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Critiques de Victor Guilbert (323)
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Douve

Remporter le livre « Terra Nullius » lors d’une masse critique privilégiée… et me rendre compte à la réception qu’il s’agit en fait de la deuxième enquête d’un flic dénommé Hugo Boloren : surprise ! À vrai dire, je ne sais plus si c’était clairement indiqué dans la présentation du livre (et alors j’aurais zappé l’info), ou si ce n’était même pas mentionné (et je n’ai pas cherché à en savoir beaucoup plus avant de cliquer pour le recevoir). Toujours est-il que je suis assez psychorigide (n’ayons pas peur des mots !) à ce sujet : je ne p/veux pas lire un 2e opus d’une quelconque série, si je n’ai pas d’abord lu le premier… et dans les rares cas où j’aurais quand même lu les choses dans le désordre, c’est soit par pure ignorance, soit délibérément pour les besoin d’un challenge ou l’autre (eh oui !). Dans le cas présent, rien ne justifiait que je commence par un numéro 2, si ce n’est l’échéance (alors encore lointaine) de la rédaction d’un commentaire. Je devais donc d’abord acquérir et lire « Douve » !... et il ne me reste désormais plus que 13 jours pour commenter sa suite…



Mais voilà : Hugo Boloren est décidément un flic plein de surprises ! Quelque peu obnubilée par cette idée de lire « Douve » en premier lieu, je n’avais même pas trop lu le résumé du livre, mais j’étais en quelque sorte en confiance : après tout, c’est Hugo Thriller qui publie. Thriller, l’un de mes genres préférés, donc je pouvais y aller les yeux fermés… ou pas !

Ceci est un avertissement : amateurs de vrais thrillers, bien sanglants et/ou bien flippants, pleins de tension et de suspense, passez votre chemin ! En effet, ce livre n’est pas un thriller, pas vraiment ; la meilleure classification que je pourrais lui donner est à la frontière du cosy mystery. On aurait donc un « cosy thriller » (je sais, ça n’existe pas, pas encore jusqu’à ce livre du moins), voire un thriller humoristique, même si je préfère ma première dénomination.

Cela dit, pour moi ce n’est pas un problème : j’aime autant les thrillers purs et durs, que la plupart des cosy mysteries ; et puis, comme je ne savais pas à quoi m’attendre, je ne pouvais pas être déçue, et me suis laissé surprendre sans a priori !



Ainsi, on trouve ici tous les ingrédients qui font le succès – et la définition (voir par exemple http://www.lesromantiques.com/?a=1271/Cozy-Mystery qui est ma foi très bien fait) – du « cosy mystery ». On n’a pas le village anglais typique (ne cherchez pas Agatha…), mais on a bien le village français un peu perdu, où il ne fait pas particulièrement bon vivre mais en tout cas tous ceux qui y sont nés finissent par y retourner, et tout le monde se connaît. On n’a pas une femme détective amateure à la (limite de la) retraite, mais on a un homme, qui plus est policier… mais en vacances ! (pour la première fois de sa vie, en plus, nous dit-on) D’ailleurs, il passe son temps à boire des bières, parfois dès 10h du matin, et à croquer des carrés de chocolat noir haut de gamme, seul remède qu’il ait trouvé pour arrêter la cigarette. On a certes quelques passages un peu violents et même du sang… mais ces scènes-là sont chaque fois très brèves et peu descriptives, si bien qu’on n’a même pas le temps d’avoir un début de nausée. De plus, elles sont pauvrement exploitées, perdant ainsi le peu de crédibilité réaliste qu’elles auraient pu avoir.



L’écriture est plaisante, légère (j’y reviens) et pourtant travaillée : on sent d’emblée que l’auteur va nous mener là où il veut bien, même si les chemins qu’il prend ne sont décidément pas ceux qu’on pourrait attendre pour le genre annoncé. Pour commencer, on a cet humour omniprésent. Oh ! on ne passe pas son temps à rire, c’est plutôt un humour pince-sans-rire qui transpire de partout, l’air de rien et qui, surtout, donne une indéniable légèreté à ce livre - il y a tant et tant de menus exemples que je ne peux en fixer un seul à titre pour illustrer mon propos, il faut se laisser happer par l’histoire pour le découvrir au fil des phrases !

J’ai aussi noté un certain humour de répétition, en deux points particuliers (et d’autres je pense, mais ceux-ci sont les plus marquants) : d’une part, il y a cette répétition du plaisir de « la première gorgée de bière »… Alors, n’ayant jamais lu Philippe Delerm, je suis incapable de dire s’il y a une quelconque allusion à ce livre qui avait beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie, mais en tout cas, Victor Guilbert revient encore et encore sur cette première gorgée de bière, qui donnerait envie de décapsuler une bonne bouteille pour ressentir ce plaisir qui a bien quelque chose d’obsédant ! D’autre part, il y a le climat de Douve : il y pleut (quasi) tout le temps, alors que le soleil rayonne partout ailleurs en France ! Hugo sort de Douve, paf il fait ensoleillé ; Hugo retourne à Douve, et est accueilli par une pluie serrée… L’auteur voulait-il ainsi renforcer le côté potentiellement oppressant du village entouré de cette forêt de sapins impénétrable ? Eh bien c’est raté (du moins sur ce point-là), car très vite c’est une toute autre image qui m’est venue à l’esprit en parallèle : c’est cette scène mythique (parmi d’autres) de « Bienvenue chez les Ch'tis », quand Kad Merad, en route vers sa nouvelle affectation, passe le panneau « Nord Pas-de-Calais » (car à l’époque on ne parlait pas encore de Hauts de France) et se retrouve instantanément sous un rideau de pluie ! (pour les nostalgiques, on la trouve ici : https://www.youtube.com/watch?v=T_H4aB5vtmE ) On est d’accord que, avec une telle image en tête, on est davantage dans le comique que dans le thriller… même s’il y a un petit côté désenchanté.



