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Critiques de Valéry Sauvage (21)
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Rue Blondel



Une petite escapade qui fleure bon le pavé parisien des années 50 et 60 .

Une fiction qui fait revivre tout un petit monde de la débrouille .



J'vous donne l'atmosphaaaère : on a Lulu , Momo , Dédé , des putes, de macs , des petits voyous , ni futés ni féroces avec des bleus à l'âme ou des cœurs gros comme ça sans oublier l'érudit ...

Tout ce maelstrom qui colorait aussi le Paris de cette époque !

Et , quand j' aperçois , ne serait-ce que l'ombre d' Audiard , de Jouvet , de Gabin et des autres , je craque ...

Alors, ce petit récit , je l'ai lu d'une traite .



Mais , je lui ai trouvé un goût de trop peu : il a plus l'apparence d'une ébauche . Le rythme est rapide , on survole les parcours des uns et des autres plus qu'on ne les vit .

Je passe aussi sur quelques anachronismes et sur la qualité des dialogues qui m'ont souvent semblé convenus ou simplistes : la gouaille , on oublie !



Belle trame pourtant qui demandait à mon sens plus de profondeur .

Ce roman , je lui trouve un air " Veillée des Chaumières " : la morale est sauve , je vous rassure !

Malgré tout , cette lecture m'a offert un divertissement sympa et je remercie l'équipe de Masse Critique et les Editions Ateliers Henry Dougier .









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Rue Blondel

Rue Blondel de Valery Sauvage était posé sur une table à la bibliothèque , il ne m'a fallu qu'un instant pour l'emprunter et quelques heures pour le savourer , je dis bien savourer..

Que pourrais-je dire pour allécher le lecteur curieux? Que nous sommes rue Blondel, juste derrière Strasbourg St Denis, dans les années 50, que c'était un quartier "chaud" où arpentaient nombre de dames..Lucienne, dite Lulu , est l'une de celles-ci.

Aujourd'hui, elle pousse la porte du Select, le bar où elle a ses habitudes , là où elle vient prendre son blanc limé , là où elle s'installe près de la vitrine devant une petite table ronde, là où elle se sent chez elle , là où elle est en "famille". Nous sommes en avril 1972, elle avait quinze ans en 1947 lorsqu'il lui a fallu reprendre le métier de sa mère.. Les années ont passé, elle en a connu des hommes, elle en a aimé un mais il a disparu un beau jour . Il s'appelait Maurice , était habile de ses doigts et l'aimait.. il y a eu Edmond aussi mais c'est plus un ami ..

Que sont ils devenus ?

J'ai savouré ce roman, dégusté chaque page, entendu la gouaille dans la voix des uns et des autres, de ma mémoire sont remontées des images que je croyais enfouies à tout jamais ..

Un roman qui vous l'aurez compris m'a parlé, m'a chuchoté au coin de l'oreille l'histoire d'un Paris disparu dont on ne parlait pas .

Valery Sauvage m'a embarqué dans un voyage presque immobile même si Edmond est allé en Grèce et Momo a visité quelques endroits privés de notre douce France.

Un roman que je vous invite à découvrir .
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Rue Blondel

Je remercie les éditions Atelier Henry Dougier et Babelio pour ce livre que j'ai eu le plaisir de découvrir pour la Masse Critique de septembre 2020.



1972, rue Blondel à Paris, le bar-tabac le Select va changer de propriétaire et Lucienne se demande ce que cela va changer pour elle.



Retour en arrière : Fin des années 40, Lucienne a 15 ans et le souteneur de sa mère la met sur le trottoir avec la tristesse qui ne la quittera pas. Elle va rencontrer Momo et Edmond, deux jeunes gens cabossés par la vie, entre débrouilles, petits boulots et incarcération !



Nous les suivons pendant 20 ans et chaque chapitre est consacré à la vie de l'un d'eux ! Comme dans un conte à la fin heureuse et ils se retrouveront dans le café du coin de la rue où Lulu s'est réfugiée toutes ses années.



Une note d'espoir dans ces quotidiens solitaires et souvent misérables qui malheureusement sont toujours d'actualité.



Un petit livre poétique et voyageur qui nous emmène hors du temps et qui m'a touché !



CHALLENGE RIQUIQUIS 2020

MASSE CRITIQUE SEPTEMBRE 2020
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Rue Blondel

Avril 1972, rue Blondel à Paris. Sur la vitrine du bar-tabac Le Sélect, une affiche annonce le changement de propriétaire. Cela fait plus de vingt ans que cet établissement est le refuge de Lucienne : depuis qu’elle travaille dans la rue Blondel, en haut de ses trois marches. C’est sur ce piédestal qu’elle attend les clients.





