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Critiques de Torborg Nedreaas (12)
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La nuit volée

La nuit volée c’est une nuit de printemps, non celle de Tarjei Vesaas mais celle d’un autre auteur norvégien Torborg Nedreaas, une nuit particulière où une inconnue livre ses confessions à un autre inconnu, seul auditeur, témoin et récepteur d’un long monologue. Le plongeon d’une âme dans une autre à travers une voix chaude et mature qui le guide et le fait s’immerger dans une existence étrangère.



La nuit s’écoule, les vagues se brisent au loin, il pleut. Murmure aquatique

La nuit s’étire, les verres se vident, l’ivresse vient. Les ondes réchauffent les coeurs.

La nuit part en fumée… Au clair de lune rien ne pousse.



Au cours de cette nuit, une nuit dérobée, dans le salon d’un appartement, deux solitudes germent et s’épanouissent mais une seule se vide, et s’évide selon les flux capricieux des souvenirs pour dessiner l’exil intérieur d’une femme au mitant de sa vie qui se retourne sur sa jeunesse, sur ce qui l’a pétrie. L’histoire d’une jeune fille qui dit oui et d’une jeune femme qui dit non. Oui à l’amour, non aux conventions d’une société hypocrite qui trace des chemins étriqués pour les devenirs des femmes. Solitude, colère, courage, douleur et révolte seules alternatives pour ne pas être clouée vivante. L’histoire d’une jeune fille timide et brillante, fille de mineur, fourvoyée par l'homme qu'elle aime alors qu'elle n'a que 18 ans, qui s’émancipe peu à peu et s’éveille à une conscience politique et féministe. La nuit envolée aux premières lueurs de l’aube, au jour naissant, sa disparition derrière un nuage de fumée n’en est que plus brûlante : l’homme envoûté, ému, troublé, face à ces aveux incandescents ne peut l’oublier. Mais une femme au manteau bleu une valise rouge à la main semble être des indices fragiles pour identifier sa présence hypothétique dans la foule anonyme ou le tumulte d’une gare. Alors il se souvient de cette nuit, la nuit volée.

Au clair de lune rien ne pousse. « La lune n’est que le froid reflet du soleil ».



La nuit volée, un texte très fort accompagné d’une écriture sonore et visuelle, écrin recueillant la brutalité des mots, les déchirures du corps et les blessures du coeur. La beauté d’une âme révélée par les aléas de la vie entre descentes en enfer et illuminations. Les phases lunaires, typographiées en en-tête de chaque partie rythment la narration et semblent évoquer les états d’âmes de l’interlocutrice noyée dans ses turpitudes où ombre et lumière se confondent parfois.



Torborg Nedreaas à travers une relation sulfureuse évoque les conditions des femmes de son siècle et les combats futurs à mener, les difficultés de vivre pleinement sa vie lorsqu’on est une femme et de la choisir quelle que soit sa classe sociale. Écrit au milieu du 20ème siècle en 1947, La nuit volée transmet un message universel et très contemporain.





Attirée par le titre, La nuit volée, il m’a fallu quelques lignes pour reconnaître la musique de cet auteure que je pensais n’avoir jamais lu, celle de Torborg Nedreaas (1906-1987) dans Musique d’un puits bleu. Une écriture réaliste très musicale et sensuelle qu’il s’agisse d’évoquer les profondeurs psychologiques de l’être humain ou les variations de la nature.



Je remercie Simone Manceau et Bibbi Lee pour la traduction et les éditions Cambourakis.



Un coup de coeur. Une lecture hypnotique pour une nuit blanche.

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Musique d'un puits bleu

Musique d'un puits bleu de Torborg Nedreaas (1906-1987),

c'est tenter de saisir les sons harmonieux, mélodieux qui accompagnent Herdis ( le double de Torborg Nedreaas) la réconfortent, la consolent et qui se transforment en musique tout au long de ce récit d'enfance face aux désagréments de la vie et de son intrusion progressive dans le monde des adultes.



Herdis, fillette, que nous accompagnons le temps d'une année où au temps des vacances succède les temps prescrits. Une succession de désillusions, de rêves, de désirs qui aboutiront à l'éclosion d'une jeune fille déterminée.



