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Citations de Verena Hanf (47)


Je verse du vin dans mon verre. Je débranche mon téléphone. Je coupe ce cordon ombilical douloureux vers le monde extérieur. Liberté ! Je ne décrocherai plus. (p.13)
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Trente secondes de vert foncé pour les piétons contre cinq minutes de vert clair pour les voitures. Aucune justice, nulle part. La boule est très active ce soir. Elle cogne, elle cogne, elle casse aussi, des fissures partout. Un jour, elle va craquer. Non, elle ne doit pas, elle ne va pas craquer, elle ne leur fera pas ce plaisir, elle tient bon. Il le faut. Pour la vengeance. Pour le petit. Pour elle. Le feu devient vert.
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-Enrique-

Avez-vous déjà été contraint de parler à vous même juste pour entendre une voix qui s'adresse à vous gentiment ? Juste pour entendre des mots encourageants ? Juste pour dire, au petit matin, dans le gris de la journée naissante : " Vas-y, lève-toi, relève-toi, tu la supporteras cette solitude, tu t'y habitueras (...)" (p.23)
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Depuis le silence social, il n'y a plus d'oreilles à ma disposition. Je me force à me réveiller, j'allume la radio, au moins, j'ai des voix autour de moi. (p.67)
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(....) et comment ça va. Justement, ça va beaucoup mieux depuis que je n'ai plus à répondre à cette question-là. Effrayante, la masse des phrases conventionnelles qui sont déversées chaque jour. Quelle pollution acoustique et mentale ! Comment ça va. Bien et toi. Tout est dit, merci, au revoir. (p.103)
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Au lit à huit heures, comme un enfant. Sans bouger, plombée par un pied, le plâtre comme un boulet. Dorina soupire. La colère remonte. Cette sale glace, si lisse et hypocrite, elle miroite, attrape la lumière, se cache à l’ombre, puis fracasse. Et voilà Dorina couchée comme une tortue sur le dos. Les douleurs viennent par vagues, atténuées par la Țuică, mais l’alcool de prunes ne parvient pas à diminuer les angoisses qui colonisent son cœur, lui donnent trop de lourdeur. Même la poitrine lui fait mal quand elle pense au petit. À son petit à elle. Son étoile du soir, du matin. Son petit dragon turbulent. Le seul qui ne l’a jamais déçue, jamais trop inquiétée.
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Depuis qu’elle a eu son père au téléphone, Adriana sent un poids sur sa poitrine, formée d’angoisse, de nervosité et d’insécurité. Il y a des équations avec trop d’inconnues, un déséquilibre en vue. Il fragilise tout ce qu’elle s’est construit au cours des dernières années et qui lui est devenu si précieux : une petite vie structurée, prévisible, sans surprises, sous contrôle. Ha ! Sous contrôle... Comme si c’était possible. N’importe quoi. On a beau mettre des cadres, des coussins et des ceintures de sécurité, on n’est jamais à l’abri d’une chute, d’un imprévu. Dire qu’elle aimait les surprises, avant, quand elle était jeune, naïve, candide. Une autre Adriana, une fille vaguement apparentée, danseuse et légère. Parfois elle la jalouse. Est-ce permis d’être si innocent ?
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Je n'ai jamais expliqué à Lucienne que justement , une des raisons qui m'empêchaient d'avoir des enfants, c'était la peur de trop les aimer et puis de trop souffrir. Souffrir, oui, car enfant signifie séparation. Chaque jour une séparation, voire plusieurs séparations. Les enfants, il faut les laisser respirer, grandir, partir-sans toi. Les laisser se faire mal, les voir faire du mal. Les laisser découvrir sans les couvrir (p. 54-55)
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Gaston n’aime pas les femmes tièdes, lisses, sans caractère, sans relief. Et il aime conquérir. Adriana, il faut la conquérir en permanence. Elle est une forteresse qui n’ouvre que rarement son pont-levis.
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Il faut qu'il travaille. Il faut qu'il gagne son argent. Il faut qu'on puisse se sourire sans rougir, sans baisser les yeux, sans se courber. (p.84)
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-Violette-

