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Critiques de Verena Hanf (43)
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Tango tranquille

Merci aux éditions du Castor astral pour la grande qualité de leurs choix éditoriaux depuis 1975...



En fouinant à la Librairie Tschann (bd. Du Montparnasse), je suis tombée par hasard sur le dernier roman de Verena Hanf, que je connaissais pas du tout. Voyant dans sa dernière publication, que l’auteure avait écrit un autre roman, j’ai été fouiner dans le fonds, et je suis partie, avec ce « Tango tranquille » sous le bras. Pas si tranquille que cela !!



Un moment très attachant et doux de lecture, en compagnie de deux protagonistes , un homme d’origine bolivienne, sans papiers, faisant des petits boulots pour survivre, en proie à l’hospitalité récalcitrante d’une cousine, qui lui fait sentir quotidiennement qu’il est de trop,…. et Violette, retraitée, célibataire, sans enfant, qui s’est installée dans une petite maison, à la suite d’un héritage. Elle a décidé de choisir le « silence social », ne voulant plus faire d’efforts pour bavarder, entretenir des liens, elle a opté pour une sorte de retrait… en disant même le minimum aux commerçants, pour que personne ne vienne empiéter sur sa vie et sa liberté….

La Vie en décidera autrement, Violette rencontrera fortuitement Enrique…exilé, qui pourrait être son « fils »… ces deux êtres vont, sans discours, ni mots superflus, s’apprivoiser et s’aider à vivre ,à retrouver le sourire, l’envie de protéger, prendre soin de quelqu’un…



Même si Violette se malmène, ironise ce qu’elle peut apporter à Enrique, sur le « fils possible » qu’il représente subitement dans son champ de vie… en dépit des méfiances, réticences sur ses véritables motivations, l’affection est née …entre ces « deux-là » et représentera un véritable feu, réchauffant et éclairant.

« Que puis-je pour lui ? Lui filer un passeport ? Le protéger des policiers ? L'initier à la Belgique, aux bons côtés du pays ? Le plat pays qui est le mien? Tu sais, Enrique, il n'y a pas que les moules, les frites, la bière et les querelles linguistiques. Il y a aussi Brel, Bruges, les BD, l'Atomium, l'Art Déco, les Ardennes, les musées, Magritte, la mer du Nord, La Grand-Place et le chocolat Côte d'Or. Ridicule, Violette. Et d'ailleurs: qu'attendrais-je de lui ? qu'il me fasse la conversation ? Qu'il ramasse mes pommes de terre ? Qu'il m'offre son sourire ? Qu'il soit ma Plume des Vents ? Mon enfant, le fils que je n'ai pas eu ? Oh Violette, dans quelle nouvelle dépendance t'es-tu embarquée ? (p.72) »





C’est un livre d’une grande tendresse, très pudique, au style très vivant, avec de fréquents monologues intérieurs de Violette, qui fait aisément de l’ »autodérision », se moquant de son élan protecteur, affectueux, amical envers Enrique…qui lui « est tombé dessus sans crier gare » ; qui finalement l’enchante, semble la sortir d’une sorte de fausse misanthropie, et d’ image

d’ « ours mal léché » !! Un troisième personnage va entrer dans ce duo

touchant , un homme que Violette a passionnément aimé à une période de sa vie… je n’en dis pas plus…pour laisser un minimum de suspens ou de mystère , à l’intrigue!!.



Un texte qui malmène aussi à raison les conventions sociales, les discours ou échanges trop souvent creux entre les êtres, dans le quotidien…

« (....) et comment ça va. Justement, ça va beaucoup mieux depuis que je n'ai plus à répondre à cette question-là. Effrayante, la masse des phrases conventionnelles qui sont déversées chaque jour. Quelle pollution acoustique et mentale ! Comment ça va. Bien et toi. Tout est dit, merci, au revoir. (p.103) »





Il est question de ce fameux « silence social » sous différents aspects : Violette, cette femme à la retraite qui souhaite se « retirer » du monde, Enrique, restant en marge, car il est considéré comme un « étranger », sans véritable emploi et position sociale… et pourtant ces « deux-là » ont tant à « donner », et ils vont s’offrir mutuellement de l’aide, du réconfort, de la présence discrète et active, qui « vont redonner un minimum de sens » à leurs chemins respectifs… Un vrai joli livre… Je n’ai qu’un mince regret : une fin positive, mais trop rapide…j’aurais aimé accompagner un petit moment encore…les trois personnages, remplis de failles, mais combien avides de véritables liens, comme chacun de nous ; Violette, un amour perdu, un frère adoré mais retiré dans la vie religieuse, Enrique, reconnaissant à vie, envers une grand-mère courageuse, qui l’encourageait à apprendre, encore et encore…



C’est un livre « doux »…réconfortant sur la capacité des êtres à modifier, à alléger une sorte de douleur de vivre, par l’amitié et l’élan désintéressé envers un « autrui »… qui pourtant, comme c’est le cas dans ce roman, se situe aux antipodes de l’autre ! Et pourtant tout est possible….





