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Critiques de Victor Fleury (125)
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Sombres Félins

Je remercie les Éditions Luciférines pour l'envoi de ce livre dont la couverture est particulièrement réussie ainsi que Babelio pour l'organisation de cette Masse critique.

Dix-neuf sombres nouvelles tantôt démoniaques tantôt extraordinaires composent cette anthologie particulière dont les chats sont les maîtres incontestés.

Une présentation de chaque auteur et des trois illustrateurs en fin de livre apportent des renseignements utiles sur leur biographie et leur bibliographie.

Les histoires ayant chacune leur style se suivent et ne se ressemblent pas et donc, le lecteur n'éprouve pas de lassitude à les lire. Toutefois je n'ai pu lire L'Enfer, je ne l'ai que survolé car pour moi la lecture doit être un plaisir et non un cauchemar, cette histoire trop gore à mon goût peut avoir ses adeptes dont je ne fais pas partie.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié la lecture de l'Anthologie Sombres Félins.
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Sombres Félins

"Avec un humour mêlé de cruauté, les textes de Sombres Félins vous feront voir votre ami à quatre pattes sous un autre jour. Sera-t-il toujours le bienvenu sur vos genoux ?"



C'est la question posée par la quatrième page de couverture de ce recueil de nouvelles édité par les éditions Luciférines - que je remercie au passage- et à laquelle je répondrai sans hésiter :



Bien évidemment que mon chat restera sur mes genoux et que je continuerai à le couver de mon regard attendri et amoureux... Ce n'est pas quelques nouvelles, aussi féroces soient elles, qui me feront douter de mes félins chéris !

Et pourtant...il y a du lourd ! Dans ce recueil, rien ne sera épargné au lecteur ! On ne peut pas dire que les auteurs se soient retenus. Du macabre, du gore, du morbide...en veux-tu en voilà ! Avec une bonne dose de fantastique et même de sf par moments qui adoucit un peu le ton et qui permet de souffler un peu...Mais, il faut bien le dire, ce recueil laisse un mauvais goût de fer dans la bouche.

Ces pauvres minets ! Les auteurs ne se sont pas gênés pour leur prêter bien des attentions sordides, glauques et impitoyables !



Niveau qualité, c'est assez inégal. Certaines fins m'ont laissée sur ma... faim. Certaines nouvelles m'ont laissée de glace, d'autres m'ont amusée, d'autres m'ont énervée et d'autres m'ont littéralement révulsée !

Un petit coup de cœur néanmoins pour La Quête , sordide certes mais à l'humour noir délicieux !

Il m'a fallu deux bonnes semaines pour terminer ce livre. Il était bien trop difficile d'enchaîner les nouvelles les unes après les autres. (pour toutes les raisons citées plus haut)





Une lecture somme toute intéressante dans le sens où n'affectionnant pas ce genre de littérature cauchemardesque, j'ai pu découvrir de nouveaux horizons...



Merci donc à Babelio pour sa formidable Masse Critique et aux éditions Luciférines pour l'ouvrage envoyé. Un très beau livre, d'ailleurs, doté d'illustrations en noir et blanc dont certaines m'ont vraiment tapé dans l’œil ! (Notamment celles de Caprices et La cage aux fioles)



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L'Homme électrique

Eh bien quels aventures au côté du Valet ! On ne s'ennuie pas ! L'Europe est gouverné par Napoléon IV, on est à la fin du XIX, dans un monde où le Voltaïque domine. Une uchronie steampunk bien sympa, où l'on suit le Valet, un androïde qui peut prendre l'apparence de n'importe qui, d'une comtesse qui plus d'un tour dans sa poche et de Vacher, un être brutal mais, on peut le dire, efficace ! Le trio doit déjouer les complots contre l'empire électrique de Napoléon IV. Et dans leurs aventures, ils croisent des personnages venus de romans bien connus, d'Arsène Lupin à Dracula en passant par Michel Strogoff ! Ils voyagent d'un bout à l'autre de l'Europe et le rythme est haletant.

J'ai vraiment passé un très bon moment, ça tient bien la route, c'est intéressant et on est tenu en haleine jusqu'au bout tellement il y a de rebondissements, de trahisons, d'alliances imprévues....Je lirai l'Empire électrique avec plaisir !

Challenge Mauvais genres 2021

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L'Empire Électrique

En fait, on a ici un recueil de nouvelles qui tournent toutes autour d'un même personnage, Stéphane Larsan, chef "de la sûreté" de Napoléon le second vieux dans la première (je rappelle qu'en réalité, il a quasi toujours vécu en Autriche, est mort à 21 ans, de maladie, après avoir été empereur virtuel pendant environ 15 jours à l'âge de 4 ans ! mdr !), ministre "de l'intérieur" sous Napoléon III dans les suivantes, car nous sommes dans une uchronie stipulant que l'empire a perduré, et que sa révolution est "électrique" (il est donc bizarre de parler de steampunk ici, on aurait plutôt du voltapunk...) !



C'est habilement troussé, et la pléthore de personnages de la littérature dite "classique fantastique" est un vrai plaisir à suivre.

J'ai juste été déçue quand, ne me doutant pas que j'allais lire plusieurs longues nouvelles, j'ai quitté Sherlock Holmes trop tôt pour mon goût. :)



Mais retrouvant d'autres personnages tout aussi fascinants, ma déception n'a été que de courte durée.