Tout commence en 1947, lorsque Lucienne a quinze ans. Elle vit avec sa mère et le mac de cette dernière, qui estime qu’il est temps qu’elle suive les traces maternelles. Alors que Lulu refuse ce destin, la situation lui échappe et elle est incarcérée. A sa sortie, personne ne veut employer une fille qui sort de prison. C’est ainsi que commence sa vie de prostituée.





Momo fréquente aussi le bar de la rue Blondel. Il est serrurier. Le problème, c’est qu’il est toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Il se laisse entraîner par des mauvaises fréquentations qui profitent de ses talents dans la serrurerie et atterrit, lui aussi, en cellule. Il y reste de nombreuses années.





Edmond, lui, n’a jamais été emprisonné au sens premier du terme. Cependant, il est enfermé dans ses souvenirs qui l’empêchent d’avancer. Lui aussi trouve du réconfort, rue Blondel.





Momo et Edmond ne se connaissent pas, mais Lulu fait partie de leur vie. Elle est celle qui apaise, qui écoute, qui offre du bonheur, pendant quelques heures. Elle ne sourit pas beaucoup, elle n’est pas à la place qu’elle souhaiterait, mais les deux hommes sont attachés à elle, chacun à sa façon, sans en avoir réellement conscience.





Rue Blondel raconte le destin de ces personnages de 1947 à 1972. Lulu croise Momo et Edmond, qui disparaissent, puis, reviennent. Chacun poursuit sa route, en emportant un morceau de l’autre[…]





La suite sur mon blog...




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Rue Blondel

Je vous parle de ce roman, dont l'histoire et les personnages tournent autour de cette rue: La rue Blondel. Un lieu dont la réputation n'est plus à faire, des destins s'y croisent, plus ou moins heureux.

Nous rencontrons différents profils, qui au final tournent tous autour de celui de Lucienne, alias Lulu, une jeune femme dont le poste de travail se trouve en haut de trois marches. Lucienne rêve de mieux bien-sûr.

Les histoires de chacun au fil des ans, pas toujours drôles ou positives, mais vraies, de 1947 à 1972 dans un quartier qui bien que mal famé pour certains, recèle des trésors cachés, des cœurs en souffrance, de belles amitiés, des vies qui se croisent et restent dans la mémoire. 30 ans de vie ,de passages, de mauvaises trajectoires, 30 ans dans la rue Blondel, quartier Strasbourg Saint Denis.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Rue Blondel

Merci aux éditions HD et à Babelio pour cette lecture!

Rue Blondel: le titre annonce bien le contenu du livre, de même que la couverture, photo noir et blanc : pavés juste éclairés par un réverbère. Les personnages sont parisiens et se retrouvent dans la rue, au bistrot et plus tard en province .... et même en Corse. Deux prostituées( mère et fille!) sont au centre de ce récit écrit très simplement , naïvement. On retrouve l'ambiance des films populaires des années cinquante. C'est plaisant à lire et vite lu. Je crains seulement que ce ne soit vite oublié.
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Rue Blondel

Je suis très heureuse d’avoir enfin découvert les Ateliers Henry Dougier, une maison d’édition qui a pour ambition de « raconter avec lucidité, simplicité et empathie, les cultures du monde. Tout ce qui est susceptible de nous réveiller, de briser la glace en nous. ».



« Rue Blondel » c’est un peu comme un film en noir et blanc avec Gabin, Ventura et Simone Signoret.

L’histoire de 3 destins qui se croisent sur 25 ans dans une petite rue parisienne, connue pour ses prostituées, et dans le café « le Sélect » pour boire un petit blanc.

Il y a d’abord Lucienne, la prostituée au destin brisée, ballottée entre sa mère et la violence des macs. Il y a Momo, petit voyou, serrurier devenu cambrioleur, boxeur puis taulard. Il y a Edmond le fonctionnaire, timide, poète qui a perdu son cœur en Crète dans une lointaine histoire d’amour. De 1947 à 1972, leurs parcours vont se croiser sans cesse dans cette rue, dans ce café.



Un roman court (120 pages) qui raconte les petites gens d’un Paris disparu et peut-être un peu idéalisé. On entend l’accent des titis parigots, on sent l’odeur du tabac roulé et on entend le bruit des verres sur le zinc.

Une écriture sans fioritures, sans effet de style mais une plume empreinte d’honnêteté et j’y ai ressenti toute la sincérité de l’auteur.

Une histoire simple, très tendre, qui embarque rapidement le lecteur dans une ambiance délicieusement rétro.

