Mon approche du roman était plutôt pétrie de curiosité : un auteur de policier allemand, vivant en Italie, curieux, curieux…
Mais voilà ; outre le fait que l’intrigue se passe dans ce beau pays et que les personnages aient des noms exotiques pour moi qui suis habitué aux Connely et autres Higgins Clarke, le style est bien banal et l’intrigue tout autant.
Peu d’humour, peu d’action, peu de surprise, des personnages de peu de caractère, une concurrence des services de police bien conventionnelle.
L’imbroglio, presque politique, ronronne.
A la fin les méchants sont morts ou punis, les gentils récompensés, chaque pion rejoint sa case et triste redevient Trieste.
Commenter  J’apprécie         200
J'ai vécu il y a peu un bien grand tourment : mes piles de livres à lire se sont effondrées. Outre que je me suis fait tancer vertement sur ma compulsivité d'acheteur, le rangement m'a amené à une révision déchirante. Le reste à lire divisé par mon espérance de vie dépasse de loin ma capacité annuelle de lecture.
Quel rapport avec ce livre précis ? C'est le premier à subir mes nouvelles résolutions. Lecture à la hussarde !!!
Au bout de 50 pages je n'avais trouvé intérêt ni à l'intrigue ni aux personnages. C'est fade.
Le livre souffre de deux travers:
-L'auteur prend manifestement plus plaisir à nous conter le passé de la ville, les habitudes de ses habitants et même le plan de circulation qu'à mener son récit policier
-L'abondance de détails inutiles. Petit extrait: "Le Dr Otto Wolferer tira sur sa manche et consulta pour la énième fois le cadran de sa Cartier. Son visiteur devait apparaître d'un instant à l'autre. L'Airbus 320 de la Swissair - vol sr10 en provenance de Zurich - était à l'heure". Qu'apportent la marque de la montre, le modèle de l'avion et le numéro de vol au sujet ?
Donc abandonné et direction 'Boite à livres' du quartier.
Commenter  J’apprécie         123
Pour préparer à un voyage à Trieste, pourquoi ne pas se tourner vers un auteur de polars vivant là-bas et donnant, au travers de son personnage, le commissaire Proteo Laurenti, un aperçu de la ville et de son histoire ? Je croyais avoir déniché le moyen de faire d’une pierre deux coups, découvrir un auteur et un lieu.
Hélas, Les morts du Karst me sont un peu restés sur l’estomac comme la jota, la fameuse soupe d’Istrie à la choucroute.
Le commissaire Laurenti est une caricature de beauf (sans doute y a-t-il un second degré qui m’a échappé). Jaloux (sa femme a une aventure avec son assureur), dragueur (ça n’empêche pas !), incapable de se cuisiner un repas, de vider ses cendriers et jeter ses cartons à pizza, râleur, mal embouché, il agace. L’intrigue est filandreuse et j’avoue n’en avoir pas compris exactement les tenants et aboutissants. Elle brasse les massacres dans les foibe – ces gouffres du Carso où ont été perpétrées des exécutions de masse à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale – la montée de l’extrême-droite en Italie, l’immigration chinoise, la contrebande entre l’Italie et la Croatie et les tensions au sein d’un équipage de pêche.
Quant au bora, ce vent violent du nord-est soufflant sur l’Adriatique, il a sans doute déréglé la boussole de Veit Heinichen pour le pousser sur autant de pistes à la fois, sans qu’il tienne le bon cap.
Commenter  J’apprécie         60
Pas assez coloré!
Pour un roman policier, c'est plutôt très très sage et sans action...Dommage.
Commenter  J’apprécie         60
Tout d'abord si ce que vous recherchez en priorité dans un roman policier, c'est une intringue pleine de rebondissements et des scènes haletantes, passez votre chemin ... En effet là n'est pas l'objectif de l'auteur qui au travers d'une histoire complexe nous fait découvrir cette ville si singulière que constitue Trieste, à la fois italienne, autrichienne et slovène et surtout tournée vers la mer. La force du livre réside dans cette atmosphère réaliste peuplée de personnages bien campés et attachants.