N.B : Deux parenthèses sur l’historique de cet éditeur dont j’apprécie infiniment les choix, depuis les années 80....ainsi qu'un mot explicatif de l'éditeur sur la jolie collection « L’Escale des lettres » dans laquelle est publiée cette fiction [ comme son dernier roman « Anna, Simon… les soleils et les autres »… que je vais lire très vite !!!: ]



« Fondée à l’automne 1998, est dirigée par Francis Dannemark et Jean-Yves Reuzeau, en collaboration avec Bénédicte Pérot et Hélène Hiessler. Elle propose côte à côte des romans, des nouvelles, des essais, de la poésie et des anthologies. Elle publie des auteurs de langue française, parmi lesquels bon nombre d’auteurs belges, mais aussi des auteurs venus de Flandre et des Pays-Bas, de Grande-Bretagne ou d’Irlande. Depuis le printemps 2004, les ouvrages des auteurs de Flandre sont regroupés au sein de la collection sous le label Bibliothèque flamande. «





Les éditions Le Castor Astral ont été créées à Bordeaux en 1975 par deux étudiants en Carrières du Livre », Jean-Yves Reuzeau et Marc Torralba.



Aujourd'hui, cette aventure éditoriale est menée par plusieurs équipes autour de Marc Torralba à Bordeaux, Jean-Yves Reuzeau à Paris et Francis Dannemark à Bruxelles. François Tétreau est le correspondant à Montréal.

Le catalogue est principalement axé sur la littérature française, la littérature étrangère (notamment la littérature flamande) et sur la musique. Il se distingue à la fois par une grande exigence de contenu et un soin tout particulier apporté à l'objet livre. Tout est maîtrisé en interne, dans un esprit artisanal, du manuscrit aux fichiers remis aux imprimeurs. La production est d'une cinquantaine de livres par an, diffusés en librairie par Volumen. La maison d'édition attache autant d'importance à la réhabilitation d'auteurs majeurs (Emmanuel Bove, René Guy Cadou, Louis Parrot, etc.) qu'à la publication de textes méconnus d'auteurs classiques (collection « Les Inattendus »), ainsi qu'à la découverte et la défense d'auteurs contemporains (Claude Bourgeyx, Yves Buin, Jean-Louis Crimon, Francis Dannemark, Patrice Delbourg, Xavier Deutsch, Eva Kavian, Philippe Lacoche, Hervé Le Tellier, Bernard Morlino, Marie-Ève Sténuit, Régine Vandamme, etc.).



Loin des préoccupations des « grandes » maisons d'édition inféodées à la rentabilité forcenée, Le Castor Astral publie avec passion et plaisir, cherchant à instaurer des liens privilégiés avec ses auteurs et ses lecteurs.

« Le Castor de papier et d'encre est un animal curieux, têtu et farouchement indépendant. »















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La fragilité des funambules

Roman choral dans lequel toute l'histoire se dévoile petit à petit et à travers tous ses personnages. Adriana, emplie d'une colère qu'elle parvient à dominer à force de volonté. Adriana la froide, la femme dure avec elle et avec les autres, qui a vécu l'horreur et ne vit qu'avec l'espoir de se venger. Nina, sa patronne, psychologue, alcoolique, femme qui ne supporte plus son mari, sa vie, elle-même. Stefan, avocat, père et mari absent, à la vie millimétrée, organisée, rigoureuse. Mathilde, la petite fille délaissée, capricieuse et terriblement seule. Doriana et Mihai qui adorent leur petit-fils Cosmin qui le leur rend bien et qui ont du mal à se faire à son départ, fut-il temporaire. Et Gaston, l'amoureux, tendre et patient qui ne parvient pas à comprendre les réactions et les silences d'Adriana. Toutes ces personnes sont tour à tour les mains avec lesquelles ce roman s'écrit, Adriana étant la personne autour de laquelle tout s'articule. Mis à part Gaston et Cosmin et les grands-parents, ils sont à un moment tous agaçants et attachants. Qu'ils montrent ou pas leurs fêlures, leurs faiblesses. Tous révèlent leur personnalité, parfois la plus profonde dans ces journées particulières, leurs peurs, leurs questionnements, leurs doutes. Pour certains, la pente sera difficile à remonter, pour d'autres ça semble mieux engagé.



