J'ai demandé à un ancêtre de commenter cet album. Mais, selon pépé Rahan, entre lui et les dinosaures, il n'y avait aucun raptor...
Quand son papa était petit, y avait des dinosaures :
- Prendre les transports en commun (avec un diplodo-bus) c'est vraiment la galère.
- La mode était au slip de peau pour tout le monde.
- L'élection de Miss France, c'était un peu n'importe quoi.
- Sortir le chien (un canichetosaure?) était déjà une corvée.
- Y avait déjà des oeufs de Pâques avec des surprises dedans.
- On allait faire les courses en famille", afin de pousser le caddie rempli de... steackausaures (On n'avait pas encore inventé la roue et le vélo-ciraptor)...
Des dessins amusants, voir la photo des finalistes de Miss France. Musique de fin, svp. Ah non! Il n'y avait que du Roc ou de l'aurochs...
Sur le chantier de " Jurassic Park", avant les raptors et le tyrannosaure, y avait déjà les bulldosaures, dixit Steven Spielberg.
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Les médecins demandent ce 08/02 , la fermeture des écoles, à cause de l'augmentation du nombre de contaminations, par les... Cancres (mais non, par les Variants! Ah bon?)
"J'me suis chopé 500 lignes
"Je ne dois pas parler en classe"
Y en a marre, c'est digoulasse."
Renaud, c'est quand on va où ?
Avant quand y avait pas l'école:
- Quand il pleuvait on disait que Dieu faisait pipi et que l'orage, c'était Dieu qui pète...
- La connaissance se transmettait de génération en génération de bouche à oreille, on disait de Bouchekipue à oreillesale!
- On pouvait vraiment parler d'inégalité des chances (un roi "ogre" mangeant son voisin)...
Pas de fable du corbeau et du renard. (Le goupil n'aime pas un fromage qui pue, et puis c'est tout, camenbert!)
Pas de théorie de l'évolution, ou des grenouilles qui se laissent attraper (c'est elles qui bouffaient les hommes!)
De superbes dessins avec cette photo de classe cro-magnon avec massues et peaux de bêtes ou avec cette vache préhistorique : "pis c'est tout!"
Un livre pour ceux qui se plaignent de l'éducation obligatoire! (935 classes et 105 écoles fermées actuellement.) Ou ceux qui refusent le savoir, et préfèrent les ténèbres. Niveau scolaire en baisse, et plus d'ascenseur social...
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Mets pas tes doigts dans ton nez, cache tes fesses et ton zizi (devant les gens - quand t'es tout seul, tu fais ce que tu veux).
On répète tellement ces règles de bienséance à nos petits qu'ils sont toujours ravis de les voir transgressées, notamment sous la plume d'un auteur/illustrateur malicieux.
'Ma culotte' et 'Crotte de nez' d'Alan Mets ont généralement beaucoup de succès. Nos enfants adoraient, et nous aussi.
J'ai découvert aujourd'hui 'On voit tes fesses !' et je regrette que Vincent Malone & Vincent Boudgourd n'aient pas co-écrit cet album quelques années plus tôt.
Dans quelques situations malencontreuses (chutes, coups de vent...), le postérieur d'adultes est soudain visible de manière aussi embarrassante pour la 'victime', que rigolote pour celui qui assiste à la scène. Chaque incident est relaté de manière journalistique, comme un fait divers, et illustré de manière amusante.
► « Ce sont de véritables explosions de rires qui ont accueilli les galipettes des PATAFRITAS, le fameux duo de clowns argentins, et leur non moins célèbre zèbre Oscar. Rappel : le chapiteau du cirque ROMANO est installé place Jules-Ferry jusqu'au dimanche 8 inclus.
Parents : 4 euros, gratuit pour les moins de 3 ans. »
► « Comme l'explique patiemment Mélanie TOUFFU au brigadier de gendarmerie Alexandre PÉPIN, c'est le passage d'un ours brun à bicyclette qui lui a momentanément fait perdre le contrôle de son 4X4. Élucubrations, sornettes ou vérité, seul le petit Émile, sanglé dans son siège bébé, pourrait nous le dire.
