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Critiques de Victor Guilbert (323)
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Douve

Que dire de cette superbe découverte présentée sur Babélio. Hugo sait avoir un lien avec la ville de Douve et lorsqu'il découvre qu'un meurtre y a été commis, il décide de se rendre dans cette ville perdu au milieu de nulle part, pour comprendre sa propre histoire. J'ai tout adoré dans ce livre. Tout d'abord l'ambiance de Douve, dont l'auteur en fait un véritable personnage fantomatique extrêmement pesant. J'ai adoré également le personnage de Hugo, à la fois extrêmement fragile et fort, qui part à la recherche de son passé et de son lien avec cette ville. Les personnages dits "secondaires" sont tous aussi intéressants, déjantés et énigmatiques. J'ai beaucoup aimé d'ailleurs la construction qui dévoile parallèlement l'enquête avec l'enquête originelle avec l'islandais. L'intrigue est extrêmement bien construite et on se laisse porter par cette ambiance hostile, et cette population énigmatique, qui se méfie de tout étranger. Quant au final, il est tout simplement réussi même si il peut être en partie prévisible. Mais c'est une vraie belle découverte à recommander.
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Douve

C'est l'histoire de Hugo, inspecteur à la criminelle, au passé assez trouble.

En rentrant chez lui, il découvre un journal informant d'un homicide à Douve. Cet évènement le transporte dans ses souvenirs : il se revoit enfant, écoutant ses parents dire à son sujet "il a Douve dans les veines"... Mais qu'à voulu dire son père ?

Tenaillé par ses souvenirs et l'incapacité de sa mère à répondre à ses questions, il décide de prendre quelques jours de congés et de se rendre à Douve pour trouver des réponses...

Au cœur de ce petit village perdu à la frontière d'une forêt lugubre, va débuter une enquête bien plus complexe qu'il n'y paraît...



Une ambiance sombre, une histoire prenante, des personnages énigmatiques et des rebondissements qui vous tiendrons en haleine ! Une fois commencé, je ne l'ai plus lâché !!! Un livre que je vous recommande vivement !!!
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Douve

Depuis que je dévore des livres, et des films, je me suis souvent posé la même question : qu'est-ce qui fait de bons personnages dans un livre ou un film ? Je ne m'en cache pas : j'ai souvent besoin d'avoir de bons personnages pour ensuite pouvoir apprécier une bonne histoire. Je suis bien plus indulgent avec l'un que l'autre. Et j'ai rarement l'occasion d'apprécier l'inverse.



Et donc, qu'est ce qui fait selon moi un bon personnage ?



La réponse, je l'ai trouvé grâce à un de mes films cultes, que j'ai vu et revu des dizaines de fois : Alien, réalisé par Ridley Scott et écrit par Dan O'Bannon.



Qu'est-ce qui fait de Ripley, Brett ou Parker des personnages bien campés, bien ancrés dans les couloirs du Nostromo ? Pourquoi sont-ils si rapidement attachants ?



Parce que ce qu'on leur insuffle ce supplément d'âmes qui représente selon moi 80% de la caractérisation d'un personnage : ses routines.



Ripley, Brett et Parker rendent crédibles les décors du Nostromo, car ils l'habitent avec leurs rituels, leurs routines, leurs habitudes. Ces petites choses d'apparences toutes simples mais qui permettent au personnage de se développer en quelques pages, ou quelques minutes. Quand ils bricolent et qu'ils entreprennent des réparations, quand ils se chamaillent, quand ils mangent, quand ils posent leur main sur un mur, ou qu'ils actionnent des mécanismes de leur environnement, ils nous font entrer dans leur quotidien en un claquement de doigt.



Et c'est l'instrument qu'utilise Victor Guilbert, pour nous présenter le héros de sa série de romans, Hugo Boloren (Hugo B./Hugo Éditions ?). L'auteur nous offre son personnage avec trois routines : la première gorgée de bière (si vous ne connaissez pas, je vous invite à vous ruer sur La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm) ; la bille ; et les carrés de chocolat.