Parmi les autres éléments qui éloignent ce roman d’un vrai thriller, on notera aussi l’utilisation du présent de l’indicatif à la première personne du singulier, Hugo étant le narrateur. Or, à moins de vouloir jouer sur un effet fantastique qui mettrait en scène le fantôme du personnage (ouf, ce n’est pas le cas !), un narrateur qui s’exprime ainsi ne peut pas subitement disparaître. Ainsi, même si on s’inquiète parfois pour lui, on sait que ça ira mieux demain quoi qu’il arrive – d’ailleurs, il a un deuxième livre qui l’attend, n’est-ce pas ? Il y a aussi le fait que l’auteur ait choisi, à quelques exceptions près, de nommer les différents protagonistes quasi-exclusivement par leurs prénoms – à tel point que, quand leurs noms complets apparaissent en fin de livre, j’étais tout à coup bien un peu perdue ! Je me rends compte que cet effet de style n'est pas innocent : cela rend les personnages plus proches du lecteur, leur donne une aura sympathique, moins méchante qu’ils ne sont peut-être en réalité ; en tout cas, on est loin de ces polars durs et insoutenables, dans lesquels les noms de famille sont privilégiés.



Parlons-en, de ces personnages : ils sont tous extrêmement typés, à la limite de la caricature parfois… mais je dirais alors que c’est un cliché calculé, voulu, permettant au lecteur de les identifier instantanément avec leurs qualités ou leurs travers, créant sympathie ou antipathie d’une façon qu’on croirait instinctive alors que chacun de ces sentiments est habilement suscité. Aucun des personnages ne m’a paru particulièrement attachant, pas même Hugo lui-même, mais ils ont tous un petit quelque chose d’interpelant (au minimum) et agissent au service de ce grand puzzle mêlant passé et présent, qui peu à peu se met en place.

Paradoxalement, Hugo m’a semblé le moins travaillé des personnages. On en sait relativement peu sur lui : peut-être conçu à Douve lors d’une enquête dans une affaire sordide menée alors par son père, flic lui aussi, et accompagné de sa mère, journaliste, on ne sait même pas trop son âge ; on sait qu’il appartient à un quelconque commissariat de Paris mais on ne sait rien de ses enquêtes passées, de ses succès professionnels ou autres. On sait juste qu’il a été en couple mais n’a pas été capable de retenir sa compagne, et il ressasse les arguments qu’elle lui a jetés à la figure quand elle l’a quitté, sans trop se remettre en question – si tant est qu’il était vraiment en tort… En fait, il apparaît plutôt comme un personnage lisse, passif aussi bien dans son enquête improvisée que dans sa vie privé ; il est plutôt du style à laisser venir les choses, à attendre qu’elles se passent, avec cette histoire de « bille » qu’il a en tête. À mon sens, ce n’est rien de bien original : certes, j’ai aimé l’image, de cette bille qui parcourt un circuit comme ceux créés par un enfant (mes deux garçons adorent ça !) jusqu’à atteindre le « ding » final qui marque la fin de son parcours… et la résolution de l’enquête ! mais quand on réfléchit un peu plus loin, on se rend compte qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’une version très imagée d’un mélange d’intuition, de flair policier et d’événements qui tout à coup prennent sens… L’image est belle et sympathique, mais la réalité qu’elle recouvre n’a rien de bien original !



Il n’y a finalement que le décor, mais il est ô combien important ! qui rattache ce roman au genre du thriller.

C’est cette forêt de sapins précitée, qui revient elle aussi comme un leitmotiv, et comme un élément principal de toute l’histoire, peut-être même une espèce de personnage sans âme. Bien entendu, plusieurs scènes y ont lieu, et ce sont chaque fois de ces scènes peu agréables. Cette forêt sombre renvoie chacun des habitants de ce petit village à ses démons passés, elle est pleine de mystères – qui n’ont rien de surnaturel ! on est davantage dans l’idée qu’elle est impénétrable, inexploitable en plus, ce qui la rend particulièrement antipathique, sans espoir d’un quelconque essor économique pour ce village perdu, oppressante pour tout qui s’y hasarderait.



Je ne peux conclure sans mentionner la résolution de l’enquête : elle apparaît sur les différents chapitres de fin, à la façon des pièces d’un puzzle qui s’assemblent tout à coup au fil de différents tableaux. Tout est assez inattendu, et pourtant tout se tient, on est surpris mais pas déçu, car on comprend tout à coup toute l’ampleur de la manipulation de l’auteur depuis le début ! Et n’oublions pas le twist final, peut-être pas tout à fait utile, mais que j’ai apprécié à sa juste valeur car c’est la première (et unique) partie où j’ai un peu tremblé pour un personnage !