C'est plutôt bien écrit, même si on a parfois quelques répétitions (voltaïque(s), notamment, lol, mais bon, c'est pardonnable). Tout cela se laisse lire avec grand plaisir, peut se lâcher en fin de nouvelle pour être repris un mois plus tard sans qu'on ait oublié de quoi il s'agit, bref, c'est très sympa, même si quelques nouvelles laissent un goût de "trop peu" !
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La croisade éternelle, tome 1 : La prêtresse es..

Avec ce roman, le premier d’un cycle, Victor Fleury, jusqu’ici auteur de Steampunk branché sur 220 volts, s’aventure cette fois sur les terres de la Fantasy, et pas n’importe laquelle : son monde rappelle certes l’âge du bronze mésopotamien, mais il est imaginaire et fortement imprégné de la magie des dieux. Il nous raconte l’histoire de Nisaba, prêtresse est esclave, qui partage grâce à un lien mystique toutes les sensations tactiles de son maître, l’héritier du trône… y compris quand il couche avec une autre femme, ce qu’il fait tous les soirs. Elle va se retrouver entraînée à sa suite dans la croisade que mène son peuple contre la corruption propagée par le dieu du mal, qui se double (comme c’est pratique) d’une bonne vieille conquête bien terrestre celle-là. Défiant le stéréotype de l’héroïne courageuse, Nisaba est un personnage complexe et fascinant.



Style impeccable, univers de Fantasy, certes, mais sortant des sentiers battus (d’inspiration antique et mésopotamienne), système de magie élaboré et intéressant, intrigue passionnante, protagoniste convaincant, rythme totalement maîtrisé, ce coup d’essai a tout du coup de maître. Reste à voir si la suite du cycle maintiendra le niveau, même si j’ai peu de doutes sur la chose.



Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez l'analyse complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Sombres Félins

Ma première critique sur babelio. J'ai acheté cette anthologie à la Japan Addict parce que j'adore les chats. Je n'ai pas été déçue ! D'emblé, la 1ere nouvelle (Caprices de F. Barrier) m'a scotché ! Une belle entrée en matière, pour ce recueil. L'auteure joue sur plsuieurs tableaux (c'est le cas de le dire puisque l'élément central est un tableau qui, en plus j'ai vérifié existe en vrai ! flippant !) : d'abord humoristique, très drôle, et léger, le ton devient peu à peu pesant et angoissant, jusqu'à la terrible fin ! une fin qui m'a obligé à relire toute l'histoire du début. j'y ai retrouvé tous les éléments clés naturellemnt insérés depuis les premières lignes, mais l'art de 'auteure est de tout nous mettre sous le nez et de détouorner notre attention. Du grand art, on n'y voit que du feu, l'auteure joue avec le lecteur pour mieux le retourner comme une crèpe ! Je suis en train de lire la suite mais cette 1ere histoire va etre difficile à égaler. Merci pour l'accueil sur le stand Luciférines Editions, où j'ai aussi acheté Maisons Hantées, que je commenterais une fois fini.
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Le fleuve électrique

j 'ai longuement hésité a écrire mon p'tit billet sur ce machin ayant eu peur de dépasser les bornes de la bienséance , Je me suis déjà fait avoir par ce genre de truc .Bêtement quand j achète du steampunk d aventures c est ce que j ai envie de lire pas un salmigondis des opinions politiques, religieuses

ou écologiques de l auteur ( qu' on y adhère ou non ) Désolé mais seul Voltaire pouvez faire passer ses idées au travers de roman et M. Fleury est à des années lumières de notre philosophe ricanant Ce genre de pensum est quasiment une escroquerie littéraire , un faux nez derrière lequel se cache un écrivain qui pour des raisons que j ignore n 'ose pas produire un texte polémique et nous sert donc ses grandes idées dont perso je me moque ( aïe j ai failli déraper ) sous le couvert d'actions , et justement venons y à l action le scénario est d une banalité affligeante si prévisible que même moi j aurai pu en écrire le déroulé ce genre de " récit " vous l avez lu 10 fois et le teinter de steampunk n y change rien .Les personnages ne méritent même pas ce nom les "héros " les méchants " sont des caricatures ridicules et éculés jusqu' a la trame L imagination , le rêve même le cauchemar est vital dans ce style littéraire et là c est le désert de Gobi .
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Sombres Félins

Recueil de nouvelles. Illustrations de Stéphane Maillard Peretti, Arnaud S. Manick et Nejma El Gouzmilli.



Le chat, objet de tant de fantasmes, de légendes et de superstitions. Avec sa fourrure douce qui dissimule des griffes dangereuses et son regard à la fois pénétrant et réfléchissant, il nourrit les peurs et les angoisses. C’est ce que les auteurs de cette anthologie ont tenté de mettre en mots. De célèbres figures de chats sont retravaillées, d’autres pourraient devenir votre futur pire cauchemar.



« Tu ne risques rien, comment peux-tu flipper avec un truc qui s’appelle miaou ! » (p. 40)



Hélas, quelle déception que cette lecture ! Outre la très grande inégalité de qualité des textes, certains moins mauvais que d’autres parce qu’ils abusent moins des clichés et proposent un style moins scolaire, il y a des textes glauques à l’excès, inutilement sanglants et racoleurs. J’ai abandonné à la moitié du recueil, lassée par la répétition des mêmes images et le manque de finesse dans l’horreur.