S'il acceptait de parler sans sa tétine. »
Très drôle, et original grâce à sa présentation malgré un sujet facile qui laissait craindre des lourdeurs. Vincent Malone est doué pour amuser les enfants en les prenant aussi pour des 'grands'.
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Qui veut voir le kiki de Kiki ? Tout le monde, normalement. Pourtant, ni la copine de ce petit pingouin mignonnet, ni son meilleur ami le pélican, ni sa maîtresse (d’école ! et encore, c’est une cochonne… L’animal, bien sûr !) ne veulent lui dire oui. Où va le monde, me direz-vous !?! La curiosité a bien du bon malgré tout (et les conseils forcément particulièrement avisés de Carre, aussi), puisque j’ai fini par jeter un œil attentif à ce Kiki prêt à se dévoiler à nos yeux ébahis… Eh bien, quel résultat, quel objet détonnant ! L’humour omniprésent rend ce tout petit ouvrage de Vincent Malone accessible aux lecteurs de tous les âges, de 1 an à plus d’âge, puisque vous trouverez à coup sûr de quoi enseigner une chose ou deux à vos chers enfants en leur lisant ceci, mais vous trouverez aussi, pour votre propre compte, de quoi vous amuser en un rien de temps.
Très rapide, très fin aussi, malgré le sujet, le nom de la collection (L'Ours qui pète !) et la première approche (pas davantage de spoilers promis), cet album est donc à la fois tout mignon et efficace comme il faut ; il justifie tout à fait le succès de la série des Kiki.
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Une vingtaine de situations fantaisistes pour présenter le quotidien de votre papa quand il était petit. C'était bien sûr au temps de la Préhistoire, il est tellement vieux !
Des "slips en peau à poils", pas de congélateur ni d'ordi. Pas de télé, "alors le soir on regardait un ours". Des dangers et des grosses bêtes sauvages à tous les coins de grottes, à tel point que "le grand méchant loup, c'était de la rigolade". Et "comme musique, y avait que le roc"...
Le CV de l'auteur est riche : auteur-compositeur-interprète du groupe "Odeurs" dans les années 80, puis chanteur solo pour enfants depuis le début des 1990's. Et actuellement scénariste d'albums jeunesse, notamment de l'irrésistible série "Kiki, le King de la Banquise".
Il est aussi doué pour imaginer des histoires délirantes que pour choisir ses illustrateurs. Ici, les dessins d'André Bouchard, façon Reiser, donnent toute leur puissance aux gags.
Anachronismes, humour loufoque, clins d'oeil aux adultes, un peu de scato, et le tour est joué !
De quoi bien se marrer en lisant et relisant cet album avec les petits, sans se lasser. Entre les rigolades, on pourra glisser qu'en fait, même Papi et Mamie n'ont pas connu la Préhistoire. Que ces gros velus-chevelus n'ont pas côtoyé les dinosaures, et qu'ils étaient au moins aussi intelligents que les gens du XXIe siècle.
• Petit coup de pub en passant pour le "Centre de la Préhistoire", près de la côte vendéenne. Enfants et adultes apprennent beaucoup sur le mode de vie au néolithique, au gré d'animations intelligentes qui bousculent bien des idées reçues - sur la chasse aux mammouths, sur les méthodes pour allumer un feu, notamment... [ http://www.cairn-prehistoire.com/ ]
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Boum, quand le coeur de Kiki fait boum... ♪♫
Ou plutôt tok-tok, ou tik-tak comme une bombe à retardement, ou krak-boum-hue, puisque Kiki, c'est un kas : chez lui tout sonne comme des koques qu'on éklate, des coqs qui cocoricotent, des kanapés klic-klac qu'on manipule avec frakas, etc. Vous avez kompris le prinkipe.
