AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Torben Kuhlmann (100)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Armstrong : L'extraordinaire voyage d'une s..

J’ai découvert cet album grâce à une critique de mon amie Sandrine (HundredDreams) et je l’en remercie. Sa douceur m’a été particulièrement agréable au sortir d’une lecture dérangeante (certains devineront sans peine de laquelle je veux parler)



Cet album fait partie d’une collection qui invite les jeunes lecteurs à découvrir quelques aventures humaines, mais en faisant d’une souris l’héroïne de celles-ci. Il s’agit dans celui-ci, vous l’aurez deviné de la conquête de l’espace qui mènera à l’alunissage d’Apollo 11, Mais ce qu’on ne savait pas c’est que les curieuses traces observées par Armstrong l’homme et tenues secrètes étaient celles de Armstrong la souris. Et cet album nous raconte l’aventure incroyable de cette petite souris qui veut démontrer à son peuple que non, la lune n’est pas un gros fromage.



L’aventure à la mode souris reprend toutes les étapes de l’aventure humaine, et le parallèle est fait entre les avancées de l’une et l’autre. Le désir d’aller visiter cet astre si proche est commun. Et la souris légèrement en avance sur le plan scientifique et poursuivie par les hommes leur fournira avant de s’échapper quelques clés pour rattraper leur retard.



J’ai particulièrement apprécié les illustrations, au style un peu vieillot, stupéfiantes de détails et à la fois très douces. J’ai eu l’impression d’ouvrir un vieil album comme ceux trouvés jadis dans le grenier de mes grands-parents. J’ai aussi apprécié l’humour de l’auteur, saupoudré au travers des textes et des images.



Pour finir, la réelle histoire de la conquête de la lune est résumée dans les dernières pages, de façon très claire, permettant de l’expliquer aux enfants.

Une très belle découverte qui s’adresse en premier aux enfants mais que j’ai lue avec beaucoup de bonheur.

Commenter  J’apprécie          6328
Einstein : Le fantastique voyage d'une sour..

J'ai découvert cette petite souris, alors qu'elle s'appelait Armstrong et volait vers la lune. Sa curiosité envers cet astre était en partie motivée par le désir de démontrer à son peuple que la lune n'est pas un fromage. Dans ce nouveau tome de ses aventures, elle s'appelle Einstein et c'est encore le fromage qui sera à l'origine de son questionnement. Rendez-vous compte, elle est arrivée un jour trop tard pour la grande fête du fromage. D'où cette interrogation : peut-on remonter le cours du temps ?



Ce sera l'origine de tout un périple qui fera réfléchir la souris sur le temps, la mesure de celui-ci, et finalement rencontrer Einstein, l'homme, grâce à une visite dans les greniers de l'institut des brevets de Berne où Einstein travailla de 1905 à 1909 et où notre souris va mettre au point une machine fantastique, qui ne l'emportera pas exactement là où elle avait prévu.

La théorie sur la relativité aurait-elle été alors soufflée au génie par une petite souris ? A vous de le découvrir.



Un album magnifique, aux illustrations splendides, dans les mêmes tons que le précédent, un peu sépia, délicieusement désuètes, fourmillant de détails. A examiner de près pour ne pas manquer les clins d’œil de l'auteur, Il faut suivre en particulier l'histoire de cette montre reçue en cadeau par notre souris. Un vrai plaisir de les regarder en détail, de savourer leur richesse.



Contrairement à celui sur Armstrong, la petite souris n'est pas le héros d'une aventure empruntée à celle des hommes, le voyage dans le temps n'existe toujours pas, Mais il est l'occasion de se poser plein de questions, de réfléchir à ce qu'est le temps, d'enquêter aux côtés de cette petite souris, qui a tout d'un grand scientifique... Et de faire plus ample connaissance avec Einstein et ses travaux.

A noter que la dernière partie, qui présente le travail du physicien, reste quand même assez ardue, même si l'auteur a fait un travail réel de vulgarisation pour se mettre à la portée des enfants. Peu importe s'ils ne comprennent pas tout, la lecture de la partie album reste un véritable plaisir.

Commenter  J’apprécie          5716
La ville grise

Petit grain de sable jaune dans les rouages grisâtres d’un régime totalitaire



Nina fait grise mine suite à son déménagement récent. Est-ce seulement son humeur maussade qui lui fait voir les choses en cinquante nuances de gris ou est-ce qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette ville ?