Fernand [ Frère de Violette] n'avait que moi pour lui tenir compagnie, pour lui allumer la lumière. Parfois je me demande comment il fait aujourd'hui. Comment réagit-il aux ombres dans son couvent contemplatif, seul dans une cellule la nuit, avec son Dieu la journée, seul avec ses quatre confrères au cours des années. Je n'ai pas compris sa décision à l'époque. J'ai pleuré quand il est parti, je l'ai insulté, menacé, supplié. J'avais besoin de lui, mais il m'a quand même quittée. Dieu me l'a piqué, je lui en veux encore. (p.42)
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Le père, un homme sec et maigre, ancien employé de poste, cultivait une rancune sans issue. Il se sentait injustement traité par la vie, durement puni pour pas grand-chose : non, il n'avait pas été un vrai, un méchant nazi. Non, il n'avait pas eu de sympathie pour Hitler, non, il n'avait pas commis d'horreurs. Non, il n'avait pas dénoncé de juifs, de toute façon il n'en avait pas connu beaucoup et ceux-là le laissaient indifférent. [...] Il avait été envoyé au front, il y avait perdu trois doigts et son dernier petit reste de joie. Les Américains l'avaient détenu avant de le transférer dans un camp de prisonniers de guerre en France. Libéré en 1947, il était rentré en Allemagne -maigre, malade et misanthrope. Lui qui n'avait jamais été capable de sentiments trop passionnés, nourrissait depuis cette époque-là une haine profonde contre la France, contre tout ce qui était français. (p. 57/58)
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Alma, elle sent, elle entend, elle comprend - ce sont les autres, qui sont limités, ces pauvres gens;
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Je marche sans faire de bruit, me faufile habilement entre les jardins et les champs, et grâce à cet épais nuage qui couvre tout le village, on ne me voit pas. Emma m'appelait « mon chat », ça me plaisait bien. « Tu as des beaux yeux verts, disait-elle, verts et irisés, un peu bridés, les yeux d'un félin.
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Son ton acide me déplaît, elle sait très bien que je regrette beaucoup de ne plus pouvoir travailler comme instituteur. Je ne l'ai pas fait longtemps, mais cela me faisait plaisir d'enseigner, de voir les petits visages tendus vers moi. Quelle magie pour les enfants de pouvoir déchiffrer des mots. Quel bonheur d'écrire les premières lignes.De nouveaux paysages s'ouvrent à eux, et moi, je les aide à ouvrir les fenêtres , à guider leur regard vers les richesses des livres. Enfin, je les aidais. Miantenant, je suis ici. Il y a des barreaux à ma fenêtre. Je regarde dehors, je tends les bras, mais le reste ne passe pas. (p.145)
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Je te le répète, Violette: tu n'es pas sa mère. De plus, il n'en a plus besoin à son âge. Si quand même, un peu, pour le protéger, pour l'aider, pour le nourrir. Et puis les mères, à les croire, on en a toujours besoin. Elles oublient juste d'ajouter qu'elles ont toujours besoin de rester mère, de materner. (p.106)
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Le gâteau du bonheur n’est pas composé d’un ou deux ingrédients, d’une ou deux personnes, d’une ou deux parts. Il se compose de plus, de beaucoup plus. Autour des éléments essentiels, il faut le remodeler, le recomposer sans cesse, ajouter de nouveaux ingrédients et d’autres saveurs pour garder le goût de la vie.
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Bruno, mon garçon, pourquoi ? Pourquoi nous as-tu lâchés, pourquoi nous as-tu délaissés, naufragés, amputés ? Nous voilà, Clara et moi, comme deux vieux enfants abandonnés. Punis, sans savoir pourquoi.
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C’est la voix qui nous renseigne le plus sur l’autre, la voix et ses intonations, ses vibrations, ses nuances, ses couleurs, ses degrés de dureté ou de douceur. À force de donner trop d’importance aux images et aux mots, on prête trop peu d’attention à la voix, faute grave.
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J'ai un don. Je trouve des solutions en dormant.
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