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Critiques de Vincent Zabus (372)
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Les petites gens

Dans un petit quartier, plusieurs solitudes se croisent, s'interpellent ou non : un petit garçon et son père enlisés dans le silence du deuil, une dame au bout du rouleau à force de misère et de transparence, un employé aux objets perdus tellement aigri qu'il ne supporte plus le sourire constant de son collègue, un "bibliothécaire de rue" amoureux caché de sa mystérieuse voisine...



De petites tranches de vie que le lecteur va suivre pendant les quelques pages et voir évoluer au gré des rencontres. L'idée est belle, les histoires émouvantes, les couleurs chaudes et enveloppantes. J'ai trouvé cependant la fin un peu trop attendue (sauf pour le fonctionnaire des objets trouvés, plus originale), et un petit manque d'épaisseur aux personnages.



Cela reste une jolie BD sensible et agréable à lire.
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Incroyable !

Jean-Loup est un petit garçon solitaire aux nombreux tocs. Sa maman semble être dans une boîte de conserve, son papa l'oublie. Ça n'aide pas à être épanoui. Alors Jean-Loup se réfugie dans son imaginaire et dans ses fiches.



Au départ, c'est un peu surprenant et contemplatif, et puis on s'attache à ce petit bonhomme si triste à la vie compliquée. On le suit dans ses délires jusqu'à ce que des petites choses incroyables le transforment. Les illustrations ne sont pas exceptionnelles mais elles dégagent quelque chose d'intéressant.



C'est un roman graphique original et attendrissant.
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Macaroni !

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai emprunté cette BD. Peut-être pour sa joli couverture... ou pour son titre...

Enfin, elle est là, il ne me reste qu'à la lire.

Et j'ai découvert une histoire pleine d'émotions de tendresse... peut-être de tristesse et de regret aussi... mais c'est ainsi qu'est faite la vie...

Mais ici, il s'agit d'une vie pas très facile d'immigré Italien venu en Belgique pour travailler à la mine.... Mais le récit n'est pas fait en direct... ici, il est aussi question de transmission entre les générations, puisque c'est à l'occasion d'un séjour chez son grand père qu'un jeune ado va découvrir tout cela.

Une belle lecture
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Macaroni !

Pendant que mon pays et ma région s’apprêtent à commémorer les 60 ans de la tragédie du Bois du Cazier, cette BD apportait un certain échos à ce drame dont tout le monde parle encore aujourd'hui.



Alors que Roméo n'est pas du tout enchanter de passer quelques jours de ses vacances chez son grand-père, le jeune garçon va en apprendre énormément sur la vie de cet homme qu'il surnomme "le vieux chiant", sur sa vie et sur la vie de sa famille.



J'ai énormément apprécié ma découverte de cette BD et de l'histoire de sa création, racontée dans les dernières pages de celle-ci.



Ce n'est pas souvent que j'ai l’occasion de tomber sur un récit se déroulant dans ma région, et surtout un récit qui la présente de manière aussi douce et belle.

Car oui, Charleroi a peut-être souvent mauvaise réputation, mais elle a également un riche patrimoine historique et culturel derrière elle.



Mais cette BD c'est également l'occasion de se rendre compte de son passé d'immigration, et particulièrement de l'immigration italienne.

Qui étaient ces hommes étrangers que l'on a fait venir pour travailler dans nos mines ? Ces femmes, ces enfants, ces familles qui ont été exploitées pour la richesse d'une région et que l'on a longtemps traité comme des moins que rien?



La lecture de cette histoire permet d'y voir un peu plus clair, mais nous permet également de mettre un visage sur ces travailleurs anonymes



Je terminerai ma chronique en vous disant que cette BD fut une très belle découverte, tant au niveau scénaristique que graphique.

Ses dessins sont empreints d'une certaine beauté et ses couleurs mette le tout en valeur d'une magnifique manière.

Si ce n'est pas déjà fait, je vous invite fortement à la découvrir !


Lien : http://cranberriesaddict.blo..
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Macaroni !

Superbe bd qui m'a procurée une belle émotion!