Torben Kuhlmann instille subtilement des doutes qui se précisent au fur et à mesure que Nina explore la ville grise. On pense d’abord à une jungle de béton asphyxiée par les gaz d’échappement, puis le poids écrasant des gratte-ciels représentés en contre-plongée, l’uniformité des façades, l’expérience d’un contrôle social omniprésent ne laissent plus de place au doute : nous sommes dans un régime totalitaire.



Forcément, les enjeux sont maximaux et on ne peut qu’être captivée par la quête de vérité et la résistance de Nina. Les planches grandioses de l’illustrateur (extrait disponible via le lien ci-dessous) viennent accentuer la tension en créant une atmosphère orwellienne (qui m’a évoqué la RDA) où Nina détonne pourtant à chaque instant avec son petit ciré jaune, comme une lueur d’espoir.



Ce qui force vraiment l’admiration, c’est la manière dont en arrière-plan, sur un mode presque poétique, l’album dissèque les rouages d’un régime totalitaire. À aucun moment ce n’est démonstratif, on est complètement dans l’histoire, mais on réalise subtilement comment un régime arbitraire se maintient en jouant à la fois sur l’endoctrinement et l’espionnage de la population, la propagande, l’intimidation et la répression. Et en miroir, Nina nous révèle différentes formes de subversion qui peuvent paraître futiles mais qui, ajoutées les unes aux autres, finissent par faire pencher la balance : peindre un graffiti sur un mur, s’habiller, refuser de se conformer à des règles absurdes, cacher des livres…



Un album incontournable – pour le plaisir de lecture immense, la beauté incroyable des pages, l’hymne aux arcs-en-ciel. Et la perche tendue à nos consciences à l’heure où beaucoup de pays glissent vers l’autoritarisme.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          477
Einstein : Le fantastique voyage d'une sour..

« L'imagination est plus importante que le savoir, car le savoir est limité », dit Albert Einstein. Torben Kuhlmann montre qu'on aurait bien tort d'opposer les deux. Ses albums initient en effet ses jeunes lecteurs aux plus grandes révolutions scientifiques (en l'occurrence, la théorie de la relativité, après les débuts de l'aviation, la première expédition sur la lune et l'invention de l'électricité), en imaginant que ces avancées aient été le fait… de souris.



L'idée est prodigieuse : les ingénieuses petites bestioles de Kuhlmann ont une soif de comprendre le monde toute communicative. le problème peut sembler insoluble : comment remonter le temps pour parvenir à temps à LA fête du fromage ? Voilà notre petite souris qui cogite, trafique l'aiguille du réveil, les autres horloges de la maison et même l'heure du clocher de la ville. Tirant des leçons de ses expériences ratées, la voilà qui mène l'enquête chez un horloger, puis à l'Office des Brevets de Berne où travailla, il y a plus d'un siècle, un certain Albert Einstein…



Comme dans les tomes précédents, la forme est vraiment à mi-chemin entre l'album illustré et le roman : le texte est étoffé, avec une belle intrigue piquée de clins d'oeil malicieux (notamment à Stephen Hawkins et à la mythologie grecque !), mais indissociable des splendides illustrations. Tout au plaisir de suivre notre minuscule scientifique dans son investigation, on remarque à peine qu'on apprend une foule de choses sur le temps, l'heure, la Suisse, la vie d'Einstein et sa fameuse théorie. Mais surtout, foi de chercheuse : je ne connais pas de livre qui restitue mieux que ceux de Kuhlmann le plaisir de poser de bonnes questions, de formuler des hypothèses et de progresser pas à pas vers la solution. Ce cheminement scientifique est mis en scène comme une aventure, impliquant l'exploration de lieux fascinants (et incommensurables, vus à hauteur de souris !), des bonds vertigineux et la fuite devant de redoutables prédateurs… Des péripéties sublimées par le crayon de Kuhlmann qui brosse le décor avec un sens méticuleux des détails vintage et ses adorables petites héroïnes de façon très expressive (des extraits sont disponibles via le lien ci-dessous).



