Virginia Henley

Mille sept cents ans de civilisation avaient masqué ses qualités de cœur et accentué ses défauts.

Les catins se donnaient des airs de duchesses, certaines duchesses avaient tout l'air de catins… une chatte n'y aurait pas retrouvé ses petits !

Arrangez-vous pour que la puissance de l'amour soit plus forte que l'amour de la puissance... 

A l’insu de Roseanna, Jettrey les avait suivis, Bryan et elle, a quelque listance, après leur fuite de Castlemaine. C'était lui qui, d'une manière anonyme, avait indiqué à l'un des hommes de Ravenspur où le baron pourrait surprendre sa sœur... ou plutôt celle qui n'était que sa demi-sœur.

Les hommes sont répugnants, les femmes ignobles... c'est dans nos natures respectives.

 - C'est insupportable, déclara-t-il avec fermeté.
Comprenant tout de suite que cet étranger allait lui donner du fil à retordre, la femme répliqua sur un ton agressif :
- Comment ça, insupportable ?
- C'est trop grand. Une fois rempli on ne peut pas les soulever… alors c'est insupportable.
La domestique leva les yeux au ciel.
- Z'êtes pas obligé de les remplir à ras bord !
- Nous refusons de boire dans ces tasses. Apportez-en de plus petites.
- Des tasses ? s'esclaffa la femme. Espèce de sauvage ignorant ! C'est un pot de chambre ! 

— Cet après-midi, nous allons t’acheter une jument.
— Pourquoi pas un étalon ?
— Je préfère être le seul mâle dans ta vie, mon amour.

Ces cartes parlent de la vie et de la mort, du bien et du mal, de l'amour et de la haine, de la force et de la folie, du succès et de l'échec, de la vérité et du mensonge. Les coupes représentent l'amour, les pentacles l'argent, les bâtons le travail et les épées la malchance.

Chaque heure de la nuit possède un charme propre : celle d'avant l'amour, celle de la première étreinte, celle du premier abandon, celle de la deuxième étreinte, celle d'après l'amour… L'ouverture, le prélude, le duo, et le final.

Le changement est la seule constante de la vie. La vie n'est pas une route toute droite mais un cercle, ou plutôt une roue – une roue qui ne cesse de tourner. Les larmes succèdent à la joie, la joie succède aux larmes, et la roue de la vie continue de tourner...

Simon de Montfort est un général inspiré, audacieux et vaillant. Il est également rusé, fourbe et impitoyable. Il croit en sa cause et surtout en lui-même. Il n'est jamais ni découragé ni désespéré avant une bataille. Ne vous y trompez pas, ce combat va être le combat de notre vie.

Des yeux verts avaient épié l'homme tapi dans les feuillages. Des yeux de lynx. Il était maître dans l'art d'observer en silence, dans une immobilité totale, avec une patience infinie. Le félin semblait fasciné par l'objet de son attention. Il se lécha les babines tandis que l'eau lui venait à la bouche à l'idée de la chair fraîche qu'il s'apprêtait à déguster. Confortablement installé, il attendit que l'homme se mette en mouvement afin d'entamer sa poursuite. Il adorait faire courir ses proies.

Parfois, le mariage lui apparaissait comme la seule issue à l'enfer qu'était devenue sa vie

L'instinct de survie des Irlandais était inscrit dans ses gènes, étrange mélange de fatalisme et d'espoir qui formait un curieux paradoxe. Depuis plus de six cents ans, son peuple subissait l'oppression, la famine, les massacres et l'esclavage, mais il se défendait, la tête haute, alors ce n'était pas le bagne qui aurait raison de lui. La seule chose qu'il ne contrôlait pas — et qu'il n'avait pas l'intention de contrôler —, c'était sa soif de vengeance.

Un bateau, à l'instar d'une maîtresse, pouvait se montrer possessif et jaloux, mais était capable de loyauté et d'obéissance quand on le menait d'une main ferme et aimante.

La guerre équivaut à l'enfer. Les batailles sont un cauchemar. Les odeurs sont immondes – celle métallique du sang, celle des excréments, des hommes qui ont vomi de peur. Mais ce n'est rien comparé aux bruits. L'assourdissant fracas des armes, le son mou de la flèche qui entre dans la chair, les sanglots de ceux qui ont peur, les gémissements des mutilés, les hurlements des fous.

Les rousses flamboyantes ont quelque chose qui rend toutes les autres femmes ternes et sans intérêt.

— Tina la Flamboyante, vous devriez avoir honte de vous promener nue dans votre état! s'écria-t-il, fou de joie.
Elle éclata de rire et il l'attira à lui, toute baignade oubliée, pour la couvrir de baisers passionnés.
— Nous l'appellerons Archibald, souffla-t-il contre ses lèvres.
— Pas question! Je veux de jolis noms pour mes enfants. Comme Neal ou Robin si c'est un garçon. Kate ou Rebecca pour une fille.
— Non! protesta Ram. Si c'est une fille, je l'appellerai Sorcière !

Les Plantagenêt croient qu'ils gouvernent le monde. Leur orgueil confine à la folie.

Marcus se précipita à l'hôpital, craignant le pire. En fait, Petrius n'était pas si gravement blessé. Un bras cassé, une épaule démise, des blessures à la tête, mais rien qui mît sa vie en danger.