Dès les premières pages de Douve, Victor Guilbert nous prend par la main pour ne la lâcher qu'à la dernière page de son histoire. En me rendant Hugo Boloren si attachant, grâce à ces quelques trucs de "romagicien", il fait la promesse de m'offrir un voyage que je n'oublierai pas.



J'ai lu Douve essentiellement dans le métro. Et il fait partie de ces livres qui deviennent à leur tour un rituel. J'arrive sur le quai, j'ai le livre en main. Je descends du métro, je le range. J'attends le prochain moment où je vais pouvoir ouvrir le livre. Je m'installe sur un strapontin pour 12 ou 2 stations. Je le range. Je reprends l'histoire au chapitre suivant. Je l'abandonne avant une journée de boulot. Je le retrouve à l'issue.



J'aime bien cette mise en abyme qui donne naissance au paradoxe du lecteur : d'un côté les rituels du héros ; de l'autre, ceux du lecteur. Lesquels nourrissent l'autre ?



Je vous invite à y réfléchir, en commençant par déguster un carré de chocolat.



Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Lien : http://www.4decouv.com/2022/..
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Douve

Premier Livre de Victor Guilbert, que j'ai écouté sur Audible. Et malheureusement je pense que ce livre ne se prête pas à l'écoute. De ce fait je pense être passé à côté de l'histoire, que j'ai malgré tout apprécié mais pas autant qu'elle le mérite j'en suis convaincus.

A l'écoute déjà , je dois avoué avoir été très souvent perdue dans les personnages. Nous faisons des aller retour entre le passé et le présent, avec pas mal de personnages , ce qui très souvent m'a laissé dans un flou temporel (ce qui je suis sûr ,à l'écris aurait été différent)

au delà de cela l'histoire est très intéressante, les personnages sont "originaux" et très mystérieux.

On se retrouve dans un 8 clos, très sombre. L'ambiance, grise, sombre, mystérieuse de ce village est extrêmement bien décrite et immersive.

J'ai beaucoup apprécié l'inspecteur Hugo Boloren, avec ses aspect bourru , et son côté attachant.

On n'est pas dans un thriller haletant, je dirais plus dans un roman d'ambiance, qui prend son temps pour dérouler le mystère et sa résolution. Les indices arrivent petit à petit, les liens entre les personnages apparaissent, et la découverte de cette histoire nous tient en haleine tout au long du roman. Même si on peux avoir une vague idée du dénouement, celui ci reste surprenant et original.

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Douve

Depuis l’enfance, Hugo Boloren, un policier taciturne, sait qu’il a “Douve dans les veines”. Il a entendu son père le dire à sa mère un jour, et depuis n’a jamais oublié ces paroles. Son père est aujourd’hui décédé, et sa mère, qui n’a plus toute sa tête, reste sourde à toutes ses questions sur le sujet. Alors, dans une énième tentative de découvrir le mystérieux lien qu’il entretient avec ce village, Hugo décide de prendre quelques jours de congés pour se rendre sur place.

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Douve est un petit village isolé, une voie sans issue au milieu de nulle part, qui fût le théâtre d’une effroyable tragédie, il y a plusieurs décennies de cela. Un médecin islandais de bonne réputation y a assassiné toute sa famille, avant de disparaître dans les bois alentours. En tant que journaliste, sa mère a assisté à cette chasse à l’homme, avant de retranscrire tous les détails de cette sordide affaire dans un livre qui fit son succès, "L'évadé". Un livre qui va accompagner Hugo dans sa quête de vérité.

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Le point fort de ce roman est sans conteste son atmosphère, éminemment glauque et malaisante. Avant même l’arrivée d’Hugo dans le village, j’ai trouvé l’attitude des gens très inquiétante, presque absurde, à l’instar de ces cauchemars sans queue ni tête qui sonnent pour le dormeur comme une menace. Même le contrôleur de train et la loueuse de voiture contribuent à cette sensation de malaise, tels des oiseaux de mauvais augure.

