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Critiques de Valeria Docampo (81)
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La grande fabrique de mots

" Avec les mots

Tu peux rire tu peux pleurer

Tu peux grandir ou déchirer

Tu peux même te raconter avec les mots

De simples mots."

Jean Louis Aubert, Les mots.





C'est un pays, où les gens ne parlent pas beaucoup. Il faut acheter les mots, et les avaler pour pouvoir parler, au pays de la grande fabrique de mots.





La grande fabrique de mots "Amotzon" travaille jour et nuit, et sort des mots aussi variés que le langage. Il y a des mots plus chers que d'autres. Il faut être riche, voire très riche...

Parler coûte cher!





Certains ont cru à la "Théorie du ruissellement" chère à Motcron, où les premiers de cordée lâcheraient des mots, pour les plus pauvres, ceux d'en bàs, comme des oboles!

Mais, ce n'était que des gros mots...





Alors, certains fouillent dans les poubelles... Mais, il n'y a que des restes comme "crotte de bique ou fesse de lapin." Ou paupérisation?





Au printemps, il y a promotion sur les mots peu usités...(inutiles, inutilisés ?)

Mais, que faire de "ventriloque ou philodendron?"

Ou même "abracabrantesque" qui n'existe pas dans le dictionnaire (sauf pour Rimbaud et J.Chirac)





Parfois, il y a des mots voletant dans l'air, alors les enfants les attrapent, pour les dire à leurs parents...





Philéas en a eu trois, entre ses mains, mais il les garde pour demain, pour l'anniversaire de Cybelle.

Il voudrait lui dire :

- Je t'aime, Cybelle.

Hélas, il n'a pas d'argent, dans sa tirelire...





"Laisse les voler, laisse les danser

Laisse toi bercer

Avec les mots, tout oublier"





Philéas sonne chez Cybelle, elle porte une robe rouge cerise. Il ne dit pas:

-Bonjour, comment ça va?

Alors, il sourit.

Il y a là, Oscar qui crache des mots doux, "Les mots bleus" qui coûtent une fortune, à Cybelle...

- Je t'aime de tout mon coeur, ma Cybelle. Plus tard, je le sais, nous nous marierons.





Philéas est jaloux, ces mots là lui restent en travers de la gorge, car il n'a que :

"Cerise, poussière, chaise" à dire et il les murmure, à demi-mot...

Les mots s'envolent, mais ce sont des cailloux précieux.





Mais, Cybelle ne sourit plus, elle le regarde, elle n'a pas de mots en réserve. Alors, elle s'approche doucement et... embrasse Philéas !





Philéas n'a qu'un mot à dire, (le seul qu'il a gardé, un mot ramassé dans une poubelle)...

En regardant Cybelle droit dans les yeux, il souffle :

"......"





"Avec les mots

Tu peux te prendre à rêver

Que tu pourrais faire plus avec un baiser." Jean Louis Aubert, Les mots.
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La grande fabrique de mots

Il existe un pays où les gens parlent peu, voire même pas du tout, parce que pour le faire ils doivent acheter les mots, puis les avaler pour pouvoir les prononcer. C'est le pays de la grande fabrique de mots. Seuls les gens riches peuvent tous les acheter, car bien évidemment tous les mots n'ont pas le même prix, certains valent même très cher ! Dans ce pays, ceux qui n'ont pas d'argent fouillent parfois les poubelles mais n'y trouvent malheureusement que des mots de très peu d'intérêt. C'est dans ce pays que vit Philéas, et il a tant de choses à dire à Cybelle...