On replonge tout droit dans ses souvenirs de jeunesse : qui n'a pas trainé petit chez ses grands parents? On ne connait pas toujours leur vie et leurs histoires, surtout avant de devenir les grands-parents qu'ils sont.

On suit ici Roméo, son père et son grand-père; d'abord bougon, quelques jours suffisent à dérider le jeune garçon et à comprendre que son grand-père n'est pas (seulement) le vieux grincheux qu'il connait. Des drames de toute une vie se sont joués, de petites histoires à travers la grande Histoire des migrants italiens.

Le dessin est superbe et reflète avec délicatesse la nostalgie qui se dégage de la bd.

Une belle découverte.
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Macaroni !

(MP976) Je le recommande pour le Prix, Collège et Lycée.

Une histoire tendre et émouvante, entre grand-père et petit-fils, père et fils. Le divorce des parents de Roméo, la question des origines, le récit du grand-père, les grands-parents italiens immigrés et leur intégration, le travail à la mine, etc. Nombreux sujets abordés intéressants, identification possible des élèves avec l’adolescent. J’ai trouvé remarquable la façon dont est rendue la transmission, à l’œuvre entre le grand-père et le jeune homme : pas seulement par le témoignage de l’aîné, mais aussi par les tâches quotidiennes, le jardinage, la valeur de l’effort et du travail transmise à l’ado qui se prend finalement au jeu. Peu à peu, le vieil homme se dévoile et Roméo apprend à connaître son aïeul, cet inconnu, ce « vieux chiant »… La part belle est faite aux illustrations, avec de larges cases et un graphisme très coloré, poétique aussi avec l’apparition des fantômes évanescents du passé.

(SC971) Un très bel album autour de thèmes intéressants : la transmission entre générations, la recherche de ses origines, la vieillesse et la maladie, mettant en scène trois personnages masculins chacun à un moment important de sa vie : le grand-père qui revient avec amertume sur une vie faite de silence et de renoncements et qui est touché en même temps par la maladie d'Alzheimer, le père qui est en train de se séparer de sa femme, et le fils qui doit accepter la séparation de ses parents. le graphisme est très beau, élégant et lumineux. Une histoire très touchante qui permet aussi d'aborder le thème de l'immigration. A recommander pour le prix collège et pourquoi pas lycée.

(IK971) Belle histoire transgénérationnelle, tous les ingrédients y sont : un secret de famille, un adolescent curieux, un grand-père hanté par le passé, un père un peu dépassé par tout cela, le tout servi avec un graphisme soigné, avec du caractère... Un grand oui pour le Prix Collège et Lycée.
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Les Ombres

Salle d'interrogatoire. Il doit tout raconter. Tout, tout, tout et ne pas mentir. Surtout ne pas mentir. Ce ne serait pas bien pour elles, pour les ombres, pour leur mémoire. Alors le récit commence.



Quelle bande dessinée d'exception ! Rares sont les œuvres qui bouleversent à ce point et sont aussi bien réussies. Tentons de rendre honneur à cette bande dessinée en exposant au mieux ses qualités.

Première impression quand on découvre l'ouvrage : voici une bande dessinée bien épaisse, aux pages soignées, à la finition parfaite. Nous avons pressenti que le voyage serait riche et qu'il serait impossible de décrocher nos yeux de l'ouvrage une fois plongé à l'intérieur. Et en effet ! Car dès que le récit commence, la subjugation suit. Les couleurs enivrent, les silhouettes captivent et l'atmosphère emporte. Nous évoluons alors au coude à coude avec l'étrange personnage principal qui narre sa terrible aventure en compagnie de sa petite sœur. Au fil du récit, des références aux contes apparaissent : tel un petit Poucet qui rencontre l'ogre ou tel Pinocchio qui croise le marionnettiste, notre petit bonhomme surmonte mille épreuves. Mais le conte est parfois aussi très réaliste et cruel et l'émotion survient vite. Certaines pages, splendides, sont de véritables œuvres d'art qui accompagnent la naissance des émotions jusqu'à leur explosion. Et la fin survient... la dernière page se referme mais le voyage partagé reste bien présent dans la mémoire. Les personnages croisés restent avec nous, telles des ombres posées sur notre épaule.