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Un village qui m’a paru froid et silencieux, à quoi s’ajoute une sensation d’intemporalité et d’étrangeté, accentuée par les comportements singuliers des différents protagonistes. Des protagonistes qui paraissent unis envers et contre tout et comme dotés d’une seule et même voix. Tous sont nés ici, à l’exception peut-être du maire et de l’épicière. Un point paraît toutefois indiscutable, “on n’arrive pas à Douve par hasard”. Cela étant, une fois sur place, il semble difficile de quitter l’endroit, ce qui donne à ce récit des allures de huis-clos. Nous sommes indubitablement sous son emprise, dans l’antre de la folie et rien ne laisse présager qu’on en sortira indemne.

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Comme prévu, la présence d’Hugo ne passe pas inaperçue et suscite bien des réactions, et pas des plus enchantées. Par ici, on n’aime pas les étrangers. Cela se comprend un peu, car les habitants sont fatigués de l’indiscrétion des journalistes, véritables rapaces prêts à tout pour recueillir du sensationnalisme, quitte à piétiner des existences sur leur passage. D'autant plus que, quarante ans après les évènements qui ont défrayé la chronique, Douve est à nouveau au centre d'une mystérieuse affaire, l'assassinat de son ancien maire.

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Alors qu’Hugo interroge les habitants sur le passé du lieu, l’étau se resserre autour de lui et la tension s’accentue pour atteindre son paroxysme lors d’un dénouement angoissant.

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J’ai été très agréablement surprise par ce roman, qui m’a captivée autant par son intrigue que par son ambiance.

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Ma chronique est sur le blog.

Caroline - Le murmure des âmes livres
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Douve

"Douve". Un village perdu au bout d'une route, à l'orée d'une forêt de sapins. Un village, plutôt un hameau où ne subsiste qu'une poignée d'habitants, une épicerie et un bar/auberge. Hugo Boloren est policer à Paris, orphelin de père lui-même policier, il ne lui reste que sa mère, journaliste/écrivaine, dont la santé laisse à désirer. Sa mère se spécialisait dans le récit des meurtres les plus odieux, les plus crapuleux de France. Et a commis un livre, un récit sur des événements survenus à Douve il y a bien longtemps. Hugo Boloren, tombe sur un journal en sortant de chez lui qui mentionne un meurtre à ...Douve. L'aventure cauchemardesque commence dès le moment où Hugo prendra quelques jours de congé pour aller découvrir ce qui se passe à Douve et comprendre pourquoi un jour, il a entendu son père crier que lui, le gamin, porte Douve dans la peau, dans le sang...L'ambiance de ce village en perdition est assez lugubre merci. Ses habitants y sont silencieux, bizarres, inquiétants. Et là, on découvrira l'histoire sordide, avec 40 ans d'écart, entre le meurtre commis aujourd'hui et celui d'hier. L'horreur dans une ferme, chez le docteur du village. Un premier roman bien mené par Victor Guilbert qui a su faire monter la tension, l'angoisse et où tout , absolument tout est noir , de ce noir qui n'annonce jamais rien de bon. Une lecture qui nous prend aux tripes et qui nous laisse quelque peu décontenancé.
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Douve

Hugo Boloren est inspecteur. Son père policier et sa mère journaliste ont enquêté il y a 40 ans à Douve et selon son père "Hugo a Douve dans le sang". Apprenant qu'un meurtre a été commis à Douve, c'est l'occasion pour Hugo d'aller enfin découvrir ce village perdu en cul de sac. Loin d'être le bienvenu, Hugo cherche à comprendre ce qui se passe aujourd'hui ... mais se retrouve vite lié aux évènements d'hier.

Une ambiance pesante, un climat pluvieux, des personnages bien présents : Maurice au bar, Ben à la mairie, Mathilde à l'épicerie, les jumelles Ballwin ... tout ce petit monde semble avoir des choses à cacher.

Un livre agréable à lire, bien construit, des pièces du puzzle qui se mettent en place petit à petit.

Je n'ai pas trop accroché au principe de la bille.

En revanche, munissez vous d'une bière pour le lire car sinon vous allez être en manque.
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Douve





Par quel curieux hasard ce roman qui est manifestement un thriller policier s'est il retrouvé sous mes yeux avides, moi qui abhorre les polars ? Une critique enthousiaste sans doute et, ma foi, je ne le regrette pas. Je profite pour rendre hommage au lecteur(trice) qui fit un si bel éloge et qui m'attira dans ses rets.

