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Citations de Véronique de Bure (185)


"On ne s'ennuie qu'avec les autres, jamais avec soi-même."
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À nos âges, nous sommes comme de vieux arbres. Le beau temps nous ranime doucement, nous reverdissons un peu, même si un peu moins chaque année. Et le douceur des jours nous donne une illusion d'éternité.
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"Le jour où Fernand et Marcelle partiront, c'est tout un pan de ma vie qui s'arrêtera. La vie ne s'arrête pas d'un coup avec la mort, elle commence à nous quitter bien avant, par morceaux."
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C'est étrange comme plus le temps passe et moins la mort me touche. Même celle des êtres les plus chers. Je crois qu'à force de voir les gens partir on s'habitue. On pleure des souvenirs, une solitude qui se dépose sur nos cœurs en couches de plus en plus épaisses, nous enveloppe et nous éloigne du monde. On est un peu entre deux eaux, entre la rive des vivants et celle des morts. Peut-être que celui qui part ne nous semble plus partir aussi loin. Il ne disparaît plus complètement, on le devine là-bas, au loin, mais plus si loin. Bientôt notre tour viendra d'aller le rejoindre. Peut-être est-ce pour cela que l'on est moins triste. Nous aussi avons commencé le voyage, l'autre a juste pris un peu d'avance.
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Je crois qu'avec l'âge je deviens de plus en plus égoïste. Je ne prends plus le temps de m'arrêter sur les peines de ceux qui ne sont pas moi. Peut-être parce que, du temps, il m'en reste si peu. Je me rends compte que beaucoup de choses me deviennent indifférentes. On dirait qu'à mesure que la vie se rétrécit le coeur se dessèche. Comme le reste, les sentiments s'usent. La colère se tempère, l'affection s'assoupit, la compassion s'étiole. Le bruit du monde ne nous parvient plus que de très loin, vague écho d'une vie qui ne nous concerne plus. Les chagrins des autres se diluent dans les brumes de plus en plus épaisses de nos existences fragiles, ils nous atteignent moins. Les gens meurent, souffrent, pleurent, et nous, on ne pense qu'à se sauver. On ne veut pas se voir dans le miroir de la vieillesse que nous renvoient les autres, ceux qui n'ont pas notre chance. Alors on détourne le regard et on poursuit notre petite existence en s'efforçant d'oublier que, nous aussi, on arrive à la toute fin.
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Elle regardait la télévision avec sa fille, un vieux film comique en noir et blanc. Elle a ri, puis elle a dit à sa fille « Je suis un peu fatiguée », elle a fermé les yeux et elle est morte. Comme ça, sans se rendre compte de rien. Je suis un peu jalouse. Je ne suis pas comme mon ami Louis, celui qui habite à Paris et que je ne vois plus jamais. Lui, il veut absolument se regarder mourir. Il a toujours été très curieux. C'est normal, avant d'être vieux, il était un grand scientifique. Aujourd'hui encore, tout ce qui est mystère le passionne. Alors le grand mystère, il veut le vivre en pleine conscience. Moi j'aimerais autant que ma conscience s'en aille la première. Ne me rendre compte de rien, rire ou dormir, et m'en aller.
(p. 32-33)
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Je ne deviens pas casse-pieds, je vieillis.
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Je me rends compte que beaucoup de choses me deviennent indifférentes. On dirait qu'à mesure que la vie se rétrécit, le coeur se déssèche. Comme le reste les sentiments s'usent. Le bruit du monde ne nous parvient plus que de très loin, vague écho d'une vie qui ne nous concerne plus.
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"J'ai un jardinier artiste, il sème les fruits et les légumes comme un marchand de couleurs et mon potager est une palette de peintre."
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Même à l'approche de la fin, il est doux de plaire. Il n'y a pas d'âge pour rougir.
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"Moi, même si je ne suis sûre de rien, je préfère me faire croire que j'y crois. A l'heure où l'on est tout gris, ça fait du bien de se dire que l'on va reverdir. Et s'il ne se passe rien, eh bien ce n'est pas grave, on ne s'en rendra pas compte. Au mieux, il y a un bon Dieu qui nous attend ; au pire, la mort n'est qu'un long et paisible sommeil."