J'aime bien cette alternance des personnages qui donne des vues différentes d'une même situation et de la personnalité de chacun. Verena Hanf écrit simplement, son texte est fluide et tout se déroule admirablement. L'on aurait pu se contenter de ce qui se présente au début comme des tranches de vies qui s'entrecroisent, mais elle y ajoute un petit truc, une tension qui monte doucement et l'on subodore, l'on attend le fait, le moment où tout risque de basculer pour l'un ou plusieurs d'entre eux. Et comme ils sont bien sympathiques, l'on espère que ce ne sera point trop grave.



Un très beau roman avec des personnages fictifs tellement réels. De ceux qui laissent des traces dans les têtes des lecteurs, durablement. Et quel beau titre tant on a l’impression qu’ils avancent sur un fil.
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La fragilité des funambules

Attirée par de fausses promesses, Adriana a quitté la Roumanie pour la Belgique, laissant son fils Cosmin aux soins aimants de ses parents. Elle a pu se libérer, laissant grandir en elle une haine pour celle qui l'a trompée, et occupe les fonctions de nounou dans une famille aisée d'origine allemande : Nina la mère part souvent en vrille, et boit trop, le père, Stefan, reste à distance. Entre eux Mathilde, 6 ans, capricieuse et chouineuse.



Adriana commence à se laisser apprivoiser par Gaston, qui partage uniquement quelques week ends avec elle.



Cette stabilité relative sera ébranlée par l'indisponibilité temporaire de la mère d'Adriana, qui, contre son gré, devra accueillir chez elle son fils qu’elle connaît bien peu.



Le récit se focalise sur chaque personnage à tour de rôle, permettant de mieux le connaître et le comprendre, même ceux a priori peu sympathiques ou plein de préjugés. Ceux détestables à première vue se révèlent malheureux. On n'aura pas tous les détails, tous les développements, mais assez pour suivre l'essentiel. Cette sobriété m'a plu.



J'ai dévoré ce roman, c'est bon signe! quittant à regret les personnages devenus vite familiers, leur espérant le meilleur. Comme dans Simon, Anna, la lune et les soleils, j'ai apprécié la finesse de ce joli roman.
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La fragilité des funambules

Réfugiée en Belgique pour se bâtir une nouvelle vie et oublier, Adriana a revu ses rêves à la baisse et tente de faire bonne figure. Difficile pourtant de gérer la colère qui l'habite. En Roumanie, son fils Cosmin mène une vie tranquille entouré de ses grands-parents.



Les accidents de la vie vont les réunir, à Bruxelles, pour quelques semaines.



Attendue par le petit garçon, la cohabitation mère-fils réserve quelques surprises et le désenchantement du petit garçon égale bien vite celui d'Adriana. Un point commun qui ne les rapprochera pourtant pas...



Confié tour à tour aux différents protagonistes, le récit s'étoffe, s'étend au delà du triste quotidien d'Adriana: chacun se confie, dévoile passé ou présent et le paysage se complète. Une alternance qui permet de comprendre, de ne pas juger, d'espérer aussi.



En toile de fond, un ciel bien belge qui déteint sur les personnes et leur vie: beaucoup de gris cachant de précieuses éclaircies. Découverte avec Simon, Anna, les lunes et les soleils, Verena Hanf nous offre ici un récit tout en délicatesse, relevé d'émotions et d'humanité. Une lecture coup de cœur à partager !
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La fragilité des funambules

Adrianna vit à Bruxelles depuis quelques années. Migrante roumaine, elle espérait mieux que ce petit appart pourri qui sent l'humidité, que ce job de nounou pour une famille de riches expats. Elle porte en elle une colère qui la bouffe, une boule pesante qui est là depuis le viol collectif qui lui a laissé des marques sur le corps et un enfant dont elle ne sait même pas laquelle de ces ordures est le père.



Au village, tout ce savait, tout se racontait. Elle ne pouvait pas rester là, sous les regards, avec ce fils dont elle ne voulait pas et qui s'accrochait à elle comme un petit animal. Elle l'a laissé à ses parents, il est bien là-bas.

Elle est partie pour la Belgique et c'est froid, c'est dur, tout aussi violent qu'ailleurs mais bon, c'est sa vie maintenant et puis elle y a un copain, Gaston, qui l'aime et veut toujours la protéger de tout mais bon, il l'aime.



Le quotidien vaille que vaille bascule encore un peu plus le jour où son père lui demande de venir chercher Cosmin pour le prendre chez elle quelques semaines, le temps que sa mère se remette d'une vilaine fracture. Il n'y a aucune place pour cet enfant, ni dans son appartement, ni dans son travail mais bon, pas le choix elle obéit.



L'autrice alterne les voix. Tour à tour nous découvrons Adriana, ses parents et son fils, Cosmin, Stefan et Nina, ses employeurs, et la fille de ceux-ci. Et Gaston, l'amoureux. Tous nous parlent de leur quotidien, leurs tracas, angoisses, tristesses, colères. Il y a des joies aussi, heureusement, mais ces petites lumières sont fort ternes dans le ciel gris. Il y a ceux qui sont proches du point de rupture, ceux qui ont appris à composer avec ce que la vie offre et puis les enfants, qui voient tout sous un autre angle.