Douve est un village du fond de la France profonde, village qui ne mène nulle part, cerné par une forêt gloutonne dont l'auteur parlera en ces termes : « La forêt de Douve ne connaît pas le soleil, elle ne connaît pas l’espoir ni le pardon, elle avale, elle engloutit et elle recrache quand c’est trop tard. »

Tout un programme ! L'idée me plaisait et me rappelait furieusement deux livres de l'excellent (mais trop rare) Serge Joncour ; l'écrivain national et Chien loup. Ce concept du vase clos, et des coins isolés du monde doivent être sans doute quelques réminiscences de ROBINSON CRUSOE que j'ai lu jusqu'à plus soif lorsque j’étais enfant.



bref l'histoire se passe en deux temps. Douve fut l'objet d'un assassinat particulier à quelques décennies de là. La mère de l'acteur principal était journaliste et couvrait l’événement et le père était "flic" tout comme son fils.

Toute la famille d'un médecin finlandais qui avait opté pour la vie monastique du village si morose, fut assassinée. Le seul survivant fut le médecin (et mari) qui apparut vite comme le coupable.



Trente ans plus tard le fils apprend par sa mère atteinte d’Alzheimer que sa véritable filiation ne serait peut-être pas étrangère à ce séjour et à un de ses habitants. Il n'en faut pas plus pour titiller la curiosité d'un policier, qui obtient un congé pour aller vérifier sur place qui est son vrai père et pourquoi pas résoudre l'énigme de crime qui défraya la chronique ?.



Seulement voilà, les habitants n'ont peut-être pas trop envie qu'on reparle de cette vielle affaire. Ils ne semblent pas trop à l'aise comme si tout le monde avait quelque chose à se reprocher

A noter au fil des pages, une citation qui mérite d'être reproduite : " L’amour est une entreprise où la femme décide de tout. Une fois qu’on a montré qu’on est disponible et intéressé, la balle est dans son camp. Elle jauge si on est à son goût, elle pèse le pour et le contre et nous livre sa réponse par des signaux plus ou moins directs. Faire semblant d’être quelqu’un qui vaut la peine entrera éventuellement en ligne de compte, mais les femmes ne sont pas dupes. C’est l’effort qui sera salué. Comme à un entretien d’embauche. Pour obtenir le poste, ce ne sont pas les qualités mises en avant qui font envie, c’est l’attitude générale. "



Bref, une lecture agréable avec quelques très belles situations, malheureusement aussi quelques lourdeurs. Victor Guibert, qui n'a pas spécialement brillé avec ces deux précédentes parutions semble avoir trouvé ici un style plus percutant mais surtout plus digeste.

Bonne lecture.

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Douve

Une atmosphère glauque, étouffante, poisseuse, une forêt de sapins sombre et humide, des marécages, un bourg au fond d'un cul-de-sac avec des habitants tous plus étranges les uns que les autres, deux affaires de meurtres à 40 ans d'intervalle, nous voici à DOUVE en compagnie d'un policier très particulier : Hugo Boloren.

Dès le début, on est intrigués par ce personnage : débile? taré? Pas sûr. Inapte au mensonge, plutôt décalé, il trimballe avec lui un étui à cigarettes rempli de carrés de chocolat et a une petite bille qui lui trotte dans la tête.

Il existe un lien entre Douve et lui et il veut savoir pourquoi.

Sa mère, ancienne journaliste, atteinte de la maladie d'Alzheimer ne peut plus répondre à ses interrogations, son père, qui était flic, est décédé.

Un journal étrangement abandonné dans la rue va lui donner le prétexte qu'il attendait pour s'y rendre et tenter de démêler les fils du passé.

On va alterner entre deux affaires criminelles, l'une datant de 1979 et l'autre qui a lieu de nos jours.

Les personnages énigmatiques, l'atmosphère tout aussi particulière du village, la forêt comme une menace et le mystère qui plane sont autant d'éléments qui tendent à rendre la lecture profondément immersive . C'est noir et lugubre à souhait, un parfait thriller d'ambiance.

