur et à ce qu’on va devenir et qu’on oublie de vivre. Qu’on suit ce qu’on nous a dit de faire, ce qui est bien, en oubliant qui nous sommes vraiment. Qu’on veut être riche, mais qu’à la fin, même en ayant une grande maison et plein de belles voitures, on est pas vraiment heureux. Ce livre nous montre plus que tout que notre vie n’est pas éternelle, qu’elle peur s’arrêter, d’un instant à l’autre, dans une heure, demain ou dans un an. Il faut qu’on soit heureux, et qu’on rende les gens autour de nous heureux, tout de suite car après, il sera peut-être trop tard.



Et je sais, oh oui je le sais très bien même, que beaucoup n’aimeront pas ce livre autant que moi, qu’ils ne comprendront pas entièrement le sens de cette histoire. Parce qu’au final je crois qu’on se rend compte qu’on a qu’une seule vie et qu’elle est courte seulement lorsque l’on passe près de la mort, que ce soit la nôtre ou celle d’un proche -très proche. Et je sais aussi que certain diront que ce livre est plat, qu’il ne se passe pas grand chose ou qu’ils s’attendaient à autre chose. Peut-être, mais pas pour moi. Je l’ai trouvé réaliste à souhait. Car je pense que c’est exactement comme ça que les gens réagiraient face à une fin du monde imminente.



Après, ce livre aborde également la religion. Dieu, Jésus, la foie, la clémence. Et je peux vous dire que j’ai eu peur au départ, parce que perso je ne suis pas catholique et je ne crois pas en un « Dieu », je pense plutôt que c’est la Nature qui est au dessus de nous mais bref c’est pas le sujet. Finalement, l’auteur nous présente plusieurs face de la religion. Par exemple, Peter croit totalement à tout ça, alors qu’Eliza pas du tout. Et puis ce n’est pas vraiment la religion « extrémiste » ici, c’était plutôt là pour nous faire comprendre que la religion catholique, était en fait de l’humanisme, aimer les gens. Mais aussi une forme d’espoir auquel on peut se retenir quand plus rien ne va. Et j’aime bien cette définition au final. En somme ce livre nous oblige pas à croire à Dieu, mais il nous montre que cela peut-être un moyen de se raccrocher au monde. On peut très bien penser comme Eliza, ou comme Peter, comme bien nous semble !



Enfin, parlons, et bien de cette fin ! Qui m’a totalement détruite, parce que l’avant fin (je veux dire ce qu’il se passe juste avant la fin) je ne m’y attendais pas. Et j’ai pleuré, oui, je pensais pas, mais les larmes ont coulés. Puis la fin tout court, qui, contrairement à beaucoup d’autres qui ont lu ce livre, ne m’a pas laissé sur ma faim et ne pas déçue. Au contraire, pour moi c’est la fin parfaite qui clôt ce livre à merveille. Parce qu’on se rend compte que ce n’est pas vraiment la fin du monde qui est importante, c’est nous. Comment on a vécu, comment on espère. Est-ce qu’on a vraiment été heureux ? Et surtout, surtout, que cet astéroïde et comme tout le reste. Un accident de voiture, l’alcool, les meurtres, la violence, un arrêt cardiaque, la maladie, le suicide. Au final tout peut nous tuer. Et on ne devrait pas avoir peur de la mort, parce qu’elle fait partie de la vie. Et qu’on meurt tous un jour, sans exception.
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Si c'est pour l'éternité

Ou quand une fille vraiment pas comme les autres débarque dans votre vie pour tout y chambouler...



Tout d'abord, une fois n'est pas coutume, je remercie du fond du cœur les éditions Nathan pour cet envoi, ainsi que pour tous les autres reçus ces derniers temps. C'est tellement merveilleux que je me crois être une gamine ouvrant ses cadeaux de Noël à chaque fois. Cette confiance que placent en moi diverses maisons d'édition m'émeut au plus profond et m'honore grandement, je tenais à le rappeler une fois de plus.



Mais cessons cette sentimentalité dégoulinante de bons sentiments (qui n'en restent pas moins sincères) pour nous concentrer sur le vif du sujet. Cependant (comment je détourne votre attention en cinq secondes chrono), dans un premier temps, regardez moi cette couverture : n'est-elle pas d'une beauté sans pareille ? Pour une fille comme moi qui a le regard accroché dès qu'elle voit quelque chose de délicieusement rétro, c'était une sacrée aubaine.



Si cette tapisserie en arrière-plan vous rappelle celle détestable et old-fashioned de l'intérieur de vos grands-parents, moi, elle m'a directement happée dans cet univers d'hôtels californiens (Non, ne vous mettez pas cette chanson dans la tête à cause de moi !) datant du début vingtième qui ont l'air de receler de mystères ; façon American Horror Story - Hotel mais sans les meurtres et les fantômes ; et qui ont su conserver leur charme d'antan imparable.