Ainsi, de façon générale, j’ai plutôt bien aimé ce livre étrange qui crée le genre du « cosy thriller », avec ses personnages très typés à la limite de caricature, son ambiance villageoise marquée plus proche d’une étude de mœurs que d’un climat oppressant, ce dernier étant cependant assuré par le décor forestier angoissant et si proche. Je retiens avec plaisir cet humour omniprésent qui prend plusieurs formes, donnant à l’ensemble une légèreté qui confirme qu’on est dans une lecture « douillette », agréable, et où on aimerait que le personnage principal soit un peu moins lisse.

Je continue de me demander si cette ambiance « cosy » dans un thriller était réellement voulue, ou si c’est un effet collatéral imprévisible de cette plume légère même dans la manipulation du lecteur, mais en tout cas on en redemande. Et puis vous le savez : il me reste désormais à me plonger dans la suite !

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Douve

Douve, c'est l'histoire d'un village dans lequel vous n'aimeriez pas y mettre un pied. Perdu près d'une forêt humide à perte de vue, Douve y cache des secrets depuis des années. C'est ce que va découvrir Hugo, qui décide de s'y rendre après certains doutes au sujet de ses origines, d'après ses parents, il aurait "Douve dans les veines".



Le début de l'enquête et les premiers chapitres m'ont rapidement mise dans cette ambiance glauque et angoissante de ce village en y découvrant, en même temps que Hugo, les habitants tous plus étranges les uns que les autres.



Malheureusement, j'ai décroché plusieurs fois en ayant un manque d'intérêt pour l'histoire que je trouvais par moment incompréhensible et un peu tirée par les cheveux. J'étais ensuite reprise dedans avec des chapitres plus prenants que d'autres pour ensuite décrocher à nouveau. 



J'ai beaucoup aimé cette ambiance pesante, ce village imaginé par l'auteur, les environs qui sont très bien décrits, la forêt qui nous englouti à travers les pages, mais dommage pour l'enquête qui n'a pas été une réussite pour moi.. 



Tant pis pour cette fois !



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Douve

Olivier Norek a fait l’éloge de ce roman et ses conseils littéraires ne m’ont jamais déçue. Je n’ai donc pas hésité à me plonger dans cette enquête à la fois personnelle et policière dans un village perdu au milieu de nulle part mais qui est en fait le personnage principal du récit : Douve.



Aux côtés du très sympathique Hugo Boloren, nous ressentons page après page l’atmosphère sombre, froide et pesante du lieu.

L’intrigue suit un rythme sinueux, avance lentement puis se précipite jusqu’à un final totalement inattendu.



Vraiment pas mal !
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Douve

Résumé : Douve, c'est un bled paumé au milieu d'une forêt de sapins. Il y pleut presque tout le temps et les habitants n'y sont pas commodes. On n'y vient pas par hasard, une seule route y mène, et aucune n'en repart. Aujourd'hui comme 40 ans plus tôt, un crime horrible vient d'y avoir lieu. Étrange, pour un coin aussi petit.

Hugo Boloren, inspecteur parisien, sait que ses parents (mère journaliste et père policier) s'y sont rendus à l'époque, afin de démêler une sombre affaire : un Islandais accusé du meurtre de sa famille. Il se souvient avoir entendu, enfant, son père dire à sa mère que « le gamin a Douve dans les veines ». Qu'est-ce que ça pouvait bien signifier ? Son père décédé et sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, personne ne peut l'éclairer. Ayant une semaine de congés, il décide de s'y rendre afin de comprendre cette phrase, et en apprendre plus sur ses origines.



Mon avis : Dès le début, on est plongés dans l'ambiance pesante de Douve. Ses nuages bas, sa pluie, et ses habitants inhospitaliers. J'ai adoré Hugo : un peu alcoolo sur les bords, pas pour oublier un passé torturé, mais plus comme un gentil looser. Une petite bière à 10 h du matin, quand d'autres prendraient un café. Et ses fameux carrés de chocolat, pour résister à l'envie de nicotine. Un personnage haut en couleur et sympathique. J'ai aimé la plume, pince sans rire, très efficace et agréable à lire. J'ai aussi aimé les plongées dans le passé, via le livre de la mère, qui retrace l'affaire de l'Islandais. La bourgade est comme une famille unie et secrète. Douve est d'ailleurs un personnage à part entière, vivant et hostile. Si vous n'êtes pas de Douve, vous n'êtes pas le bienvenu. Je ne m'attendais pas à cette intrigue, cette ambiance poisseuse... Je me suis régalée ! Je ne peux que le conseiller.
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Douve



Quand on vous dit boite de chocolat, vous pensez peut-être à Forrest Gump, avec « Douve » de Victor Guilbert, vous penserez maintenant à Hugo Boloren ! C'est inexplicable, il faut le suivre pour le croire.





Dans ce roman, le vert domine, on le remarque tout de suite en regardant la couverture. Douve, un village niché au milieu d'une dense végétation qui sent le pin mais aussi le sapin pour les individus qui ont le malheur d'y faire un tour. L'ambiance est dès le début bien soulignée. L'auteur s'amuse beaucoup avec le nom de cette bourgade qui est pratiquement un personnage tout au long du récit.