Il y a une mère qui n'a pas demandé à l'être, une autre qui n'arrive plus qu'à voir ce qu'elle a perdu avec la maternité, un homme qui voudrait une famille et puis un autre qui ne s'accomplit qu'au travail. Des profils variés tous un peu énervants par moment à qui, comme à nous, on aimerait offrir une éclaircie.
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La fragilité des funambules

Adriana est une jeune Roumaine, exilée en Belgique, qui a subi un viol collectif dans son village natal. Elle a confié son fils, Cosmin, à ses parents, qui vivent dans son pays d’origine. Elle vient le voir deux fois par an. A Bruxelles, elle est la nounou d’une enfant âgée de six ans, Mathilde, la fille d’expatriés allemands. Cette petite est délaissée par ses parents qui s’en remettent à leur employée. Le père, Stefan, est rigide et il impose son mode de vie à sa famille. La mère, Nina, est une psychologue au bord du burn-out, qui ne s’épanouit ni dans sa vie professionnelle, ni dans sa vie personnelle. Adriana, non plus, n’est pas heureuse. Il lui faut souvent se contenir, dominer sa colère, alors qu’une « boule dure dans le ventre, compacte, grossit, prête à exploser un jour » (p. 10), cette boule cogne dans tout son corps, à mesure que la jeune femme contrôle ses émotions. La seule stabilité dans sa vie est sa relation avec Gaston. Il est un jeune homme droit, qui regrette que sa petite amie se livre peu. Suite à une glissade, Dorina, la mère d’Adriana, a la jambe plâtrée et doit rester immobilisée. Aussi, son père, Mihai, lui demande de garder Cosmin, pendant un ou deux mois. Le petit se réjouit. Hélas, à son arrivée, il perçoit qu’il n’y a pas de place pour lui dans la vie de sa maman.





Tous les personnages s’expriment et deviennent, tour à tour, le narrateur. Leur perception est teintée de leur vécu, de leur âge et de ce qu’ils connaissent des évènements. Chacun pense détenir la vérité et se laisse envahir par ses préjugés. Chacun se montre exaspérant et sans empathie, à certains moments, avant de révéler ses failles, ses douleurs et de réveiller son cœur. Les plus émouvants sont les enfants. Cela m’a fait mal que la petite Mathilde soit considérée comme une enfant capricieuse et chouineuse, alors que c’est simplement une gamine qui demande l’attention qu’elle mérite. Le petit Cosmin est émouvant. Il est heureux auprès de ses grands-parents, cependant, il espère beaucoup de son séjour, en Belgique. Hélas, sa maman accepte difficilement sa présence et il en souffre. Les adultes se débattent dans leurs problèmes de grands et, par leur manque de disponibilité, font des bleus aux cœurs des petits. Et pourtant, ceux qui feront le plus pour eux, à la fin, ne sont pas ceux que l’on pouvait imaginer tenir ce rôle.





La suite sur mon blog...




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L'Enfer du bocal

Après des années de bons et loyaux services dans sa boîte, Jacques Janssens a été catégorisé low performer et envoyé dans un open space à des tâches moins passionnantes. Son épouse Clara, femme au foyer dévouée (à sa demande, c'est précisé) a repris un travail d'infirmière. Ils voient régulièrement leur fille Corinne et ses jumeaux, mais fréquentent maintenant peu de monde, depuis le départ de leur fils Bruno, dont ils sont sans nouvelles. Une existence tristounette, où l'on tourne en rond comme dans un bocal justement, ce bocal pouvant être, si j'ai bien compris, les bureaux, une vie de mère au foyer très dévouée, ou la trop grande surprotection des parents, ici surtout Clara.



Juliette, une nouvelle collègue, apparaît, et Jacques commence à se livrer un peu. Il veut se reprendre, s'en sortir. Différentes circonstances vont l'y aider.



Ce serait dommage de trop en raconter, des vies semblables, il en existe pas mal, mais le charme opère tout doucement, comme dans les romans de l'auteure déjà lus. ( Simon, Anna, les lunes et les soleils La fragilité des funambules) C'est doux et tranquille, et l'on s'attache fortement à ces personnages à qui il suffirait de peu pour devenir plus heureux.
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L'Enfer du bocal

Jacques Janssens est un salarié désabusé. Après avoir été manager, il s'est fait prendre sa place par un jeune ambitieux et a été rétrogradé et gratifié du titre de low performer. Jacques s'ennuie au travail. Il ne parle plus à ses collègues, déjeune seul avec sa boîte en plastique rouge que Clara sa femme emplit tous les matins. Un jour, une nouvelle arrivée, Juliette, s'assoit à côté de lui et commence à discuter avec lui. Elle trouble Jacques qui, dès lors, va remettre en question pas mal de choses dans sa vie.