Mon avis : Merci beaucoup Yumiko pour cette magnifique découverte que vous m'avez offerte grâce à votre chronique sur «La grande fabrique de mots» ; c'est une rencontre qui m'enchante. le titre à lui seul me semblait plein de promesses, j'aime tant les mots et suis si sensible à leur pouvoir... ceux qui font rire ou font pleurer, ceux qui font du bien et ceux qui blessent, ceux qui rassurent ou qui font peur, ceux qui réchauffent ou refroidissent… Puis il y a eu votre critique, et cette première de couverture si artistiquement illustrée par Valeria Docampo, dont je vous présentais aussi le travail il y a quelques jours avec l'album « La vallée des moulins » écrit par Noélia Blanco ! Comment pourrait-on résister à une telle invitation ? Neuf témoignages de lecture, neuf lecteurs tombés sous le charme de cet ouvrage et je ne dérogerai pas à cela… je serai la dixième… L'histoire est pleine de poésie, de tendresse et se décline tout simplement comme pour donner plus de place à l'interprétation du petit lecteur. Les illustrations aux couleurs automnales sont absolument magnifiques et pleines de sens : ainsi, certains habitants portent des vêtements beiges ou blanc cassé avec de fines lignes comparables à celles d'un cahier… les enfants habillés de la sorte ont quelques dessins au crayon gris ou au crayon de couleur sur leurs pulls ou leurs robes… les autres habitants portent de riches tissus sur lesquels de nombreuses lettres se détachent fièrement. Partout les lettres et les mots sont à la fête : dans la fumée de la grande fabrique de mots, sur les murs et les devantures des magasins, dans les assiettes de soupe, dans le ciel et dans le vent… L'éditeur lui-même n'a pas voulu être en reste et a judicieusement choisi la fantaisie : police de texte de formats variables, jouant également avec des caractères en gras, certains passages sont rédigés à l'encre noire, d'autres se détachent en blanc sur les fonds plus foncés.

Quant au mot de la fin, ce tout petit mot qui peut sembler insignifiant et qui se lit ici avec délice, vous verrez qu'il résonne comme une prière ou une promesse......

Tout cela est si difficile à décrire sans le trahir qu'il aurait peut-être mieux valu que ma critique soit simplement : une page blanche avec de fines lignes comparables à celle d'un cahier…

Public : à partir de cinq – six ans mais séduira aussi les enfants plus grands, voir le grand enfant qui sommeille encore dans les adultes que nous sommes…

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Valeria Docampo, vous pouvez suivre cette adresse :

http://valeriadocampo.com/

Si vous voulez vous rendre sur son blog, vous pouvez suivre cette adresse :

http://docampo-valeria.blogspot.fr/
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La vallée des moulins

Avant, dans la Vallée des Moulins, vivaient des gens comme vous et moi... Mais un jour, les Machines Parfaites sont arrivées. Et à partir de ce moment-là, pour vivre quelque chose de parfait, il ne suffisait plus que d'appuyer sur un bouton ! Le village oublia jusqu'aux vieux moulins et au vent qui les faisait tourner... les habitants du village oublièrent jusqu'à rêver, tout simplement... Tous... sauf Anna, la couturière qui aspirait toujours à broder de la dentelle de mer, des boutons d'étoiles, des manteaux de nuages...

Devra-t-elle, elle aussi, se résoudre, devenir l'objet des machines et abandonner ses rêves ? Mais qui est-donc cet Homme Oiseau qu'elle rencontre une nuit ?

