Le temps de la méditation est comme une coupe transversale faite dans votre journée.
Tout ce qui vous arrive est emmagasiné dans l'esprit de manière mentale ou émotionnelle.
Pendant l'activité normale, vous êtes tellement pris par les évènements que les questions fondamentales auxquelles vous êtes confronté sont rarement traitées à fond. Elles s'enterrent dans l'inconscient où elles bouillonnent et couvent.
Vous vous demandez alors d'où vient toute votre tension ?
La méditation est un procédé pour rééduquer le mental.
L'expérience de la méditation n'est pas une compétions. Il existe un but précis.
Mais il n'y a pas de calendrier.
Vous êtes en train de creuser votre chemin de plus en plus profondément à travers des couches d'illusions en direction de la vérité suprême de l'existence.
Le processus lui-même est passionnant et profondément satisfaisant.
On peut l'aimer pour lui-même. Il n'y a pas besoin de courir.
La respiration, qui parait à première vue sans intérêt, est, en réalité, très complexe et prenante.
Si vous avez jamais scié du bois, vous savez déjà comment opérer. Vous ne restez pas à regarder la scie monter et descendre.
Vous auriez la tête qui tourne. Vous fixez votre attention à l'endroit où les dents mordent le bois. C'est la seule façon de scier droit.
En tant que méditant, vous fixez votre attention sur cet unique endroit où la sensation est la plus claire à l'intérieur du nez. Et à partir de cette position privilégiée, vous observerez le mouvement entier de la respiration avec une attention claire et concentrée. Ne cherchez pas à la contrôler.
Il ne s'agit pas d'un exercice respiratoire du type de ceux pratiqués en yoga.
Concentrez-vous sur le mouvement naturel et spontané de la respiration.
Ne cherchez pas à la régulariser ni à l'amplifier d'une manière quelconque.
La plupart des débutants ont des difficultés dans ce domaine.
Pour s'aider, ils accentuent inconsciemment leur respiration.
Un effort non naturel et forcé en résulte qui, en réalité, inhibe la concentration au lieu de l'aider. N'accentuez pas la profondeur de la respiration ni sa sonorité.
Ce dernier point est particulièrement important en groupe. Une respiration sonore peut constituer une gêne réelle pour ceux qui sont autour de vous.
Laissez simplement la respiration se faire naturellement, comme si vous dormiez.
Lâchez prise et laisser le processus s'effectuer à son propre rythme.
Le premier pas pour utiliser la respiration comme objet de méditation est de la trouver.
Naturellement, nous ne vivons pas dans le présent.
Nous passons la plus grande partie de notre temps absorbés dans des souvenirs ou projetés dans le futur, pleins de soucis et de projets.
Les anciens textes pali comparent la méditation au dressage d'un éléphant sauvage.
En ce temps-là, la méthode consistait à attacher un éléphant nouvellement capturé à un piquet au moyen d'une corde bien solide.
Quand on pratique ainsi, l'éléphant n'est pas heureux. Il barrit, martèle le sol et cherche à arracher le piquet des jours durant.
Finalement, l'idée qu'il est impossible de s'échapper finit par lui entrer dans le crane et il se calme.
Une fois arrivé là, vous pouvez commencer à le nourrir et à le manier avec un certain degré de sécurité.
Finalement, vous n'avez plus besoin de la corde ni du piquet, et vous pouvez dressez votre éléphant pour qu'il accomplisse des travaux variés.
Vous disposez alors d'un éléphant apprivoisé pouvant effectuer des taches utiles.
Dans cette analogie, l'éléphant est notre mental avec son activité sauvage, la corde est l'attention et le piquet l'objet de la méditation : la respiration.
L'éléphant apprivoisé qui émerge du processus est un mental bien dressé, concentré, pouvant être utilisé pour percer les couches d'illusions qui obscurcissent la réalité.
La méditation dresse le mental.
C'est la respiration qui est utilisée pour centrer l'attention.
Méditer est une habilité mentale qui peut être pratiquée où vous le souhaitez.
Regardez tous les problèmes comme des défis : considérez ce qui parait négatif comme un moyen d'apprendre et de grandir.
Examinez-vous. Questionnez tout. Ne prenez rien pour argent comptant.
Ne croyez pas quelque chose parce que cela parait sage et pieux ou parce qu'un homme saint l'a dit. Voyez par vous même.
Méditez est une habilité mentale qui peut être pratiquée où vous le souhaitez.
La voie bouddhiste a toujours reconnu que le mental et le corps sont étroitement liés et que chacun influence l'autre.
La méditation est pratiquée depuis plusieurs milliers d'années.
Lorsque le mental est uni à la respiration qui s'écoule constamment, nous somme capables naturellement de le focaliser sur le moment présent.
Le mental est analogue à une bassine d'eau boueuse. Plus longtemps vous gardez immobile une eau boueuse, plus la boue se dépose et plus l'eau devient claire.
La pratique de L'Attention demande une honnêteté totale envers nous-mêmes.
Lorsque nous observons attentivement à la fois le corps et le mental, nous pouvons voir toutes les choses merveilleuses qu'ils font ensemble.
Le mental lui-même ne peut rien faire sans le support du corps.