Amateurs de chats, lisez plutôt Éloge du chat de Stéphanie Hochet ou Le petit dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux.

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Sombres Félins

Au début, j'avoue, je me suis posée quelques questions : Une anthologie horrifique sur les chats ? N'importe quoi, comme si Horreur et Chat allaient ensemble. Bref, j'étais quelque peu sceptique.



Et puis, je l'ai commencé...



​La lecture de la première nouvelle m'a mise tellement mal à l'aise que j'ai hésité avant de continuer à lire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça.



​Certaines nouvelles sont fantastiques, d'autres pas. J'ai beaucoup aimé certains clins d’œil fait à des personnages bien connu de la littérature horrifique, notamment Hannibal.



Tout le long de ma lecture, j'étais sous tension, mal à l'aise, je faisais face à un sentiment constant d'angoisse.



C'était sans doute le but de cette anthologie. À la fin, je me suis dit « Mais ces auteurs sont complètement barrés. » Franchement, j'ai adoré !



Au final, c'était exceptionnel, suffocant, bizarre, c'était tout ça à la fois. (Et même bien plus que ça!)



À lire absolument !
Lien : http://leshistoiresdameli.wi..
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Sombres Félins

Je vais essayer de vous dire un petit mot sur chaque nouvelle !

1 – Caprices – Florence Barrier nous propose une réécriture d'Alice au Pays des Merveilles. Une nouvelle pleine d'humour, une entrée en matière fort réussie.

2 – Meow – Aaron Judas nous fait découvrir une nouvelle drogue aux effets surprenants. Les apparences ne seront désormais plus trompeuses pour certains... J'ai beaucoup aimé la chute de cette nouvelle et la présentation fouillée du personnage central.

3 – le pré aux trembles – David Baquaise : quand un père cherche à protéger son fils de son ignorance... Troublant.

4 – L'Enfer – Mahaut Davenel nous offre un texte aussi poétique qu'horrible. J'y ai vu une dénonciation du marché de la pornographie. Cela m'a beaucoup fait penser à l'article d'Isabelle Sorente sur les dessous du X.

5 – La Quête – Patrick Godard nous propose sa vision des neuf vies du chat. Quel faux-cul ce chat !!! Très réussi à mon goût.

6 – Sacha – Pierre Brulhet nous fait mener une enquête de voisinage. Que se passe-t-il d'étrange avec la vieille dame au chat ? J'ai trouvé la chute de cette histoire parfaite !

7 – Blanc Comme Neige – Jeanne Sélène (alias "moi"). Je vous parle en quelques mots de ma nouvelle : venant juste d'échapper à un mari violent et manipulateur, une jeune mère accepte d'adopter un chaton à la demande de son fils de cinq ans...

8 – Etincelle dans la nuit – David Elbe nous propose une rencontre nocturne bien singulière. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle avec sa tendre bienveillance surmontée d'horreur.

9 – Hachés menus comme chair à pâté – quand Vyl Vortex réinvente le chat botté, ça déchire !

10 – Moi, le chat – avec cette très courte nouvelle, Morgane réussit à nous plonger dans les pensées d'un adorable petit affamé... J'ai vraiment beaucoup aimé.

11 – Chatertton Blues – Mickaël Feugray écrit un dialogue intérieur fort malsain. du "Luciférines" le plus impur qui soit !

12 – Heil Kitler – Aude Cenga imagine Hitler réincarné en chaton. Une nouvelle poilante, je me suis bien amusée avec cet humour à la fois noir et désopilant.

13 – La Femme aux chats – Henri Bé. Un jeune amoureux offre, un peu à contre-coeur, un chat à sa femme. Mina la minette se révèle le catalyseur d'étranges comportements...

14- Les chats du Tard – François Fieroboe a choisi un style journalistique pour cette nouvelle. Mais quel est le secret de cette ville aux chats ? Une histoire ouverte qui donne envie d'inventer mille possibilités !

15 – Ronronnements Infernaux – les chats de Bruno Pochesci sont joueurs, très joueurs... pour le malheur des candidats désignés d'office ! J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Au bout du compte, il fait bon avoir un brin d'empathie pour les félins !

16 – Peau de chat – le personnage central de Noémie Wiorek est taxidermiste. Pour remplir sa bourse, il délaisse ses rêves d'artiste et vend en quelque sorte son âme aux chats. Une nouvelle qui fait frissonner !

17 – La Cage aux fioles – cette nouvelle d'Eric Vial-Bonacc est dans la pure lignée du fantastique d'autrefois. J'ai beaucoup aimé le ton, légèrement primesautier, en décalage total avec le contenu très sombre.

18 – Les petits chéris – Emmanuel Delporte campe un personnage très original dans un monde en perdition. J'ai adoré cette nouvelle, c'est un véritable coup de coeur pour moi !

19 – Addiction – Marthe Machorowski donne une petite touche d'Égypte antique à notre monde capitaliste et hypersexualisé. Les chats sont joueurs décidément !



En résumé, une anthologie vraiment très réussie, pour moi, avec des styles et des sujets très variés autour de ce thème central qu'est le chat. Et, comme pour Maisons Hantées, le petit plus vraiment chouette : le fait que chaque nouvelle soit illustrée.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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La croisade éternelle, tome 1 : La prêtresse es..