Le récit étant à la première personne, je ne peux m'empêcher d'imaginer Victor Guilbert en Hugo Boloren.

Nul doute que cette histoire au style très prometteur et ce policier attachant me donnent très envie de découvrir sans tarder la suite de cette trilogie : "Terra Nullius" et le dernier né de l'auteur : "Brouillards".
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Douve

J’ai "découvert" Victor Guilbert à travers une vidéo teaser de @nicolasduplessier pour présenter le livre "Storia" ; et j’avais vraiment aimé sa prestation ! Je n’ai pas encore lu "Storia", mais quand j’ai vu que Victor Guilbert avait sorti Douve je me suis précipitée dessus ! Et je n’ai pas été déçue.

Vous voyez "Twin Peaks" ou, plus récent, "Zone blanche", ces séries se déroulant dans une petite ville pluvieuse entourée d’une forêt mystérieuse, où le bar est la plus grande attraction du coin et où un inspecteur vient d’une grande ville pour enquêter ? Voilà, j’ai posé le décor de Douve, sauf que Douve c’est encore plus minuscule, plus maussade, et que l’enquêteur vient non pas pour élucider un crime mais pour savoir si son père est vraiment son père. Sauf qu’Hugo Boloren, notre enquêteur, qui vient de Paris passer ses vacances ici pour découvrir ses origines, se retrouve tout de même à enquêter sur un meurtre ! Dodi aurait tué son frère Dédé, mais tout le monde n’est pas d’accord là-dessus.

Sous une couche visible d’humour qu’apporte le narrateur et personnage principal, se trouve la face cachée du roman : les secrets de famille, les non-dits, le mystère de Douve et de ses habitants. J’ai aimé la fausse désinvolture d’Hugo et cette métaphore de la bille, ce "truc » qui avait tendance à chiffonner Colombo par exemple, quand on a découvert quelque chose mais qu’elle nous reste sur le bout… du cerveau.
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Douve

Hugo Boloren, flic comme son père, a "Douve" dans les veines. Lorsqu'un meurtre y est commis, il se met en congé et saisit l'opportunité pour partir, tout en investiguant sur le crime, en quête de sa propre histoire, son père ayant lui-même enquêté à Douve 40 ans plus tôt et sa mère en ayant fait un livre. Cet inspecteur, qui remplace les cigarettes par du chocolat millésimé, est aidé de la bille, une étrange intuition qui accompagne ses déductions.



Ce roman bénéficie de nombreux retours positifs mais je dois reconnaître que je ne suis pas rentrée dans l'histoire, survolant le récit sans parvenir à m'y plonger.

Les points positifs sont le personnage d'Hugo Boloren, très intrigant, l'ambiance pesante et mystérieuse du village, extrêmement bien restituée et l'humour dans les dialogues.

Par contre, j'ai trouvé le rythme trop lent, l'intrigue trop plate, le dénouement trop gros.

Une lecture ni plaisante, ni déplaisante, un rendez-vous manqué. Je retenterai l'expérience avec "Terra nullius" 😊.
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Douve

Douve, c'est l'histoire d'un village dans lequel vous n'aimeriez pas y mettre un pied. Perdu près d'une forêt humide à perte de vue, Douve y cache des secrets depuis des années. C'est ce que va découvrir Hugo, qui décide de s'y rendre après certains doutes au sujet de ses origines, d'après ses parents, il aurait "Douve dans les veines".



Le début de l'enquête et les premiers chapitres m'ont rapidement mise dans cette ambiance glauque et angoissante de ce village en y découvrant, en même temps que Hugo, les habitants tous plus étranges les uns que les autres.



Malheureusement, j'ai décroché plusieurs fois en ayant un manque d'intérêt pour l'histoire que je trouvais par moment incompréhensible et un peu tirée par les cheveux. J'étais ensuite reprise dedans avec des chapitres plus prenants que d'autres pour ensuite décrocher à nouveau. 



J'ai beaucoup aimé cette ambiance pesante, ce village imaginé par l'auteur, les environs qui sont très bien décrits, la forêt qui nous englouti à travers les pages, mais dommage pour l'enquête qui n'a pas été une réussite pour moi.. 