J'aime beaucoup les livres de Verena Hanf (Tango tranquille, Simon, Anna, les lunes et les soleils, La griffe, La fragilité des funambules) et celui-ci ne dérogera pas à cette règle. L'autrice décrit un homme vieillissant qui vie une vie routinière, qui la subit plus qu'il ne la vit. Entouré de sa femme Clara et de leur fille qui les visite régulièrement avec ses deux filles, c'est l'absence de son fils Bruno qui lui pèse. Bruno n'aimait pas la vie de ses parents, il le leur a dit à moult reprises jusqu'à la rupture brutale. Cette absence ronge Jacques et Clara qui restent cependant inflexibles. c'est une rencontre qui va faire vaciller les certitudes de Jacques, déjà bien entamées par sa rétrogradation professionnelle. Lui, qui a tout donné à l'entreprise se retrouve seul.



C'est une belle réflexion sur l'âge, le couple, sur la relation parents-enfants, la tolérance sur les modes de vie différents, sur le fait qu'on ne formate pas ses enfants pour qu'ils soient exactement comme on le voudrait et qu'ils peuvent même se construire en opposition. "Mais qui suis-je pour lui donner des conseils, des conseils flous en plus, qui se fondent peu ou pas du tout sur des expériences personnelles ? Ma vie était une course aussi, avant que le cheval trébuche, traîne la patte, tourne en rond, avant qu'il boite direction l'abattoir." (p.39)



Le ton n'est pas à la gaudriole, Jacques ne va pas bien. C'est très introspectif, très bien décrit, on imagine assez bien le personnage, discret presque mutique, quasi invisible dans l'entreprise, dans les transports. L'un de ceux que l'on croise quotidiennement et dont on n'imagine pas la vie. Verena Hanf le fait. Et de très belle manière. J'aime beaucoup son écriture simple, épurée, très oralisée comme un long monologue. Les lignes qui suivent me rappellent la sensation que j'ai eue au sortir du confinement covidesque lorsqu'enfin nous avons pu arpenter les rues de la ville : "A part Angelica, c'est ma ville qui m'a tenu en vie. Ses quartiers peuplés, ses façades et facettes multiples, ses rues, avenues et allées, ses parcs, magasins et cafés, ses trams, métros et musées, ses odeurs, visages et langages m'ont accompagné, changé les idées, hébergé, abrité." (p.81)



Bref, tout sonne juste dans ce beau roman. Les personnages sont crédibles, réalistes, ils nous accompagnent ou nous les accompagnons un moment de leur vie. C'est une sorte de roman initiatique pour Jacques, preuve que la vie peut changer à tout âge.
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La fragilité des funambules

Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!



Encore une fois, je me considère privilégiée d'avoir de si bonnes lectures de presse, et celle-ci fut également un coup de cœur.

Dans cette histoire, nous allons suivre Adriana, une jeune roumaine, vivant à Bruxelles.

Victime d'un viol collectif, dont elle a pu échapper, non pas sans séquelles, un traumatisme à vie et un enfant issu de ce viol, cet enfant est resté en Roumanie, quand elle a quitté pour Bruxelles, élevé par ses parents.

Mais alors que son fils est rendu à 11 ans, elle doit le reprendre avec elle, pour quelques semaines, pendant que sa mère est en convalescence. Alors que le séjour s'annonçait si bien, rien ne va comme cela doit se passer. Une constatation d'Adriana, il n'y a pas de place dans sa vie pour ce garçon, mais elle n'a pas le choix.

Alors que nous ferons la connaissance de bien des personnes dans l'entourage d'Adriana, tel que ses parents et Cosmin, Stefan et Nina et leur fille, sans oublier Gaston son amoureux qui lui donnerait la lune s'il le pouvait et tout simplement parce qu'il aime.

À tour de rôle, ces personnes viendront nous parler, de leurs vies, leurs petits bonheurs et leurs petits malheurs également, de leurs vies de tous les jours.

Et puis Cosmin, commettra un petit larcin, qui pourrait bien changer la vie de tous ces gens.

Un roman qui se lit facilement, de courts chapitres nous poussent à avancer rapidement dans l'histoire.

Des personnages sympathiques, mais le plus beau dans cette histoire, c'est que ce sont des faits réalistes, qui pourraient vous arriver à vous, comme à moi. Une écriture solide, une plume fluide, que demander de plus ? Un petit coup de cœur pour moi et que je vous recommande !
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L'Enfer du bocal

Je sors à l'instant de "L'enfer du bocal" que j'ai dévoré! J'ai plongé dans cette histoire en m'attachant immédiatement à ces personnages qui m'ont semblé si familier et loin des clichés. Une très belle découverte de cette auteure, Verena Hanf. Une jolie plume qui paraît simple dans sa sophistication. A découvrir absolument!