Mon avis : Quel bien joli nom que cette Vallée des Moulins… un nom qui donne envie d’y vivre, un nom plein de poésie… Malheureusement, la présence des Machines Parfaites qui permettent d’accéder à tout si l’on accepte d’en être complètement dépendant me gène beaucoup et m’enlève toute envie de rêver m’y établir… peut-être parce qu’elles font de ce pays un pays qu’il me semble connaître, un pays que je touche du doigt tous les jours, un pays qui me désole… Pas vous ? Je ne peux m’empêcher de m’identifier à Anna, cette petite couturière aux cheveux flamboyants qui ne veut pas renoncer aux rêves… Une histoire qui ressemble à un conte philosophique empreint de poésie et qui nous démontre qu'en oubliant nos rêves, nous n'œuvrons plus pour leur donner forme, alors qu'il faudrait peu de chose pour y parvenir : un peu de volonté, suivie de patience. Quand j’ai trouvé cet album dans la pile des livres qui m’ont été attribués au hasard pour mon prochain comité lecture, j’ai été subjuguée par l’illustration de la première de couverture : toute entourée par les boules aériennes des pissenlits, Anna et sa longue chevelure rousse, emportée par le vent, ne nous laisse plus la lâcher. On retrouve d'ailleurs cette couleur ardente pour le pantalon de l’Homme-Oiseau qui, lui aussi, refuse d’appuyer sur des boutons ou de se brancher à des machines, aussi parfaites soient-elles, pour réaliser ses vœux. Les illustrations, magistrales, sont sur double page. Elles accompagnent très bien le récit, aussi bien quand elles représentent le monde uniforme et aseptisé qu’ont fait naître les Machines Parfaites – et où les touches d'orange vif rappellent l’espoir d’un changement nécessaire – que quand elles redonnent sa place à la rêverie…

Tout cela réuni nous offre une bien jolie leçon de vie...

Mais au fait, dites-moi, qu'avez-vous donc fait de vos rêves ?

Public : à partir de six – sept ans.

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteure, Noelia Blanco, vous pouvez suivre cette adresse :

http://noeliablanco.com/

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustratrice, Valeria Docampo, vous pouvez suivre cette adresse :

http://valeriadocampo.com/

Si vous voulez vous rendre sur son blog, vous pouvez suivre cette adresse :

http://docampo-valeria.blogspot.fr/
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La vallée des moulins

Une belle histoire avec une belle morale.



Dans la Vallée des Moulins les Machines Parfaites rendent tout parfait autour d'elles les gens arrêtent alors de rêver. Heureusement deux étranges personnages sont pleins d'espoirs et de rêves, ils vont donné un nouveau souffle à la Vallée des Moulins.



Les illustrations ne m'ont pas entièrement convaincue mais on se laisse quand même aller à rêver.
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La grande fabrique de mots

La parole est d'argent mais le silence est d'or...

Et dans un pays loin d'ici, ce proverbe s'applique tellement à la lettre qu'il faut acheter les mots pour pouvoir les prononcer. Alors seuls les plus riches peuvent s'exprimer comme ils le veulent et exprimer un pannel d'émotions et d'opinions assez large pour ne pas être frustré ou enfermé dans ses pensées.

Malheureusement Philéas n'a pas le capital nécessaire pour exprimer tout son amour à la jolie Cybelle..



Un très joli raconte qui montre aux enfants que les mots, même s'ils sont tarabiscotés ont leur importance et sont tout ce dont nous disposons pour nous exprimer - surtout quand nous sommes tristes ou amoureux !

C'est un album très riche et poétique qui amène à une réflexion foisonnante sur le langage, les mots qu'on ne dit pas, ceux qu'on dit à tort et à travers, et sur tout ce que nous faisons qui parle bien mieux que 1000 mots... !



Belle découverte!
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La vallée des moulins

"Grâce aux Machines Parfaites, tout était parfait. Il suffisait d'appuyer sur un bouton pour vivre un moment parfait, manger un dessert parfait, avoir un ami parfait,... Alors, à quoi bon demander aux étoiles filantes d'exaucer les vœux ? C'est ainsi que les habitants de la Vallée des Moulins cessèrent de rêver "



Imaginez un monde où la technologie prendrait le dessus sur nos vies, où ces dernières seraient monotones,... Ha c'est déjà en partie le cas et vous pensez que les machines ne peuvent remplacer les êtres humains, les forces de la nature et le pouvoir de rêver ?!

Cet album est fait pour vous !



Prenez-en plein les yeux avec les illustrations de Valeria Docampo tantôt ternes et sombres pour les Machines Parfaites et ceux qui ne rêvent plus, tantôt lumineuses, pour ceux qui croient encore en leurs rêves.



Prenez en pleine figure le texte engagé et poétique de Noelia Blanco.