Voici un voyage onirique, merveilleux et intensément riche comme il en existe peu et qui marque en profondeur et pour longtemps.

Indéniablement une œuvre magistrale.
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Nos rives partagées

"Étrange comme on passe à travers la vie sans presque rien voir".

A Dave Rivage, on cohabite mais est-ce qu'on se regarde ? Il y a Simon, un prof devenu allergique à ses copies, son fils Hugo qui rencontre Jill, Diane que Simon croit reconnaître, sans oublier Pierre, son perroquet et Nicole. Six personnes qui cohabitent sans vraiment se parler...Et tout ça sous les yeux de leurs voisins, les animaux, qui pour une fois, se muent en observateurs de la vie des humains.



Vincent Zabus nous propose une plongée dans l'intimité de quelques personnes qui habitent la même rue. Leurs vies vont-elles être amenées à se croiser ? L'originalité du scénario, c'est de placer les animaux du coin en position d'observateur. Leurs remarques, leurs analyses font mouche et alimentent la réflexion sur nos comportements. Ils posent aussi un regard éclairé sur notre relation avec eux et le monde qui nous entoure car 'il nous faut créer un nouveau monde ensemble".



Ces récits de vies sont croqués par Nicoby (qui retrouve Zabus après "Le monde de Sophie") avec beaucoup de sensibilité. Les dessins expriment douceur et normalité, comme si ces vies pouvaient être les nôtres, comme une invitation à faire un pas de côté, pour observer, rencontrer, aller au devant de ceux (et ce) qui nous entourent.



Des gens ordinaires, des problématiques universelles, la maladie, le désir, la mort, le burn-out... Cet album touchant pourra parler à chaque lecteur qui osera se promener dans ces rues proches d'un rivage habité par une faune bien curieuse.
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Incroyable !

Le titre de l'oeuvre est bien trouvé car il est complètement adapté pour décrire ce titre.

Le trait, la couleur, tout est réuni pour faire rentrer le lecteur dans un univers proche de l'onirique. On est dans une oeuvre remplie de poésie et de justesse, c'est la mise en avant de la difficulté de l'enfance, de trouver sa place dans la famille et d'y exister, ainsi que dans notre environnement. De mélanger notre monde, garder notre bulle identitaire intacte pour ne pas se perdre, mais aussi de faire accepter aux autres notre personnalité.

Je me suis attaché à Jean-Loup, je me suis reconnu dans Jean-Loup et l'oeuvre n'en est que plus marquante.

Des thématiques fortes comme la dépression, la solitude, la différence, les TOC, mais c'est tellement bien traité !
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Les petites gens

Un bel album dans lequel on croise sur une ou deux journées des habitants d'un même immeuble, d'un même quartier. Au fil de leur quotidien on comprend que certains se sentent seuls, que d'autres aiment partager et écouter les autres. Un bibliothécaire, une danseuse, une vielle dame qui fait le ménage, un employé aux objets trouvés de la SNCF, un veuf et son fils... C'est très beau.
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Macaroni !

Il est toujours intéressant d'avoir des témoignages de vrais gens qui ont connu la faim, la guerre, le déracinement, le racisme. Nous avons un vieil homme d'origine italienne qui n'a pas eu une vie très facile. Il est devenu assez bougon avec le temps. Sa relation avec son petit-fils ne sera pas très facile. Pour autant, on pourra tomber dans une certaine tendresse pour ces deux personnages que tout sépare.



Malgré cela, je n'ai pas trop été trop emballé. Le graphisme n'est déjà pas celui que je préfère. On observera une multitude d'effets de style pour représenter les fantômes du passé. Le récit aurait pu être différent également. Cela reste une bd d'ambiance où de grands moyens sont déployés pour un piètre résultat. J'aime pourtant les macaronis que me faisait ma grand-mère également d'origine italienne. Cependant, je n'ai pas été touché plus que cela. D'autres oeuvres dans un genre similaire m'ont déjà fait plus d'effet. A noter une préface signée par Salvatore Adamo lui-même.
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Macaroni !

