Citations de Trudi Canavan (103)
Une étrange sensation l'envahit, comme si quelqu'un lui avait enveloppé la tête dans une serviette pour occulter ses sens. Elle frissonna, certaine d'avoir fait quelque chose, mais cette fois, à elle-même.
— Peut-on étudier la magie et exercer le métier de guérisseur ?
— Bien entendu. La plupart des mages ont des passions personnelles et des projets bien à eux. Mais pour l’instant, ta priorité est d’apprendre à contrôler ton pouvoir. C’est ce que l’on appelle le « prix de la magie ». Si tu ne réussis pas, ton don finira par te tuer. Considérant la force de ton pouvoir, je doute que les ravages se limitent à une seule pièce…
"Les gens ont tendance à devenir des colosses lorsqu'on raconte leur histoire pendant des siècles."
"[...] il faut s'entraîner avant de savoir cacher ses secrets. Et plus ils sont lourds, plus ils sont difficiles à dissimuler."
Nous avons un dicton ici : "Il vaut mieux dire un secret qu'en parler."
"Les salauds paraissent toujours honnêtes et agréables. Quand la méchanceté se lit sur leurs traits, ils n'arrivent à rien."
"La loi n'est pas claire dans un cas pareil. Lorsqu'une loi doit être adaptée à une situation, c'est toujours l'explication la plus simple qui l'emporte."
"_C'est la fille qui vous a attaqués ? murmura Balkan. C'est encore une enfant.
_Un petit emballage peut dissimuler une grosse surprise, répliqua sèchement Sarrin."
- Lorlen et moi venions ici pour échapper aux cours du seigneur Margen.
Il arracha l'une des pièces et l'examina.
- Le seigneur Margen ? Le mentor de Rothen ?
- Oui. C'était un professeur strict. Nous l'appelions "le Monstre". Rothen lui a succédé un an après que j'ai été diplômé.
Il lui paraissait aussi difficile de visualiser Akkarin en jeune novice que de l'imaginer en esclave. Même en sachant qu'il n'avait que quelques années de plus que Dannyl, ce dernier lui semblait pourtant bien plus jeune. Ce n'était pas qu'Akkarin avait l'air vieux, songea-t-elle, c'était simplement son attitude et sa position qui donnaient une impression de plus grande maturité.
![](/couv/sm_cvt_La-Trilogie-du-magicien-noir-Tome-2--La-Novice_2255.jpg)
- Beurk ! cria Issle d'une voix pointue qui résonna dans le corridor. mais qu'est ce qui pue comme ça ?
Regin leva lui aussi les yeux et sourit.
- C'est l'odeur des Taudis ! Fais attention, plus tu en approches, plus ça sent !
Regin se plaça devant Sonea et regarda ce qu'elle tenait à la main.
- Il y a peut-être quelque chose qui pue dans son nouveau cartable.
Sonea recula au moment où Regin tendait le bras, mais une grande silhouette vêtue de noir sortit d'un couloir et le garçon se pétrifia, la main toujours prête à se refermer sur le cartable.
L'élan de Sonea la mit hors de portée de Regin, mais la projeta dans les jambes du magicien. La jeune fille s'avisa brusquement qu'elle était la seule à bouger. Immobiles, tous les autres novices présents dans le couloirs regardaient le magicien.
Le mage vêtu de noir. Le haut-seigneur.
Dans la tête de Sonea, une petite voix se mit à hurler :
- C'est lui ! Cours ! Fuis !
Elle recula précipitamment de quelques pas.
Non pensa-t-elle, n'attire pas l'attention sur toi ! Agis comme d'habitude.
![](/couv/cvt_La-trilogie-du-Magicien-Noir-tome-1--La-guilde-de_1144.jpg)
Faren poussa le couple hors de la pièce.
Sonea écouta son oncle et sa tante s'éloigner dans l'escalier. Sur le sol, une étrange touche de couleur attira son attention. L'écharpe de sa tante.
Sonea la ramassa et sortit de la pièce. En haut des marches, Elle vit que Jonna et Ranel se tenait avec Faren dans la cuisine de Serin. Tous avaient les yeux rivés sur un point précis. L'adolescente s'approcha et vit ce qu'ils regardaient.
Le sol avait autrefois été couvert de grandes dalles de pierre. Il n'en restait plus qu'un amas de roc et de terre. La lourde table de bois qui trônait dans la salle avait laissé la place à un tas de bois tordu et éclaté.