Et cette grande élégance presque majestueuse se dégage également fortement du personnage principal de cette histoire improbable, mais à laquelle j'ai cru jusqu'au bout des ongles et du parcours, à savoir : Zelda Toth, qui se prétend immortelle depuis presque deux cent cinquante ans. Non, non, je n'invente rien. Cette fille, cette nana super géniale que j'adore du plus profond de mon petit cœur pour son côté bizarroïde et toutes les anecdotes passionnantes qui sortent de sa bouche dès qu'elle parle, est vraisemblablement celle qui crève l'écran d'encre et de papier au cours de cette virée, au savant goût d'adolescence et donc d'âge ingrat, rocambolesque, qui n'aura duré qu'une poignée de jours.



On a beau nous le remettre en mémoire au cours du découpage des chapitres en grosses lettres bien grasses et bien évidentes à remarquer, moi, en lisant ce roman, j'avais plus l'impression de connaître Zelda, l'immortelle sans qu'on sache véritablement comment (pour ceux qui crissent les dents à l'idée de "vampire", pas d'inquiétude donc), depuis des années et de l'avoir suivie jusqu'au bout du monde dans sa cavalcade depuis bien plus longtemps que la durée d'un "simple" long week-end.



Car ici, ce sont bien quatre jours de pure folie que nous fait vivre l'auteur. Et quel tourbillon de décadence et de bonheur éphémère et délicieux au sein de la si belle ville de San Francisco, elle aussi personnage-clé de l'histoire, vibrante de vie et qui va prendre les personnages par la main et les accompagner jusqu'à la fin inéluctable de cette incroyable virée shopping, cinéma avec bagarre en prime à la machine à pop-corn pour pimenter votre séance, Golden Gate Bridge (lieu incontournable bien entendu) ou encore préparation de dossiers de fac à la bibliothèque du lycée même un dimanche !



Oui, on se demande ce que cette activité saugrenue vient faire dans le programme de rêve de nos deux ados paumés et en quête de LA chose qui donnerait envie de vivre pour toujours, sans jamais lasser. C'est ça qu'est capable de pondre Zelda de son esprit si cultivé et altruiste, profondément humain après tout ce qu'elle a traversé, vécu intensément, l'amour comme les guerres et le chagrin.



C'est un personnage au lourd passif et à l'expérience de vie qui impressionne et qui enrichit votre réflexion sur le sens de votre existence et ce que vous souhaitez en faire. Zelda vous fait reprendre votre vie en main et y apporte couleurs, exubérance et gaité sans en attendre la pareille car elle en a assez vu et c'est la touche finale, la cerise sur le gâteau au spectacle théâtral de son existence, digne du personnage qu'elle s'est forgé, avec sa longue chevelure argentée, sa façon de s'exprimer et d'être à la Zelda Fitzgerald, née Sayre, son accent sudiste qui sonne de façon exquise à mes oreilles dès que je l'entends et la façon dont ses yeux et tout ce qui la constitue brillent et vibrent à l'idée de vivre une adolescence 2.0., bien loin de l'année 1770 où elle est née.



Et Parker Santé (belle trouvaille pour le nom de famille !) n'est pas en reste non plus. Nous aussi, simples mortels, nous pouvons nous révéler intéressants. Ce garçon nonchalant, je-m'en-foutiste à l'extrême et voleur à ses heures perdues peut vous sembler très antipathique et fade face à la magnifique Zelda qui rayonne sur chaque personnage qu'elle rencontre (le lecteur y compris) de prime abord mais, pour ma part, je me suis instantanément attachée à lui, dès les premières pages, lors de cet instant mémorable et gravé dans les annales où, assis seul comme un imbécile à une table d'hôtel en buvant un café noir sans sucre, car la vie est déjà bien assez mièvre et édulcorée comme ça sans en devoir en rajouter, il vit une fille de son âge incarnant la tristesse parfaite, l'exprimant de tout son être, tous ses pores la laissant transparaître, sortir une liasse de billets verts avec Benjamin Franklin dessiné dessus et vous narguant de loin.



Et elle arrive à oublier la fameuse liasse sur sa table. Si ce n'est pas une invitation à profiter de cet argent avec elle, alors je ne sais pas ce que c'est. Cette scène d'intro et tout ce qui va en découler peut sembler digne d'un film, complètement fictif de bout en bout, mais le fait d'avoir vécu tout cela avec ces deux personnages si bien assortis, si étonnamment complémentaires, deux personnalités bien trempées et si uniques, dans le contraste saisissant entre eux, qui s'apportent énormément de soutien l'un à l'autre, ça m'a fait d'autant plus adhérer à cette histoire qui, sous son apparence fantastique qui peut sembler assez incongrue, mais en réalité parfaitement justifiée, traite de sujets très sérieux et qu'il est toujours difficile d'aborder, et ce à n'importe quel âge : la dépression, celle de la mère alcoolique de Parker, qui vit continuellement dans les souvenirs heureux du passé, et de ce dernier, enfermé dans l'action d'écrire, qui le relie à feu son père écrivain de profession ; le suicide, cette envie qui pousse Zelda à quitter ce monde une fois que sera mort son second mari, Nathaniel, qui, lui, est mortel, je le précise ; et enfin bien sûr le deuil de ceux qui nous sont chers.