Tant pis pour cette fois !



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Douve

J'ai trouvé le prologue de Douve extrêmement efficace. Enfant, Hugo Boloren surprend une dispute entre ses parents : « Le gamin a Douve dans les veines » crie son père, et le petit garçon s'en trouve bouleversé, épouvanté même. Il finira par découvrir en interrogeant la bibliothécaire* qu'il s'agit d'un village. Oui, elle a un livre qui parle de Douve, mais non, elle ne veut pas le lui prêter parce qu'il raconte un fait divers sanglant. Quand elle lui dit le nom de l'auteur, Hugo qui s'en doutait déjà comprend que c'est sa mère, journaliste, qui l'a écrit. L'enfant le cherchera en vain dans toute la maison et ne le trouvera jamais. Son père, policier, a mené l'enquête. le chapitre 1 nous présente Hugo Boloren, inspecteur à la Brigade criminelle, qui demande des vacances à son supérieur. Il part où, d'après vous ? À Douve, bien sûr. Il vient de trouver devant chez lui un journal dans lequel il lit un fait divers : à Douve, un vieil homme, l'ancien maire, a été tué à coups de marteau…

***

J'ai rencontré Hugo Boloren dans Terra nullius, sa deuxième enquête, et j'avais très envie de connaître certains des éléments qui me manquaient et que je savais trouver dans Douve, la première enquête. Douve n'est pas un village comme les autres, c'est un personnage à part entière. D'ailleurs, dans un recueil de poèmes d'Yves Bonnefoy : du mouvement et de l'immobilité de Douve (1953), Douve est bien un personnage. Victor Guilbert en a tiré deux vers qu'il a mis en exergue de ce roman. Une des (nombreuses) particularités de ce village, c'est d'être un cul de sac. On ne passe pas par Douve ; il faut y aller et, pour quitter le village, il faut faire demi-tour. L'atmosphère y est pesante et il y pleut beaucoup, à tel point que la forêt qui l'entoure n'est pas exploitable. Une ambiance dans laquelle ce flic parisien évoluera avec curiosité et prudence face à l'hostilité de certains et à la fausse chaleur humaine de certains autres. J'ai retrouvé Hugo Boloren avec plaisir. J'aime bien ce flic incapable de mentir et qui a du mal à cacher ce qu'il pense. Son enquête au présent va se dérouler en parallèle de celle qu'ont menée ses parents, le flic et la journaliste, quarante ans plus tôt. le père d'Hugo, mort récemment, et sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, ne peuvent pas l'aider. Cependant, le livre écrit à l'époque par sa mère (les passages en italique dans le texte) va lui fournir des clés. Comme dans Terra nullius, plus que l'enquête, c'est le ton et le style de Victor Guilbert qui m'ont séduite. J'apprécie son humour, sa causticité, le ton à la fois moqueur et bienveillant. Dans Terra nullius, l'écriture et l'enquête se révèlent plus maîtrisées, il me semble. Mais je suis contente : j'ai mieux compris comment marche la bille qu'Hugo a dans la tête, je sais pourquoi un plomb de chevrotine s'est logé dans sa main et j'ai les réponse aux questions que je me posais sur sa copine ! J'espère qu'il y aura une troisième enquête d'Hugo Boloren !



*Chez la plupart des auteurs, les bibliothécaires sont toujours des femmes, moches, désagréables et souvent incompétentes. En plus, celle-ci est grosse avec des lunettes sales. On dirait qu'ils ont des comptes à régler avec la profession !

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Douve

Douve est une petite ville très intrigante, perdu au bout d une route. Le héros y vient passer quelques jours pour comprendre pourquoi son père lui a un jour annoncé qu il avait Douve dans les veines. Les personnages sont énigmatiques quand on découvre peu à peu leur passé. Bref, un livre à l atmosphère envoûtante, au suspens intéressant
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Douve

L'inspecteur Boloren me fait vraiment penser à l'inspecteur Adamsberg de Fred Vargas. La tête dans les nuages à la recherche de ou des solutions, une même incapacité à gérer ses émotions, ses amours (son seul amour visiblement), son obstination à ne jamais lâcher la piste à suivre.