Alors voilà, Kiki le Kid King de la banquise est amoureux-toqué de Coquette, « trop canon avec ses socquettes et ses couettes ».
Il lui donne rendez-vous par tek-sto (kool, elle laïke !), et en attendant le renkard, Kiki demande des conseils à Coco, grand sédukteur - celui qui a le looK qui lui kolle à la kouenne depuis mil neuf cent Katre vingt Katre.
Mais gare, le mieux est l'ennemi du bien...
Vincent Malone, le roi des papas ? Je ne sais pas. Mais un prince des jeux de mots et des trouvailles rigolotes, oui.
Le seul problème avec cet auteur : l'humour de ses albums jeunesse s'adresse parfois davantage aux adultes.
Quoi qu'il en soit, les illustrations colorées, drôles et expressives de Jean-Louis Cornalba mettent le texte en valeur et l'ensemble est adorable.
Et tant pis si les enfants ne saisissent qu'une partie des clins d'oeil amusants, c'est toujours ça de pris.
Bonne nouvelle : les livres de Kiki existent en tailles [et prix] Kiki (S) et Rikiki (XXS).
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Merci à Guillaume Gallienne d’avoir consacré une de ses émissions « ça peut pas faire de mal » à Vincent Malone cet auteur hétéroclite qui vaut le détour! Fous-rires garantis, même en public!
Léon Robillard, reçoit comme nous tous sur son Atari, des mails lui promettant plein de millions de dollars, suite à un drame familial (le papa a été assassiné, la maman s’est suicidée, reste une fortune à investir hors Afrique…..). Et que fait-il Léon, éleveur de cochons?… Il y répond! A l’autre bout du réseau, pas loin de croire que le pigeon est ferré (ferre-t-on un pigeon?…), le correspondant s’accroche, et pas sûr qu’il comprenne toute la malice qui sourd à chaque ligne, si l’on se réfère à la syntaxe et à l’orthographe des envois, dénotant une connaissance très approximative de la langue française…
Cela donne un recueil hilarant, plus encore que lors de la lecture radiophonique qu’en faisait Guillaume Galliene, car les fautes d’orthographe participent à l’effet comique
Pour reprendre sa respiration entre deux récits guerriers (14-18 ou le Liban), c’est idéal!
Vincent Malone est auteur, compositeur, et interprète. Ses adaptations des contes pour enfants sont aussi très sympa. Un détour par son site vaut aussi le coup d’oeil
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Une préquelle est "une œuvre dont l'histoire précède une œuvre antérieurement créée, en se concentrant sur les événements se déroulant avant le récit original" (wikipedia). Vous prenez par exemple l'histoire de Boucle d'Or et vous imaginez dans quelles circonstances se sont rencontrés papa et maman ours. Dans ce recueil Vincent Malone se livre à cet exercice sur douze légendes célèbres.
Pour apprécier cet ouvrage, il faut aimer les contes populaires, maîtriser les classiques, et surtout connaître Vincent Malone et adhérer à son humour bien particulier. Humour absurde, potache, parfois scato, et souvent déroutant, mi-figue, mi-raisin. L'auteur passe sans transition de la pleine déconne au discours moralisateur. Je me retrouve très bien dans cet humour pince-sans-rire, mais cela me semble déstabilisant et pas toujours bienvenu pour les jeunes lecteurs auxquels l'ouvrage est destiné.
La plupart des histoires m'ont plu, certaines sont riches en rebondissements. Je me suis amusée à garder la surprise et à découvrir au fil des pages à quels contes elles se référaient.
Bel objet livre à reliure cartonnée 'peau de pêche' bleu nuit, illustré à l'intérieur en rouge et blanc, les illustrations évoquent les peintures médiévales et immergent un peu plus dans l'univers des contes.
• Merci à Babelio et aux éditions du Seuil.