« Un hameau terne et marécageux planté au bout d'une route de campagne. Peut-être le seul village non montagneux dont la traversée ne mène nulle part. Douve est une impasse, le dernier village avant le néant. »



Hugo Boloren est un flic qui tient plus de Columbo que de l'inspecteur Harry. Il est apprécié de ses collègues, sérieux mais il doit attendre LE déclic pour comprendre et résoudre une affaire. J'ai adoré ce personnage qui rapidement m'a semblé très attachant. J'aimerais d'ailleurs que son auteur en fasse un héros récurrent.



« Cette écriture que j'ai reconnue, où est-ce que je l'ai déjà vue ? Embrumés par Douve et les vapeurs d'alcool matinales, mes neurones pataugent. »



Je ne peux pas en dire trop sur l'histoire tellement elle est étonnante et inimaginable. La fin est à cet égard particulièrement réussie. Victor Guilbert prend son temps pour mettre en place l'intrigue, rien n'est laissé au hasard. Et pourtant on ne s'ennuie pas une seconde, tout est magistralement orchestré.





Les protagonistes sont impeccablement ciselés, même les moins importants ! Quoique, personne n'est réellement négligeable dans ce village au relent d'humidité.





J'ai beaucoup apprécié le style de cet auteur qui offre un roman avec du fond et de la forme ! Ses traits d'esprits sont nombreux, son ironie tape fort, un régal de lecture ! Les dialogues sont tout en finesse mais redoutables.



« Je termine ma bière d'un trait et il abandonne sa limonade à peine entamée. C'est étrange que le corps soit capable d'ingérer de grandes quantités d'alcool et de tabac mais pas de limonade et de chocolat. »



On l'aura compris, j'ai été enchantée par « Douve » ! j'ai quitté à regret ce flic désenchanté et perspicace. Victor Guilbert est, avec ce premier opus, entré directement dans la cour des grands ! Attention pépite pour ce début d'année littéraire !



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Douve

« Un Twin peaks à la française » nous dit Olivier Norek sur la couv'. Une comparaison qui ne peut que susciter beaucoup d'attentes pour moi, la fan inconditionnelle de la série culte. Bon, très honnêtement, on est à des années-lumières de la complexité lynchienne et de son originalité aux accents surnaturels. Disons que le récit en reprend quelques codes : le quasi huis clos dans un lieu inquiétant et pleine de mystères, ici un village cul-de-sac hors du temps, tellement encaissé que les nuages y restent bloqués toute l'année, entouré de marais et d'une dense forêt de sapins où des nazis ont été décimés par des résistants à la Libération, en total marasme économique ; et des habitants pour le moins bizarres comme ces vieilles jumelles dont on sent dès le départ qu'ils peuvent se révéler hostiles si on cherche à percer leurs secrets.



C'est justement ce qu'entend faire l'inspecteur Hugo Boloren, sympathique personnage qui débarque à Douve, attiré par un fait divers ( le meurtre d'un vieil homme, ex-maire du village ) qui réveille en lui le besoin de découvrir ses origines, ses parents ( un policier et une journaliste ) ayant enquêté il y a quarante ans, neuf mois avant sa naissance, sur la fuite, jamais élucidées, d'un islandais accusé d'avoir massacré sa famille. Très rapidement, l'enquête policière se double d'une quête de soi sur ses propres origines.



Les faiblesses dans la gestion du rythme m'ont gênée. Durant deux tiers environ, le récit est plutôt mou et l'ambiance flottante du village n'est pas assez densément imprimée pour que cela puisse compenser cette faiblesse. En fait, c'est à l'image de l'enquêteur qui se laisse porter par les événements au point de se plonger dans le livre-enquête de sa mère chapitre par chapitre après quarante ans ! Alors que ce livre est le fil rouge. Pour le lecteur, c'est très bien, cette alternance passage du livre de sa mère et enquête actuelle, cela ménage le suspense, mais cela ne semble pas très logique étant donné l'urgence à la fois policière et personnelle. Cela ralentit pas mal, ça piétine, ça s'assoupit et dans le dernier tiers, tout se précipite, trop vite du coup avec une multiplication des dénouements / twists, le dernier étant à mon sens de trop.



Au demeurant, ce polar est plaisant avec notamment des dialogues réussis plein d'humour, mais il ne me laissera pas un empreinte très nette.
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Douve

Douve est une petite ville très intrigante, perdu au bout d une route. Le héros y vient passer quelques jours pour comprendre pourquoi son père lui a un jour annoncé qu il avait Douve dans les veines. Les personnages sont énigmatiques quand on découvre peu à peu leur passé. Bref, un livre à l atmosphère envoûtante, au suspens intéressant
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Douve

On les connaît les spots qui drainent, en temps normal, des milliers et milliers de français venus s'aérer pendant leurs vacances : le Mont Saint-Michel, la dune du Pilat, la Côte d'Azur ou encore Paris et son patrimoine culturel si riche. Et il y a des coins de l'hexagone qui souffrent de mauvaises réputations ou encore qui ne sont pas les lieux où, a priori, l'on va sauf pour des motifs professionnels ou familiaux vous obligeant à vous y rendre. Mal desservis, des commerces à bout de course et des habitants qui ne voient pas d'un bon oeil arriver chez eux les gens du dehors. Voici donc décrit Douve, village servant de terrain d'écriture pour Victor Guilbert, auteur de Douve et paru chez Hugo et Cie dans sa collection thriller.