Une agréable surprise, des fausses pistes (ou pas) à la pelle, bref un auteur que je découvre avec plaisir. Je lirai certainement son dernier polar Terra Nullius.
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Douve

Une belle découverte pour ce polar qui nous plonge dans un univers étrange à la limite du fantastique... Une histoire qui prend son temps avec une atmosphère glauque et lugubre, une forêt angoissante, un village isolé où les habitants sont peu avenants et le passé trouble...

L'auteur arrive à faire du village de "Douve" un personnage à part entière... On alterne entre le moment présent et les retours en arrière qui permettent au policier principal de comprendre des souvenirs qui l'obsèdent...



En bref, un huis clos passionnant. Un lieu inquiétant et mystérieux, des personnages étranges, une lecture fluide mais plutôt lente...

Un roman à découvrir !
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Douve

Olivier Norek a fait l’éloge de ce roman et ses conseils littéraires ne m’ont jamais déçue. Je n’ai donc pas hésité à me plonger dans cette enquête à la fois personnelle et policière dans un village perdu au milieu de nulle part mais qui est en fait le personnage principal du récit : Douve.



Aux côtés du très sympathique Hugo Boloren, nous ressentons page après page l’atmosphère sombre, froide et pesante du lieu.

L’intrigue suit un rythme sinueux, avance lentement puis se précipite jusqu’à un final totalement inattendu.



Vraiment pas mal !
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Douve

Le village de Douve m’a fait penser à Sagas, cette commune qui aspire sa population et que ses habitants rejettent, celle de Thilliez dans Il était deux fois. Douve, Sagas, personne n’y vient par plaisir. Le village est un personnage à part entière. Lourd, humide, froid et sombre. Avec ses secrets. Rien n’est attirant.

Malgré tout, un homme y passe ses vacances.

Hugo Boloren est flic. Pas forcément le plus doué de sa génération. Il vit dans l’héritage de ses parents, son père flic et sa mère journaliste. Tous deux ont enquêté sur un massacre à Douve, une quarantaine d’années auparavant. Hugo a Douve dans ses veines. Il y revient pour la première fois alors qu’un autre meurtre vient d’y être commis.

Douve me parait manquer de vivacité. Ce roman est à l’image de son personnage Hugo. Il est attachant mais ce n’est pas forcément un copain, plutôt un mec que l’on croise et qui suscite un intérêt le temps d’une question. Pourtant, Hugo va à la source de ses origines, prend des coups et est tenace. Sa dépendance au chocolat est astucieuse et lui confère un peu de relief, comme certains personnages secondaires. Majoritairement, ils sont secrets voire manipulateurs pour ne pas dire hostiles.

Côté construction, l’alternance passé / présent offre au lecteur la possibilité d’échafauder un lien entre les deux drames. N’étant pas né de la dernière pluie et ayant quelques romans noirs derrière moi, je me suis douté d’une partie du dénouement avant la fin.

Une certaine lenteur couvre ce thriller. Les errements d’Hugo m’ont paru de temps à autre poussifs. La première partie un peu longue pour une mise en place. Douve me fait l’effet d’un polar provincial qui piétine dans un terroir boueux. Il m’a manqué un brin de tension pour être pleinement conquis. C’est d’autant plus dommage que les cent dernières pages sont dramatiquement construites, intelligentes et plus tendues.

Douve fut donc une lecture en demi-teinte.


Lien : https://nigrafolia.fr
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Douve

On les connaît les spots qui drainent, en temps normal, des milliers et milliers de français venus s'aérer pendant leurs vacances : le Mont Saint-Michel, la dune du Pilat, la Côte d'Azur ou encore Paris et son patrimoine culturel si riche. Et il y a des coins de l'hexagone qui souffrent de mauvaises réputations ou encore qui ne sont pas les lieux où, a priori, l'on va sauf pour des motifs professionnels ou familiaux vous obligeant à vous y rendre. Mal desservis, des commerces à bout de course et des habitants qui ne voient pas d'un bon oeil arriver chez eux les gens du dehors. Voici donc décrit Douve, village servant de terrain d'écriture pour Victor Guilbert, auteur de Douve et paru chez Hugo et Cie dans sa collection thriller.