Roméo vient passer quelques jours chez son grand-père paternel à Charleroi, malgré ses réticences son père n'a pas le choix que de le laisser là-bas. Le temps va être long auprès de son grand-père Ottavio, ce vieux chiant qui pue et qui n'a en plus toujours pas de télé. Le lendemain de son arrivée Roméo est invité à visiter le jardin où le vieil homme cultive un peu de tout et qui héberge un cochon du nom de Mussolini (et quel meilleur nom pour un cochon!!).

Comme tout jeune de sa génération Roméo n'est pas passionné de jardinage pourtant c'est par cette activité qu'il fera la connaissance de sa voisine Lucille qui en sait bien plus sur son grand-père que lui-même. Ottavio, ancien mineur, est atteint de Silicose, une maladie des poumons. Pour en savoir plus Lucille emmène Roméo au musée de la ville retraçant la vie dans les mines de charbon.

Intrigué Roméo interroge son grand-père qui reste mutique face aux questions notamment celle sur son pouce coupé.



Il s'agit là d'une histoire sur l'immigration italienne, une population venue trouver du travail dans les mines du Nord de l'Europe. Le personnage d'Ottavio est rongé par l'aigreur d'avoir raté sa vie, il se mure dans le silence en pestant contre Giulia sa défunte femme de lui avoir volé la possibilité de devenir quelqu'un d'autre. Les rapports entre Ottavio et son petit-fils sont très tendus mais finiront pas s'apaiser au fur et à mesure que chacun fait un pas vers l'autre, ainsi vole en éclats les préjugés sur des générations bien différentes. Chacun apprend à se connaître. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ottavio qui me rappelle énormément mes deux grands-pères aussi mutique l'un que l'autre sur le passé, pourtant ils avaient tous deux vécus beaucoup de choses.



Un dessin délicat aux couleurs chaudes qui mêle passé et présent, fait apparaître les fantôme de Giulia et des anciens compagnons de mine, comme le lien invisible unissant un grand-père à son petit fils. Un bel album qui m'a énormément plu mêlant racines et abandon sans trop de patho.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Macaroni !

Voilà une Bande dessinée intéressante. J'avais en son temps vu le spectacle de marionnettes pour enfants, racontant l'histoire ayant pour thème l'immigration italienne dans notre pays.



Roméo arrive chez son grand-père Ottavio pour une petite semaine. Il n'y va jamais et ils ne se connaissent pas. Roméo le surnomme "le vieux chiant", ce n'est pas peu dire ...



Son grand-père parle peu, il porte un masque à oxygène. Roméo apprend par Lucie, la petite voisine que c'est à cause de la silicose qu'il a attrapé quand il travaillait dans les mines.



Petit à petit une complicité va naître entre le petit fils et son nonno. Il découvrira son histoire, celle de l'immigration, du paradis annoncé en Belgique mais ce sera plutôt l'enfer : le travail dans le fond de la mine, les baraquements qui leur serviront de logement (la cantine des italiens), et puis ce fameux surnom de "Macaroni" donné à l'époque aux italiens.



Mais un secret ronge Ottavio, des regrets aussi.



Un très bel album, un dessin aux couleurs chaudes ; l'ocre et l'orange qui respirent l'Italie, le pays du dessinateur Thomas Campi. De jolies surimpressions floutées qui inspirent les souvenirs, les regrets, les fantômes du passé. Une présentation aérée. J'ai adoré. Merci Vincent Zabus pour cette belle histoire.



Ma note : ♥♥♥♥♥


Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Macaroni !

Nostalgique sans être larmoyant, Macaroni ! est un album tout public qui parlera à tous ceux qui, un jour, se retournent sur leur vie en se demandant quand elle leur a échappé.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Macaroni !

C'est très agréablement raconté, sans chichis, avec une grande économie de moyen, tout en restant très juste dans le ton.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Incroyable !

C'est pour ça que j'aime la bibliothèque : j'ai vu la bd, je pouvais l'emprunter sans débourser de l'argent et être déçue, et j'ai bien fait, parce que qu'est ce que c'était bien !