Dans ce récit, le lecteur, par le biais d'Herdis, s'introduit dans une communauté juive venue d'Allemagne, installée à Bergen depuis plusieurs générations, un univers d'esthètes, d'intellectuels, d'artistes où le piano est un objet de culte. Le patriarche, le grand-père maternel d'Herdis, surnommé le « Vilain Pépère » est un germanophile convaincu, « fier du kaiser Guillaume », de quoi inquiéter toute la famille qui a peur d' en faire les frais en cette période de troubles. En effet, en toile de fonds, la Première Guerre mondiale avec ses tumultes politiques, ses perversions économiques (spéculations, prohibition) touche une Norvège dont le statut de neutralité lui permet de s'engouffrer dans les brèches de l'économie européenne et mondiale.



Torborg Nedreaas, a choisi pour porter ses souvenirs une petite fille lui ressemblant beaucoup: Herdis, qui comme elle ne manque pas d'imagination. Dotée d'une sensibilité exacerbée, Herdis est le reflet exigeant de son âme d'artiste, de musicienne précisément. Ainsi à travers cette fillette, elle nous communique son énergie et nous fait part de ses interrogations à un âge où l'innocence de l'enfance s'étiole et s'effrite face aux mensonges du monde des adultes.



Il en résulte un tableau magnifique de la gente féminine, saisissant et flamboyant quand il s'agit du portrait de Franziska, la mère d' Herdis, personnalité solaire, « un ouragan splendide et chaud », comique et amusant quand vient le tour des grands-parents. Le lecteur ressent l'affection, la tendresse, la reconnaissance que l'auteur voue aux siens. L'écriture toute en finesse et très imagée nous permet de nous immiscer dans le coeur et la tête d'Herdis, petite fille solitaire, studieuse, sensible et farouche, perturbée et désorientée par la séparation de ses parents, secouée par les troubles de ses premiers émois amoureux.

Les liens intergénérationnels et maternels sont tendres et émouvants dans la joie comme dans la peine révélant la finesse de l'analyse psychologique de Torborg Nedreaas.

La violence des colères, des caprices, des crises d'Herdis est à la hauteur de la puissance de ses sentiments, à l'affection qu'elle recherche auprès de sa famille et aux manques de démonstration physique de ceux qu'elle aime car ici les gestes souvent se dérobent.



Un magnifique incipit introduit cette œuvre dont j'ai trouvé la suite un peu plus inégale mais la lecture en est restée très agréable. Il faut dire que je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle avec Harry Martinson et son roman autobiographique Les orties fleurissent...



Une brillante préface de Régis Boyer donne le "la" à Musique d'un puits bleu, publié en 1960.



Il faut souligner que Musique d'un puits bleu est aussi une exquise esquisse des moeurs norvégiennes du début du 20 ème siècle qui sollicite et éveille les sens: les nattes se délient révélant des chevelures flamboyantes, des effluves d'épices piquantes transpirent des pores de ces personnages... Les scènes sont si visuelles que le lecteur se lèche les babines en imaginant les quenelles de colin cuisinées par la belle Franziska. Enfin la nature toujours présente est une source intarissable d'inspiration pour l'imagination débridée d'Herdis et exprimer la sensibilité de l'auteur.



Musique d'un puits bleu c'est partir à la découverte du monde intime de Herdis tout en partageant le quotidien de sa famille avec son lot de soucis domestiques, financiers, sentimentaux ainsi que ses joies.

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La nuit volée

Une jeune femme se confie, une nuit entière, à un inconnu croisé dans une gare. Elle lui raconte toute sa vie, une vie de souffrance et de peine. Elle fait en même temps le procès de la société, cruelle aux pauvres, répressive, hypocrite sur les valeurs morales, surtout en ce qui concerne les femmes.