Ouvrez maintenant les fenêtres.. Le vent souffle-t-il dans vos cheveux ? Oui ? Rassurez-vous ! Vos rêves ne sont certainement pas perdus :)
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Tout au Bord

Un album touchant et atypique par la qualité de son texte poétique associé aux illustrations qui offrent une sublime ouverture sur l'imaginaire et le rêve.

Accessible dès le plus jeune âge - le texte par pages /strophes peut se raconter et se découvrir comme une jolie comptine L'ouvrage contient néanmoins plusieurs niveaux de lectures qui ravirons les plus grands. Cet album est également à mettre rapidement entre les petites mains pour une sensibilisation à la poésie et à l'imagination.


Lien : http://www.liresousletilleul..
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La grande fabrique de mots

C’est immanquable. Dès que j’ouvre un livre des éditions Alice, je tombe sous le charme. Je suis émue. Je me sens interpellée. Bref, je deviens le temps de ma lecture une petite fille — ou une adolescente — pour qui plus rien n’existe sauf le livre qu’elle a entre les mains.



Et ça a été le cas avec le superbe album d’Agnès de Lestrade, illustré avec finesse et douceur par Valeria Docampo, La grande fabrique de mots, lequel raconte avec infiniment de poésie et tout autant de tendresse l’histoire de Philéas.



Celui-ci vit dans un pays où on fait économie de mots. En effet, on n’y parle pour ainsi dire pas. Parce qu’il faut pour pouvoir dire les mots tout haut les acheter et les avaler avant de les prononcer. Or, quels mots choisir, comment prendre la bonne décision en écartant les mots inutiles pour aller à l’essentiel quand on veut déclarer sa flamme? C’est la situation à laquelle se voit confronté Philéas. Pas question qu’il fasse un mauvais choix de mots pour dire à Cybelle qu’il l’aime!



Toute la force évocatrice des mots est suggérée, de même que la superficialité de certains autres, dans cet album qui donne aux enfants le goût des mots, des mots justes, quand il est temps — entre autres — de transmettre un message important qui ne peut laisser planer aucun doute quant à sa teneur. Ce qui nous donne un album irrésistible tant à cause du texte lui-même que pour les images époustouflantes d’une ville où les ombres jouent avec les lumière.



Un album qui devrait plaire à bien des enfants, des petits comme des grands… et qu’une certaine grand-mère de ma connaissance offrira sûrement à son petit-fils.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La grande fabrique de mots

J'aime les albums que je peux ouvrir et refermer de suite. Comme une parenthèse de douceur entre deux épisodes de travail. Celui-ci n'échappe pas à la règle.



Un petit bijou de douceur : L'histoire d'un petit garçon qui vit dans un pays où pour parler il faut pouvoir se payer les mots que l'on veut dire... Et justement, il a beaucoup à dire à Cybelle... Et si peu de mots pour l'exprimer... Comment faire ?



J'ai adoré la métaphore suggérée... Et sans chercher beaucoup plus loin, les images de l'histoire de base sont tous simplement merveilleuses.
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La vallée des moulins

Et si les machines suffisaient à l'homme. Et si ces machines créaient un monde tellement parfait que les habitants ne croyaient plus aux étoiles filantes pour exaucer leurs voeux.

Mais Anne, une couturière du village en a décidé autrement.



Voici un très bel album, avec de sublimes illustrations, une belle histoire où les rêves priment.
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La grande fabrique de mots

Aujourd’hui c’est un petit bijou que je vous présente. Cet album ravira petits et grands de part son histoire toute mignonne et ses dessins sublimes. C’est grâce à des merveilles comme celle-ci que je ne me lasse jamais de lire les livres jeunesses.



Imaginez un pays dans lequel il faut acheter les mots pour parler. Un pays où la richesse se compte en nombre de mots que la personne peut produire, où les mots ont des prix différents en fonction de la fréquence de leur utilisation et de leur beauté, où les enfants vont à la chasse aux mots et font les poubelles pour en trouver… Imaginez un petit garçon qui souhaite offrir des mots à une jolie petite fille dont il est amoureux, mais n’a pas l’argent pour le faire.