J'ai trouvé que Tommy Wallach a réussi à faire cela de façon remarquable, incroyablement ingénieuse et originale. D'une part, il fait parler directement son jeune héros à travers la narration, qui nous immerge dans le dernier carnet en date de Parker, aligneur de mots professionnel depuis qu'il a pris la décision de ne plus parler, qui décide de nous faire part de l'événement le plus marquant de sa vie (et quel événement !). S'ajoute à cela des récits, des petites nouvelles nées de l'imagination épatante de Parker, qui sous-estime beaucoup trop son talent.



Avec Zelda pour muse et mécène, il invente des courtes histoires des temps anciens des chevaliers, des royaumes lointains et des créatures magiques peuplant les bois dignes des contes de fées de notre enfance. D'ailleurs, à bien y réfléchir, ce roman a clairement l'apparence d'un conte, à la saveur douce-amère splendide et qui nous balance notre cœur en boule dans un coin, empli de sentiments différents à la fin de ce voyage presque hors du temps. Néanmoins, tout cela est fait avec une grande douceur à la texture de cocon douillet. Je peux donc sans conteste qualifier cette parution de lecture doudou, de livre de chevet dont je ne veux pas me séparer.



Qui plus est, la plume de ce jeune écrivain en herbe est mordante, cynique à souhait, très humoristique et pleine d'auto-dérision, agréable à lire et amusante, vu que Parker ne cesse d'insérer son ressenti direct sur ce qu'il nous raconte entre parenthèses, presque comme des didascalies de pièce de théâtre, ce qui nous donne un récit extrêmement dynamique, vivant et captivant, où le personnage laisse bel et bien sa propre empreinte. « All the world's a stage / And all the men and women merely players, [...] » comme le disait si bien l'ami Shakespeare, et je suis sûre que Zelda et Parker auraient approuvé cette citation. Oui, oui.



Quant aux paroles de sagesse et de réflexion sur la vie et la mort et les "désagréments" encourus entre les deux, là, c'est Zelda qui s'en charge. Dès que ses somptueuses lèvres (c'est pas moi qui le dis !) s'entrouvrent, que ce soit face à Parker et à ses camarades de classe, que j'ai adorés eux aussi et qui vont apprendre à mieux connaître ce dernier et à devenir ses amis grâce à cette drôle de fille au charisme dingue et qui est la classe incarnée, ou bien encore face à la mère de notre chouchou, complètement à la dérive au vu de sa façon de percevoir le monde (on est tous un peu largués à ce niveau-là je pense), ce sont des propos lucides et percutants qui en sortent, qu'on se prend en pleine figure tel un enfant qui se ferait sermonner par sa maman et dont on tire de sacrées leçons.



En bref, je ne peux que vous encourager à ouvrir ce roman et à laisser ses pages vous emporter. La plume accrocheuse et inventive de Tommy Wallach fera opérer sa magie. Moi qui n'ai pas lu son premier roman, dont les avis dithyrambiques à son propos sont très alléchants, Si c'est la fin du monde, maintenant que j'ai découvert la plume et l'imagination foisonnante et excitante de cet auteur, j'en veux encore !



En attendant impatiemment le troisième roman qui naîtra de sa tête regorgeant de jolies surprises, je vais me rassasier avec ce premier best-seller, qui me fait encore plus de l'œil qu'avant. En tout cas, pour parler de ce avec quoi je suis déjà familière, je vous recommande mille fois Si c'est pour l'éternité ou Thanks for the trouble en anglais.



Effectivement, ça valait bien la peine de se déranger pour lire cet ouvrage, d'accorder du temps à cette pépite d'or qui m'a rendu le cœur plus léger avec cette plume explosive et cet humour qui m'a définitivement conquise, et plus lourd tout à la fois, avec cette histoire d'amour, cette rencontre incroyable de deux destins de personnages extraordinaires, qui va bien au-delà du romantisme bafouillant et mignon dans ses imperfections flagrantes des adolescents, qui nous dépasse et qui nous fend le cœur en deux tout comme elle nous éblouit grâce à sa sincérité touchante et ses confidences désarmantes. Et je peux vous l'assurer, mon histoire d'amour avec ce livre durera pour l'éternité, c'est certain !
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Si c'est pour l'éternité

Parker Santé est un adolescent mutique suite à l'accident qui a tué son père quelques années auparavant. Il rencontre un jour dans un hôtel de luxe Zelda Toth, jeune femme fantasque aux cheveux d'argent qui se promène avec toute sa fortune sur elle, en liasses de 100 dollars. Zelda est désabusée, blasée et semble avoir tout vu, tout vécu car, apprend-t-elle à Parker, elle est immortelle et a plus de 500 ans.