Un roman modeste mais fort agréable.
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Rue Blondel

Je vous présente aujourd’hui une lecture qui ne m’a pas laissée indifférente et m’a beaucoup émue.



Une plongée dans le vieux Paris des années 50… à la rencontre de 3 personnages atypiques et aux âmes très différentes..



Avant de le commencer, j’avoue que j’ai eu un peu d’appréhension quand au contexte général de l’histoire : la noirceur du thème de la prostitution, les conditions, les bas quartiers.. Comment allais-je gérer les émotions ? La très belle mais sombre couverture, nous plonge directement dans cette rue pavée éponyme, ne manquait plus que les « trois petites marches » si célèbres dans le roman, pour basculer complètement dans cette ambiance. Mais une fois le livre ouvert, les mots ont simplement défilés sous mes yeux, et je n’ai refermé le livre qu’une fois terminé. Les destins si fragiles et bruts, ces personnages authentiques ont fait de ces petites heures une réelle immersion. Bienvenue dans la rue Blondel.



Dans cette rue que l’on imagine très bien morne, sombre, humide et où chacun est un peu seul, vous y trouverez des destins qui croisent et se perdent, se retrouvent, s’aiment, se quittent.. 3 êtres écorchés qui ont cherché l’amour qu’on ne leur donnait pas.



Lulu la prostituée, très jeune et déjà sur le trottoir. Une vie toute tracée depuis l’enfance qu’elle n’a pas eu facile. Les douleurs et déceptions feront d’elle une femme forte mais très fragile à la fois. Momo, le petit caïd du quartier, entouré de mauvaises fréquentations et dont les actes n’ont pas toujours récoltés que des bons « poings ».. Et Edmond, pourtant né de bonne famille, mais mal aimé aussi, qui va et vient de partout et nul part, à la recherche de reconnaissance.



Les chapitres sont courts et racontent tout à tour, sur une trentaine d’années, les tranches de vies de ces 3 protagonistes, nés sous de mauvaises étoiles.. Malgré un cadre plutôt sombre et un milieu quelque peu sinistre, l’auteur ne tombe jamais dans le mélodrame ni le glauque, ni le voyeurisme. Tout est raconté avec tellement de pudeur et de justesse que Lulu, Momo et Edmond en deviennent tous les trois très touchants. Leurs destins vont se croiser et Lulu deviendra un réconfort important pour ces deux hommes. Elle sera ce dont ils ont besoin tour à tour, l’amante, l’amie, la femme..



La plume de l’auteur se veut simple et très bien écrite, un peu brute parfois mais sans vulgarité et pleine de respect. Elle est parfaitement dans le ton des années 50 et ses titis parisiens. On entendrait presque Edith chanter Milor. Elle nous emporte dans leurs tristes pensées, leurs désespoirs, leurs vies si ternes et dures, leurs doutes et parfois leurs abandons face à cette étincelle de vie qui ne vient pas.



On ne peut que s’attacher à Lulu, Momo et Edmond. Je suis triste de les quitter, bien que le soleil tend à poindre sur leurs coeurs. Ils sont devenus comme des amis et je les aime sincèrement.



Une chose se dégage encore de ce livre une fois fermé, c’est ce sentiment universel qu’est l’Amour et toutes ses formes, il ne s’achète pas mais se partage et permet d’apporter de la lumière et de l’espoir aux plus méritants.



Ce petit roman est finalement très compliqué à décrire, il ne s’explique pas, il se lit et se ressent. Tout se passe à l’intérieur, on vit l’histoire et on y entre avec une facilité déconcertante malgré le milieu qu’on aimerait éviter. On n’a pas envie de le lâcher… Ce livre est un gros gros coup de coeur ♥♥, une lecture merveilleuse.
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Rue Blondel

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… « Rue Blondel » est une plongée dans le vieux Paris des années 50 à 70. C’est un peu comme visionner un film en noir & blanc de Marcel CARNE. Nous suivons ici le parcours de trois personnages singuliers : Lucienne dite Lulu, péripatéticienne de son état et femme solitaire au grand cœur ; Momo petit caïd du quartier, tour à tour serrurier, boxeur et taulard à temps presque plein ; et enfin Edmond le timoré, le mal aimé, avide d’amour et de reconnaissance. Trois personnalités cabossées, tendres, émouvantes. L’écriture de V. SAUVAGE est spontanée, savoureuse, authentique. Les chapitres sont courts et bien tournés. Les pages défilent et on ne voit pas le temps passer. On est charmé par ces destins qui se frôlent, se croisent et finissent par se rejoindre. Une tranche de vie d’antan dans laquelle on plonge avec délice. Je remercie Babelio et Margaux des Ateliers Henry Dougier pour cet envoi. J’ai passé un excellent moment de lecture !
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Rue Blondel

Pour l'auteur tout commença dans les années cinquante, rue Blondel, à Strasbourg Saint Denis ... pour qui ne connaît pas Paris, ça ne situe pas vraiment les choses, pour comprendre il suffit de prendre un plan de métro ... nous sommestout près de la Gare de l'Est.