J'ai beaucoup aimé le dessin parfois minimaliste, et la richesse des détails à d'autres moments, la chaleur de certaines pages et le vide présents dans d'autres...



J'ai été super touchée par Jean Loup et tout son petit univers qu'il s'est créé et alors, j'ai été carrément surprise par le retournement de situation que je n'avais pas vu venir, ça m'a brisé le cœur...



Vraiment une très chouette BD et je vais aller regarder de plus près ce que font les auteurs !
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Les Ombres

Le parcours de ces enfants s'exprime avec une effrayante sensibilité dans les mots de l'auteur et la beauté du dessin décrit avec force, l'horreur de notre civilisation.



Et de fait, trop touchée, je ne saurais faire de critique, ni donner un avis, c'est une histoire que je ne saurais raconter et encore moins la resumer. Il faut la lire et prendre pleine conscience, de l'irrémédiable monstruosité de notre société.
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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et ..

J'ai été touchée par ce petit garçon inquiet pour son institutrice sans pour autant que l'histoire me bouleverse. Les émotions semblent figées, prévisibles. Peut-être est-ce la fait de d'avoir transformée la forme en fable (bien que ce soit original) ? Je reste perplexe.
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Mademoiselle Sophie ou la fable du lion et ..



Romain est en CM2, c'est sa dernière année à l'école primaire avant de traverser la route et d'entrer au collège. Si pour certains c'est une joie, pour lui c'est plutôt l'inverse. Depuis 3 ans il a pour maîtresse Mademoiselle Sophie et il l'adore.

Mais au retour des vacances, il trouve sa maîtresse changée, elle a grossi, fortement grossi, le bonheur qu'il voyait dans ses yeux n'y est plus, elle est triste et s'enferme dans sa classe pour manger.

Alors que certains de ses camarades se moquent de mademoiselle Sophie, Romain lui n'a qu'une envie ; comprendre ce qui est arrivé à son institutrice préférée et l'aider. Il décide d'en parler à sa grande soeur qui elle aussi a bien connu mademoiselle Sophie. Grâce à elle il va découvrir et comprendre le monde des adultes qui n'est pas si simple à comprendre. 



Ce roman graphique est un coup de coeur.



J'ai d'abord été séduite par la couverture et les dessins à l'aquarelle. Puis j'ai commencé la lecture de cette histoire, dans laquelle j'ai été littéralement embarquée et qui m'a beaucoup touchée.

La bd traite avec justesse et émotions les troubles alimentaires, de la mésestime de soi, de la grossophobie, sujets sensibles et pas toujours aisés à aborder.

Les personnages sont très attachants, j'ai aimé le fait que ce soit un enfant qui ait envie d'aider son enseignante, parce que l'enfant représente tout ce qu'il y a de plus innocent et de candide. Mais pour Romain c'est aussi une entrée dans le monde des adultes et surtout un moment où il grandit, il le sent, il entre dans l'adolescence. Il y a une belle relation entre lui et mademoiselle Sophie, la jolie métaphore du lion et de l'hippopotame, comme une fable que Jean De La Fontaine aurait pu écrire.



Un roman graphique très réussi mêlant empathie et douceur.
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Autopsie d'un imposteur

Après l’Eveil, j’étais curieuse de lire cet autre opus du duo Zabus / Campi. A nouveau, l’intrigue se situe à Bruxelles, ce qui (me) permet de jouir de paysages connus, de bâtiments familiers : la place De Brouckere, l’ULB, l’église Sainte Marie… Le dessin reste soigné et vif.

Dans ce récit, le narrateur entre en dialogue avec le personnage principal, sorte de Rastignac bruxellois des années 50. On est pris dans l’intrigue qui nous plonge dans la prostitution de luxe et les parties fines accueillant des notables de la ville.

Ce qui est intéressant, c’est d’une part ces échanges entre narrateur et personnage, mais aussi l’universelle question de l’ascension sociale : jusqu’où est-on prêt à aller pour vivre une vie meilleure, ? faut-il pour autant renier ses origines? ne reste-t-on pas un imposteur malgré la réussite ?

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