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Vous vous êtes déjà demandé comment c'était Avant, quand y'avait pas d'école ? Au temps des hommes préhistoriques, par exemple, comment faisait-on pour lire les étiquettes des paquets de céréales ou pour calculer la surface d'un triangle rectangle ? Ne pas avoir d'école avait quelles incidences sur la vie quotidienne ?
Le tandem Vincent Malone / André Bouchard nous propose un album bourré d'humour et truffé d'anachronismes, où chaque nouvelle page, avec son décalage entre le texte et les illustrations, réserve son lot de fantaisie.
Les petits et les grands y trouveront chacun leur bonheur. Personnellement, j'ai adoré !
A partir de 8/9 ans.
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On ne devrait pas l'annoncer d'emblée, car l'essentiel du suspense est là, mais comme le titre et la couverture kaftent déjà... Alors voilà, si Kiki ne décolle pas de son iceberg, c'est qu'il est occupé, de la même façon que le furent parfois Kant, Kafka, Karl Marx et tant d'autres.
Les requins ont beau être de plus en plus nombreux à tourner autour de lui, Kiki ne bouge pas tant qu'il n'a pas fini. Terrifiants, pourtant, ces requins : baraqués, piercés, tatoués, certains même complètement marteaux et d'autres carrément sciants.
Ce troisième album de la série Kiki de Vincent Malone* est très différent du dernier paru à ce jour, 'Kiki en Amérique'. Le texte est beaucoup plus court, plus simple, et surtout adapté cette fois aux préoccupations des petits. L'adulte-lecteur peut quand même profiter des allusions à la pollution maritime pour parler d'écologie.
Un régal d'humour, des petits détails futés et rigolos, la bonne dose de scato pour les jeunes enfants qui sont toujours fans du sujet.
Et je n'ai pas tout dévoilé : le mot de la fin est très drôle.
* Vincent Malone est également auteur-compositeur-interprète de chansons pour enfants, et du groupe (pour adultes) 'Odeurs'.
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Comme le titre l'indique, une histoire de fesses qui fait bien rire les adultes, mais pour les enfants, j'ai bien peur que ça soit limite s’ils ne sont pas accompagnés. Un grand format bien illustré pour mieux les voir.
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Ça commence comme ça : un petit garçon triste, tout seul dans une forêt. Tout seul ? Non pas vraiment... Car derrière lui, deux bras squelettiques apparaissent. Il a beau aimer les histoires de zombie le gamin se sauve à toutes jambes, mais en l'attendant un peu tout de même ...car " si un zombie te mord, toi tu te transformes en zombie".
Après l'espèce de spectre décharné "bâfre" les vaches, les moutons, les oiseaux, les voisins.... (Bon j'arrête là mais il y a foule derrière le petit garçon et son zombie.
Prenons une pause... Le petit garçon nous présente les quelques trucs qu'il a noté pour tout savoir sur cet inquiétant personnage…On croit passer à autre chose. C'est pire malgré le fait que c'est écrit avec une écriture enfantine, sur des pages de cahier, avec des dessins à l’unisson. C’est rigolo, un peu mais crade tout de même.
Enfin après ce carnet central nous revenons à l’histoire. Celle d’une énorme amitié entre ce zombie et le petit gars…
Voilà l’histoire est finie. Sans trop de dégâts malgré tout.
A qui s’adresse cet album ? Pas aux petits certainement, bien qu’à la bibliothèque il s’est retrouvé dans ce coin là. Les dessins font peurs, l’histoire aussi.
Alors maintenant pour remplacer les ogres on raconte des horreurs avec des zombies ?
Un livre que je n’ai pas raconté, même à un grand de 8 ans, je ne pense pas qu’il aurait apprécié et la maman encore moins.
Certains enfants s’éclateront sans doute de cette histoire, les dessins sont superbes, abstraction faite de cet horrible mort-vivant.
Etrange histoire qui trouvera difficilement un public. Je me demande si cela se vend en librairie tout de même.
L’auteur : Vincent Malone, il ose tout, me fait souvent rire, mais là non vraiment.