Vous y êtes? Vous souhaitez connaître le fin mot de cette histoire? Alors lisez ce petit bijou pour rêver et vous évader durant quelques douces pages.



L’histoire est extrêmement bien pensée et présentée d’une façon simple, sans fioritures, juste ce qu’il faut pour toucher profondément le lecteur et le faire réfléchir. Car comme la plupart des albums jeunesses, cette histoire n’est pas seulement jolie, elle a aussi une morale. Peut-être que mon métier fait que j’ai été particulièrement touchée par cette valeur des mots. Elle m’a rappelé les enfants avec peu ou pas de langage qui se retrouvent tellement démunis pour parler et pour qui chaque mot produit est une victoire. C’est exactement ce que j’ai ressenti avec Philéas quand il prononce des mots.



En plus d’une magnifique histoire, les dessins sont tout simplement sublimes et mettent bien en valeur le récit. De la douceur, de la poésie, tout est représenté dans les illustrations qui font que le livre est une réussite sur toute la ligne.



Un gros coup de coeur que je vous conseille très chaudement :)
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La grande fabrique de mots

Un très joli livre sur l'importance des mots.

Au pays de "La grande fabrique des mots", parler est payant et donc réservé aux gens riches. La parole des pauvres est rare et précieuse. Ils sont obligés de se contenter de mots achetés en solde, trouvés dans les poubelles ou attrapés au filet à papillon. le ton sera alors essentiel pour que leur interlocuteur comprenne que "cerise, poussière, chaise" signifie en réalité "je t'aime". Adorable.

Et les illustrations sont à la hauteur de la poésie du texte de Valeria Docampo. Tout en douceur et en rondeur, seules les couleurs rappellent la dureté de l'univers de la fabrique des mots. Le dessin de cet endroit, avec ces rubans de mots sortis de l'usine, vaut d'ailleurs le détour. Un gros coup de coeur !
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La vallée des moulins

Certains livres sont si beaux et si poétiques que, quand on les ferme, on n’a plus qu’une seule envie : les à nouveau. C’est ce qui m’est arrivé avec La Vallée des Moulins, album imaginé par Noelia Blanco, née en Argentine et Lyonnaise d’adoption, dont le parcours (philosophie, littérature, musique) a trouvé son aboutissement dans des voies aussi diverses que le métier de conteuse et celui de professeur de musique.



Du coup, il n’y avait plus qu’un pas à franchir pour passer du conte dit au conte écrit et en cela l’année 2013 a été décisive. Ce n’est pas un album jeunesse qui a vu le jour depuis janvier, mais trois, dans trois langues différentes. Belle entrée pour celle qui a travaillé de concert avec l’illustratrice Valeria Docampo, laquelle est elle aussi originaire de Buenos Aires et vit aussi à Lyon, pour la conception de La Vallée des Moulins. Un endroit où on a cessé de rêver depuis l’arrivée des Machines Parfaites chargées de tout rendre… parfait.



Il suffit maintenant d’appuyer sur un bouton pour que tout devienne parfait. Rien de moins. Qui oserait rêver dans ces conditions et faire un vœu quand il voit une étoile filante passer dans le ciel? Qui? Personne? Ce n’est pas si sûr. Il y a à la fenêtre Anna, la couturière du village qui aspire à autre chose que cette perfection. Il y a aussi l’Homme Oiseau. Qui rêve de voler. Et s’ils s’alliaient afin que ce rêve prenne forme? Et s’il suffisait de coudre le vêtement qui se prête au décollage?