Le récit à est à la première personne, reflet du journal que tient Parker qui ne s'exprime que par écrit. Il a toujours sur lui une ardoise avec laquelle il communique.

Les interactions entre Zelda et Parker sont pleines d'humour et de références culturelles (la saudade, Pablo Neruda, le pointillisme, la langue des signes. j'ai apprécié!).

J'ai également trouvé bien vu le regard posé sur Parker qui ne parle pas, surtout les réactions face à son mutisme. On croit toujours qu'il fait la mauvaise tête ou est dans la provocation sans envisager un handicap ou un traumatisme possible.



Bon, il est vrai qu'au vu de ce qui a déjà été écrit, le pitch est classique.

Un personnage A bloqué à un point de sa vie rencontre un personnage B qui sort de l'ordinaire, pour une raison ou une autre, qui va lui donner un nouveau départ.

Cependant, l'auteur a réussi à rendre l'ensemble rafraîchissant et sympathique à lire en abordant des thèmes graves: le deuil, la vieillesse, le handicap, le suicide.

Les protagonistes sont attachants, surtout Parker avec son don de conteur, son langage d'adolescent.





A partir de 13 ans
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Si c'est pour l'éternité

Une littérature jeunesse accessible dès 14 ans qui parle de sujet très dure et profond, on y voit le deuil, la tristesse, le suicide mais aussi la romance et l'adolescence sous un petit fond de fantastique. Une histoire originale mais trop sombre à mon goût, je suis plus fans de Feel Good, mais je lui reconnais de toucher à un vrai thème profond et touchant qui plaira aux fans du genre, il est ancré dans une atmosphère étrange accompagnant 2 personnages atypiques.







Je ne suis pas une bonne cliente pour ce genre de livre assez sombre, mais je peux tout de même vous dire que l'auteur à une écriture agréable et facile à lire qui accompagne un texte totalement original qui montre certaines rencontres change tout dans une vie.






Lien : http://books-story.wixsite.c..
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Si c'est pour l'éternité

Parker, muet et solitaire, pickpocket de talent, choisit une victime très inattendue ! Fasciné, il entre en contact et découvre vite qu'elle compte se suicider. Ils passent un marché, et il est prêt à tout pour la sauver, quand elle n'a en tête que de profiter de ses dernières heures pour l'aider et vivre à fond la vie d'un ado d'aujourd'hui.

Mais d'où sort-elle ?!

Va-t-il réussir à la cerner, à la percer à jour avant qu'il ne soit trop tard ?



Le roman parfait pour les amateurs de John Green et de Everything, everything ! Une romance et des mystères, un compte à rebours omniprésent et des lecteurs qui suivent l'auteur sans trop savoir où il compte les emmener !
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Si c'est pour l'éternité

Tommy Wallach est un auteur spécialiste des histoires atypiques. J’avais lu son précédent roman Si c’est la fin du monde qui était un curieux ovni qui nous plongeait dans la vie de plusieurs personnages qui attendaient la fin du monde.



Dans si c’était pour l’éternité on retrouve une atmosphère étrange à travers l’histoire de deux personnages insolites. Parker rencontre Zelda dans un hôtel de riches, la première chose qui l’attire chez elle c’est une particularité physique, elle a les cheveux argentés. Il veut ensuite la voler et c’est ainsi que débute leur histoire.



Le point fort de ce roman, ce sont indéniablement ses personnages. Parker est muet depuis la perte de son père, à la place de la parole, il écrit. Il emmène partout un carnet qui lui sert pour communiquer mais surtout pour imaginer d’indénombrables histoires. Il adore traîner dans les hôtels. Zelda quant à elle, a l’air d’être une adolescente complètement en décalage avec son époque. Elle a un drôle de secret qu’elle décide de partager avec Parker. Beaucoup de mystère l’entoure.



J’ai adoré Parker et Zelda. Deux personnalités hors normes dont la rencontre va engendrer une magnifique histoire d’amour et d’amitié. Deux âmes qui ont perdu foi en l’humanité et surtout en la vie. Chacun va marquer l’autre d’une manière indélébile et c’est ce qui fait la beauté de ce texte. Une certaine poésie s’en dégage, comme si le lecteur est convié dans une bulle aussi étrange qu’onirique et c’est ce qui m’a fait aimer ce roman.