On referme le livre partagé entre l'envie de questionner le monde et celle de déguster un savoureux morceau de fromage. Un album qui mélange aventure, documentaire et fantaisie : pour les futurs amateurs de science fiction !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          447
Armstrong : L'extraordinaire voyage d'une s..

« Un petit pas pour une souris… »



Auteur illustrateur allemand découvert grâce à @Ileauxtresors que je remercie infiniment, Torben Kuhlmann m'a très fortement impressionnée avec cet album jeunesse.



Ce livre fait partie d'une superbe série jeunesse, véritable tremplin pour partir sur les traces des plus grands savants, inventeurs ou aventuriers et découvrir les plus belles avancées et théories scientifiques :

alors qu'« Armstrong » nous fait voyager dans l'espace, « Lindbergh », le tout premier de la série, raconte la fascinante aventure des premiers pionniers de l'aviation, remontant aux débuts de l'aviation et des premières machines volantes.

« Einstein » interroge les lecteurs sur la notion de temps. Et « Edison », nous plonge au fond des océans.



*

« Armstrong » tout est dans le titre, ou presque.



Ce magnifique album jeunesse raconte comment une petite souris new-yorkaise, passionnée d'astronomie et de voyage dans l'espace, va réussir, grâce à sa témérité et son intrépidité, à réaliser son rêve : marcher sur la Lune.



« Elle observait le ciel chaque nuit. Elle était surtout fascinée par la Lune, cet astre rond et rebondi qui diminuait de jour en jour pour n'être plus qu'un mince croissant disparu dès le lendemain. »



Ici, rien n'est irréalisable, la petitesse ne fait pas le poids face à la volonté et la taille de l'imagination. Et ce n'est pas la mesquinerie ou les railleries de ses congénères qui vont la dissuader d'abandonner ses rêves de voyage et de connaissance. Au contraire, cela la pousse à se surpasser, à réfléchir, expérimenter et comprendre les concepts liés aux voyages dans l'espace, à la gravité, au vide de l'espace, … afin de prouver que la Lune n'est pas une immense meule de fromage.



« Pour les souris, rien n'est plus beau qu'un fromage. Fort et doux, crémeux ou dur et criblé de trous, le fromage, toute leur vie… Comment pouvaient-elles donc accepter que la Lune ne soit qu'une grosse boule de pierre ? »



*

Je suis tombée sous le charme de cette petite souris curieuse et persévérante qui travaille avec constance et passion pour créer une fusée qui l'emmènera dans l'espace. J'ai aimé sa ténacité, son courage. Elle rebondit sur les obstacles et les échecs pour aller toujours plus loin. Je trouve son histoire très inspirante.



« Comment réussir à voler aussi haut, à s'arracher à l'attraction terrestre et à se poser sur la Lune ? Avec des ballons gonflables… ou des avions ? s'interrogeait la souris jour après jour. Ou peut-être avec une fronde géante… une sorte de catapulte ? »



*

Je suis réellement impressionnée par le talent d'illustrateur de Torben Kuhlmann.

Les planches sont à couper le souffle. Comment décrire la beauté et la richesse du graphisme, la profusion et l'intelligence des détails techniques et scientifiques, les délicieuses nuances chaudes aux tons sépia des illustrations ?

Les nombreux dessins techniques d'engins spatiaux m'ont rappelé les croquis des machines volantes de Léonard de Vinci.



Les illustrations apportent un précieux éclairage sur la vie quotidienne dans les années 1960. Les lumières, les couleurs et les décors contribuent à installer une atmosphère propice pour nous immerger complètement dans le récit.



*

L'histoire est racontée avec poésie, humour mais aussi simplicité et justesse scientifique.



« le bleu du ciel s'assombrissait comme si la nuit tombait à toute vitesse. Les étoiles étincelaient dans le noir d'encre de l'espace. Très loin au-dessous de la fusée, les continents de la Terre défilaient et ses océans scintillaient au soleil.

- Comme un splendide joyau bleu-vert, chuchota rêveusement la souris. »



Le texte est un peu long mais n'est pas extrêmement difficile à comprendre. Par contre, l'utilisation de quelques mots scientifiques demandera pour les plus jeunes un accompagnement.