Commenter  J’apprécie         50
Un policier classique, sans trop de clichés, plutôt bien goupillé, avec juste ce qu'il faut de parfum italien...
Commenter  J’apprécie         30
etite leçon d'histoire récente chez nos voisins transalpins.
Plus précisément en Istrie, cette péninsule coincée entre Italie et ex-Yougoslavie (la Croatie et la Slovénie désormais).
Là où Trieste fait face à Venise.
Une région malmenée pendant ce dernier siècle, ballotée entre les fascistes de Mussolini, les nazis d'Hitler et les communistes de Tito.
De cette histoire mouvementée subsistent des traces dans la mémoire des habitants : celles des massacres au cours desquels des milliers de personnes furent pourchassées et massacrées, tantôt par un camp, tantôt par un autre.
Le relief karstique de l'arrière-pays recèle, comme le Vercors ou la Chartreuse chez nous, de nombreuses failles : les foibe en patois local. Et les pratiques de cette époque sauvage voulurent que les indésirables y soient précipités, bon débarras. Que ce soit les croates pour les fascistes ou, plus tard, les italiens pour les communistes, prémices des nettoyages ethniques modernes.
Ce passé douloureux sert de toile de fond au polar de Veit Heinichen, un allemand qui vit à Trieste : Les morts de karst, on ne peut être plus clair.
Comme dans beaucoup de polars modernes, les événements du passé ont encore des échos dans les drames actuels. Et c'est dans ce contexte que le commissaire Proteo Laurenti va mener son enquête.
Encore un flic plus à l'aise dans ses investigations professonnelles que dans sa vie privée.
On n'a pas été tout à fait convaincu par le personnage de Laurenti, une sorte de version italienne à mi-chemin entre l'Adamsberg de Fred Vargas et le Wallander de Henning Mankell, mais ce bouquin a l'évident mérite de nous dévoiler tout un pan d'histoire-géo méconnu et peu enseigné (ou alors on dormait près du radiateur).
Ça mérite un second épisode.
Commenter  J’apprécie         30
J'apprécie cette série policière, bien qu'elle soit parfois d'abord complexe. Il y a une vraie atmosphère et un vrai travail.
Commenter  J’apprécie         20
Je mets une très bonne note... due à la surprise. Il ne s'agit que du deuxième opus de la série (le premier était correct) et le héros est déjà en crise. Et le climat lourd dans lequel évolue notre "pauvre" Laurenti est bien rendu, ni trop ni trop peu. Le traducteur doit aussi probablement être salué. L'enquête, elle, reste intéressante et originale.
Commenter  J’apprécie         20
Une première approche de cet auteur de romans policier qu'est Veit HEINICHEN. Impression mitigée. Une écriture qui m'est apparue assez décousue, offrant au lecteur une complexité qui ne servait pas toujours une intrigue complexe. Et pour clôturer ce roman, une fin abrupte et qui ne semble pas, loin s'en faut, tenir compte de tous les aspects de l'histoire.
Par ailleurs, le roman contient une lucide vision d'un monde de la finance peu probe et de l'existence, dénoncée ici à bon escient, de quelques malades mentaux qui organisent des combats de chiens et de spectateurs-parieurs tout aussi malades qui viennent y prendre plaisir. La voix donnée dans ce récit à un de ces chiens est une belle idée bien mise en place.
Je n'ai pas vraiment pu juger de la crédibilité des personnages menant l'enquête, le commissaire Proteo Laurenti, l'inspectrice Pina Cardareto ou encore le légiste Galvano ... Je lirai un second ouvrage de cet auteur avant de me prononcer sur la question...
J'hésite donc entre un avis deux ou trois étoiles ... Je laisse le bénéfice du doute à HEINICHEN et opte, finalement pour trois !
Commenter  J’apprécie         20
Livre qui montre la passion de l'auteur pour l’Italie et sa cuisine et où l'action prime sur tout le reste.