Tommy Wallach traite de sujet forts et percutants tels que le suicide et la gestion du deuil. Il nous parle aussi de la solitude humaine, de cette tristesse que certains ressentent et qui est liée à un vide qui reste impossible à combler. Le roman est bien plus profond que l’on pourrait croire. Même si Parker use d’un ton assez léger pour nous narrer la rencontre qui a changé sa vie, on y trouve également des questions existentielles.



L’histoire racontée dans Si c’est pour l’éternité m’a autant touchée que ses deux héros: Parker et Zelda. Un texte sur la tristesse humaine et sur les rencontres qui changent une vie. Aussi poétique qu’atypique. Une belle leçon de vie malgré un petit côté sombre. J’ai adoré ce roman pour son étrangeté, ses personnages et la touche de fantastique qui fait toute la différence.
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Si c'est pour l'éternité

"Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. [...]. Et puis, il y a ceux que l'on croise, que l'on connait à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et découvrez qu'ils ont ouvert une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner." (Victor Hugo)

C'est à cette citation que j'ai pensé lorsque j'ai fermé mon livre. Le passage éclair de Zelda dans la vie de Parker qui l'a marqué à jamais. C'était le premier livre que je lisais de Tommy Wallach, et j'ai été impressionnée par la qualité de son écriture et la facilité avec laquelle il nous fait entrer dans son histoire.

J'ai vraiment apprécié Parker, j'adore son imagination (j'ai adoré lire ses histoires), son flegme et son côté asocial. De même, j'ai beaucoup aimé le personnage de Zelda, qui détonne et qui est un vrai feu d'artifice à elle toute seule.

Ce que j'ai également apprécié, c'est qu'il n'y a pas énormément de blabla sur le sens de la vie, enfin il y en a (cf le déjeuner des nerds (entre autre)) mais on passe vite à autre chose, et au final on ne s'ennuie pas une seconde. Certaines scènes m'ont même fait beaucoup rire (la première rencontre entre Zelda et la mère de Parker ; et la bagarre du cinéma).

J'ai juste été un peu déçue de la fin. Il se passe cet évènement monumental, mais il n'y a aucun réaction de la part du personnage principal.

Mis à part cela, j'ai passé un excellent moment, et c'est une lecture que je recommanderai volontiers.
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Si c'est la fin du monde

Parce qu'à présent il prend la poussière sur un meuble, et que Babelio vient d'ajouter un nouveau statut "abandonné", je vais l'utiliser pour ce titre. J'ai fait un effort, un très gros effort pour avancer dans ma lecture, mais cela fait plusieurs mois que je l'ai laissé de côté, et je pense que non, vraiment, bien qu'il ne me reste plus tellement à lire, je n'irais pas au bout.



Pourquoi ? Il y a plein de raison. Les personnages trop caricaturaux, le côté trop américain, cette adolescence totalement désabusée...sexe, drogues et alcool à outrance...c'était trop pour moi. Je sais bien, on ne vit pas dans un monde de bisounours...d'accord...mais je ne m'attendais pas à ça en choisissant ce livre. Mais ce n'est pas grave, il y a tellement d'autres livres à découvrir !
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Si c'est la fin du monde

J'ai eu un vrai coup de cœur pour se livre, je ne m'attendais pas à grand chose au début mais à force je me suis accroché aux personnages et à l'histoire.
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Si c'est la fin du monde

J'ai adoré le début et l'intrigue, les chapitres en fonction des personnages....Mais passé 1/3 du livre, des longueurs et un essouflement général ont rendu ma lecture difficile.....Dommage car un très bon début et des personnages originaux.

A recommander aux lecteurs ados.
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Si c'est la fin du monde

Je lis beaucoup de livres post-apocalyptiques, donc quand j'ai entendu parler de Si c'est la fin du monde, qui est pré-apocalyptique, je pensais que ce serait une bonne lecture qui changerait un peu et qui apporterait peut-être un autre aspect sur ce genre que j'aime tant ... Mais ça a été une grosse déception.



Dans ce livre on suit Peter, Anita, Eliza et Andy, qui ne se connaissent pas et se définissent les uns les autres par des préjugés (ce que je déteste). Je pensais que ces étiquettes allaient voler en éclats, que les personnages révéleraient une véritable personnalité ... Mais ils se sont révélés très plats. Les étiquettes qu'ils se donnaient à la base ne leur correspondaient effectivement pas, mais leur manque de personnalité leur en collait rapidement d'autre sur le front ... J'ai trouvé ça vraiment dommage.