Parmi les périodes historiques et les civilisations ayant inspiré des romans de fantasy, la Mésopotamie antique ne figure clairement pas parmi les plus populaires. Si le sujet vous intéresse, peut-être êtes-vous tombés à l’occasion sur « Les immortels » de Michel Pagel, « Car je suis légion » de Xavier Mauméjean ou encore « Gilgamesh, roi d’Ourouk » de Robert Silverberg (si vous avez d’autres exemples en tête je suis preneuse…) mais il faut bien avouer que les Sumériens n’ont pas vraiment la cote en imaginaire. En tout cas jusqu’à récemment, puisqu’on doit désormais à Victor Fleury une nouvelle série fortement inspirée de ce contexte, même si le roman n’a rien d’historique et se contente de réutiliser quelques éléments mythologiques ou civilisationnels. Premier tome chargé de lancer la trilogie de « La croisade éternelle », « La prêtresse esclave » met en scène une jeune femme, Nisaba, dont la particularité réside dans la relation qu’elle entretient avec l’héritier au trône d’Ubuk, l’infant Akurgal. Considérés comme les représentants du dieu Enlê sur terre, les membres de la dynastie au pouvoir possèdent en effet tous ce que l’on appelle des « oblats », des serviteurs d’un genre un peu particulier puisqu’ils sont magiquement liés à eux et leur transmettent leur savoir, force ou sensations, en fonction du type de lien qui a été créé. Nisaba, elle, est l’oblate de toucher de l’héritier : tout ce qu’il ressent physiquement, elle le ressent et, si le prince a le pouvoir de restreindre sa connexion lorsqu’il le souhaite, ce n’est pas le cas de la jeune femme, contrainte à endurer tout ce que son maître fait subir à son corps. Obligée de se réfugier dans la drogue pour supporter les orgies sans fin auxquelles participe le jeune homme, privée de son fils par la dynastie régnante, la prêtresse possède certes une position sociale élevée, mais ne retire aucun bénéfice ni aucune joie de son statut. Sa situation ne tarde d’ailleurs pas à se dégrader davantage puisque son maître n’a rien trouvé de mieux que d’entreprendre une croisade aux frontières de l’empire afin de faire ses preuves et ainsi damner le pion à sa mère qui souhaiterait le mettre à l’écart de la succession en raison de son caractère volage et irresponsable. Voilà Nisaba obligée de quitter la capitale, loin de son fils qu’elle espère par dessus tout récupérer, et entraînée dans des complots qui dépassent de loin la simple intrigue de cour mais pourrait bien au contraire ébranler l’empire dans son ensemble.



Ce premier tome est une vraie réussite est cumule plusieurs atouts qui ne manqueront pas de ravir les amateurs de fantasy. Le cadre, d’abord, est dépaysant puisque, loin de l’Europe médiévale qui sert souvent de cadre aux romans se revendiquant de ce genre, l’auteur s’inspire ici de la Mésopotamie antique (la proximité entre les noms « Ubuk » et « Uruk » n’est évidemment pas fortuite). On a donc affaire à un empire assez ancien qui repose sur une dynastie régnante considérée comme d’origine divine et seule à même de repousser les forces infernales qui voudraient faire sombrer le monde dans le chaos. Le panthéon exposé ici est dans un premier temps assez limité puisqu’il repose essentiellement sur le conflit opposant deux frères, l’un lumineux et pur, l’autre contrefait et méprisable, mais l’auteur va peu à peu tenter d’étoffer la mythologique de son univers. Outre la qualité du cadre, on peut également saluer celle du système de magie évoqué ici, même si ce n’est pas la première fois que ce type de transfert de pouvoir entre individus est mis en scène en imaginaire (pour ma part j’ai tout de suite pensé aux « Seigneurs des runes » de Dave Wolverton et à ses dédiés, des personnes ayant cédé, volontairement ou non, certaines de leurs habilités à un autre individu). Si l’auteur reste avare d’informations concernant la manière dont se déroule le transfert, la façon dont le lien fonctionne est en revanche longuement évoqué, et les possibilités qu’un tel procédé ouvre aux membres de la dynastie royale sont intéressantes. D’autres oblats gravitent en effet dans l’entourage de Nisaba, chacun prêtant au prince ou à la princesse auxquels ils sont liés qui sa voix, son visage, sa force, sa mémoire, ou même son sommeil. Notre héroïne dispose également de pouvoirs qui lui sont propres et qui ne semblent être réservés qu’à une poignée d’individus, ce qui en font une femme particulièrement dangereuse. Victor Fleury se montre ici un peu plus disert concernant la manière dont fonctionne l’Irradiance, cette fameuse force que parvient à dompter Nisaba, en revanche la seconde forme de magie évoquée ici demeure encore très mystérieuse. A la curiosité que l’on éprouve concernant ce système de magie vient s’ajouter celle que ne manque pas de susciter l’intrigue elle-même. Menée tambour battant, celle-ci s’avère bien construite et pleine de rebondissements qui viennent sans cesse relancer l’intérêt du lecteur. Certaines situations sont parfois résolues un peu trop rapidement à mon goût, mais il faut bien admettre qu’on se laisse rapidement prendre par la frénésie de cette croisade au cours de laquelle rien ne se passe comme prévu.