Le projet du livre est évidemment touchant et louable. Le début est assez prometteur, et j’ai éprouvé de l’intérêt à suivre les destinées du personnage principal. Mais j’ai ressenti une forme de lassitude à partir de la moitié du roman, que j’ai fini par trouver un peu trop démonstratif, poussant les choses à l’extrême, au point d’en devenir presque caricatural par moments. Et j’ai surtout eu du mal à comprendre l’amour destructeur que l’héroïne voue à Johannes, tant le lecteur voit dès le début à quel point cet homme abuse et instrumentalise sa jeune maîtresse, et à quel point il n’est pas digne du sentiment qu’il inspire. Pourtant, jusqu’à la fin, elle n’arrive pas à se dégager des liens qui l’unissent à cet homme, et qui sont la cause première des malheurs qui lui arrivent, au-delà de tous les aspects sociétaux. Ce qui affaiblit à mon sens la critique sociale, censée être au coeur du roman.



J’aurais aimé plus aimer ce livre, mais les bonnes intentions ne suffisent pas forcément en littérature, bien qu’un certain nombre de sujet évoqués dans le roman, comme l’avortement, sont incontestablement des sujets de débats importants, que le livre a le mérite de soulever. Et qu’à l’époque où il a été écrit (années 40 du siècle dernier) c’était encore plus le cas.
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Musique d'un puits bleu

A Bergen, c'est la 1ère guerre mondiale, Herdis a une dizaine d'années et ses parents vont divorcer, ce qui la plonge dans le plus grand désespoir car chacun s'emploie à refaire sa vie sans tenir compte d'Herdis qui, fille unique, se retrouve seule, mal aimée et ballottée entre deux foyers. A ce malheur s'ajoute le fait que, par ces temps de guerre, sa famille d'origine allemande et juive commence à être montrée du doigt par la bonne société très conservatrice norvégienne.

Avec une acuité extraordinaire, l'auteur parvient à restituer les atermoiements, les désarrois, les interrogations et la tristesse d'une fillette de 10 ans, révoltée et solitaire, en butte à l’indifférence des grandes personnes dont les comportements lui restent hermétiques. Dans une société rigide où la manifestation des sentiments est déplacée, Herdis souffre profondément d’un manque d’attention et d’affection de son entourage et elle semble crier « j’existe, regardez moi, aimez moi ! ».

On ne pourra que se réjouir, à la lecture de ce roman probablement partiellement autobiographique, des progrès et de l’avancée accomplis par la psychothérapie dans le domaine familial et affectif … !

Un roman touchant et très original.

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La nuit volée

Coup de cœur !

Roman publié pour la première foix en 1947 !

Des analyses pertinentes, des constats affligeants, des révoltes si justes et encore si actuelles !

Des exemples pour vous motiver à découvrir cette auteure :



Sur le thème de la mère,

Refuser que son rôle ne soit que d'aller de la maison à l'épicerie, écouter et colporter des ragots,

Aller (à tort ou à raison ?) la condamner car elle n'a pas eu la force ou l'initiative de se battre pour ses droits les plus évidents,

Constater qu'elles deviennent idiotes (les mères), mesquines "parce qu'elles ne peuvent supporter le genre de bonheur auquel elles mêmes ne peuvent participer", vicieuses "parce qu'elles pensent que les accidents des autres les élèvent au dessus de leur propre malheur."



Sur les difficultés de l'adolescence,

Avec l'attrait de la nouveauté, l'appel des hormones laisse indifférent envers ceux qui ont constitué le foyer qui leur a permis de vivre jusque là,

Ce malaise effrayant est si bien décrit quand le malheur, la misère viennent à bout de la résistance du père et que les choix de l'adolescente laissent la mort faire son ouvrage sans que la présence de l'enfant vienne réconforter le père.



Sur le drame de l'avortement,

Quand aucune solution ne peut permettre le développement d'une nouvelle vie, condamnation morale de la fille facile, condamnation économique, il est impossible de survivre à deux quand on ne peut déjà pas survivre seule,

Condamnation du géniteur qui ne veut pas assumer ses gestes, condamnation d'une union forcée qui ne peut survive sans aigreur, sans amour à l'usure de la vie à deux,

Condamnation de l'acte de l'avortement en ce qu'il entraîne à l'intérieur du corps de la femme même quand celui ci est pratiqué par un médecin.

Que dire alors de l'avortement clandestin bricolé par soi même, seule dans des conditions sanitaires effroyables.



Pour finir et pour ne pas oublier l'éveil à la politique, à la conscience de classe, ...