L'inspecteur Hugo Boloren, croise le nom de Douve au détour d'un fait divers lu dans la presse, celui d'un vieil homme retrouvé mort, le crâne fracassé à coups de marteau. Douve n'est pas inconnue pour Hugo. 40 ans plus tôt, ses parents s'y étaient rendus pour eux-mêmes enquêter sur des faits similaires. Douve agit alors comme un aimant et le voici parti découvrir ce village, sa forêt et ses habitants pour essayer d'élucider l'enquête sur la mort de Dodi mais aussi enquêter sur sa propre histoire et espérer comprendre pourquoi son père lui disait : "le gamin a Douve dans les veines." Mais pourquoi cette phrase si lapidaire?

Premier roman pour Victor Guilbert, l'auteur nous plonge dans ce village qui pourrait s'apparenter à une communauté recluse, coincée par la nature et certaine de ne pas être dérangée par d'autres, les autres, les non natifs. Le postulat de départ du thriller est plutôt réussi avec cette plongée dans Douve aujourd'hui comme 40 ans plus tôt avec le livre témoignage de la mère de Hugo. L'auteur parvient vite à faire percevoir le village comme un personnage à part entière et sa galerie de personnages assez borderline et semblant partager un lourd secret comme dans la série belge la trêve. C'est après que cela se gâte quelque peu, avec le dénouement que l'auteur nous partage mais de manière un peu...lente, avec un manque de rythme qui peut laisser le lecteur un peu sur sa faim. Une fin justement à double détente qui a le mérite d'apporter de la déstabilisation pour le lecteur mais qui a aussi pour conséquence d'étirer le récit et renforcer l'impression de longueur. Reste quelques bons moments de lecture, des "hang up" bien sentis. Douve laisse entrevoir un auteur créatif qui doit parfaire son art de la narration pour transformer l'essai.
Lien : http://rcv-lille.radio-websi..
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Douve

Douve… drôle de nom pour un village… ça évoque de l’eau croupie dans un « creux » trouble, opaque, malsain… on utilise quelquefois l’expression « pot de chambre d’une région » pour évoquer un secteur où toute la pluie semble se concentrer lorsque le reste de la France est inondé de soleil !

Et bien, Douve, c’est cela… une zone « humide », entourée de forêts et de marécages, et, de surcroit, un village au bout du monde, dont la rue principale s’arrête à la sortie de la ville pour finir en sentier qui s’enfonce au milieu des sapins.

Hugo a « Douve dans les veines »… mais aussi « la Bille dans le crâne »… ça fait beaucoup pour un seul homme !

Cette bille, il ne la contrôle pas : elle survient soudainement, tournicote dans les méandres de son cerveau puis disparait… Ce qu’il sait, c’est qu’elle survient TOUJOURS à l’occasion d’un événement qui lui a semblé anodin sur le coup mais qui s’avère être la CLEF de l’énigme ! Et lorsque la bille a exploré tous les recoins de sa mémoire, elle tinte DING sur une « clochette »… lui signifiant que la solution est là ! A lui de tirer sur le fil pour décortiquer tous les rouages !

Douve, c’est une énigme vieille de dizaines d’années : l’énigme de ces allemands réfugiés dans la forêt et traqués par les habitants, l’énigme d’une disparition d’un ressortissant suédois soupçonné d’avoir massacré sa famille, l’énigme de ses parents respectivement « policier » et « journaliste » venus sur place pour enquêter sur ces meurtres, l’énigme du passé de Hugo qui vient se frotter à l’énigme d’un nouveau meurtre…

Et si tout était lié ?

Ayant découvert Victor Guilbert à travers son 2° roman « Terra Nullius » que j’avais beaucoup aimé, j’avais envie de « remonter le temps » et découvrir les débuts de son personnage fétiche bien attachant… Je ne pensais pas « remonter si loin » 😉 La fin s’emballe sur un dénouement que je n’avais pas vu arriver !

Un roman atypique dont je conseille la lecture.

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Douve

Décidément, en ce moment, toutes mes lectures m’emportent dans de drôles de villages à l’atmosphère étrange ! Une fois de plus, me voilà entraînée vers un petit coin perdu dans lequel les cachotteries règnent en maîtres. Pour Hugo Boloren, Douve est une énigme. Tout ce qu’il en sait, c’est que près de quarante ans plus tôt, sa mère, journaliste, et son père, policier, s’y sont rendus pour une chasse à l’homme dont l’histoire fut ensuite publiée dans un roman signé de la main de sa mère. Une réflexion surprise dans sa jeunesse (« Le gamin a Douve dans les veines ») l’a toujours poussé à croire qu’un mystère entourait sa naissance, aussi l’annonce d’un homicide dans ce « charmant » petit village le décide à pousser plus avant sa curiosité. Policier lui aussi, il part à la rencontre du petit village qui aurait tout pour être charmant s’il n’y pleuvait pas tout le temps et si ses habitants étaient moins étranges, comme unis autour d’un secret…



Dans ses bagages, il emporte le livre de sa mère, qu’il compte bien enfin découvrir, au même rythme que les investigations qu’il entame, proposant au lecteur une histoire en deux temps, qu’on suivra au même rythme qu’Hugo, notre narrateur.