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La fragilité des funambules

Un magnifique roman choral. Des vies en équilibre sur un fil, des personnages bien campés, des émotions fortes, une écriture virevoltante…



Verena Hanf signe à nouveau un roman remarquable qu’il est impossible de lâcher avant la fin. Un vrai coup de cœur.
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Tango tranquille

Ce roman est écrit d'une plume sans fioriture avec des mots d'une simplicité et d'une justesse étonnantes.

Verena Hanf nous fait partager la vision de ces deux protagonistes , qui,à priori ,n'ont rien en commun :

Violette ,dame d'un certain âge,qui a choisi de rompre tout lien affectif et social...

Et Enrique,jeune Bolivien sans papiers ,qui vivote comme il peut à Bruxelles...



Et c'est justement de leur solitude que naîtra l'affection , le rai de lumière dans ces rapports humains sans chichi , sans fard.



Les personnages sont vivants , touchants , l'atmosphère est bien dépeinte et le sujet tout à fait d'actualité...



Quelle belle découverte !
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La fragilité des funambules

Adriana vit à Bruxelles où elle a fini par se trouver une vie qui lui convient, après des années difficiles, d’abord en Roumanie, puis à son arrivée en Belgique. Mais cela, on ne l’apprend que petit à petit. Adriana garde une petite fille chez un couple aisé venu d’Allemagne, elle fréquente Gaston, qui lui apporte de la quiétude. Mais voilà que les parents d’Adriana lui demandent de venir chercher Cosmin, son fils de onze ans, dont la grand-mère, immobilisée par une fracture, ne peut plus s’occuper. Et là, l’équilibre précaire de la vie d’Adriana va avoir bien du mal à tenir.



Ce roman a un petit air de Chanson douce au début, en moins frontal, et je peux vous assurer que tout va y être différent, si ce n’est la description fine des rapports entre patrons et employée de maison, surtout lorsque cette dernière a en charge une grande partie des soins à l’enfant. Sous forme chorale, le roman présente des personnages immédiatement intéressants, que la plume acérée de Verena Hanf rend attachants ou bien odieux… puis elle nuance à plaisir cette première impression.

C’est vraiment bien observé et bien écrit à la fois, d’une lecture facile et prenante, mais sans facilités d’écriture ni clichés.
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L'Enfer du bocal

Jacques est un homme ordinaire avec une vie ordinaire. Cadre dans une grande entreprise, marié à Clara, un fils et une fille. Une vie sans problèmes majeurs. Mais un jour, Bruno quitte la maison, se fait oublier, disparaît sans laisser de traces. Le silence. L’absence.

Et au boulot, Jacques sombre, devient un « low performer » dans le « bocal ». La vie toussote, menace de s’éteindre. Survient Juliette, nouvelle recrue aux R.H. Rondeurs et voix vanille…

Verena Hanf prend le lecteur par le cœur et le ventre. Ses personnages, on a envie de les accompagner, de les consoler, on les reconnaît – on se reconnaît même peut-être. Les pages se tournent, le temps s’arrête. On savoure la délicatesse de l’écriture, ciselée sur le souffle. Magique. Que dire d’autre sinon que ce livre parle de la vie avec des accents si vrais, si envoûtants, qu’on ne peut qu’adhérer au propos son auteure. Une belle réussite. Courez vite l’acheter !

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Simon, Anna, les Lunes et les Soleils

Simon se retrouve seul ; sa compagne vient de lui annoncer qu’elle le quittait. En quelques mots, voilà que son avenir s’envole, que les projets s’en vont. N’ayant pas le cœur à travailler, il décide de prendre une semaine de congé et de partir pour l’Alsace, là où se trouvent ses meilleurs souvenirs d’enfance. Il se pose dans un hôtel désert (nous sommes en période de hors saison) et tente de lâcher du lest, de décrocher un peu de son smartphone, de ne plus espérer de message qui viendrait tout annuler.



Simon remarque une autre cliente de l’hôtel, elle aussi seule. Anna est originaire du village et est venue vider la maison de sa maman décédée et tenter de mettre un peu d’ordre dans son passé douloureux. Simon l’invite à sa table le soir pour partager un café ; toute compagnie est bienvenue pour lui changer les idées.



La neige se met à tomber, le temps ralenti et Anna perd peu à peu de sa froideur pour se confier. Insaisissable, Simon ne la brusque pas, la laisse parler, se retrouvant parfois face à un mur lorsque, soudainement, elle décide qu’elle en a assez dit pour aujourd’hui. De toute évidence, il y a un secret de famille qu’elle a bien du mal à digérer mais c’est à elle seule de décider si elle est prête à s’ouvrir et à accueillir l’avenir.