L’éditeur : L’ours qui pète
Alors rien de vraiment sérieux dans tout ça ? Je ne sais pas mais c’est tout de même terriblement effrayant.
Mais la couverture annonce la couleur.
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Je ne pense pas qu'à six-sept ans, je savais ce qu'était un zombie... faut croire que les temps ont changé, mais qu'ils font -heureusement d'ailleurs - toujours aussi peur. Ce petit livre humoristique, une fois passé les premières pages remplies de suspens et qu'il faut supporter (quand on est enfant, bien sûr), présente, sous formes de dessins d'enfants, tout ce qu'il faut savoir sur les zombies. On comprend petit-à-petit à quel point ils peuvent être bêtes et ridicules, mais également affectueux, sous leur aspect repoussant.
Suite à cet exposé qui dédramatise à outrance ces êtres immondes et terrifiants, le récit de la rencontre du jeune narrateur avec le zombie reprend.
Personnellement, j'ai trouvé ce livre original et amusant, j'ai ri en le lisant. Cependant, j'émets quelques doutes sur la manière dont les enfants reçoivent ce livre, et je ne pense pas qu'il soit adapté à tous. Je ne suis même pas convaincue de l'utilité ou du rôle d'un tel livre - bien que je sache qu'un livre ne se lit pas pour son "utilité' mais par plaisir.
Je ne l'ai pas acheté ni testé, donc, sur mon fils qui entend beaucoup parler de zombies à son école, mais je serais curieuse de lire des critiques à ce sujet.
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C'est la panique sur la banquise... privés d'électricité et affamés par des années de guerres sanglantes et fratricides les animaux décident de porter l'un d'eux sur le trône. Qui donc sera le King de la banquise ? Aucun de ceux qui se portent candidat ne présente les qualités requises. Alors, une petite voix propose " Kiki le pingouin " ! Mais qui est donc ce Kiki, et pourquoi Kiki ? Quelqu'un le connaît-il ce Kiki ? Est-il costaud et quel peut être son QI ? De nouveau, la petite voix se fait entendre et invite tous les autres à se calmer et à écouter l'histoire de Kiki...
Mon avis : Cet album fait partie de la sélection d’ouvrages qui m’a été attribuée au hasard pour mon prochain comité lecture. Eh bien, à franchement parler, et même si ce n’est pas trop courageux de ma part, j’aurai préféré qu’il tombe sur quelqu’un d’autre car il me laisse vraiment dubitative, perplexe. Tout d’abord vous dire qu’il appartient à une série qui se décline en deux formats. Le plus grand, tel celui qui nous intéresse ici, est de 22 X 22 centimètres, et concernera les grandes épopées du pingouin Kiki ; quand à l’autre, de 17 X 16,5 centimètres, il abordera des petits sujets de sa vie quotidienne tel le premier sorti : « Kiki fait caca ». Dans tous, et ce quelque soit la thématique abordée, le son K est à l’honneur… pour la plus grande joie des enfants. Oui… mais… Précédé d’une frise chronologique supposée aider à se repérer dans le temps (humoristique, bien entendu), le texte raconte l’histoire de Kiki, depuis la rencontre foudroyante de ses parents (un clin d’œil de son père à sa mère, le coup classique, d’après les petits poissons), en passant par son enfance insouciante, au moment où il se retrouve cruellement orphelin et qu’il continue son chemin semé d’embuches, seul, mais toujours plein de courage, face à la pollution et exposé à la cruauté des hommes. L’humour, déjanté, s’il en est, nous vient souvent des divers animaux transitant dans l’eau, sous la banquise, et qui ne peuvent s’empêcher de commenter ce qui arrive sur la glace, quitte à ce que ce soit en langue étrangère. En effet, sur toutes les pages nous décrivant le quotidien de Kiki sur la banquise, l’illustration nous montre aussi ce qui se passe dessous, et, le plus croustillant, les pensées de ceux qui y vivent. Qu’est-ce que j’ai pu sourire à