Moins poétique que « La forêt des disparus », moins oppressant que « Le village des ténèbres », « Douve » est pourtant une balade très agréable, rythmée par des rencontres étranges d’habitants farfelus qui vivent dans un lieu qui semble souffrir d’une mauvaise réputation, peut-être pas méritée mais dans laquelle ils semblent se complaire. C’est étrange comme, malgré une intrigue pleine de dangers, et notamment pour le narrateur qui subit quelques dommages corporels au passage, l’histoire se lit sans pression. C’est certainement lié au ton du narrateur, qui m’a particulièrement plu. Un peu cynique et teintée d’humour, la narration emporte et le secret, au fur et à mesure qu’il se dévoile, offre un tableau totalement original que j’ai beaucoup apprécié !



Mon plaisir de lecture tient donc particulièrement à l’écriture assez originale et à un secret collectif qui ne l’est pas moins ! Une belle découverte, donc, que je ne peux que vous conseiller !
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
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Douve

J'ai beaucoup aimé ce roman policier à l'ambiance assez sombre. Une fois commencé, je n'ai eu de cesse de le terminer pour connaître le fin mot de cette histoire. L'ambiance village du bout du monde apporte une touche de mystère avec ses personnages atypiques que ce soit avec les jumelles octogénaires ou le tenancier de l'hôtel, barman de très haut vol.

L'inspecteur Boloren a "Douve dans les veines" disait de lui son père. Cette expression va le déterminer à vouloir comprendre ce qui s'est passé dans ce petit village quelque temps avant sa naissance : un crime atroce. Pour cela, l'auteur nous fait suivre en parallèle son enquête et des extraits du livre écrit par la mère de Boloren à cette époque. J'ai trouvé la juxtaposition des deux habilement écrite.

J'ai hâte de lire la suite car même l'enquête en grande partie résolue, Hugo Boloren a toujours "Douve dans les veines"...
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Douve

Pour vous le dire d’entrée de jeu, j’ai a-do-ré la façon dont Victor Guilbert a raconté cette histoire. D’abord avec le personnage d’Hugo que j’ai beaucoup apprécié. Un pied dans le passé, un pied dans le présent, j’ai aimé sa façon d’être, de penser, de voir les choses et surtout de les analyser. Ensuite avec le village de Douve, son ambiance sombre, sa frissonnante histoire et ses habitants atypiques et mystérieux, un village que je fuirais en temps normal mais qui m’a captivé dans ces pages. Au final, l’ensemble réuni donne une lecture addictive qui m’a totalement embarqué du début à la fin.

J’ai essayé d’en dire le moins possible sur l’intrigue car c’est une histoire très surprenante, mais vous l’aurez compris, cette lecture était top et je vous invite à lui faire une place dans votre bibliothèque. J’ai maintenant hâte que le prochain livre de l’auteur, Terra nullius, sorte au même format.
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Douve

J'ai bien aimé l'histoire, du moins au deux tiers du livre mais quand l'auteur accélère sa narration pour partir sans je ne sais quel délire puis nous proposer des explications incroyables, là j'ai dit non. J'aurais pu arrêter car ça ne m'intéressait plus mais suis allé à la fin et reste déçu.
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Douve

Un flic hanté par ses origines, un meurtre sanglant, un coupable idéal et enfin ce village maudit, caché par la forêt, rejeté du monde. Tous les ingrédients semblent réunis pour offrir aux lecteurs friands de nouveaux mystères un bon polar. Malheureusement les promesses sont loin d’être tenues.



Le personnage principal est attachant, il faut au moins reconnaître ça à l’auteur il a réussi à dresser le portrait d'un jeune flic attachant. Hugo Boloren est perspicace, un peu gauche, son passif et la maladie de sa mère amène suffisamment de pathos pour que l'on se prenne d’affection pour lui sans pourtant en faire des tonnes. Son personnage est un cocktail réussi d’autres personnages de flics. On ressent une empathie immédiate pour lui et sa quête d’origine chargée de combler un manque dans sa vie. Les cent premières pages sont réussies et nous embarquent efficacement vers ce voyage au bout du monde.



Malheureusement le conte de fées s’arrête là. Les cent pages suivantes font preuve d’un manque de souffle et de densité criant d’ennuis. Hugo interroge mollement un habitant du village qui élude ses questions, lis trois pages et demie du livre de sa mère, se fait passer à tabac, va boire un coup au seul bar du coin pour s’en remettre, interroge encore les habitants qui ont l’air de le prendre autant au sérieux que s'il était Casimir, se refait passer à tabac...et durant tout ce temps le mystère enveloppant le village ne gagne pas en profondeur. Douve est un village maudit et c’est tout, l’auteur ne va pas développer son histoire plus loin, à part pour expliquer pourquoi il ne s’y passe rien. Les quelques formules littéraires du style ”village qui a la guigne” ou ”c’est quitte ou Douve” ne suffisent pas à donner de l’ampleur à cette intrigue qui stagne gentiment.