À la fin de l'ouvrage, quelques pages sur l'histoire abrégée de l'aéronautique et des premiers vols spatiaux sont l'occasion de passer de la fiction à la réalité historique : on peut ainsi y apprendre que les premiers êtres vivants à avoir fait le saut dans l'espace était des mouches à vinaigre ! Un petit encart est dédié à la chienne Laïka et on découvre en quelques lignes, quelques astronautes célèbres : Youri Gagarine, Alan Shepard, et Neil Armstrong.



*

Ce livre est une merveille, une véritable ode au pouvoir des rêves et de l'imagination. La passion embellit la vie, c'est une certitude.



« Au milieu des tourbillons de poussière grise soulevée par ses réacteurs, la fusée se posa sur le sol. Saisie par la solennité de cet instant, la souris déverrouilla la porte, le coeur battant… »



Un voyage captivant depuis les découvertes de Galilée jusqu'aux premiers pas de l'homme sur la Lune.

Un album intelligent à découvrir, à offrir à de jeunes lecteurs curieux, passionnés d'espace et de belles histoires.
Commenter  J’apprécie          3829
Edison

Mes enfants et moi avons lu en allemand trois albums de cet auteur – Linbergh, Armstrong et Edison – désormais tous disponibles en français. Chacun de ces albums rend hommage à un personnage ayant fait bondir en avant les connaissances humaines dans un domaine particulier : le pilote Charles Lindbergh, l’astronaute Neil Armstrong et l’inventeur Thomas A. Edison. Mais Torben Kuhlmann réécrit malicieusement l’histoire, imaginant à chaque fois que l’avancée en question ait été initiée… par une souris. Les humains sont loin de soupçonner l’effervescence fébrile qui règne parmi ces adorables petits rongeurs aussi curieux que créatifs. Dont la manie de se lancer des défis tous plus fous les uns que les autres n’a d’égale que leur obstination à inventer des machines astucieuses pour contourner les obstacles liés à la gravité, à l’absence d’air ou à la pression hydrostatique !



Dans Edison, par exemple, deux souris se mettent en tête de construire un engin capable de sonder les profondeurs sous-marines, à la recherche d’un hypothétique trésor. Expérimentations physiques, études de cartes et préparation de l’expédition sont menés avec rigueur et l’ivresse de la conscience de repousser les frontières de la connaissance. Les ingénieuses bestioles sont loin de se douter qu’elles sont en réalité sur les traces de Thomas A. Édison...



Nous avons retrouvé dans ce livre tout ce que nous avions déjà adoré dans les précédents albums de Torben Kuhlmann. La forme est vraiment à la charnière entre album illustré et roman, avec un texte relativement long déroulant une histoire aux rebondissements multiples, mais indissociable des illustrations qui subliment, prolongent l’écrit, prennent parfois même le relai avec de majestueuses doubles-pages illustrées se suffisant parfaitement à elles-mêmes. Voilà une proposition merveilleuse pour les enfants qui apprécient l’immersion que permettent les textes longs sans pour autant avoir perdu le goût des albums.



Les illustrations contribuent à construire un univers graphique unique – vintage, drôle et décalé. Certaines sont à couper le souffle, toutes sont de celles qui invitent à prendre le temps de s’y plonger et de déguster chacun de leurs détails. On s’amuse à y découvrir à chaque lecture de nouvelles références aux mondes de la littérature et de la science – titres de journaux et de livres, photographies, plans de prototypes et mille autres clins d’œil témoignant du travail très soigné de l’auteur. Qui nous parviendrait presque à nous convaincre de cette histoire de souris astucieuses, avant de résumer dans les quelques pages finales les principales étapes de l’invention de l’éclairage électrique (telle que la racontent les encyclopédies). Un mélange inattendu de fantaisie et de sérieux !



On sort de cette lecture avec l’envie de céder à sa curiosité et de voyager aux confins des territoires explorés. Pour notre part, impossible de résister à l’appel de l’aventure !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          326
Edison

À l'université des souris enseignait un vieux professeur que vous connaissez peut-être déjà parce qu'il a vécu de passionnantes aventures dans sa jeunesse. Un jour, un étudiant inconnu se présente à son cours et lui apporte une page déchirée d'un très vieux livre, page sur laquelle il est question d'un trésor. Les trésors n'intéressent pas vraiment le professeur, mais il propose à l'étudiant d'effectuer des recherches sur la personne à qui appartenait le livre, l'ancêtre de cette jeune souris. Et voilà le professeur et Peter partis pour de folles aventures et de belles découvertes.