L'inspecteur Hugo Boloren, croise le nom de Douve au détour d'un fait divers lu dans la presse, celui d'un vieil homme retrouvé mort, le crâne fracassé à coups de marteau. Douve n'est pas inconnue pour Hugo. 40 ans plus tôt, ses parents s'y étaient rendus pour eux-mêmes enquêter sur des faits similaires. Douve agit alors comme un aimant et le voici parti découvrir ce village, sa forêt et ses habitants pour essayer d'élucider l'enquête sur la mort de Dodi mais aussi enquêter sur sa propre histoire et espérer comprendre pourquoi son père lui disait : "le gamin a Douve dans les veines." Mais pourquoi cette phrase si lapidaire?

Premier roman pour Victor Guilbert, l'auteur nous plonge dans ce village qui pourrait s'apparenter à une communauté recluse, coincée par la nature et certaine de ne pas être dérangée par d'autres, les autres, les non natifs. Le postulat de départ du thriller est plutôt réussi avec cette plongée dans Douve aujourd'hui comme 40 ans plus tôt avec le livre témoignage de la mère de Hugo. L'auteur parvient vite à faire percevoir le village comme un personnage à part entière et sa galerie de personnages assez borderline et semblant partager un lourd secret comme dans la série belge la trêve. C'est après que cela se gâte quelque peu, avec le dénouement que l'auteur nous partage mais de manière un peu...lente, avec un manque de rythme qui peut laisser le lecteur un peu sur sa faim. Une fin justement à double détente qui a le mérite d'apporter de la déstabilisation pour le lecteur mais qui a aussi pour conséquence d'étirer le récit et renforcer l'impression de longueur. Reste quelques bons moments de lecture, des "hang up" bien sentis. Douve laisse entrevoir un auteur créatif qui doit parfaire son art de la narration pour transformer l'essai.
Lien : http://rcv-lille.radio-websi..
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Douve

Douve… drôle de nom pour un village… ça évoque de l’eau croupie dans un « creux » trouble, opaque, malsain… on utilise quelquefois l’expression « pot de chambre d’une région » pour évoquer un secteur où toute la pluie semble se concentrer lorsque le reste de la France est inondé de soleil !

Et bien, Douve, c’est cela… une zone « humide », entourée de forêts et de marécages, et, de surcroit, un village au bout du monde, dont la rue principale s’arrête à la sortie de la ville pour finir en sentier qui s’enfonce au milieu des sapins.

Hugo a « Douve dans les veines »… mais aussi « la Bille dans le crâne »… ça fait beaucoup pour un seul homme !

Cette bille, il ne la contrôle pas : elle survient soudainement, tournicote dans les méandres de son cerveau puis disparait… Ce qu’il sait, c’est qu’elle survient TOUJOURS à l’occasion d’un événement qui lui a semblé anodin sur le coup mais qui s’avère être la CLEF de l’énigme ! Et lorsque la bille a exploré tous les recoins de sa mémoire, elle tinte DING sur une « clochette »… lui signifiant que la solution est là ! A lui de tirer sur le fil pour décortiquer tous les rouages !

Douve, c’est une énigme vieille de dizaines d’années : l’énigme de ces allemands réfugiés dans la forêt et traqués par les habitants, l’énigme d’une disparition d’un ressortissant suédois soupçonné d’avoir massacré sa famille, l’énigme de ses parents respectivement « policier » et « journaliste » venus sur place pour enquêter sur ces meurtres, l’énigme du passé de Hugo qui vient se frotter à l’énigme d’un nouveau meurtre…

Et si tout était lié ?

Ayant découvert Victor Guilbert à travers son 2° roman « Terra Nullius » que j’avais beaucoup aimé, j’avais envie de « remonter le temps » et découvrir les débuts de son personnage fétiche bien attachant… Je ne pensais pas « remonter si loin » 😉 La fin s’emballe sur un dénouement que je n’avais pas vu arriver !

Un roman atypique dont je conseille la lecture.

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