Laissez Noelia vous raconter l’histoire. Laissez Valeria vous la dessiner. La magie sera au rendez-vous. Je vous l’assure. Un album à offrir aux rêveurs. Et aux autres.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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La vallée des moulins

Dans la vallée des Moulins, hommes, femmes et enfants vivent heureux, tout simplement. Mais un jour, les machines parfaites arrivent. Les habitants de la vallée des Moulins n'ont plus qu'à appuyer sur des boutons pour obtenir tout ce qu'ils souhaitent. Peu à peu, ils oublient leurs rêves... Tous ? Non...



***



Quel bel album onirique ! Avec beaucoup de poésie, il dresse un constat glaçant, nous montrant à quel point les machines nous déshumanisent, nous enlèvent nos rêves, nous uniformisent. Un thème qui me semble on ne peut plus actuel de notre société où la technologie, les machines et l'intelligence artificielle prennent de plus en plus de place.



Heureusement il reste quelques personnes encore capables de se questionner, d'imaginer. Des personnes comme notre petite héroïne, la couturière, qui cherche, qui tâtonne, qui rencontre uu homme-oiseau qui lui aussi a un rêve... Une rencontre qui agit comme un déclic.



J'avais déjà beaucoup apprécié le style graphique de Valeria Docampo dans La grande fabrique de mots, dont je vous ai parlé plus bas, et c'est encore une fois tout émerveillée que je ressors de la lecture de ce petit bijou. C'est doux, tantôt sombre et terne, quand les machines parfaites débarquent, tantôt lumineux, quand le vent refait surface et redonne vie et espoir.



Un album magique et poétique, une invitation à rêver, toujours !



~



https://www.instagram.com/p/CzHGx2xK6l7/?igshid=MzRlODBiNWFlZA==

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La grande fabrique de mots

Au pays de la grande fabrique de mots, chaque mot se paie. Les riches en ont plein, les moins riches se débrouillent avec ce qu'ils peuvent acheter ou trouver. Évidemment, les mots importants coutent plus chers. Alors comment dire tout l'amour qu'on ressent pour une personne sans les mots qui les traduisent ? Pas facile.



Valeria Docampo et Agnès de Lestrade évoquent les inégalités et l'amour avec justesse. C'est aussi un joli album tout en sensibilité sur la beauté des mots.
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La grande fabrique de mots

Un très bel album qui plaît beaucoup aux petits, d'après mon expérience, et que j'ai d'ailleurs utilisé dans mes ateliers d'écriture auprès des 7/9 ans.

J'aime beaucoup le sujet très original, empreint de poésie et qui se révèle jubilatoire pour les enfants, (et aussi pour les adultes qui ont gardé leur âme d'enfant), réparateur d'injustice et révélateur de sentiments.

L'illustration signée Valeria Docampo est magnifique et permet aux enfants de faire leurs commentaires et d'étoffer l'histoire à leur façon.

C'est très réussi.
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La grande fabrique de mots

Un très beau coup de cœur pour cette histoire toute mignonne et son thème bien exploité. L'histoire est intéressante et belle, le texte et les illustrations sont de bonne qualité, c'est un album comptant parmi les indispensables.



L'histoire nous emmène dans une sorte d'anticipation, de dystopie. La question peut hanter les plus grands et les amoureux des mots, car dans ce monde, les mots sont vendus ! Et seuls ceux qui ont les moyens peuvent avoir le luxe de faire des phrases avec un sens. Le constat est terrible, devoir s'imaginer ce lieu est une bonne remise en question, une excellente idée qui nous permet de réfléchir.



C'est alors que Philéas apparaît, ce petit garçon est très attachant, il souhaite dire tellement de choses à Cybelle, mais ce qu'il veut lui dire coûterait bien trop cher, alors il doit s'armer de patience pour trouver de jolis mots. En somme, j'ai adoré cette histoire, elle est belle, elle fait réfléchir et elle est captivante, un vrai coup de cœur. L'intrigue s'installe en deux temps, mais l'un comme l'autre, on se plaît à découvrir ce monde atypique.