***

Dans Edison : La fascinante plongée d'une souris au fond de l'océan, l'auteur et illustrateur Torben Kuhlmann propose une nouvelle aventure en lien avec un personnage célèbre et remarquable. J'avoue que l'histoire me laisse sur ma faim : certaines ellipses rendent le récit confus et le final se révèle très convenu (on est allé chercher bien loin ce qu'on avait sous les yeux). En revanche, les illustrations à elles seules donnent un grand intérêt à ce bel album. Elles sont tout simplement magnifiques. Les deux souris anthropomorphes, la jeune comme la vieille, sont touchantes et extrêmement sympathiques : moustaches et pipe pour le professeur, casquette et une mimique d'étonnement perpétuel pour Peter. Les doubles pages qui nous entrainent sous l'océan donnent à voir de vraies merveilles : le banc de poissons, la baleine ou encore l'avancée sur le pont du bateau coulé à la lumière des lampes frontales… Et une mention spéciale pour le chat balafré ! Les CE2/CM1 qui participent au prix des Incorruptibles découvriront ces illustrations avec plaisir, j'en suis sûre.

Commenter  J’apprécie          242
Edison

Je l'avoue, avec des illustrations aussi jolies n'importe quel album emporterait probablement mon adhésion.

Il se trouve qu'en plus "Edison" est l'aventure trépidante de deux souris en quête d'un trésor englouti. Entre recherches, expérimentations, calculs et croquis nos deux rongeurs ne manquent ni de ténacité ni de courage.

J'ai aimé que les illustrations se substituent au texte et fassent avancer l'intrigue (un peu comme chez Selznick, bien que dans une moindre mesure), les astuces permettant à ces souris antropomorphes d'écrire, de bricoler, etc, et les magnifiques décors aquatiques. Quel rapport avec Edison ? Vous le saurez en le lisant !

D'ailleurs, je ne manquerai pas de jeter un oeil aux deux autres aventures créées par Torben Kuhkmann autour des figures de Lindberg et d'Armstrong pour découvrir le rôle qu'il a attribué aux souris dans leurs incroyables avancées.
Commenter  J’apprécie          160
Armstrong : L'extraordinaire voyage d'une s..

J'ai adoré !!!!!! les illustrations sont superbes, dans le style un peu sorties du passé, sorties d'un vieux grimoire..... tout ce que j'aime. Les textes sont très pédagogiques et puis la fin que j'ai adoré car on retombe bien sur nos pieds, c'est bien construit, bien documenté, un boulot fou mais tellement agréable à feuilleter. Je ne trouve pas un défaut (alors que lorsqu'on me l'a donné à lire je m'attendais à quelque chose de très techniques, pourquoi ???). Si il vous passe entre les mains ..... plongez ou enfin plutôt envolez-vous avec Armstrong !!!!
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
Commenter  J’apprécie          130
Taupeville

Les illustrations sont magnifiques par contre le texte ne me semble pas du tout jeunesse. C'est une critique incisive et grinçante de notre monde contemporain.
Commenter  J’apprécie          120
La ville grise

Un album graphiquement magnifique, des illustrations pleine page, qui représentent une ville et un univers totalement gris, au milieu duquel une petite fille en ciré jaune tranche et recherche la couleur, ainsi qu'un petit groupe de musiciens qui se réunit dans la clandestinité.

Cette histoire est une métaphore du totalitarisme, d'une société qui a tout uniformisé, pour réduire les gens en esclavage, pas de couleur, pas de liberté de penser et d'agir, pas de musique, une culture bridée...mais heureusement il y a toujours des personnes courageuses qui luttent et vont contre l'ordre établi, et ici en l'occurrence c'est une petite fille et un petit garçon qui vont faire bouger les choses.

Au milieu de tout ce gris, la couleur va resurgir, et c'est magistralement dessiné par l'auteur.

Commenter  J’apprécie          111
La ville grise

Les illustrations de Torben Kuhlmann ont quelque chose de fascinant. Cette douceur, la lumière et une précision qui me subjuguent à chaque fois.