Tous les éléments sont réunis pour nous faire revivre cette nuit volée à l'oubli pour ne jamais oublier ce que furent ces existences il y a à peine un siècle ...

Alors la morale !

On peut comprendre que parfois cette morale là, on a plutôt envie de s'assoir dessus !
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La nuit volée

Un récit aussi beau que brut, qui vous emportera en Norvège pour découvrir la vie de femmes et d’hommes blessés par la société et ses lois « morales ».



En quelques lignes:



Il ne peut s’empêcher de regarder cette femme, avec sa valise rouge. Sans pouvoir s’expliquer pourquoi. Il va vers Elle (cette attitude n’est pas la sienne). Elle se retourne, sourit, et lui dit « on y va? ». Ils partent ensemble chez lui.

Arrivée dans l’appartement de l’inconnu, Elle lui propose son corps ou son âme, Il doit choisir. Il demande son âme. Elle va alors lui livrer le récit bouleversant de sa vie de femme, fille d’ouvrier, du milieu du XXème siècle.



Il écoutera docilement, comme elle l’a demandé, sans regarder l’horloge, et découvrira une femme non seulement blessée par l’amour, mais surtout par la société qui a poussé tous ceux qu’elle aimait à la renier, à la sous-estimer. Cette même société qui l’a également forcée à se marginaliser, elle-même.







Ce que j’en ai pensé:



La structure en miroir, extrêmement bien pensée, rend le texte prenant, poignant, précis. Elle déroule son récit – Il la scrute, décrit son apparence, ses gestes au moment où elle parle, en résonance à la rue qui s’agite ou se calme.

De même, la configuration de leur entretien (Elle parle – Il écoute sans dire un mot), permet à l’auteure de mettre en relief toutes les pensées et doutes du personnage, sa psychologie est complète.



… Et tout cela dans un décor Norvégien pittoresque, avec fjords et aurores boréales qui nous font rêver. Mais il y a aussi la ville et les mines, lieux de misère et de rumeurs.



Plus on avance dans la lecture, plus le récit devient fort parfois brutal. Avec une écriture exigeante, Torborg Nedreaas évoque brillamment les déviances de ces sociétés où les bonnes mœurs ont l’ascendant sur tout ce qu’il peut y avoir de beau. Ce récit, pourtant écrit au milieu du XXème siècle, reste d’une justesse absolue et nous fait prendre conscience de l’importance de conserver nos droits acquis.
Lien : https://vouslisezquoicesoir...
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Derrière l’armoire, la hache

À la semelle de ses souliers....

Recueil de 13 nouvelles éditées pour la première fois en 1945, juste après la fin de la seconde guerre mondiale. Je ne connais pratiquement pas la littérature norvégienne, car il me semble qu'à part Tove Nielsen, je n'ai pas souvenir d'un autre livre de ce pays chroniqué ici.

C'est la guerre, la Norvège est sous le joug de l'Allemagne et la vie quotidienne s'en ressent.

« J'aurai ma revanche » la vie d'un petit port tourne pour certains habitués autour de l'échoppe du cordonnier. Ses amis viennent y faire des parties d'échecs  et le maître des lieux, entre deux coups de marteau ou de réparations diverses est également le maître de l'échiquier. Son épouse a un peu la cuisse légère car son mari travaille beaucoup, bon gré mal gré, la vie est supportable. Un allemand arrogant vient briser le consensus local. Une petite remarque,  quelques erreurs techniques au sujet du travail du cordonnier, rien de bien grave dans la compréhension de cette excellente nouvelle.

Lire la suite ici :http://eireann561.canalblog.com/archives/2011/05/18/21138613.html
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La nuit volée

La nuit volée, publié pour la première fois en 1947 par une autrice qui s’avère être l’une des romancières norvégiennes les plus importantes de l’après-guerre. Un homme croisé dans une gare invite une parfaite inconnue dans son appartement et elle lui raconte la nuit durant une longue et bouleversante confession. Au fil de la soirée, enivrée, elle lui livrera l’histoire de sa vie, dans un poignant monologue. On y découvre le destin d’une femme, fille d'ouvrier du milieu du XXe siècle. Une femme bléssée par l'amour et par la société! Pas mal du tout !
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La nuit volée

Le temps d'un nuit, une femme se confie à un inconnu rencontré dans une gare. Pendant qu'elle enchaîne les verres d'alcool et les cigarettes, elle lui raconte son enfance faite de rêves déçus, d'humiliations et de violences.