Pour moi tout commença dans les années cinquante, rue de l'Atlas dans le 19e arrondissement près de Belleville ... c'est là que j'ai ouvert les yeux ... puis j'ai habité pendant trente ans rue Juliette dodu .. nous sommes tout près de la Gare de l'Est.

Alors une masse critique qui me permet de me replonger dans l'atmosphère de ma jeunesse que voulez vous que je fasse ... je clique !

Merci en passant aux ateliers henry Dougier pour cet envoi (maison d'éditions que j'ai découvert il y a déjà quelque temps pour ces portraits très réussis de "lignes de vie d'un peuple" belle collection permettant d'approcher d'un peu plus près et de façon intelligente les cultures différentes)

Le paname des années cinquante, la rue Blondel, située dans les 2e et 3e arrondissements de Paris, qui doit son nom à la proximité avec la porte saint Denis construite en 1672 par François Blondel. C'est historiquement un haut lieu de la prostitution parisienne.

Un quartier, un bistrot, des vies qui se croisent, des rencontres, des absences, des chassés croisés de personnages qui se perdent et se retrouvent ou pas ...

Laissons nous porter par la nostalgie de l'âme d'un Paris disparu ou de notre jeunesse qui a foutu le camp.

Une fin, peut être un peu trop évidente, trop facile mais émouvante et pour une fois on peut avoir envie d'une histoire qui finit bien



PS

Les bâtiments remarquables et les lieux de mémoire de la rue Blondel :

Au No 16 : l'ancienne maison close Au Moulin, mais dont la façade du rez-de-chaussée de style art nouveau est aujourd'hui disparue.

Au No 23 : immeuble du xviiie siècle, en pierre de taille, comportant une belle horloge. Une devanture raffinée en bois peint clôt l'ancienne cour. C'est, ici aussi, l'adresse d'une ancienne maison close, comme en témoigne le « gros numéro » au-dessus de la porte qui signalait ce type d'établissement, et que l'on peut aussi observer sur plusieurs immeubles du quartier.

Au No 32 : l'ancienne maison close Aux Belles Poules, inaugurée en 1921, à la façade entièrement recouverte d'un décor de carreaux cassés des années 1930.



La rue Blondel et la musique :

Cette rue est évoquée dans une chanson de Georges Brassens de Le Pornographe : « S'il vous plaît de chanter les fleurs, qu'elles poussent au moins rue Blondel, dans un bordel. » Ce passage de la chanson fait allusion à la maison de passe nommée Aux Belles Poules.

Le chanteur Boris Santeff lui a consacré un titre sur son album sorti en 1977.

Cette référence apparait également de la chanson de Booba, Turfu : « T'as ton studio rue d'Blondel, j'ai le mien à Fort Lauderdale. »
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Rue Blondel

Mais quel délicieux roman ! Un roman peignant trois portraits, d’une femme et de deux hommes, qui en toute honnêteté et sans tomber dans le graveleux, te fait voyager dans cette quête et cette reconnaissance que la vie n’offre pas forcément. Le point commun de ces deux hommes est Lulu. Lulu, sa vie a basculé en enfer lorsqu’en défendant sa mère, commet un acte irréparable. Mineure, elle est jugée coupable et sera enfermée de nombreuses années. Lulu est l’incarnation même de la force puisée dans l’abnégation de cette vie vouée à ce « perchoir de la Madone », pas plus haut que trois marches. Elle trône telle une déesse de la chair, sur son piédestal, regardant et attirant les passants dont elle leur procure le plaisir éphémère. Lulu a toujours été condamnée à cette vie, une situation qui se passe de mère en fille telle une malédiction. Lulu a le regard éteint sur cette vie médiocre, son courage et d’autant plus saisissant qu’il ne semble n’y avoir aucun échappatoire. Lulu est là, sans être là, un mirage qui trouvera réalité dans les bras de Momo et d’Edmond.