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À la campagne, ne plus conduire, c’est un peu mourir. Au début, les gens se déplacent, ils viennent vous voir, et puis, peu à peu, comme ils ne vous voient plus nulle part, ils vous oublient. Alors le vide s’installe, que l’on partage avec une solitude à laquelle il va falloir s’habituer. Et la vie commence à finir.
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On monte dans la voiture et on démarre. [...] C'est mon fils qui conduit. Il me dit ce que je dois faire, où je dois appuyer pour écrire où je veux aller. Bien sûr, cet appareil tout simple [le GPS] est affreusement compliqué. J'écoute, je fais ce qu'il me dit, je m'applique, mais je sens bien que j'oublie tout au fur et à mesure. Au bout d'un moment, ça me fait tourner la tête. En rentrant à la maison, il a l'air content de moi. 'Tu vois, ce n'est pas difficile, hein ? Tu as compris, tu vas t'en servir ?' Je dis oui, sinon il est fichu de tout reprendre depuis le début.
Une chose est sûre : si j'utilise ce truc-là, je ne me perdrai peut-être pas mais j'irai direct au fossé.
(p. 164-165)
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Sans Gilberte ma vie deviendra terme, mes dimanches deviendront des dimanches, ces jours où, une fois par semaine, les gens seuls se sentent si seuls.
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Et puis, avant, on n'avait pas de portable et on se débrouillait très bien sans. Maintenant, il faudrait toujours répondre présent, à tout le monde, tout le temps et partout. Avec ces engins mobiles, on n'est plus libre, on nous suit à la trace, c'est terrible.
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"J'aimais beaucoup ces journées vides où les heures toujours en train de couler se gardaient bien de s'encombrer de ces choses inutiles qui relèvent de l'action ou de la passion et qui s'emparent de nous. J'oubliais. Je passais le temps qui passe."
Jean d'Ormesson
Un jour je m'en irai sans avoir tout dit
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Je crois qu'avec l'âge je deviens de plus en plus égoïste. Je ne prends plus le temps de m'arrêter sur les peines de ceux qui ne sont pas moi. Peut-être parce que, du temps, il m'en reste si peu. Je me rends compte que beaucoup de choses me deviennent indifférentes. On dirait qu'à mesure que la vie se rétrécit le coeur se dessèche. Comme le reste, les sentiments s'usent. La colère se tempère, l'affection s'assoupit, la compassion s'étiole. Le bruit du monde ne nous parvient plus que de très loin, vague écho d'une vie qui ne nous concerne plus. Les chagrins des autres se diluent dans les brumes de plus en plus épaisses de nos existences fragiles, ils nous atteignent moins. Les gens meurent, souffrent, pleurent, et nous, on ne pense qu'à se sauver. On ne veut pas se voir dans le miroir de la vieillesse que nous renvoient les autres, ceux qui n'ont pas notre chance. Alors on détourne le regard et on poursuit notre petite existence en s'efforçant d'oublier que, nous aussi, on arrive à la toute fin.
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Parfois il vaudrait mieux ne pas revoir les gens quand on a laissé passer trop de temps. Ne jamais voir les tremblements, les cannes, les fauteuils roulants ; les centimètres, les dents et les cheveux perdus, quand ce n'est pas toute la tête qui s'en va avec les cerveaux qui s'effilochent. (…) Ne garder que les images du temps où nous étions vivants, celui des rires et des disputes enfantines, des larmes de nos chagrins d'amour et de nos colères et pas ces pleurs de fin, quand on n'a plus rien à dire, plus rien à vivre.
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Un jour, hors de moi, je l'avais giflée. Je n'ai pourtant jamais été d'un naturel violent, mais là, elle avait eu une phrase malheureuse au sujet de ma mère.
...
Affolée, j'étais allée le lendemain me confesser...
Et là, après que, penaude, j'eus raconté au curé mon péché, j'ai cru que mes oreilles me jouaient un vilain tour....
Le gros rire de l'abbé Defaye venait d'effacer d'un coup mes péchés...
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On ne s'ennuie qu'avec les autres, jamais avec soi-même.
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