Verena Hanf sait choisir ses mots, décide élégamment de ce qu’elle dévoile ou non de ses personnages. On est loin des romans à l’intrigue rondement menée mais ce n’est pas ce qu’on lui demande. C’est la vie toute simple qu’elle nous dépeint, ses hauts, ses bas, ses mystères qui nous dépassent, les décisions de nos proches que l’on ne comprend pas toujours. Et l’espoir, toujours, la résilience. Et dieu que c’est bon, que c’est doux.
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La griffe

Très beau court texte de Verena Hanf, qui, en quelques pages dresse un portrait de la jeune femme et de sa vie. Tout est dit de ce qu'elle est réellement et de ce qu'elle renvoie et de ce que pensent d'elle les habitants du village. La différence est toujours difficile à tolérer. Ce que j'aime bien dans ce récit c'est que l'auteure s'est mise dans la peau d'Alma et raconte sa vie, ses désirs, ses peurs, son amour de la nature et des animaux, en particulier des chats, ce qui nous contraint nous lecteurs, à ne pas la regarder comme une personne différente. Alma pourrait être celle que l'on nommait jadis, l'idiote du village, sans jamais prêter à ce type de personnages des sentiments, des réflexions, des désirs -ou alors des malsains, de ceux qui font d'eux des agresseurs ou des coupables désignés.



C'est très joliment écrit, du point de vue d'une jeune femme qui aime ce qui l'entoure et qui aime la discrétion : "J'aime le brouillard, il est doux et tendre, m'enveloppe dans une douceur humide, s'adapte à mon corps et cache mes pas. Je marche sans faire de bruit, me faufile habilement entre les jardins et les champs, et grâce à cet épais nuage qui couvre tout le village, on ne me voit pas." (p. 5) C'est court et dense, d'aucuns pourraient dire trop court, mais non, en finissant le texte, on se dit qu'on a fait une belle rencontre, mais qu'il ne faut point trop effrayer Alma.



Les éditions Lamiroy, belges, proposent des nouvelles dans cette collection Opuscule et proposent même, quelle bonne idée, de s'abonner pour des périodes variables et recevoir, chaque fin de semaine dans sa boîte à lettres une nouvelle éditée sur papier ou en version numérique. Je me suis laissé tenter.
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Simon, Anna, les Lunes et les Soleils

Lu il y a quelques années. Prêté... Rendu aujourd'hui. Retour de tendres sentiments lorsque cette jolie couverture s'est retrouvée entre mes mains.

Je me souviens de cette belle histoire. de ces personnages si bien dessinés. De cette écriture qui vous embarque comme dans un rêve. On flotte. On sourit. On pleure. Une auteure sincère, un tantinet fragile qui partage avec vous bien plus qu'une histoire. Un livre qu'il est doux de déposer dans sa bibliothèque.
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Simon, Anna, les Lunes et les Soleils

"Par principe, la déserteuse n'achète jamais de sandwiches sur les aires d'autoroute.

'C'est infect, comment peux-tu avaler ça?' La voix était dédaigneuse, sa bouche une ligne qui tire vers le bas. Était, elle était - la voilà à l'imparfait, la déserteuse, qu'elle y reste vu qu'elle a quitté mon présent garni de sandwiches made in China. J'en ai pris deux et je les mangerai jusqu'à la dernière miette. Je bois un Red Bull en même temps, il faut aller jusqu'au bout des mauvaises choses. J'ai envie de fumer, je n'ai jamais fumé, elle n'aimait pas la fumée. La voiture sent encore son parfum, la boîte à gants contient sa crème pour les mains. Partout des traces d'elle, même les CD sont contaminés. J'allume la radio, les voix astiquées diffusent une fausse gaieté, je change de poste. Je veux écouter du sport, rien que ça. De la boxe de préférence, un sport d'abrutis, juste bien pour mon état général. Mais il n'y a même pas de foot à la radio. Pour finir, je trouve un poste de musique classique, une musique que j'écoutais avec mes parents, à l'époque où je ne savais pas que les douleurs intérieures peuvent être bien plus fortes qu'un genou ensanglanté après une chute de vélo. J'écoute les violons, je regarde le ciel bleu, l'année est nouvelle, la route reste déserte."



Après onze ans de vie commune, la déserteuse a quitté Simon. Celui-ci prend une semaine de vacances et retrouve le petit hôtel du village alsacien où il a passé de beaux séjours avec ses parents. Là il fait connaissance d'Anna, ils échangent des confidences, Anna dévoile sa vie.