Momo est le petit voyou des bas quartiers. Momo n’a rien d’un gangster mas malheureusement se trouve souvent au mauvais endroit au mauvais moment. Forte de ses expériences ratées, il passe la plupart de sa vie dans une cellule. Son passage dans l’armée n’a pas mis du plomb dans sa tête mais a eu le mérite de révéler son aptitude pour la boxe. Momo est à l’image même de l’insouciance. Son attirance pour les mauvais postures est inéluctable, mais celle qui l’éprouve pour Lulu est profonde et sincère. Celle qui détruit toute logique et fait rêver. Il ne l’a jamais oubliée, elle a toujours eu sa place dans son cœur malgré les nombreuses années qui les ont éloignés. Momo est un gars bien sympathique et aucunement présomptueux.

Edmond est le fils unique d’une famille catholique, bon genre, bon chic. Edmond en a eu marre et s’est enfui pour parcourir les routes du monde. Les routes, synonyme de quête, rite initiatique. Une évasion pour se trouver, donner un sens à sa vie. Pour être tout simplement. Edmond ayant peu confiance en lui, accablé comme si il portait toutes les peines du monde sur ses épaules. Edmond n’est l’ombre que de lui même. Lulu lui a amené tout le confort et l’écoute dont il avait besoin.

La présence de Lulu dans les vies de ces deux hommes ont été une bénédiction. Elle apparaît comme étant la maitresse, la femme, l’amante, la mère, l’amie, la sœur. Elle tient se rôle essentiel et indestructible. Elle a cette place chérie dans le cœur de ses deux hommes et les guide dans les méandres de leurs vies chaotiques. Elle est cette madone de chair et au cœur sensible. Malgré les séparations inexpliquées et les éloignements, elle leur donne à tout jamais un rôle à ses côtés.





La plume de Valéry Sauvage est sans aucun doute une très belle découverte. Une plume empreinte d’une honnêteté et d’une verbe à la fois poétique et dure. Elle fait voyager le lecteur tout au long de cette rue Blondel, au grès des souvenirs de Lulu, intégrant les points de vue de Momo et Edmond. Un panorama touchant et prenant. Une peinture parfaite alternant la morosité, la peur, l’inquiétude, le désœuvrement, l’espoir et l’amour régnant du haut de ces trois marches.

Une lecture captivante, envoutante et sincère ! Je suis juste conquise !
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Rue Blondel

Avril 1972, Lucienne est sous le choc quand elle apprend que le "café Select" change de propriétaire. Ce sont toutes ses habitudes, un pan de sa vie qui défile devant ses yeux...





C'est un récit tout en relief que dessine les rues de Paris avec leur histoire. On y rencontre des personnages authentiques, marqués par la vie, leurs rencontres.



L'écriture est enveloppante, descriptive, elle nous transporte instantanément dans ses volutes d'un passé pénétrant. On se laisse guider, et émouvoir par le malheur que Lucienne, Maurice et Edmond embrassent chacun à leur façon. Lucienne est une prostituée qui a un cœur, une âme, elle touche Maurice et Edmond qu'elle va cajoler, écouter.



Ces personnages se croisent, s'apprivoisent, se racontent, éprouvent leur vie et leurs tumultueuses péripéties. On éprouve la saveur de leurs rencontres épisodiques, éphémères volées au temps. La nostalgie y est prégnante et nous submerge...



On prend plaisir à faire la connaissance de ce quartier "Rue Blondel" pour lequel on s'attache et qui devient familier. On parle de vie, d'amour, d'épreuves, de liens avec pudeur et intensité. Il y a quelque chose, un supplément indescriptible et qui se dégage de ce roman, une fois qu'on l'a refermé.



On l'étreint alors près de son cœur, on suspend notre respiration et on s'envole dans nos pensées. Un joli bijou dans son écrin !
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Rue Blondel

Un roman pour lequel je ne pensais pas autant apprécier la lecture et surtout le lire aussi vite, tellement je me suis fait happée par l'histoire, et ce dès le début.



Je découvre la plume de Valéry Sauvage, très agréable, fluide, concise, il fait de belles descriptions sur les différents lieux du roman, Paris et sa rue Blondel, mais aussi la Grèce. J'ai pu apprécier son style, beaucoup de poésie dans les mots et sa façon de découper le roman selon ce qu'il faisait vivre à ses personnages.