Avec "La ville grise" l'auteur-illustrateur délaisse ses souris inventrices pour accompagner Nina dans la découverte de son nouvel environnement, car elle vient d'emménager.

Il y a du "Momo" dans cet album : ce gris omniprésent qui ternit le quotidien, les émotions, et finalement les gens. J'ai aussi pas mal pensé au "Nuage de Louise" et à "Louise ou L'enfance de bigoudi" pour le déménagement qui mine le moral, et pour cette enfant qui refuse d'accepter un monde qui manque de couleur.



Mais Torben Kuhlmann insuffle aussi une étrangeté et (on ne se refait pas) une touche de science qui apportent une dimension supplémentaire à son récit.

Ces éléments rendent le lecteur actif, ce qui est toujours appréciable : il cherche, s'interroge sur cette étrange société. Société faussement lisse, vraiment coercitive. Une entrée idéale pour aborder l'uniformité de pensée propre aux régimes totalitaires.





Un album dense, dont la profondeur invite à la relecture et à la discussion.

Merci à l'Ileauxtresors d'avoir attiré mon attention sur ce titre et aux éditions NordSud de m'avoir permis de le découvrir !
Commenter  J’apprécie          111
Lindbergh : La fabuleuse aventure d'une sou..

Un bel album avec de très belles doubles pages pour évoquer, de biais, l'histoire et la passion de l'aviation, ses précurseurs...



J'ai beaucoup aimé la qualité des images et la transposition de l'aventure dans le monde des souris avec une jolie fin.



A lire !
Commenter  J’apprécie          90
La ville grise

Un roman illustré de Torben Kuhlmann assez différent des autres de prime abord, ceux relatant habituellement les grands progrès et grands pas scientifiques parcourus par l'homme pour conquérir, découvrir des mondes inaccessibles (l'Espace, l'Aéropostal, le monde sous-marin, l'invention de l'horlogerie et la notion de Temps ...) vus à hauteur de petites souris.



Ce titre discrètement flirtera avec l'anticipation, avec même la dystopie sans en donner l'air.

Au travers de l'aventure du déménagement de la jeune Nina, l'auteur traitera du conformisme des personnalités originales dans une société (nous n'aurions pas attendu Torben Kuhlmann sur ce terrain). Nina tombera des nues, elle et son nouvel ami Alan ne seront pas autorisés à porter de la couleur à l'école, à dessiner des dessins avec une débauche de couleur. Ils devront coller au paysage gris béton dont la ville aura exclu un peu le bonheur (et les Arts, chassant les couleurs sur les murs, les vêtements, la musique également...).



Au début nous nous demanderons simplement si cela ne serait pas de l'ordre du ressenti, de la métaphore, si avec le déménagement non conssentie, Nina ne verrait pas la vie en gris plutôt qu'en rose.

Mais l'idée d'interdiction va doucement s'imposer, avec ces contrôleurs qui viendront " conseiller" à Nina de ne plus se faire autant remarquer.

Nina et Alan finiront en retenue à l'école pour être venus vêtus de couleurs trop voyantes ( Cela pourra un peu faire sourire les lecteurs, ils désobéiront en ne faisant rien finalement, mais ce rien coloré aura le mérite d'exister et il sera de trop).

Nous pourrons continuer de nous poser des questions, puisque ces couleurs ne véhiculeront selon nous aucune idée subversive, le caractère iconoclaste aucun symbole). Où sera le problème?

Alan s'amusera de cette dimension rebelle, qui n'en sera pas une pour Nina ni pour nous.



Où voudra en venir l'auteur? La ville a t-elle perdu une forme d'espoir symbolisé par le gris? 

Nous regardons et pourtant tout paraîtra très ordinaire, hormis les contrôleurs, les gens n'agiront pas différemment hormis peut-êtee qu'ils se montreront à l'image exempt de couleurs et d'individualité.

Le banal sera habillé de gris de pieds en cape, du sol au sommet des immeubles.

Ce gris est-il l'image de la routine qui uniformiserait tout si l'on y ajoutait pas des éclats d'arts ci et là?

L'auteur se montrera encore plus subtile et Nina le découvrira, la couleur n'aura pas disparu, elles se confondront les unes aux autres pour aboutir au gris qui ne dérangera pas.

Le cafouillis sera gris et le gris sera la nouvelle couleur.