Mais ce que j'ai le moins aimé dans ce livre, c'est cette ode à la délinquance qui a résonné pendant toute ma lecture. J'avais l'impression que ce livre disait qu'il fallait nécessairement faire plein de choses interdites pour être heureux, que c'était la seule et unique façon de s'amuser un peu dans la vie. Et je n'ai pas du tout aimé ça. Est-il nécessaire de faire brûler des maisons pour se sentir vivant ? Je ne crois pas. Cet aspect-là m'a énormément dérangée, j'accorde beaucoup d'importance au message véhiculé par un livre, et évidemment je n'ai pas approuvé celui-ci.



Toute l'histoire était très prévisible, les amourettes des personnages m'ont agacée, tout comme le manque de crédibilité de certains événements ... J'aurais aimé que le livre se penche plus sur certaines choses évoquées, qui étaient précisément ce que j'attendais de ce livre, mais l'auteur est resté très en surface sur ces thèmes-là. C'est vraiment dommage car le contexte pré-apocalyptique soulevait selon moi plein de questions intéressantes, de sujets à exploiter ... Mais les personnages et moi n'avons apparemment pas les mêmes préoccupations.



Une autre raison pour laquelle j'ai lu ce livre est que je me demandais quelle décision prendrait l'auteur à propos de cette possible fin du monde : aura-t-elle lieu ? Aura-t-il l'audace d'écrire "L'astéroïde percuta la Terre et tout le monde mourut" ? Je ne répondrais pas à ces questions, mais je vais finir là-dessus car je n'ai fait que critiquer ce livre alors qu'il plairait sans doute à certains : n'hésitez pas à le lire malgré tout !



Pour conclure, c'est une lecture vraiment décevante, je pense que j'en avais des attentes trop précises, des thèmes que je voulais absolument voir abordés, mais qui finalement n'ont pas trouvé leur place dans ce livre.
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Si c'est la fin du monde

Si c'est la fin du monde change des dystopies actuelles par son thème et sa structure : pas de dictature "du bonheur", pas d'héroïne rebelle devant sauveuse de l'humanité, pas de société divisée en castes après une apocalypse quelconque.

Non. Il s'agit bien de notre monde actuel, de notre monde d'aujourd'hui, menacé par l'arrivée imminente d'un astéroïde, Ardor.

Quatre adolescents, quatre personnages, quatre voix qui se complètent, se répondent, s'enchevêtrent pour mieux tisser l'unité du livre. Ce jeu d'échos et de points de vue est à mon sens le point fort de ce roman. Ces quatre ados paumés vont reparamétrer leurs priorités et leur sens de la vie face à la destruction de la Terre et de l'être humain. Détruire leurs chaînes et leur carapace. Ce va-et-vient permanent entre les personnages permet de mieux les comprendre sous des angles différents. En cela, l'écriture est très intelligente.

Très philosophique aussi : que faire quand nos vies sont réduites à un compte à rebours mortel ? que devenir? Où se situe la sagesse ? Accepter? Profiter? Se battre contre l'inévitable? Devenir quelqu'un d'autre ? Rester fidèle à ses principes?

Derrière une écriture moderne, percutante, violente parfois, derrière un thème classique de la science-fiction, l'auteur réussit à instiller une réflexion sur le bonheur et le sens profond de la vie. Le sacro saint "Carpe Diem" figure derrière chacune des pages du roman. En ces temps noirs où les valeurs s'effondrent, ce genre de pensées dans un roman adolescent est le bienvenu.

Quelques répétitions, quelques longueurs, quelques pensées trop "religieuses" à mon goût et quelques personnages irritants (Bobo, Golden) m'ont freinée pour la note maximale.

Si c'est la fin du monde n'en reste pas moins un bon roman, fort et intense, écrit avec intelligence et maîtrise, reflétant l'angoisse actuelle de voir notre montre disparaître.

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Si c'est la fin du monde

Bien mais l'histoire n'est pas super et on ne sait pas ce qu'il se passe hors de leur ville même si l'histoire est bien on ne sait pas comment le reste du monde se débrouille face à cette catastrophe.
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Si c'est la fin du monde

l'un des problèmes quand on écrit ses chroniques en retard, c'est l'oubli. Ce livre, si c'est la fin du monde, bien qu'il ne soit pas parfait, m'a conduit à de nombreuses réflexions sur le propos de l'auteur, l'attitude des personnages, le message... Malheureusement, j'ai peu à peu oublié ce que j'ai pensé à propos de ce livre et ça me frustre énormément : rédiger cette chronique en faisant comprendre ce qu'il m'a fait ressentir va donc être assez dur...



Ce roman est très atypique car, avant même de me lancer dedans, j'ai lu à son propos des avis extrêmement négatifs, et quelques-uns plus positifs. Le sujet de départ séduit beaucoup (et moi-même j'ai trouvé l'idée excellente), mais beaucoup ont été déçus par la façon dont ce sujet a été traité. Dans mon cas, je ne peux nier que ce livre a pas mal de "défauts" et que je comprends l'avis des uns comme des autres (comme d'habitude je reste assez nuancée, oui !). Le début a été ce qui s'approcherait à une déception car je ne trouvais pas beaucoup d'étincelles dans l'histoire en dehors du fait que la curiosité me donnait envie de tourner chaque page, car ce livre se lit très vite.