Au nombre des points forts figure également le soin avec lequel l’auteur a travaillé ses personnages, à commencer par le duo constitué de Nisaba et d’Akurgal. La jeune femme campe une héroïne convaincante, ni victime passive ni sur-femme bad-ass, et les zones d’ombre qui entourent son passé, et sur lesquelles l’auteur lèvera le voile au fil du roman, ne font que renforcer l’intérêt que l’on éprouve pour son parcours. La relation complexe qu’elle entretient avec l’héritier, mélange de haine et d’amour mêlé de rancœur, n’est également pas étrangère à l’avidité avec laquelle le lecteur dévore les pages. Car Victor Fleury distille au compte goutte les flashbacks qui permettent d’éclairer les choix ou comportements des personnages dans le présent. Ainsi, quand bien même certains d’entre eux pourraient paraître insupportables ou injustes dans un premier temps (le prince héritier en tête), les éclairages fournis sur le passé commun des protagonistes permet de les voir sous un autre jour et de nuancer un peu la personnalité qu’on pouvait jusqu’à présent jugée caricaturale de certains. L’affection qu’on en vient à éprouver pour l’héroïne vient d’ailleurs en partie de cette volonté de nuance de la part de l’auteur puisqu’on est loin d’avoir affaire à une oie blanche simplement victime d’un tyran. Le parcours de Nisaba est complexe, et l’auteur n’hésite pas à lui faire prendre des choix controversés qui la feraient parfois plutôt basculer dans la catégorie des antihéros. Les personnages secondaires sont moins développés et passent souvent trop rapidement pour qu’on s’y attarde vraiment, mais ceux qui gravitent dans l’entourage de la prêtresse sont convaincants et parviennent à susciter, chacun à leur manière, la tendresse du lecteur. Un mot, pour terminer, sur l’écriture qui se révèle relativement passe-partout : pas de grandes envolées lyriques ni d’effets de style particuliers donc, mais une plume fluide qui sait s’effacer pour donner libre cours au récit.



Victor Fleury signe avec ce premier tome de « La croisade éternelle » un bon premier tome qui repose sur de solides atouts parmi lesquels on peut notamment citer l’originalité de son cadre (la Mésopotamie antique) ainsi que la personnalité de son héroïne, personnage complexe au passé tumultueux qu’on prend autant de plaisir à découvrir qu’à suivre l’évolution de cette croisade un peu désespérée menée aux confins d’un empire déclinant. Espérons que la suite sera du même acabit (le deuxième tome est déjà disponible en grand format tandis que le dernier devrait paraître en octobre de cette année).
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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L'Homme électrique

Salut les Babelionautes

Avec ce roman de Victor Fleury, et au détour de ces pages, surgissent personnages et décors empruntés à des écrivains de jadis. Par ordre d’apparition dans le récit, Howard Phillips Lovecraft, Maurice Leblanc, Edward Page Mitchell, Gaston Leroux, Jules Verne, Sophie Rostopchine (comtesse de Ségur), Mary Shelley, Hector Malot, Bram Stoker, Guy de Maupassant, George du Maurier, Charles Barbara, Robert E. Howard et Ferdynand Ossendowski.

A chaque fois que l'un des personnages de ces Auteurs apparaissait, je regardais dans ma biblio si je les avais lus, et il s'avère que je les ai presque tous.

Sinon nous sommes dans une Uchronie ou la France a conquis plus de la moitié du Globe, même l'Angleterre, et c'est une revanche littéraire par rapport a la vraie Histoire.

Le personnage principal est un androïde de métal, conçus pour espionner, et pour cela il prend l'apparence et les souvenirs de ses victimes.

Mais il commence a se poser des questions qui vont remettre en cause sa loyauté envers la France impériale.

L'action est omniprésente, les rebondissements et les trahisons sont monnaie courantes, les personnages dignes de machiavel, au point qu'on si perd un peu.

Mais son véritable ennemi est aussi un Androïde qui c'est rebellé, lui aussi créé par le même inventeur, il a rejoint la Russie pour contrer les armées Impériales.

Pourtant son but ultime est de loin plus grave, il s'est emparé d'un Artefact issue d'une civilisation disparue dont il apprend l'usage.

L'affrontement de ces deux Androïdes clôture de bien belle façon ce bien beau livre avec sa superbe couverture signée Benjamin Carré.
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La croisade éternelle, tome 2 : La prêtresse gu..

Salut les Babelionautes

Il m'a fallu plus de six jours pour arriver a terminer ce tome deux de la Croisade éternelle, tout simplement par ce que j'étais en mission d'Intérim et que le soir je m'endormais très rapidement.

le récit se poursuit avec des retournements de situation toutes les deux pages, au point qu'il faut s'accrocher pour bien comprendre et assimiler ou Victor Fleury veut nous conduire.

C'est de la fantasy épique et les personnages principaux sont malmenés tout au long de l'avancé de l'histoire.

A quelques moments j'en ai perdu le fil et il m'a fallut relire certains passages pour pouvoir continuer.

Je pensais a tort qu'il y aurait un tome trois mais a la lecture de la dernière scène il m'a fallut reconnaitre que Victor Fleury ne l'envisage pas.

La fin m'a laissé pantois, je ne m'attendais pas a cette conclusion.
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L'Homme électrique

Il y a quasiment deux ans jour pour jour, je vous parlais de L’Empire Electrique, un recueil de nouvelles où Victor Fleury inventait des histoires se situant dans un cadre uchronique (l’empire napoléonien ayant perduré) et technologique (où l’électricité remplaçait la vapeur et permettait de folles inventions). D’où le terme de voltapunk, en clin d’oeil au célèbre steampunk. Cette fois, l’auteur nous offre un roman qui nous fait visiter une bonne partie de l’Europe (Venise, les Carpathes, la Russie, la capitale lyonnaise et jusqu’en Mongolie !) sur les traces d’un héros très particulier, l’Homme Electrique.