la lecture de cet album… en tant qu’adulte… mais je travaille pour les enfants et c’est à eux que j’ai pensé, c’est pour eux que je me suis posé un tas de questions, se résumant à une seule : le plaisir sera-t-il le même pour eux ? Alors, j’ai confié le livre à mon petit-fils et à son copain, âgés de près de dix ans. Ils m’aiment bien, ils l’ont lu, mais ils ont reconnu, presque en s’excusant, qu’ils en avaient « lu d’autres, des mieux… ». Dernière étape, j’ai placé l’album dans les mains de mes deux collègues de travail qui ont bien plus d’expérience professionnelle que moi et le verdict est tombé : savoureux, certes… mais où le placer pour que le plaisir soit partagé ? Dans les albums, il décevra le jeune lecteur qui ne goutera pas à tout l’humour ! Dans les bandes dessinées… mais ce n’en est pas une, ni jeunesse, ni junior, ni adulte ! En romans première lecture, ni la présentation, ni le format, ne s’y prêtent, et il serait sans aucun doute méprisé par l’adulte accompagnant et encourageant l’enfant vers ce genre de support… Alors, oui, et sans rejeter les valeurs de cet ouvrage, je continue à me poser bien des questions…
P.S : Lors de mon dernier comité lecture, la libraire, l'enseignante et les bibliothécaires présentes en sont venues au même questionnement que moi...
Public : comme vous l’aurez sans doute compris, je n’ai pas de réponse…
Si vous voulez vous rendre sur le site de l’auteur, Vincent Malone, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.vincentmalone.com/Malone/Malone_home.html
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Comme tous les enfants du monde, mon fils est fan de la petite taupe qui voulait savoir qui avait fait sur sa tête.
J'ai donc emprunté à la bibliothèque ce nouveau titre scatologique de Kiki.
On est dans le niveau supérieur à la petite taupe je trouve: l'humour est plus raffiné, jeux de mots, annotations comiques dans les dessins. Les dessins très drôles en eux-mêmes.
Par contre, autant j'ai fortement apprécié l'album à titre personnel, autant je pense qu'il n'est pas très adapté à de jeunes enfants (notamment ceux qui ne savent pas lire), justement par le fait qu'une grande partie de l'amusement consiste à lire les petites annotations sur les illustrationss. En version "racontée par papa", cela passe moins bien, pas très immédiat.
A parcourir néanmoins si vous en avez l'occasion! Et pour les enfants de 6 ans et plus.
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Mais ki est ce Kiki ki part en Amérique ? Le Kiki de tous les Kikis ? Kiki de Montparnasse ? Kiki la petite sorcière ? Le Chi2 ?
Non, Kiki le King de la Banquise, adorable pingouin.
Pas facile d'aller vivre aux USA. Contrôle sévère des émigrants à l'arrivée, chasse aux islamistes, prison pour les clandestins, cohabitation avec les serial killers, chaise électrique, SDF, show-biz, addictions... Oui, c'est cette Amérique-là que le petit Kiki et sa cour (un Caribou, un Pélican, un Crocodile et quelques autres) vont voir et présenter au petit lecteur. Aïe.
La série des Kiki compte déjà cinq albums. Elle s'adresse donc aux enfants (de quel âge ?) mais si le graphisme est très mignon et enfantin, le son "K" récurrent amusant, l'humour est visiblement destiné aux adultes. Les sujets sont quand même gratinés, exposés sans métaphore, au premier degré, la critique sociale est sévère et la plupart des allusions à des célébrités échappera aux petits - ce dernier point est un moindre mal, mais voir rire les parents-lecteurs sans comprendre, ça peut agacer.
Dommage que la collection soit mal ciblée, ces excellents albums risquent de ne pas rencontrer le bon public et donc le succès qu'ils méritent.
En tant que lectrice adulte, j'adore.
--- Un grand merci à Babelio et aux éditions Seuil Jeunesse.
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