Victor Dixen

Condamné à être libre ? Cette idée nouvelle se heurte à la manière dont je concevais ma vie jusqu'à présent. Je me pensais condamnée, oui : par la mort de ma mère, par I' alcoolisme de mon père, par les jugements de autres élèves, par la pression des Clébardes - en un mot, par le destin. Mais là, pour la première fois, j'entrevois les choses différemment. Aurais-je eu une part de responsabilité dans la série noire qui s'est abattue sur moi ? Ou, plus exactement, dans ma façon de réagir aux événements ? (p.349)

Comme I'a dit Jean-Paul Sartre, un philosophe du siècle passé qui se définissait lui aussi comme humaniste, "l'homme est condamné à être libre", précisément parce qu'il pense et qu'il doit choisir consciemment chacune de ses actions. Par opposition, le robot est condamné à être asservi, parce qu'il ne pense pas et qu'il s contente d'exécuter des algorithmes. (p.348)

Nous autres, créatures pensantes, nous sommes condamnés à être libres, je conclus dans un murmure, sans détacher mon regard de celui de Sinbad, comme s'il n'y avait plus que lui et moi dans la vaste salle. «C'est une écrasante responsabilité.
«C'est une chance formidable.
«C'est ce qui nous rend humains.

Que feras-tu donc ?
Quand tu seras condamnée ?
A la liberté ?
P.638

Mais c'est à ça que servent les histoires, justement : à se préparer au pire, à extraire du sens, à entrevoir les possibles ! (Sinbad, p. 479)

Celle que j'étais
Est morte pour faire naître
Celle que je suis.

Le peuple de Paris n'est pas assez solide pour supporter à la fois le Roy des Ténébres et la Dame des Miracles : il faut que l'un des deux disparaisse.

Après cinq mois de rencontres minutées, d'espoirs et de frustrations, nous allons enfin rencontrer ceux que nous avons choisis.

Les bêtes blessées sont les plus rusées

« Le chaud et le froid. La vie et la mort. Pas besoin d'avoir étudié les arts occultes pour connaître cette loi éternelle de la nature : les opposés s'attirent. »
« Telle est notre alchimie, elle n'a pas besoin d'être marquée dans les grimoires pour que je la comprenne : nous sommes faits pour nous contrebalancer l'un et l'autre, telles deux humeurs opposées qui s'équilibrent. »

Vois-tu, la plupart des hommes sont des créatures à l'ego fragile, qui veulent à tout prix dominer pour se donner l'impression d'être puissants.

« Rien n'est plus vulnérable qu'un corps assoupi.
Dans le sommeil, nous redevenons tous les nouveau-nés sans défense.
Comme cette jeune fille allongée au creux d'un lit immense, bien trop vaste pour elle.
Tout est figé, si ce n'est la corolle qui s'élargit sur le négligé de la dormeuse. Une rose de sang s'épanouit là. Ses pétales se déploient lentement sur la soie, percée à l'endroit du cœur.
Plus la fleur rougit, plus le visage pâlit.
Ses lèvres blêmissent à vue d'œil.
La couleur de son front se confond avec celle de ses cheveux gris, répandus sur l'oreiller. »

Je suis en face d'un mort plein de vie. C'est le paradoxe des vampires.

Mais plus encore que de nourriture, j'ai faim de savoir (...).

II n'existe pas de coups fourrés, Séraphine de La Pattebise ! Il n'y a que des coups réussis ou ratés. uant à la grâce dont les femmes devraient prétendument faire preuve, c'est une invention des hommes pour mieux nous soumettre.

Cela dit, mesdemoiselles, les toilettes et les parures ne présentent pas que des inconvénients. Les lourdes étoffes nous ralentissent dans nos gestes, mais elles nous font aussi paraître plus inoffen- sives que nous ne le sommes, ce qui est utile pour tromper l'ennemi. Sans compter toutes les armes qu'on peut cacher dans les plis d'une robe à panier d'osier ou dans un faux- cul bien surélevé. Voilà autant d'artifices que les hommes n'ont pas et qui nous donnent un avantage sur eux - s'il en était besoin !

Quand les chemins les plus directs sont fermés, il reste toujours celui, sinueux, du compromis.

- Je rêve d'un amour dur comme le diamant. D'une famille forgée dans l'acier.
- Je fais le même rêve depuis toujours.
~ Alexei et Kiersten

« La liberté ou la mort.
J’ai choisi la mort.
Parce que la liberté n’a pas de sens dans un monde dépeuplé de tous les miens. »

Quelle poisse, quand même... Moi qui viens de Beverly Hills , à l'autre bout du pays... Dites, vous pourriez m'arranger un petit tour privé de la base ? Ca me ferait des souvenirs!