Celui-ci est un androïde utilisé par le sinistre Larsan, ministre de la Sécurité de l’Empire, qui lui confie les pires missions. Accompagné de la comtesse de Cagliostro, scientifique dépravée, et de Vacher, le gros bras chargé des basses besognes, le Valet (car tel est le nom qui lui a été donné) infiltre les adversaires à l’Empire et aide à les supprimer.



Il faut dire que ses capacités aident beaucoup, puisqu’il peut modifier son corps, revêtir le visage arraché à ses ennemis, moduler sa voix ou encore intégrer leur mémoire, telle un programme qu’on lui charge. Bien sûr, la machine va dérailler et nous allons découvrir ses origines, tandis qu’il se débat avec les souvenirs récalcitrants d’hôtes mémoriels bien encombrants.



Victor Fleury livre ici un vibrant hommage aux auteurs de roman d’aventure, d’action et de fantastique qu’il cite en postface, tels Jules Vernes, Gaston Leroux, Bram Stoker ou Maurice Leblanc. On y croisera Arsène Lupin, une petite Sophie, un sinistre comte, Michel Strogoff et bien sûr de nombreuses machines voltaïques. Et le roman, bien équilibré, intègre ces nombreuses références et clins d’oeil de façon harmonieuse, dans un rythme soutenu qui maintient le lecteur en haleine. Action, rebondissements, trahisons, personnages torturés ou machiavéliques mais aussi pleins de remords, surprises, guerre et combats sont au rendez-vous de ce récit agréable et très réussi, qui prolonge et complète le précédent recueil tout en étant parfaitement indépendant.
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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L'Empire Électrique

Une Uchronie où l'empire de Napoléon est toujours au pouvoir à la fin du XIXeme siècle et où la technologie repose sur l'énergie Voltaïque. Une forme d'énergie électrique hautement puissante.

Dans cet univers, Victor Fleury présente un recueil de 6 nouvelles où nous retrouveront les aventures de Sherlock Holmes, Frankenstein, Zorro, Gavroche, Jack l'éventreur et Némo.... Évidemment leur destinée est bien souvent loin de ce que l'on connait...

Sherlock vous promène dans cette époque Steampunk jusqu'au bout pour servir une aventure mystérieuse mais élémentaire ! La descendance du Dr Frankenstein doit faire face à un sombre secret de famille. Zorro rencontre Tom Sawyer en Louisiane sous fond de mystère vaudou... Gavroche demande de l'aide à Passepartout, le fidèle serviteur de Philéas Fogg pour s'évader du bagne. Le Dr Watson enquête sur le lien entre l'éventreur et l'Empire Electrique... et enfin Nemo est de retour avec son fabuleux Nautilus....

Toutes ses histoires ont un lien commun puisque cela se passe sous l'Empire Electrique de Napoléon II où l'on retrouvera l'influence d'un personnage plutot désagréable : Le ministre de la Sûreté de l'Empire Electrique : Frédéric Larsan...

Chaque nouvelle est assez surprenante par l'originalité, et l'écriture est agréable à suivre.

Un roman pour retrouver les héros mythiques de notre jeunesse dans un nouvel univers très Electrique !



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Le fleuve électrique

Vite lu, un roman d'aventures entre Rouletabille, Indiana Jones et ...euh... un truc moderne.

Parce qu'il s'agit de Steampunk. Nous sommes sous l'Empire électrique de Napoléon IV, et un sujet préoccupe le souverain: de temps à autre, le fleuve Congo se charge brutalement d'électricité et tue tout ce qui entre en contact avec ses eaux. Difficile d'exploiter les ressources naturelles dans ces conditions, de se livrer au commerce avec les colonies, et d'aller plus loin dans l'exploration du continent africain.

Pour comprendre l'origine du mystérieux phénomène, l'Empereur nomme donc deux émissaires qui devront remonter le cours d'eau et l'informer de leurs conclusions.

Deux personnes que tout oppose: Khamis, un officier Noir des troupes coloniales, courageux mais perturbé par une amnésie sélective; et Legonflard, un journaliste parisien à la solde du pouvoir, pleutre mais persévérant. Ensemble, ils vont affronter des anthropophages, des hommes-taupes, des éléphants zombies, des Amazones vengeresses , le poète Rimbaud devenu marchand d'esclaves et Irène Adler qui , sous des dehors charmeurs, pourrait bien compromettre leur mission ...

Bref, un joyeux fourre-tout qui se lit avec plaisir, sans prétendre être de la grande littérature. Parfait pour se distraire, comme les autres livres de la série.
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La croisade éternelle, tome 2 : La prêtresse gu..