"J'ai toujours été un non passif et silencieux" c'est en ces termes qu'elle lui résume sa vie.

Alors qu'elle n'est encore qu'une très jeune fille, notre inconnue tombe amoureuse de son professeur et doit vivre cette relation dans le plus grand secret car elle n'est qu'une fille de basse extraction alors que lui a une place dans cette société si figée.

C'est aussi dans la clandestinité la plus totale qu'elle vit les vexations que ce notable lui fait subir. Mais le temps passant notre personnage acquière une conscience politique. Plus que pour son propre honneur, c'est celui des femmes qu'elle tente de défendre.

Ce roman est une fantastique charge contre une société qui condamne les femmes d'autant plus si elles sont issues des classes les plus pauvres. Et pourtant il n'y a aucun misérabilisme dans ce livre seulement de la force, de la sensualité et de l'intelligence. Nul de passages à retrancher ni de mots à changer, tout est juste dans ce récit. Ceci grâce au talent qu'a l'auteur à être au plus près de son personnage.
Lien : http://lebruitdeslivres.blog..
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Musique d'un puits bleu

Quand on est enfant, on vit les choses et la vie pleinement, les sens à vif. Par contre, on est peu capable d'exprimer ces explosions sensorielles, et la force des moments qu'on vit.

Quand une auteure adulte est capable de traduire tout cela par des mots, dans un texte qui cherche et trouve une cohérence, c'est plaisant, réjouissant. Et chacun peut sans doute retrouver en lui, enfouis, toutes les puissantes sensations et moments qu'il ou elle a vécu. Quand il était enfant.

La jeunesse est en nous, comme une matriochka, comme une couche. Sera toujours en nous.
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La nuit volée

Le temps d'une nuit chez un inconnu, une femme nous livre un monologue brut sur sa condition de femme, ses angoisses, sa vie, des souffrances et ses doutes. Entrecoupé d'incises relatant les pensées de l'hôte d'une nuit, ce texte est immersif et facile à lire.

Ce livre a beau être publié pour la première fois il y a assez longtemps, les thématiques n'en restent pas moins contemporaines et transposables.

Je finirai en reprenant les mots de la personne qui me l'a offert en écrivant "Un livre plein de poésie, de revendications et d'espoir". A lire !
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Musique d'un puits bleu

Roman dit pour partie autobiographique,

Chef d'œuvre incontestable de la romancière,

Publié en 1960 en Suède, traduit pour la première fois en français en 1982 ...



Lecture difficile, liée au style, au vocabulaire ?

"Une tonalité languide" terme littéraire signifiant languissant, langoureux.

Lecture difficile liée à la traduction avec des phrases qu'il faut relire plusieurs fois pour essayer de comprendre ou simplement difficile de s'immerger dans ce style ?
Lecture difficile car il nous faut nous transporter au début du XXe siècle, quand l'Allemagne bouge, quand la Russie éternue, quand l'Europe vacille au gré des vents violents qui secouent le temps.

Lecture difficile car il faut nous projeter dans la peau d'une gamine d'une dizaine d'année Herdis ou Torborg, qu'importe, une gamine qui découvre la vie toute seule, juste à côté de ses parents qui ont autre chose à faire que d'être là pour elle.

Lecture difficile car nous retrouvons un Bergen inconnu, avec une population diversifiée se débattant pour trouver un équilibre économique et social quand tout chancelle.

Lecture difficile car nous côtoyons la bourgeoisie norvégienne avec ses clans, ses origines diverses, ses religions et ses cultures si différentes.



Nous naviguons à vu dans la peau de cette gamine avec ses yeux et ses oreilles, nous voyons cette société s'agiter, nous entendons les discours de cette bourgeoisie mise devant des choix d'avenir difficile.

Il faudrait nous donner les moyens de décoder les informations mais nous n'avons pas plus qu'Herdis la possibilité de bien comprendre les enjeux !

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