Mais le suspens n'est pas haletant et il y reigne comme une odeur de déjà vu. En outre les personnages manquent de complexité.
Pourrait par contre peut-être faire l'objet d'un film.
Commenter  J’apprécie         20
J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans ce roman policier. Le meurtre n'arrive qu'au bout de 130 pages (sur 320).
Il y a un problème au début, ce n'est pas équilibré. Une centaine de page pour mettre en route l'histoire et les deux cent suivantes pour l'enquête.
Une fois ce constat fait, la lecture devient plutôt intéressante. C'est dans le même style qu'un Commissaire Brunetti ou un Commissaire Bordelli.
L'histoire n'est pas originale mais ça passe bien.
La ville de Trieste est un personnage important. Ce n'est pas la ville la plus connue d'Italie, ça change aussi.
Commenter  J’apprécie         10
L'ambiance est prenante, les personnages attachants, l'intrigue intéressante...Mais, hélas, la chute est bâclée. L'affaire se dénoue en effet "miraculeusement" dans les dernières pages, comme si l'auteur s'était dit "J'en ai marre ! J'arrête. Et zoup... Voilà la solution. Basta". Dommage !
Commenter  J’apprécie         10
Toujours la même atmosphère, légèrement délétère.... décidément une série avec beaucoup de qualités.
Commenter  J’apprécie         10
Veit Heinichen est un écrivain allemand qui vit en Italie et dont les romans ont pour cadre Trieste, un peu comme pour l'Américaine Dona Leon et Venise. Celui-ci est le premier de la série des enquêtes du commissaire Laurenti.
Un yacht disparaît au large de Trieste, avec son riche Orry propriétaire. En grattant un peu, on découvre derrière ses affaires des histoires de mafia, de prostitution, d'immigration clandestine et de magouille dans l'aide humanitaire.
C'est un polar relativement classique mais avec des personnages sympas, plus italiens que s'ils avaient été écrits par un vrai Rital, et surtout des références historiques et géopolitiques très intéressantes. Si dans certains romans étrangers (pas forcément des romans noirs d'ailleurs), le pays n'a pas une grosse importance par rapport à l'intrigue, là, la région de Trieste tout au nord-est de l'Italie, toute proche des Balkans et de l'Autriche, contribue énormément à l'intérêt du livre. En tout cas j'ai bien aimé !
Commenter  J’apprécie         10
Deuxième roman de Veit Heinichen, avec son héros le commissaire Laurenti. Les enquêtes se déroulent à Trieste et dans sa région, ce qui nous permet d'apprendre la géographie de ce petit coin d'Italie, aux confins de l'ex Yougoslavie, et donc proche de la Slovénie et de la Croatie aujourd'hui. L'influence allemande ou autrichienne est aussi présente. Cet auteur fait partie de ceux pour lesquels je devrais prendre le temps de le lire davantage. Mais il y a tant de bons livres à lire. Ceux-ci se lisent bien, ne pas hésiter
Commenter  J’apprécie         10
J'ai beaucoup aimé le déroulement de l'enquête et les personnages très pittoresques mais j'ai été très déçue par le dénouement.Dommage!Je ne sais pas si je lirai un autre livre de cet auteur.
Commenter  J’apprécie         00
Très bon polar entre Italie et Slovénie, avec méchant machiavélique et retors, et une héroïne un peu malmenée et très touchante. J'ai adoré !
Commenter  J’apprécie         00
La ville de Trieste. Une clinique de chirurgie esthétique très fermée et très chère ferait-elle d'autres opérations que de simples retouches esthétiques ? Le commissaire Laurenti, qui aurait déjà beaucoup à faire entre une femme jalouse, une maîtresse exigente, une secrétaire caractériel, mène deux enquêtes parallèles dans un bourbier de protections, de dénonciations et de corruption. Une chose est sûre : tous les chemins semblent mener à la clinique...
Commenter  J’apprécie         00