Les cent dernières pages sonnent l’heure du dénouement. Un dénouement avec des révélations en cascade mais désolé pour l’auteur et le travail qu'il a dû effectuer pour construire son intrigue mais beaucoup de choses m'ont profondément gêné dans ce final. Tout d’abord, c’est peut-être entièrement dû à mon expérience de lecteur mais il y avait déjà un petit moment que ma bille personnelle, ainsi que le personnage principal nomme son instinct d’enquêteur, était tombée et avait percuté le cerveau. Ce qui fait que l’une des révélations n’en n’était pas une pour moi. Ensuite le fameux pourquoi du comment...alors comment dire j'ai lu ce passage dans les transports en commun...je n’ai pas pu me retenir de rire, pas trop fort pour éviter que l’on me regarde de travers mais mine de rien j’avais quand même du mal à me retenir. La raison de tout cela paraît fortement improbable pour ne pas dire un autre mot.



Enfin l’auteur ne résiste pas à l’envie de nous asséner une ultime révélation, qui en soi n’a rien de honteuse, mais qui aurait pu être utilisée beaucoup plus tôt dans l’intrigue. Cela aurait permis d’accorder un peu d’âme et de cœur à ce village et ses habitants qui en manquent cruellement et aurait pu éclairer les événements du passé d’un regard plus accommodant. Mais en l’état l’auteur s’en sert uniquement de ressort scénaristique pour tenter de maintenir l’attention du lecteur pour quelques pages supplémentaires, dommage.



Je passe sur les nombreuses incohérences qui parsèment le récit et préfère conclure la chronique sur cet amer constat; Il y avait un bon potentiel mais les choix de narration ont tout gâché.
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Douve

"Assieds-toi, parce que j'ai envie de te raconter une histoire qui m'est arrivée..."

C'est ce que j'ai ressenti dès les premières lignes de ce livre: une aventure peu banale, vécue par un ami un peu banal lui, et racontée dans un style simple, à la première personne de l'indicatif présent. Et dès la première page, je n'ai eu qu'une envie: celle de l'écouter, ou plutôt de le lire! Car il m'a tenu en haleine, cet "ami un peu banal", au fil de ses descriptions de personnes et de lieux et de mésaventures...

Un petit bémol pourtant au sujet du dénouement que je ne vais évidemment pas révéler, d'autant qu'il ne s'agit que d'une appréciation très personnelle.

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Douve

Paris - L'inspecteur Hugo Boloren apprend qu'un meurtre a eu lieu à Douve.

Intrigué par la phrase que son père serinait quand il était petit "Le gamin a Douve dans les veines", il décide de suivre les pas de son père, policier et de sa mère, journaliste qui ont enquêté sur un meurtre dans le même village quarante ans plus tôt.



Victor Guilbert plante le décor dans un village reculé, perdu au milieu des sapins qui a une place à part entière dans le roman.

Ce polar avait tous les ingrédients pour me passionner : une ambiance sombre, des habitants récalcitrants à se livrer, un meurtre sanglant et pourtant, je suis mitigée.

En effet, même si le début est très prometteur et intrigant, le soufflé retombe. La suite est beaucoup trop lente et tourne en rond, ce qui m'a un peu ennuyée.

Néanmoins, le personnage de Hugo est atypique. Addict au chocolat, à la limite de l'autisme et amorphe, il est pourtant attachant.

Ceci n'est évidemment que mon opinion, à vous de vous forger la vôtre.
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Douve

Le village de Douve m’a fait penser à Sagas, cette commune qui aspire sa population et que ses habitants rejettent, celle de Thilliez dans Il était deux fois. Douve, Sagas, personne n’y vient par plaisir. Le village est un personnage à part entière. Lourd, humide, froid et sombre. Avec ses secrets. Rien n’est attirant.

Malgré tout, un homme y passe ses vacances.

Hugo Boloren est flic. Pas forcément le plus doué de sa génération. Il vit dans l’héritage de ses parents, son père flic et sa mère journaliste. Tous deux ont enquêté sur un massacre à Douve, une quarantaine d’années auparavant. Hugo a Douve dans ses veines. Il y revient pour la première fois alors qu’un autre meurtre vient d’y être commis.

Douve me parait manquer de vivacité. Ce roman est à l’image de son personnage Hugo. Il est attachant mais ce n’est pas forcément un copain, plutôt un mec que l’on croise et qui suscite un intérêt le temps d’une question. Pourtant, Hugo va à la source de ses origines, prend des coups et est tenace. Sa dépendance au chocolat est astucieuse et lui confère un peu de relief, comme certains personnages secondaires. Majoritairement, ils sont secrets voire manipulateurs pour ne pas dire hostiles.

Côté construction, l’alternance passé / présent offre au lecteur la possibilité d’échafauder un lien entre les deux drames. N’étant pas né de la dernière pluie et ayant quelques romans noirs derrière moi, je me suis douté d’une partie du dénouement avant la fin.

