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Citations de Tomoka Shibasaki (12)


Avant, elle croyait que les arbres, c'était, juste au bord des routes, dans les parcs et les montagnes à l'horizon, alors de voir que les saisons existaient aussi dans une maison, ça l'avait étonnée. Surtout que ce jardin, on ne le voyait pas de la rue, il n'y avait que les propriétaires et les locataires qui profitaient des saisons. La vie, ce n'était pas juste vieillir, c'était aussi grandir, fleurir, et si l'hiver les branches se dessèchent, ensuite les bourgeons repartent. Elle n'avait jamais eu d'animal, alors ça l'avait surprise de s'apercevoir que, dans son espace de vie, d'autres êtres vivaient indépendamment de sa volonté à elle.
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Il s'était marié le mois dernier, alors il était allé là-bas rendre visite à la famille de son épouse. Celle-ci était fille unique, et comme elle possédait un nom de famille rare, le mois dernier c'est Numazu qui avait pris le nom de sa femme.
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Tarô avait apporté avec lui d'Osaka le mortier et le pilon avec lesquels il avait réduit en poudre les os de son père, qui s'étaient avérés plus solides qu'il n'avait cru. Ils étaient toujours là dans son appartement. Même pendant les trois années qu'il avait vécu avec celle dont il avait divorcé trois ans plus tôt, il les avait gardés ensemble, le mortier et le pilon, rangés au fond du placard à vaisselle.
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Au bout du toit, on voyait le ciel et les nuages. Il faisait si beau ce matin, maintenant des nuages se levaient. Masses de blancheur. Des nuages de plein été, bien qu’on ne fût qu’en mai. Tarô regarda les nuages gonfler et s’envoler. Dire qu’ils sont à des milliers de mètres de hauteur. Le contraste avec le bleu profond du ciel était si puissant qu’il en avait mal au fond des yeux. Tout en regardant les nuages, Tarô s’imagina marcher dessus. Il fait ça tout le temps, d’ailleurs. Il marche loin, très loin, avant d’atteindre le bord. Alors il pose les mains par terre et observe en bas. On voit la ville. Et malgré cet intervalle de milliers de mètres, il distingue avec une netteté parfaite chacune des ruelles enchevêtrées, chaque toit des maisons collées
les unes aux autres. Les voitures, comme de minuscules insectes, glissent le long des voies, un avion petit modèle coupe par le travers l’espace entre lui et la ville. Comme une scène de dessin animé, parfaitement. Il n’y a personne derrière la verrière du cockpit. Aucun bruit. Non seulement en provenance de l’avion, mais de nulle part. Et quand il se remet lentement
debout, il se cogne au plafond du ciel.
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Or, si d'un côté la maison lui paraissait plus proche que du temps où elle était vide, maintenant c'était la maison de quelqu'un, il n'était plus possible d'entrer. Et ne plus pouvoir y entrer lui donnait plus que jamais l'envie de le faire.
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Le temps, qui s’était arrêté tant que la maison était restée à louer, repartait. Si la construction était rigoureusement la même qu’une semaine plus tôt, la présence et la couleur du lieu avaient complètement changé. Non seulement des gens vivaient à l’intérieur, mais soudain, la maison elle-même semblait revivre.[…] Or, si d’un côté la maison lui paraissait plus proche que du temps où elle était vide, maintenant c’était la maison de quelqu’un, il n’était plus possible d’entrer. Et ne plus pouvoir y entrer lui donnait plus que jamais l’envie de le faire.
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De temps à autre, on entendait la neige tomber d'un toit ou d'une branche. Ce bruit, c'était le poids lui-même. La masse de cristaux blancs aspiraient toute chaleur. Tout était refroidi, les maisons, les arbres, les câbles électriques, l'asphalte, l'air, la nuit.
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Il faisait maintenant une chaleur moite, il ouvrait plus souvent la fenêtre du balcon. Non seulement la moustiquaire était déchirée sur le côté, mais elle sortait tout le temps de son rail. Il essaya de réparer la déchirure, et évidemment, elle sauta de son rail. Ca le gonfla tellement qu'il se demanda s'il n'allait pas plutôt s'en passer, mais à ce moment-là il remarqua une sorte de caillou rond coincé sur le côté droit du rail. Il s'accroupit pour mieux voir : c'était un vase. Un vase tout rond, d'un à deux centimètres, grand comme le bout du doigt.
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Tomoka Shibasaki
Nishi déménagea un mardi pendant que Tarô était au travail ; quand il revint le soir, l'appartement du Dragon était vide. A première vue, devant la porte fermée, il n'y avait rien de changé par rapport à la veille, mais le noir de la fenêtre n'était pas le même que le noir d'une fenêtre où quelqu'un habite. C'était un noir de fenêtre au-delà duquel il n'y a rien, un noir de vide.
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Tarô est resté un moment plongé dans le livre.
Il ne restait rien, ni bière, ni à picorer. La ville recouverte de neige était silencieuse. C'était peut-être une ville tranquille même sans neige, d'ailleurs. De temps à autre, on entendait la neige tomber d'un toit ou d'une branche. Ce bruit, c'était le poids lui-même. La masse de cristaux blancs aspirait toute chaleur. Tout était refroidi, les maisons, les arbres, les câbles électriques, l'asphalte, l'air, la nuit.
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Nishi avait regardé en détail la maison où ils vivaient tous les deux. Quelle différence avec les appartements préformatés où elle avait toujours vécu ! Les vitraux vraisemblablement fabriqués sur commande, le ranma. La rampe d'escalier sculptée. Les fenêtres qui s'ouvraient verticalement à l'occidentale, la galerie, le jardin, elle connaissait tout cela par la télé ou les mangas, mais dans sa vie réelle à elle, c'était l'inconnu. Et plus que tout le reste, elle aimait cette salle de bain entièrement recouverte de son étrange décor en mosaïque jaune-vert.
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En dernière page, il y avait une seule photo couleur, à peu près au format service size, avec de larges marges blanches. C'était une vue de la salle de bain. Les murs, le sol montraient un dégradé en mosaïque allant du jaune au vert. On aurait dit une forêt, mais il y avait quelque chose d'une vague aussi.
Ni la jeune femme ni l'homme maigre n'étaient présents, la baignoire était vide. Par une petite fenêtre, la douce lumière du jour illuminait cet espace vert.
- Cette salle de bain, c'est magnifique, non ? C'est ma photo préférée, moi je trouve. Ces carrelages du jaune au vert.
Et Nishi lui raconta comment tout avait commencé.
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