Rue Blondel, ce sont trois personnages que la vie a malmené dès le début et qui continue de le faire une fois adultes. Il y a déjà Lucienne, la fille de Josette, qui vend tout comme sa mère ses charmes dans la rue Blondel. Elle n'a pas eu une enfance facile, Lucienne, ballottée entre sa mère et la violence de ses macs, elle finira sur le trottoir de la rue Blondel. Il y a un bar-tabac dans cette rue qui est une sorte de QG pour elle, « Le Select », elle y est toujours bien reçue. Elle va y faire la connaissance de Maurice, ou Momo et de Edmond. Maurice est serrurier, mais de mauvaises fréquentations vont lui faire utiliser ses dons pour des ouvertures moins louables et il va devoir purger sa peine en prison, le séparant ainsi de Lucienne. Edmond n'aime pas ses parents, il est parti du jour au lendemain de chez lui pour la Grèce où il fit une belle rencontre, mais une fois rentré à Paris, sa vie n'eut plus le même goût, sauf quand il peut se confier à Lucienne.



Ce roman représente vingt-cinq ans de la vie de ces personnes, de 1947 à 1972, avec tous les changements sociétaux que l'on connait. On suit les trois protagonistes séparément, les chapitres sont assez courts, cela donne beaucoup de rythme à la lecture. J'apprécie quand on quitte un personnage dans une situation pour retrouver un autre le chapitre suivant, la lecture en est encore plus addictive. Valéry Sauvage a rendu ses personnages très touchants et émouvants, la vie n'a pas été tendre avec eux et on espère tout le long du livre que tout va s'arranger pour chacun. La fin est belle, je ne peux en dire plus pour ne pas trop en dévoiler, je l'ai trouvée à la hauteur du roman.



J'ai beaucoup aimé ces trois tranches de vie dans le Paris des années cinquante, l'atmosphère des lieux et de l'époque y est bien retranscrite. J'ai apprécié passer du temps avec Lucienne, Maurice et Edmond. Je ne vais pas les oublier de sitôt.



Je ne peux que vous recommander ce roman, j'ai passé un très bon moment de lecture, je remercie l'auteur, Valéry Sauvage, je suis sincèrement conquise par cet écrit. Un grand merci également aux Ateliers Henry Dougier.
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Le gardien du rêve

Je tiens tout d’abord à remercier les « Éditions Nouvelle Bibliothèque » pour m’avoir fait découvrir ce livre et pour leur confiance. C’est la deuxième lecture jeunesse de cette maison d’édition que je découvre et, une fois de plus, cette histoire est pleine de valeurs, de respect… Redécouvrez, au travers d’Agathe, 12 ans, les merveilles de la nature, l'entraide et la magie de ce monde fantastique qu’elle va décider d’aider sans crainte ou arrière-pensées. J’ai passé un moment de lecture doux, plein de bon sens, d’amour de son prochain. Une jeune héroïne qu’on adore, qui est mûre et altruiste. Elle nous transporte dans des aventures extraordinaires. Une écriture très jolie, simple, efficace, mais si élaborée, comme les livres à l’écriture riche et recherchée que je lisais enfant.



L’avis de mon fils de 11 ans :

J’ai envie de lire et relire ce livre. Un moment magique, rempli d’aventures. Agathe est une enfant avec beaucoup de courage. Elle a l’oeil égayé sur les bons et les mauvais côtés. Elle est d’une douceur attendrissante et énormément touchée par ce que devient notre nature… Ce livre nous fait redécouvrir l’altruisme, l’entraide, l’amour de son prochain. Une quête à la recherche du mage enlevé, car sans lui les rêves n’existent plus dans cette tribu et, sans rêve, ce monde fantastique est bien triste…



L’avis de mon fils de 9 ans et demi :

Rêve, magie, amour, amitié… Une lecture riche en savoir-vivre qui nous fait découvrir un monde fantastique qui a besoin d’aide. Agathe est une jeune fille si respectueuse, touchante qui se préoccupe des autres et de la nature. Un retour de l’école et la rencontre avec deux nains va l’emmener et nous embarquer avec eux dans une aventure incroyable. L’écriture est très jolie avec parfois des mots que je n’avais jamais employés. J’ai adoré découvrir page après page chaque péripétie.



À lire !

#Ilena
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Amadou et la Sanza

Je ne connaissais pas du tout l’auteur et ma découverte a été excellente. C’est une belle histoire, pleine de douceur, avec quelques accrocs aussi, et un petit côté magique.

L’auteur nous raconte le parcours d’Amadou, un garçon albinos né en Afrique. Il est le fils d’un griot nommé Souleymane et d’une dryade, Acantha. Il a hérité de son père les cheveux crêpus et de sa mère sa peau claire. Un enfant différent.

Les dryades ont élevé Amadou jusqu’à ses 3 ans. Comme c’est un garçon, il devait ensuite rejoindre le monde de son père. Elles l’ont déposé devant un orphelinat. Amadou a été adopté par un couple de Français qui l’ont ramené chez eux, dans un petit village du Poitou. Un environnement inconnu qui sera source de découvertes et de rencontres pour le jeune garçon.