Petit à petit, l'air de rien, l'aventure abordera le phénomène scientifique de la "Lumière" et des couleurs (un peu).

Le pied d'un arc-en-ciel conduira Nina, non, pas à l'endroit d'un chaudron de pièces d'or, mais pile à l'endroit où se trouve la bibliothèque de la ville. Ça sera grâce à ses livres que Nina découvrira l'entourloupe de l'usine à gris et de l'emprise discrète du pouvoir en place sur les masses.

Avec le sujet de la lumière, se confondront l'étroitesse d'esprit, l'obscurantisme, mais inversement aussi l'éveil, le plaisir, l'épanouissement culturel, tout ce dont Torben Kuhlman parlera de façon plus détourné sur les autres thèmes et titres autour des découvertes.

Comme Nina, nous serons invités à rester curieux, insatiable de découvertes, uniques mais aussi unis.

Le monde est un kaléidoscope finalement, non?
Commenter  J’apprécie          80
Einstein : Le fantastique voyage d'une sour..

Sous-titré « Le fantastique voyage d’une souris dans l’espace-temps », cet album nous immerge dans des dessins à l’atmosphère rétro de toute beauté. Comme celle d’Edison, de Lindbergh et d’Armstrong que l’auteur a signées dans la même collection, cette histoire nous invite à revivre l’épopée de grandes inventions ou exploits (ici, la relativité bien sûr).

Cadeau de Noël idéal à mon avis (il fait fureur chez nous depuis son arrivée sous le sapin en 2022), il devrait occuper de longues heures les petits lecteurs et petites lectrices (idéalement entre 8 et 11 ans) de votre entourage qui auront des milliers de détails à observer sur chaque page. Un bonus très intéressant sur Einstein et ses recherches vient compléter cet album aussi intelligent que visuellement épatant. En tant qu’adulte, je l’ai adoré moi aussi !
Commenter  J’apprécie          70
Einstein : Le fantastique voyage d'une sour..

Avec l'histoire d'une petite souris qui remonte le temps pour aller à la Fête du fromage qu'elle a loupé, on en apprend plus sur le temps, la mesure du temps, la vitesse de la lumière, la relativité, Einstein et ses travaux. L'histoire est complétée par une biographie d'Einstein en relation avec ces thèmes.

Un livre agréable, clair, avec de belles illustrations et une histoire amusante pour aborder et faire comprendre ce qu'est le temps et sa relativité aux enfants.
Commenter  J’apprécie          70
La ville grise

Lorsque Nina arrive à la ville, c’est contrainte et forcée par le déménagement qui va permettre à son père de commencer un nouvel emploi. Rapidement la fillette s’aperçoit du manque de couleur dans la ville. Et ce ne sont pas interdictions absurdes d’en porter ou d’en utiliser qui vont éteindre son désir d’inverser la tendance en se rebellant contre un système auquel elle refuse de se soumettre.

A la lecture de La ville grise, la beauté des illustrations de Torben Kuhlmann aspire le lecteur dans cette ville oppressante dans laquelle la vie semble presque éteinte. Il multiplie les prises de vues et cadrages pour signifier l’impression d’enfermement, d’emprisonnement, renforcée par les nuances de gris, couleur neutre artistiquement qui inspire pourtant la saleté, la tristesse, la dépression… Au cœur de cette grisaille, l’imper jaune de Nina amène la lumière qu’elle porte en elle et attire le regard des plus réfractaires comme une lumière attire un papillon dans la nuit.

A l’image de la petite Momo de Michael Ende, Nina reste hermétique aux règles imposées. Mais là où Momo ne se soumettait pas à la pression de l’urgence, Nina fuit ce qui tend à ressembler à un régime autoritaire. Au cœur de cette ville grise, les quelques couleurs qui filtrent sont autant de symboles que Nina n’est pas seule à lutter pour la liberté. Un graffiti par-ci, un peu de musique par-là, et un rayon de bibliothèque dissimulé plus tard, l’art s’impose comme sauveur de l’humanité et libérateur de l’oppression.