Une certaine lenteur couvre ce thriller. Les errements d’Hugo m’ont paru de temps à autre poussifs. La première partie un peu longue pour une mise en place. Douve me fait l’effet d’un polar provincial qui piétine dans un terroir boueux. Il m’a manqué un brin de tension pour être pleinement conquis. C’est d’autant plus dommage que les cent dernières pages sont dramatiquement construites, intelligentes et plus tendues.

Douve fut donc une lecture en demi-teinte.


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Douve

Un matin, l’inspecteur Hugo Boloren tombe sur un article mentionnant un meurtre commis à Douve.

« Douve », comme un flashback, une phrase lancée par son père à sa mère lui revient à la mémoire : « le gamin a Douve dans les veines ».

Qu’est-ce que son père a voulu dire ? Il n’était qu’un tout jeune enfant lorsque son père, inspecteur de police a été chargée d’élucider le massacre d’une famille à Douve.

En ce temps-là, sa mère, journaliste, couvrait aussi l’enquête pour en faire un roman. Quel secret cache cette énigmatique sentence ?

Voilà l’occasion pour Hugo de tout comprendre et de se rendre là où tout a commencé, Douve, ce village reculé de la campagne, entouré par une forêt de sapins impénétrable et où il pleut tout le temps.



Loin du polar ou du thriller auquel je m’attendais à la lecture du résumé, ici le récit s’apparente plus à un « cosy mystery» à l’ambiance oppressante et feutrée.

L’écriture est fluide, drôle, parfois cynique. Les personnages sont quelques peu caricaturés et le personnage principal est le narrateur de l’histoire.

Niveau suspense zéro, à moins d’être un fantôme, il s’est bien sorti de cette affaire.



Étonnamment, et alors même que tous les ingrédients sont réunis pour que le roman ne me plaise pas (situations cocasses voire loufoques, dénouement très tiré par les cheveux, environnement à la météo particulière…), je l’ai lu d’une traite avec plaisir !

J’ai trouvé l’écriture légère, fluide. L’alternance entre les passages de lectures du livre de la mère d’Hugo Boloren et l’enquête actuelle que ce dernier mène très intéressante.



Ce n’est pas un coup de cœur mais il y a du potentiel.

Auteur à suivre donc…


Lien : https://www.instagram.com/ne..
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Douve

L’inspecteur Hugo Boloren, fils de policier et de journaliste, n’a jamais cessé d’entendre qu’il avait Douve dans les veines, sans jamais comprendre pourquoi. Alors lorsqu’il a su qu’un meurtre a eu lieu à Douve, petit village perdu au milieu d’une forêt de sapins, il y voit un signe. Il s’empresse d’y aller en espérant trouver les réponses à ses questions. Pourquoi a-t-il Douve dans les veines ? Que cela veut-il dire ? Et pourquoi son père et sa mère ont été envoyés là-bas il y a quarante ans ? Douve renferme des secrets que seuls les habitants ont la clef. Malheureusement pour eux, l’inspecteur compte bien faire éclater la vérité au grand jour.



« Un Twin peaks à la Française » aurait dit Olivier Norek. Oui certainement, mais à condition de n’avoir lu que le début de Douve de Victor Guilbert. En effet, les premières pages promettent un bon roman policier avec une ambiance forte et oppressante. La forêt et les marais, qui entourent le village, barricadent les personnages comme un huis clos infernal. Également marqué par la Seconde Guerre mondiale, Douve regorge de légendes terrifiantes selon lesquelles des esprits d’anciens nazis errent dans les bois.



La recette est la bonne, l’enquête est engageante et intrigante puisqu’elle se mêle à une quête de soi et des origines de l’inspecteur Boloren. Malheureusement, l’histoire s’essouffle comme un soufflé. Toutes les promesses du début se sont envolées par des éléments perturbateurs et improductifs. Au fil des pages, le récit devient confus, notamment causé par des flash-back et du livre écrit par la mère du protagoniste. Le rythme devient alors très lent au point de se surprendre à regarder le plafond. Et là, la catastrophe arrive, le livre fini posé sur le coin d’une table et l’enthousiasme de retrouver Douve a totalement disparu.



Ce roman comporte finalement beaucoup de maladresses mettant en lumière les faiblesses du jeune auteur. La maîtrise d’un bon roman n’est absolument pas au point, puisqu’il nous propose une relation clichée entre l’inspecteur et l’épicière, pas le moindre suspens à l’horizon et un dénouement farfelu et invraisemblable. Douve ressemble plus à un cosy mystery qu’à un roman policier, mais sans le mystery.
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Douve

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman (disons, un peu plus de la moitié).

La découverte du personnage principal qu'est Douve, la lente installation dans un univers particulier et austère. On s'enfonce dans cette atmosphère comme dans la forêt, c'est tellement bien décrit que c'en est envoutant (voire même enDouvant !).

Ensuite, la présentation des villageois et de l'hôtel, tout aussi intrigants, l'ambiance lourde et taiseuse...

Bref, une réussite selon moi, belle écriture, phrases courtes et directes, ironie et humour bien dosées.



Hélas, j'ai trouvé la seconde partie fort décevante, outrancière et incohérente de par sa complexité absolument pas crédible.

Au final, je referme ce livre avec une opinion mitigée mais tout de même une bonne impression quant aux qualités d'écriture de l'auteur.
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