Voilà, tout est doux, délicat, non dénué d'un humour fin et d'un joli sens de l'observation. Des personnages attachants, Simon surtout commence à se remettre en question. Je n'en dirai pas plus, surtout pas sur la surprise finale que je n'ai pas vue venir (OK, je suis bon public). Une lecture sans tralalas, qui fait mouche et touche au cœur.


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La griffe

Je commence à prendre goût à ces petits opuscules proposés par les éditions Lamiroy. Le 169 est celui de Verena Hanf qui nous propose une bien belle nouvelle, c'est le portrait d'Alma, une enfant trouvée sous le porche de l'église 18 ans plus tôt par Emma.



C'est un gros chat humain qui aime la nature, la nuit et le brouillard. C'est aujourd'hui une femme écorchée par le départ d'Emma qui l'a élévée et de Pierre le voisin que secrètement elle appelait ses parents.



Alma est différente, elle n'aime pas parler et elle en a souffert de ne pas savoir bien le faire, on la prend pour la simplette du village mais détrompez-vous Alma possède bien d'autres qualités.



Elle va se métamorphoser avec l'arrivée de la nouvelle voisine, vous n'êtes pas au bout de vos surprises.



Une très jolie plume toute en délicatesse qui nous dresse un bien joli portrait.



Ma note : 9.5/10


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Simon, Anna, les Lunes et les Soleils

Verena Hanf est une auteure germano-égypto-libanaise qui écrit en français, j'ai lu et apprécié son premier roman, Tango tranquille. Le roman dont je vous parle aujourd'hui est un de ces livres dont on se dit en avançant qu'on a déjà lu ce genre d'histoire, qu'il n'apporte rien de nouveau mais qu'on ne réussit pas à poser, parce que les personnages sont sympathiques, parce que l'écriture est bien agréable et que le ton s'il n'est pas à l'humour est ... comment dire ? optimiste, voilà c'est cela, optimiste ! Verena Hanf met de la légèreté dans son écriture alors que le thème est plutôt sombre, au départ au moins. Anna est la fille d'une mère-célibataire allemande. Son père, le grand-père d'Anna donc, a fait la guerre, sans croire au national-socialisme : "Le père, un homme sec et maigre, ancien employé de poste, cultivait une rancune sans issue. Il se sentait injustement traité par la vie, durement puni pour pas grand-chose : non, il n'avait pas été un vrai, un méchant nazi. Non, il n'avait pas eu de sympathie pour Hitler, non, il n'avait pas commis d'horreurs. Non, il n'avait pas dénoncé de juifs, de toute façon il n'en avait pas connu beaucoup et ceux-là le laissaient indifférent. [...] Il avait été envoyé au front, il y avait perdu trois doigts et son dernier petit reste de joie. Les Américains l'avaient détenu avant de le transférer dans un camp de prisonniers de guerre en France. Libéré en 1947, il était rentré en Allemagne -maigre, malade et misanthrope. Lui qui n'avait jamais été capable de sentiments trop passionnés, nourrissait depuis cette époque-là une haine profonde contre la France, contre tout ce qui était français." (p. 57/58)

Verena Hanf place ses personnages en Alsace, tout un symbole que cette région qui a plusieurs fois changé de pays de tutelle, et en plus, elle a raison, c'est une région superbe ! Anna, franco-allemande y a vécu son enfance -y vit toujours, mais à Strasbourg-, et revenir à Munster est pour elle nécessaire pour se confronter à ce que furent ses premières années. Elle trouve en Simon une oreille attentive, c'est parfois plus facile de se confier à un étranger dit-il à un moment. On pourrait reprocher à l'auteure un manque de profondeur des protagonistes, mais je pense que c'est plutôt le ton résolument optimiste comme je l'écrivais plus haut qui peut donner cette sensation. De fait, en posant le livre et en réfléchissant à la manière d'écrire mon article, je me suis aperçu que mine de rien, sans qu'on s'en rende vraiment compte, Verena Hanf nous en apprend pas mal sur eux. Elle aborde subtilement les questions de l'identité, de la nationalité, de la filiation, de l'amour, de la fidélité ; certes, rapidement, mais son dessein n'était pas de faire un essai sur chaque thème.



Anna et Simon sont deux personnes qu'on quitte à regret, un peu comme des amis avec qui on a passé une bonne soirée, auxquels on ne veut et on ne souhaite que du bien, des amis avec qui l'on se sent bien, réconfortants, apaisants, malgré leurs fêlures, leurs faiblesses et leurs doutes dont on pourrait écouter les confessions et vice-versa. Une certaine filiation avec les personnages des livres de Francis Dannemark, qui est le directeur de la collection "Escales des lettres" qui publie Verena Hanf. Juste un rapprochement, les personnages de Verena Hanf ont leur originalité, leurs propres vies et leurs personnalités.
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