Après un premier tome plus que prometteur, Victor Fleury nous replonge dans son univers inspiré de la Mésopotamie antique. On y retrouve Nisaba, héroïne dont le sort a été magiquement lié à celui du fils de l’actuelle souveraine d’Ubuk, et dont le destin venait de basculer à la toute fin du précédent volume qui se concluait par un cliffhanger plus que frustrant. [Attention SPOILERS : si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire « La prêtresse esclave », je vous invite à passer directement au paragraphe suivant.] Avec la disparition de l’un des personnages centraux du premier tome, Victor Fleury rebat toutes les cartes et plonge son lecteur dans l’inconnu. L’histoire prend alors un tournant qu’il était difficile d’anticiper puisque les lois qui régissaient jusqu’à présent la vie de Nisaba n’ont plus vraiment cours, et que la jeune femme retrouve enfin sa liberté. Plus que jamais décidée à rejoindre son fils et à rompre ses liens avec la famille royale, la jeune femme va se retrouver impliquée encore plus étroitement dans la croisade entamée par le prince héritier et dont les enjeux se révèlent être très différents de ceux mis en avant dans un premier temps. En dépit des nombreux rebondissements qui parsèment le parcours de Nisaba, celle-ci n’est désormais plus la seule à occuper le devant de la scène puisque l’auteur a fait le choix ici d’adopter un autre point de vue : celui d’Haddon, le fils de notre héroïne. Bien qu’éloignés géographiquement, les deux personnages vont être entraînés dans des intrigues et des conflits qui ne sont pas sans rapport les uns avec les autres, au point qu’il se pourrait bien que les choix de l’un ou l’une ait des répercussions tragiques sur le sort de l’autre. Contrairement au premier tome, qui m’avait vraiment enthousiasmée, ce deuxième opus m’a laissée un sentiment beaucoup plus mitigé, en partie en raison de ce dédoublement de la narration. Haddon est en effet un personnage bien moins intéressant à suivre que Nisaba car bien trop naïf et impulsif en raison de son jeune âge. Difficile de se passionner pour le parcours d’un adolescent qui passe son temps à se fier à tous ceux qui croisent sa route et à n’écouter que son bas-ventre, au mépris de toute logique.



Le traitement de Nisaba n’est d’ailleurs pas aussi intéressant que dans le premier tome, notamment, là-aussi, à cause d’une trop grande insistance portée sur ses relations amoureuses. A base de « je t’aime, moins non plus », la relation entretenue entre la jeune femme et son nouvel amant occupe une place bien trop grande dans les considérations du personnage, ce qui, compte tenu de la gravité des enjeux dont il est question ici, a pour principale conséquence de faire apparaître Nisaba comme frivole, ce qui n’avait jamais été le cas jusque là. L’intrigue est pour sa part loin d’être inintéressante mais certains arcs narratifs s’avèrent extrêmement redondants, à l’image de celui impliquant les autres oblats de l’infant Akurgal. L’histoire donne ainsi à plusieurs reprises l’impression de tourner en rond ou de traîner en longueur, sentiment que ne font que renforcer les chapitres consacrés à Haddon. Bien que semé d’embûches et comportant un grand nombre de révélations sur des questions laissées en suspens dans le premier tome, le parcours de l’adolescent n’est guère captivant et donne l’impression d’être déconnecté du reste du récit. La transition entre les deux points points n’en est que plus rude, même si l’auteur réussit parfois à mettre efficacement en miroir les situations ou les choix de la mère et du fils. Les personnages secondaires sont pour leur part plus fades : ceux du premier tome ne jouent ici qu’un rôle marginal tandis que les nouveaux sont, pour la plupart, des antagonistes souvent très caricaturaux. Toutes ces maladresses cumulées rendent la lecture de ce second volume bien moins fluide que celle du précédent et donnent clairement l’impression d’avoir affaire à un tome de transition. Tout est en effet un peu brouillon, l’auteur multipliant les fils de son intrigue sans que ne se dégage, pour le moment, de véritable cohérence. Le choix de Victor Fleury d’accorder une plus grande importance au caractère mystique de son univers n’est également pas sans lien avec mes difficultés à apprécier ce deuxième volume puisqu’il s’agissait déjà du pan de l’univers de l’auteur qui m’avait le moins captivée dans le tome précédent.



Bilan mitigé pour ce deuxième opus qui m’aura fait une bien moins forte impression que « La prêtresse esclave » auquel j’avais adhéré (presque) sans réserve. Clairement transitoire, ce volume-ci m’a parue moins maîtrisé et plus fouillis en raison d’un trop grand nombre de digressions et/ou de répétitions. Le choix de l’auteur de mettre son héroïne en retrait afin de laisser davantage de place à son fils n’est quant à lui pas très judicieux dans la mesure où se dernier se révèle bien plus fade que sa mère. Espérons que le troisième tome, qui devrait paraître en octobre, se révélera plus satisfaisant.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La croisade éternelle, tome 1 : La prêtresse es..

Salut les Babelionautes

De Victor Fleury j'ai déjà lu L'Empire Électrique et L'Homme électrique, deux très bon roman de Steampunk, bien que le premier soit plutôt un recueil de Nouvelles.

Mais avec La croisade éternelle et ce premier tome La prêtresse esclave il s'aventure dans la Fantasy épique, et il le fait bien.

Donc nous assistons a l'arrivé de deux personnages en fuites de leur iles natales, on ne sait ni pourquoi ni comment.

Puis l'on se retrouve sans préambule quelques années plus tard ou on fait connaissance avec Nisaba, esclave et oblat de Akurgal l'héritier royal.

Hors celui-ci est un dépravé, on apprendra au fil du récit ce qui l'a conduit à cette situation et quelle est la véritable relation entre Nisaba et lui.

La suite de l'histoire va nous permettre d'en apprendre plus sur cet Univers créé par Victor Fleury, inspiré par l'Empire Babylonien et leur religion polythéiste, ou les dieux interviennent directement.