Amadou est un personnage auquel on s’attache très vite. Un enfant intelligent, mûr, qui apprend facilement. Il a gardé de sa vie dans la forêt le sens de l’observation, l’amour et le respect de la nature, des animaux avec lesquels il peut communiquer. Son don pour la musique lui vient de son père.

Ça fait un bien fou de lire un roman comme celui-ci. On ne peut pas parler d’action, mais je ne me suis jamais ennuyée. J’ai lu ce roman d’une traite, un moment ô combien doux et plaisant. Un moment où on retrouve une part de son âme d’enfant, lorsqu’on savait encore accepter le merveilleux.

Mais cela n’empêche pas que, comme dans tout conte, il y ait une morale à retenir. A vous de la découvrir.

L’écriture est agréable et on sent à travers elle l’amour de l’auteur pour cette terre africaine, sa nature , ses habitants.

Installez-vous confortablement et prenez le temps d’ouvrir ce livre. Ne cherchez pas à analyser les personnages ou les situations, il s’agit d’un conte. Mais laissez-vous guider par l’histoire d’Amadou, vous ne le regretterez pas. Je serais d’ailleurs volontiers restée avec lui un peu plus longtemps.

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Le gardien du rêve

Un joli titre pour une très belle aventure, à lire à partir de 10 ans. Un conte de fée revisité, sans fée, avec une sorcière sympathique (si, si !) et un méchant surpuissant. Un récit qui bouscule les codes et doit également son originalité au fait que l’un des protagonistes est une jeune fille de 12 ans, héroïne moderne qui va s’aventurer dans un autre monde, telle une Alice intrépide, et rencontrer des êtres magiques dont la quête ne peut s’effectuer sans elle. Ce roman nous plonge dans un univers parallèle où (sans le méchant) il fleure bon vivre et nous permet de réfléchir sur notre époque avec son lot de misère, de crises économiques et environnementales, de folie des hommes, en résumé !

Agathe va vivre aventure sur aventure afin d’aider un peuple, dont elle ne connaissait pas l’existence quelques instants plus tôt, dans une quête essentielle pour sa survie, pour nos forêts, notre environnement. Elle va se lancer dans de mystérieuses et dangereuses aventures, sans sourciller, et se battre avec intelligence contre un adversaire sans pitié.

Un texte riche en rebondissements, péripéties et personnages des plus attachants. Loin de la réalité, qui, souvent, étouffe les aspirations et les rêves, l’imaginaire et la poésie doivent continuer à jouer leur rôle, dans un monde désespérément technologique et de plus en plus contraignant. Nos enfants ne doivent pas être que des têtes bien faites, mais aussi développer des sensibilités créatives et artistiques que seule l’imagination, entretenue par la magie des contes, peut faire naître.

A mettre entre toutes les mains, et pas seulement celles des enfants ! Un conte intemporel et magique, qui réveillera l’enfant qui est en vous, celui qui rêve d’un monde meilleur !
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Le gardien du rêve

Agathe est une jeune fille de 12 ans. elle rentre du collège cet après-midi là, quand elle se fait interpellée par deux nains, deux membres de la tribu des Selvans. Ils ont besoin d'aide ! Le gardien du rêve de leur tribu a été enlevé par un mage maléfique ! Elle ne le sait pas encore mais Agathe est la personne idéale pour remplir à bien cette mission...

Un roman d'aventure où l'héroïne, tout comme le jeune lecteur sort grandie...

Un roman où l'héroïne est sensible, intelligente et pleine de ressources face aux énigmes et missions...

Un roman qui nous fait voyager dans un univers imaginaire mais truffé de valeurs essentielles : l'empathie, la transmission entre les générations, l'entraide....
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Le gardien du rêve

En rentrant de l’école, Agathe, 12 ans, rencontre deux petits hommes drôlement vêtus. Ils se présentent comme étant des selvans, des êtres de la forêt qui vivent dans un monde parallèle, féérique et magique. Grâce au rêve du Gardien des rêves, cette tribu est en communion et en harmonie avec la nature, la faune, les arbres et entretiennent les forêts.

Mais Silas et Sulpice, ces 2 selvans, ont besoin de l’aide d’Agathe. Leur Gardien des rêves, Syldore, a été enlevé par Ulzéric, cet être des ténèbres qui est capable de se transformer en bête maléfique. Sans leurs rêves, les selvians vivent dorénavant dans la tristesse et sont incapables de communiquer avec la nature. Leur gentille sorcière, Kermélia, leur a demandé de ramener dans leur monde la première personne qu’ils rencontraient, car elle seule pourra les aider à libérer Syldore.