Comme pas mal de livres assez décevants, l'idée de base est très bonne et on espère à chaque page découvrir que ce livre est en effet génial, sans que ça arrive. C'est un peu l'effet que m'a fait ce livre. Pour autant, la fin rattrape pas mal de choses dans le sens où elle permet de réfléchir à notre conception de la vie (j'avoue, j'ai tout oublié de ce que ce livre m'a donné comme pensées : ça m'énerve !!), à ce qu'on ferait si, nous aussi, nous nous retrouvions dans un cas de fin du monde. On parle souvent de pessimisme pour ce livre et d'ambiance lourde mais dans mon cas ça ne m'a pas trop pesé. Certes, l'auteur y montre beaucoup de violence, de cruauté, le pire côté des hommes une fois la fin arrivée, mais aussi quelques autres belles choses, comme le courage de Peter par exemple. La fin est très ouverte pour nous permettre de choisir ce qui est en accord avec notre conception de la vie : l'espoir, ou le scepticisme...



Les quatre personnages principaux sont des personnages très clichés, ils incarnent tous une tendance qu'on retrouve soi-disant au lycée : le glandeur/drogué, la première de classe, le gentil/idiot, la pétasse/je-me-fiche-de-tout. Je ne sais pas si la vision qu'a l'auteur du lycée est arriérée ou non, mais ça m'a agacé car ça fait vraiment cliché et que, pour le moins, en France ça ne fonctionne pas comme ça. Malgré ça, je les ai trouvé plutôt sympas, bien que ce ne soit pas non plus l'attachement complet : je pense qu'Anita et Andy sont ceux qui m'ont le plus plu car je trouve qu'ils se sont bien plus imposés dans l'histoire et ont eux-même plus progressé dans leur personnalité qu'Eliza et Peter.



En ce qui concerne l'écriture de l'auteur, je l'ai trouvé assez moderne et ironique. Elle permet de passer très vite d'une page à l'autre mais il y a certains moments assez plats où la tension retombe et où on n'a soudain plus trop envie de savoir la suite. Le sujet de la fin du monde aurait également pu être mieux traité philosophiquement, on va dire : Tommy Wallach s'est beaucoup concentré sur les 4 adolescents mais du coup il a un peu laissé tomber le côté réflexion alors que c'est ce qui est le plus passionnant dans ce livre.



En définitive, ce roman est peu à peu devenu une bonne lecture alors qu'au début je m'attendais vraiment à ne pas apprécier. C'est une histoire qui avait du potentiel, malheureusement pas très bien exploité : bien que les personnages progressent pour laisser tomber les types qu'ils incarnaient au début, le récit ne se fixe pas assez sur ce qu'apporte cette fin du monde à la conscience des hommes (euh... compliqué ?) et c'est ce qui a le plus manqué. Cependant, certaines personnes y ont parfaitement trouvé leur compte, et moi aussi (avant de tout oublier) !
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Si c'est la fin du monde

Alors alors.... alors pfffffff je ne m'attendais pas à prendre une si grande claque en lisant ce roman. Vraiment. Je suis difficile cette année dans mes notations et pour qu'un livre me touche vraiment il en faudra plus cette année que l'année dernière. Et ce roman a réussit ce petit miracle lol.



Tommy Wallach est un musicien et auteur américain et "Si c'est la fin du monde" est son premier roman.. Et ben franchement... certains ont du talent... c'est clair. L'histoire, comme le dit le résumé ne s'annonçait pas super gaie et j'ai vraiment aimé le parti prit par l'auteur.



Le roman est découpé en 10 parties, chacune nous rapprochant de plus en plus du jour où la météorite s'écrasera (ou pas) sur la terre. En un compta à rebours qui fait monter doucement mais surement l'angoisse. Chaque partie est composée de quatre chapitres, un pour chaque personnages, dans un ordre aléatoire. Ces personnages qui, au départ, n'ont pas vraiment de lien à part le fait d'aller dans le même lycée et de se croiser au hasard de leurs cours ou activités extra scolaires, vont se retrouver liés les uns aux autres tout au long du roman d'une manière de plus en plus forte et plus prenante au fil des pages.



Et j'ai adoré. J'ai adoré suivre ces personnages, je me suis particulièrement attachées à Peter mais les quatre sont intéressants et chaque chapitre, chaque page de ce roman m'a donné envie de continuer ma lecture et d'en savoir plus. Plus sur ces ados qui essayent juste de vivre la vie qu'ils veulent vraiment, tant qu'ils en ont encore le temps. Plus sur cette société qui part en sucette à l'approche de la fin du monde. Avec les horreurs qui en découlent mais aussi les élans de solidarité, avec ces petits et grands moments de bonheurs, avec la noirceur du monde et la petite lueur d'espoir qui ne s'éteint jamais.