Je ne sais pas si il y aura un tome trois mais là je continu avec La prêtresse guerrière.
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L'Homme électrique

Fin du XIXe siècle : les percées foudroyantes dans le domaine électrique ont permis à Napoléon de conquérir une large partie du monde connu. Son arrière-petit-fils dirige maintenant un empire s’étendant jusqu’aux frontières de l’Inde et de la Chine. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion, tant sa technologie est à des années-lumières de celle de ses adversaires. Seul le tsar de Russie fait encore de la résistance.



Parmi les armes secrètes de l’empire, le Valet, un androïde capable de copier la personnalité d’une personne (à condition de la trépaner et de découper son visage pour le coller sur le robot, mais on n’a rien sans rien), constituant ainsi l’espion idéal. Sa mémoire est normalement effacée après chaque mission. Mais un jour, un rouage se grippe dans cette merveilleuse machine : le Valet se souvient de bribes de souvenirs de ses anciennes personnalités. Terrifié à l’idée d’être mis au rebut pour ce dysfonctionnement, il décide de garder le silence. Et les voix ont de plus en plus de choses à lui raconter…



L’ambiance fin de XIXe siècle est délicieuse dans ce roman steampunk (même si on a finalement bien peu de vapeur, et beaucoup d’électricité) : un mélange de technologies modernes et archaïsmes, soutenue par l’apparition de personnages connus comme Arsène Lupin, Michel Strogoff ou Mesmer. Ces personnages s’intègrent plutôt bien dans le récit, et contribuent à crédibiliser cette atmosphère de guerre napoléonienne franco-russe.



L’homme électrique est un véritable roman d’aventures, avec de l’action en permanence, des rebondissements, des complots, des trahisons, des courses poursuites et des évasions spectaculaires, … On ne s’ennuie pas une minute !



C’est aussi à mon avis la seule faiblesse du livre : à la fin du roman, les coups de théâtre sont tellement nombreux qu’on perd de vue les véritables enjeux. Ça affaiblit aussi la tension dramatique : à force de voir les héros passer d’une position de force à une position de faiblesse toutes les deux pages, on ne s’inquiète plus vraiment de les voir replonger dans les ennuis.



Malgré ce léger bémol à la fin, j’ai passé un excellent moment avec ce roman, que je conseille à tous les amateurs de steampunk.
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L'Empire Électrique

(...) Dans chaque nouvelle de ce recueil, on suit un ou plusieurs personnages issus de la littérature du 19e et début du 20e siècles, de la SFFF au policier en passant par les « grands » auteurs qu’on étudie en classe. Le mélange assez détonnant des genres et des personnages forme un univers foisonnant et très complet. On visite de nombreux endroits, on découvre plein d’aspects de la technologie qui régit l’Empire et on vit des aventures très différentes.



La grande force de ce livre, c’est son univers très complet et la variété des thèmes abordés. Là où la plupart des romans steampunk se contentent d’une Belle Epoque un peu remaniée, Victor Fleury a choisi de miser sur une uchronie qui se démarque réellement de ce que j’ai lu jusqu’ici dans le genre.



Autre point très positif: les innombrables références à la culture populaire et à la « grande » littérature, que le lecteur peut chercher à découvrir au fil des histoires. J’en ai loupé certaines, mais je me suis beaucoup amusée à les traquer. Reconnaître certains personnages qu’on apprécie devient même franchement jubilatoire, surtout que l’usage qui en est fait par l’auteur leur rend bien justice, qu’ils gardent leurs caractéristiques originelles ou qu’ils soient parodiés. On sent parfois le fanboy qui s’amuse avec ses personnages préférés et, en tant que fangirl assumée, j’ai trouvé ça très fun.



La plume de l’auteur est très agréable, plutôt exigeante, avec un vocabulaire soutenu, même si on a parfois quelques répétitions. Il y a des idées plutôt poétiques, d’autres hilarantes ou très originales.



Certaines nouvelles m’ont moins plu que les autres. Deux d’entre elles sortaient du lot, pour moi: la première et l’avant-dernière. Je ne vous dis pas pourquoi, ni qui on y rencontre, je vous laisse le découvrir par vous-même. D’ailleurs je vous déconseille fortement de lire la 4e de couverture, qui liste une partie des personnages qu’on va rencontrer, alors que c’est tellement plus amusant de ne le découvrir qu’au fil de la lecture! D’ailleurs j’ai même cessé de regarder les titres en comprenant qu’ils en disaient parfois trop pour le lecteur-cogiteur.



Même si ç’a été une très bonne lecture, j’ai deux reproches à faire à ce livre. Le 1er est que j’ai trouvé certaines nouvelles trop prévisibles. J’avais deviné pas mal de choses avant d’arriver à la fin et ça m’a déçue de ne pas être surprise. Le 2e ne gênera probablement que moi, puisqu’il concerne mon rythme de lecture: les très longues nouvelles (autour de 70-80 pages pour chacune) ne me conviennent pas vraiment. Soit ça me semble trop court et j’en aurais voulu plus; soit c’est trop long pour être lu d’une traite et ça me démotive. Ce qui explique qu’il m’a fallu plus d’un mois pour lire l’ensemble des nouvelles.



Malgré ces petits points négatifs, L’Empire électrique a été une excellente lecture, que je recommande aux amateurs de steampunk et de réécritures de personnages emblématiques de la littérature, SFFF ou autre.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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