Agathe, accompagnée de 3 selvans et du corbeau Evariste, va alors parcourir un long périple pour retrouver le Gardien des rêves. Avec beaucoup de courage et d’ingéniosité, ils vont devoir affronter des gnomes et combattre le terrible Ulzéric. Que d’aventures à vivre avec eux !



Ce voyage fantastique pour enfants m’a beaucoup fait penser au Seigneur des anneaux. En effet, l’aventure se situe dans un monde magique et les personnages vont partir en quête de Syldore tout en se confrontant aux forces du mal. L’histoire néanmoins est adaptée à des enfants de 10 ans et plus. Il y a de l’action mais rien n’est choquant ni terrifiant, cela reste un joli conte fantastique.



Un très beau livre qui sort le 12 décembre et une formidable idée de cadeau à mettre sous le sapin pour des enfants en quête d’aventure magique !
Lien : https://aurelivres57.wordpre..
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On ne peut dans sa main garder l'oiseau qui..

Valéry sauvage est né en 1954. Il reste profondément marqué par sa petite enfance au Burkina Faso et se définit comme Africain de cœur. Autodidacte touche à tout, il peint naïvement à la manière du Douanier Rousseau, joue de la musique de la Renaissance et aussi de l’ukulélé, explore les merveilles de la nature dans son jardin armé d’un appareil photo, et quand il lui reste un peu de temps, écrit dans différents styles des poèmes, des contes ou des romans.



Voici la quatrième de couverture qui en quelque mots vous présentera le thème du roman :



Partant de sa montagne, Sara va parcourir le monde.

La voici confrontée aux hommes dont elle découvre,

Les qualités, les défauts et aussi la violence.

Puis un jour enfin, elle contemple la mer ! elle ressent

Dans son cœur cette même sensation qu’elle avait, dans

la montagne durant ces nuit d’été, regardant les

étoiles, contemplant l’immensité de l’univers qui

entoure les êtres. Cette impression d’être si petit, mais

de faire intimement partie de ce grand tout.



Un roman vivant, initiatique et riche d’enseignement, ou la quête de l’héroïne nous entraine dans des lieus aux décors variés toujours somptueusement dépeints. Un voyage ou la religion et la philosophie prennent leur réelle dimension.

Jamais rébarbatif, jamais édulcoré, plus qu’un roman : un chant, une ode à la vie !

D’abord trompée par l’épaisseur de l’ouvrage (qui compte 117 pages), bien vite j’ai réalisé, que Valery Sauvage n’avait nul besoin de s’étendre davantage tant son style est concis et structuré.

Le poète est présent dans chaque page de ce livre ou viennent quelquefois s’insérer de mini poèmes disséminés çà et là au fil de l’histoire. Le musicien nous accompagne lui aussi dans ce récit ou l’on peut entendre la musique des mots. Enfin, le peintre qui fait de ce livre un grand tableau aux couleurs de la vie est lui aussi dans cet écrit.

Ce livre m’a séduite et littéralement envoutée et je ne peux que féliciter cet auteur atypique et si talentueux. Nul besoin de vous encourager à le lire, je pense et j’espère que mes mots l’auront déjà fait !

Je vais pour terminer vous présenter un cours extrait qui figure au dos du livre. Entré en matière de cette « épopée » :



« Enfant, gardant les chèvres, Sara cherchait du regard au-delà de la plaine,

dans la brume, ce fin trait d’un bleue sombre soulignant l’horizon

- c’est la mer, lui avait dit Simon, son père

- un jour j’irai là-bas, avait-elle répondu.

Simon connaissait bien sa fille, il savait qu’il ne saurait l’empêcher de partir.

On ne peut dans sa main garder l’oiseau qui bat des ailes.

Voici que ce jour était venu, le jour du grand périple »

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Rue Blondel

Un petit livre plein de nostalgie.

Momo et Edmond sont des personnes ordinaires, certains diraient des losers. Des malchanceux plutôt attachants. Tous deux d'une manière ou d'une autre, tournent autour de Lulu, la gentille et triste prostituée de la rue Blondel. Prison pour l'un, chagrin d'amour pour l'autre, ils se retrouveront quinze ans après pour un dénouement heureux au café du coin de la rue.

C'est une petite histoire mélancolique et poétique bien sympathique à la fin optimiste qui fait songer à un conte...

L'écriture est soignée et le récit se déroule presque calmement, sans surprise. C'est très plaisant.
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En 1974, elle joue dans "Les Valseuses" de Bertrand Blier, mais qui est l'auteur du livre du même nom ?

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