Les mots de Tommy Wallach sont forts. Touchants. Criant de vérité. Comment réagirions nous si la fin du monde était prévue pour dans deux mois? Comment faire face à sa mort prochaine et inéluctable (comme si ce n'était pas déjà le cas) sans avoir aucun faux semblant où se cacher? Comment continuer à vivre ces quelques mois? Vivre vraiment. Pour partir sans regret. J'ai adoré les caractères très opposés de ces quatre ados et qui pourtant vont se trouver, se rapprocher et former un groupe soudé au plus profond de la fin du monde.



Ce roman m'a touché comme un roman ne l'avait pas fait depuis longtemps. Dans cette ambiance de fin du monde (mais pas d’apocalypse et j'ai vraiment aimé ça, que ça reste réaliste et pas du tout fantastique), dans ce monde qui sombre un peu plus dans la noirceur et dans l'oubli, j'ai aimé la petite note d'espoir que Tommy Wallach arrive à instiller, malgré tout.Attention cependant, ce roman, bien que visant un public Young Adult reste sombre et je vous préviens, préparez le paquet de kleenex.. mais c'est tout simplement une petite merveille qui me laisse, plusieurs jours après sa lecture, le coeur battant et remplit d'espoir.





Un véritable bijoux dans l'univers Young Adult à découvrir sans plus attendre.
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Si c'est la fin du monde

En commençant cette lecture, je me demandais qu'est-ce qui la rendrait singulière, différente. C'est d'abord la quatrième de couverture qui m'a interpellée, puis le fait que l'histoire se déroule avant la fin du monde, avant que les choses ne s'arrêtent brusquement et ne recommencent différemment. En soit, c'était déjà bien particulier, mais j'avais envie de quelque chose de plus fort, de lire quelque chose que je n'avais pas déjà lu. Challenge relevé, même si cela aura été plus difficile que je ne l'imaginais.

Le lecteur fait connaissance avec Andy, Eliza, Peter et Anita pendant les cents premières pages, une entrée en la matière légère qui m'a beaucoup plu. On fait doucement leur connaissance, l'auteur tisse les liens entre eux rapidement et on comprend pourquoi il les a choisis. Au premier coup d'oeil, rien ne pourrait lier Anita et Elyza ou encore Peter et Andy. Chacun évolue dans des sphères différentes au lycée, ils ne partagent pas les mêmes ambitions ni les mêmes amis. Pourtant, l'arrivée d'Ardor va les rapprocher, d'une façon inimaginable.

L'idée de voir tout le monde disparaître ne m'a pas vraiment aidée à m'attacher aux personnages, mais je n'en ai pas moins été marquée par leur personnalité et la personne qu'ils deviennent au fil de leurs dernières semaines d'existence. L'auteur a bien travaillé ses personnages, qui avaient de quoi me toucher à plusieurs égards, tant par ce qu'ils étaient que par les choix qu'ils prennent par la suite : complexité, profondeur, remise en question. Ainsi, des quatre protagonistes c'est surtout Peter que je retiendrai. Son changement débute avant l'arrivée d'Ardor, et c'est peut-être ce qui a été le plus significatif pour moi.

Là où Tommy Wallach nous prend au dépourvu et nous offre de l'inédit, c'est dans sa version de l'avant. Face à un récit dystopique ou post-apo, on peut se poser la question de comment c'était avant la catastrophe, se faire mille versions toutes plus ou moins édulcorées, imaginer l'humanité se relever dans une pluie de paillettes, que sais-je. Si c'est la fin du monde plante une version beaucoup moins rose, qui m'a plu par son audace, qui m'a effrayée par son intensité. Il n'y a pas de frou-frou, rien pour enjoliver la situation : l'Homme va mourir et devient quelqu'un prêt à tout.

Autant dire que c'est un point de vue percutant et qui amène à une certaine réflexion. Et si c'était plus ou moins ce que j'attendais, il était aussi très difficile de voir une poignée d'individus se défaire aussi rapidement de leur humanité. Violences, pillages, agressions, la loi du plus fort s'installe presque d'elle-même. Là où l'on peut s'attendre à un roman qui nous parlera juste d'étiquettes et de changements dans un lycée, Tommy Wallach pousse l'expérience plus loin, exacerbant les sentiments et l'idée que plus rien n'est à perdre.

Si c'est la fin du monde plonge son lecteur de l'autre côté et l'interroge : qui deviendrais-tu si la fin était proche ?
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Si c'est la fin du monde

Récit "pré-apocalyptique" pour adolescent, après de grande attente, j'ai été déçu par cette lecture


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