L'univers est bien cadré, les mots ont une importance capitale d'où les jeux typographiques autour du texte. C'est très beau visuellement, le texte est soigné et simple, fluide et très agréable à lire. Il nous présente ce monde, son mode de fonctionnement, c'est très intéressant ; j'ai beaucoup aimé le passage autour de la fabrique de mots, avec tous ces bandeaux de papier à découper. Idem pour l'idée de faire des mots soldés bien trop compliqués à caser dans une phrase, c'est fou à quel point on se retrouve happer dans cet univers singulier. Le scénario est bien mené et Agnès de Lestrade possède une belle plume.



Les personnages sont sympathiques et attachants. En particulier celui de Philéas, très adorable, son but est honorable et l'on aimerait qu'il réussisse son projet. Cybelle est très mignonne, j'apprécie le fait qu'elle ne se laisse pas embobiner par les grands mots d'Octave. Ce dernier est déplaisant, il se croit au-dessus de Philéas, car il a les moyens d'acheter les mots qu'il souhaite. Ce trio montre à quel point le manque de mots est pesant et combien les mots ne sont rien sans les émotions et la sincérité.



Les illustrations sont magnifiques, elles sont propres à son illustratrice, Valeria Docampo. Le design des protagonistes est rond et doux, les vêtements semblent être faits avec du papier, on y voit des lignes et des dessins gribouillés dessus. Les objets sont soignés et facilement identifiables, la fabrique de mots et ses employés sont fascinants à voir, ce sont des sortes de robots avec un style particulier. Les lieux sont beaux, les points de vue sont sympathiques à voir, comme la double page autour de la cage d'escalier. Quant à la colorisation, elle est sublime, les couleurs sont chaudes et douces, comme le prouvent toutes ces nuances de bruns et d'ocres. Nous avons quelques touches de rouges, d'oranges et de roses pour donner du dynamisme, le mélange prend très bien et le visuel est très beau esthétiquement.



En somme, cet album est à posséder si l'on cherche à se construire une bibliothèque jeunesse. Les thèmes abordés sont très prenants, fascinants et bien exploités : cette société où les mots s'achètent et s'avalent pour pouvoir les employer fait froid dans le dos. Et pourtant, au milieu de cette terrible réalité, nous apercevons une belle histoire, celle de Cybelle et Philéas, où ce dernier tente de dire tout ce qu'il a au fond de son cœur concernant sa belle. Le texte est d'une grande qualité, les jeux de typographies et de tailles attirent l'œil et les illustrations sont splendides, un vrai régal pour les yeux. Je le conseille fortement !
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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La vallée des moulins

Avec des illustrations magnifiques, je craque pour cet album plein d'espoir et de rêves.



Des rêves et des souhaits que nous pouvons réaliser à tout moment si nous sortions un peu le nez de notre vie parfaitement technologique. Le bonheur et la vie ne se trouvent pas dans ces machines qui feraient tout pour nous rendre la vie parfaite.



Parfois juste la brise de-u vent peu soulever en nous la force et la conviction dont on a besoin pour réaliser ses rêves.



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La grande fabrique de mots

J'ai eu l'œil sur ce livre au départ, car il est écrit par Agnès de Lestrade dont j'apprécie beaucoup le travail. Là encore, elle sublime les mots en les mettant en scène. Cette histoire montre l'importance de ceux-ci mais surtout le cœur qu'on met à les dire. Peu importe que les mots aient un sens approprié à ce que l'on veut dire, l'important c'est de les prononcer avec toute son âme et sa sincérité.

Je découvre avec cet album le style délicat et plein de finesse de Valeria Docampo. Son travail très détaillé est vraiment joli. Toutes ces couleurs chaudes et automnales ajoutent encore à la splendeur de ses dessins.
Lien : http://litterature-jeunesse...
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La grande fabrique de mots

Rare sont les albums que j'achète les yeux fermés... Celui-ci : le graphisme de la couverture et le titre m'ont donné envie! Alors j'ai commandé par VPC. Quel bel album! De très belles illustrations et surtout une énorme poésie dans ce bel ouvrage dès 6 ans!
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