Véritable bouffé d’oxygène dans l’étouffement imposé par la ville, l’art (et la couleur) illumine les pages et l’histoire, il ouvre l’esprit de la jeune héroïne à rechercher l’origine de ce mal par l’interprétation scientifique de l’expression de la couleur. Torben Kuhlmann impose son style dans un album unique, et ses centres d’intérêts comme autant d’éléments nécessaires à la sauvegarde de nos sociétés. Pourtant, si l’histoire ne manque pas d’intérêt, il est dommage que les tenants et aboutissants ne soient pas exposés, cela m’a empêchée de complètement adhérer au récit, même si je reste très sensible à son message porteur d’espoir.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
Commenter  J’apprécie          70
Edison

Cette fois-ci, l’histoire nous entraîne en plein cœur de l’océan Atlantique à la recherche d’une épave enfermant un trésor. Cela permet à l’auteur de déployer son talent d’illustateur sur la faune aquatique et sur les détails d’un navire échoué dans les fonds marins. Et le lecteur en prend plein les yeux entre les bans de poissons, le passage d’une baleine ou une attaque de crabes. C’est étourdissant de réalisme!



Comme pour les autres titres de sa série sur les souris, Torben Kuhlmann mêle l’aventure à la découverte scientifique et met ainsi à porter de tous un évènement important de l’Histoire de l’homme. Cette fois-ci, il est question de l’électricité mais également d’étanchéité et d’immersion en eau profonde et c’est vraiment intéressant. Nous avons aussi apprécié retrouver une souris rencontrée dans une autre album, un clin d’oeil bienvenu qui crée un lien supplémentaire entre les différentes histoires.



Enfin, toujours fort apprécié, le petit livret d’informations scientifiques et historiques en fin de volume est un plus non négligeable qui renforce l’apport culturel de l’album.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
Commenter  J’apprécie          60
Edison

Un matin, un jeune souriceau débarque à l'université des souris avec une idée en tête : demander de l'aide au professeur pour l'aider à découvrir le trésor caché par son ancêtre...

Têtu et prêt pour l'aventure, Peter, va se démener et révéler des secrets enfouis...



Voilà l'histoire d'Edison et de la création de l'ampoule revisitée très joliment... Les illustrations sont magnifiques ! ! Un vrai petit bijou ! !
Commenter  J’apprécie          50
Einstein : Le fantastique voyage d'une sour..

Et si des petites souris avaient aidé, soufflé et inspiré les plus grands inventeurs ?

Que serait-devenu Einstein, si il n'avait pas conversé, par petit message interposé, avec une souris et découvert, grâce à elle, la théorie de la relativité ?

Qu'aurait-fait Edison, si une petite souris ne l'avait pas aidé avec ses savants calculs à construire la première ampoule ? D'après vous qui a inventé le scaphandrier ? Je vous le souffle mais c'est un secret... Peter, le souriceau ! Vous ne regarderez plus jamais les plus grandes inventions de la même façon et si vous êtes attentif, vous pourrez voir sur des photos jaunies, aux côtés des génies scientifiques, des souris... les véritables créatrices !



L'auteur-illustrateur Torben Kuhlmann n'a pas son pareil pour créer des histoires et apprendre ainsi aux enfants les noms et les avancées des plus éminents scientifiques et inventeurs.

Il n'est pas toujours facile d'expliquer simplement aux plus petits, bien souvent très curieux, les découvertes qui ont marqué l'histoire. Ainsi avec ses petites souris, Torben Kuhlmann rend les explications simples et accessibles aux enfants. Il utilise tout le vocabulaire nécessaire en déployant des contes drôles, émouvants et ludiques.



Les illustrations ont ce petit vintage et détaillées d'un vieux grenier aux trésors, oubliés là depuis des siècles. Elle se suffisent bien souvent à elles mêmes et décrivent avec beaucoup d'efficacité les recherches et calculs de nos petits génies scientifiques. De grandes planches, en double page, parsèment le récit et aident les enfants à comprendre les tenants et aboutissants des différents essais. C'est agréable de pouvoir ainsi visualiser que c'est bien souvent par erreur, que l'on découvre les plus belles choses... Le chemin est plus important que le but car il nous fait grandir...



Des albums à réserver à un public à partir de 6-8 ans suivant la curiosité et les questions que se posent les enfants.



Espérons que les prochaines parutions mettront également les femmes à l'honneur...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Torben Kuhlmann (297)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
105 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}