Soudain, ce qui restait de la table s'enflamma. Faren se tourna vers Sonea et hésita un instant avant de parler.
- Comme je vous l'ai dit, elle passe un cap difficile. Sonea retourne en bas et fais tes bagages. Je ramènes tes visiteurs chez eux et j'envoie quelqu'un éteindre le feu. Tout va bien.
Sonea tendit l'écharpe à sa tante et,lentement, se retira au sous-sol.
Ne fais pas de promesses que tu n'es pas certain de pouvoir tenir.
Une relation de couple ne pouvait passe baser uniquement sur la conversation et le sexe. Elle devait aussi s'appuyer sur de l'amour, un amour romantique et sincère.
Il serait ridicule de tenir un enfant responsable des fautes de ses parents.
Lorsqu'une personne ne peut plus être sauvée et souhaite seulement mourir au plus vite, la maintenir en vie constitue une forme de cruauté.
Même les plus minuscules des trahisons tendent à entraîner des conséquences déplaisantes.
Puis elle ouvrit les yeux et concentra tout sur Kariko et ses alliés.
Le chef ichani chancela. Son bouclier tint bon pendant un moment, puis il ouvrit la bouche dans un cri muet quand un éclair de chaleur lui brûla le corps. L’homme suivant recula mais ne put faire que quelques pas avant que la magie de Sonea fasse exploser son bouclier et le brûle. Elle ressentit une vague de triomphe. Le dernier Ichani tenait bon. Sonea sentit sa force lui échapper. L’homme commença à avancer ; la peur s’empara de la jeune femme. Un dernier filet d’énergie lui parvint ; elle le projeta. L’Ichani écarquilla les yeux à l’affaiblissement de son bouclier. Puis, alors que tout ce qu’il restait de magie à Sonea jaillissait, le bouclier de l’homme disparut. Un éclair de chaleur le parcourut, et il s’écroula.
![](/couv/sm_cvt_La-Trilogie-du-magicien-noir-Tome-2--La-Novice_2255.jpg)
Elle ferma à moitié les yeux pour se concentrer sur la source de ses pouvoirs. Elle puisa presque tout ce qui lui restait de puissance et forma dans son esprit un schéma tactique tout à la fois magnifique et imparable. Ensuite, elle leva les bras. Cela n’avait plus d’importance désormais qu’elle dévoile ses intentions. À la seconde où elle libéra sa magie, elle sut qu’elle lâchait la force la plus terrible qu’elle avait jamais mobilisée. Elle lança trois vagues d’éclairs de force, dans un crescendo de puissance dévastateur.
Elle perçut un murmure sourd qui montait dans la foule lorsque ses attaques irradièrent d’elle pour éclore en une fleur de lumière incandescente.
Les yeux de Regin s’arrondirent devant le train d’ondes qui se précipitait sur lui. Il recula, mais il n’avait nulle part où aller. La première attaque arriva sur lui et son bouclier vola en éclat.
Un battement de cœur plus tard, la deuxième vague frappa son nouveau bouclier. L’expression sur son visage passa de la surprise à la terreur pure. Il tourna la tête vers le seigneur Garrel, puis leva les bras devant son visage à l’instant où la troisième lame déferlait.
Quelque chose se rebella dans les entrailles de Sonea, qui resserra sa prise sur la pierre, la soupesa et constata avec plaisir qu’elle était lourde. Se tournant face aux magiciens, elle sentit la haine former une boule dans son estomac. Puisant de la force dans la rage d’avoir été jetée hors de chez elle ainsi que dans son ressentiment atavique contre les mages, elle jeta sa pierre sur celui qui avait parlé. Le caillou siffla dans les airs. Lorsqu’il approcha de la barrière invisible, Sonea pria pour qu’il la traverse et atteigne son but.
Un éclair de lumière bleue rida la surface invisible, et la pierre percuta la tempe du magicien avec un bruit mat. L’homme resta debout sans réagir, les yeux dans le vague, puis ses genoux se dérobèrent et son compagnon fit un pas en avant pour le rattraper.
La jeune femme observa les chefs religieux des deux factions. Des hommes et des femmes vêtus de blanc d'un côté et de noir de l'autre. Les pions d'un jeu dont le plateau était le monde entier.