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Critiques de Virginie DeChamplain (74)
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Les falaises

Mauvais. Très mauvais.



Ma sœur qui peint pour pas s'éteindre. Ana qui chie de la lumière.

page 11
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Les falaises

Histoire de femmes, histoire d’un deuil. Celui que doit faire V. à la mort de sa mère Frida, une mère tout à fait imparfaite, une mort que Frida a choisi de se donner.

V. retrouve à cette occasion la maison familiale, une maison habitée par des femmes sans homme, par les vents de Gaspésie et dans laquelle sa grand-mère a laissé de précieux cahiers de souvenirs.

C’est un livre bouleversant bien sûr, qui raconte la difficulté à se reconstruire, à faire des projets, à aimer. Mais aussi l’envie plus forte de se réaliser malgré tout, qui que l’on soit, d’où que l’on vienne. Une histoire de voyages.

L’écriture de Virginie DeChamplain est musicale, rythmée de mots québécois inconnus pour moi jusqu’alors et qui ajoutent au plaisir de la lecture.

Je vous recommande chaudement ce roman !
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Les falaises

A la mort de sa mère, V. se rend dans la maison familiale en Gaspésie, lieu dont elle a jusqu’ici plutôt cherché à s’éloigner. Pendant qu’elle trie les affaires de la défunte, refluent les souvenirs rythmés par l’humeur fantasque de la mère, par les voyages aussi, comme si toujours il fallait aller chercher ailleurs une part manquante. En rangeant la vie de sa mère, V. tombe sur des carnets rédigés par sa grand-mère maternelle de 1968 - année de la naissance de sa mère - à 1992 - sa propre naissance. Elle y découvre une filiation islandaise et s’envole vers cette île de volcans, de falaises et d’aurores boréales, sur les traces de ces deux femmes si insaisissables. Un départ comme une urgence, un vertige nécessaire pour enfin s’ancrer dans la terre.

Dans ce premier roman, Virginie DeChamplain explore les manques qui forgent, les cicatrices avec lesquelles on se construit, l’amour maladroit, la puissance de la filiation. Partir toujours, rêver ailleurs : les femmes de la famille ont appris à déguiser la fuite et pourtant toutes finissent par revenir au même endroit, dans cette maison au bord du Saint-Laurent. Parce qu’il y a des liens qui vous obligent, inexorablement.

Un livre découvert comme en apnée, dans un vertige, chavirée par la poésie que draine la langue aux accents québécois de Virginie DeChamplain.
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Les falaises

Il y a V., une fille qui danse dans le salon de sa maison d'enfance.

Pas facile, l'enfance. le père inconnu au bataillon, ou c'est tout comme. La mère, une funambule sur le fil du rasoir, qui fuit l'hiver comme la peste, emmenant autour du monde ses deux filles dans des voyages où tout peut basculer à chaque instant. Toujours l'air d'être sur le point de craquer, Frida, pas vraiment le modèle rassurant d'une maman gâteau et verre de lait... Les chagrins, c'est blotties l'une contre l'autre que V. et sa soeur les affrontaient.



Et puis voilà. Ce jour-là elle a sauté, Frida. Silhouette blanche qui avait hésité plus d'une fois et qui avait fini par faire le dernier pas, celui où l'on s'en remet au vide, advienne que pourra.



Dans "Les Falaises", il y a les mots, qui sentent le vent et l'air humide du Saint-Laurent. Les phrases de Claire, la grand-mère, qui de carnet en carnet dévident les méandres d'une vie sans racines. Claire qui sécrète les bourgeons incandescents qui écloront dans la poitrine de sa fille. Une bombe à retardement.



En vidant la maison familiale, V. boit les rêves de sa grand-mère, boit les verres que lui sert Chloé, la barmaid au visage de renarde. Fascinante, réconfortante Chloé. Une ancre dans la tempête. Un corps auquel s'accrocher. V. fait ce qu'on fait toutes dans ces moments-là : elle fait comme elle peut. Elle cherche, elle trouve, elle se saoûle, elle se souvient. Elle part, pour faire le point.



"Les Falaises" débute par un suicide et nous aspire au coeur du deuil. Ne passez pas votre chemin. Rien de plombé, dans la prose de Virgine DeChamplain qui nous offre cette histoire de femmes fortes, un peu fées, un peu fêlées. le parler, poétique et enveloppant, nous donne envie de Québec et de liberté, d'amour et de sororité. Ce livre nous rappelle que la route est accidentée, qu'on s'y écorche parfois les genoux, mais que la vie continue, malgré tout. On le sait, mais dit comme ça, ça change tout.



La mort, ça niaise. "J'ai une falaise au bord des lèvres", dit V.

Et nous donc.


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Les falaises

Un roman mélancolique mais non dénué d'espoir (ouf). Une famille où les pères sont absents et où les femmes qui sont mères ont de grandes difficultés à être et/ou se rencontrer, ou à établir une relation avec leurs enfants.

V. quitte Montréal pour retourner vider sa maison natale au bord du Saint-Laurent, suite au suicide de sa mère. Elle découvre les carnets de sa grand-mère qui lui offriront l'opportunité de faire son deuil et surtout de s'autoriser à vivre.

Un roman qui donne la parole aux femmes qui ont eu des enfants mais qui espéraient aussi que leur vie soit différente (ce n'est pas toujours gai).
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Les falaises

Un récit poétique qui nous compte l'histoire de V, dont la mère est retrouvée morte dans le fleuve, son corps ramené par les vagues et la houle.



Sa mère de qui elle s'est éloignée, depuis trop longtemps, sans vraiment savoir pourquoi.



Un voyage commence à quelques pas de Montréal, pour se retrouver en Gaspésie, se retrouver avec cette soeur qui lui manque pourtant, et cette tante qui a toujours été présente, comme une seconde mère.



Une découverte de cahiers, dans lesquels V va découvrir un tas de choses sur cette grand-mère qu'elle n'a jamais connue. Où elle va trouver des choses qui résonnent en elle, elle qui a l'air de suffoquer dans son existence et certains points...



Un voyage qui l'amènera jusqu'aux terres natales de son aïeule, en Islande, là où tout est calme et où les aurores boréales vous coupent le souffle.





J'ai beaucoup aimé l'écriture de Virginie deChamplain. De la poésie disséminée ici et là, du franc parler le plus simple aux phrases énigmatiques qui viennent parsemer le récit d'une vie sur un fond de nostalgie. Elle prend le temps de se poser les bonnes questions, peut-être avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle reproduise elle-même le schéma familial...



Ça se lit tout seul, ça nous embarque dans une bulle privilégiée et un peu triste aussi, tant on peut être frustré.e de ne pas avoir connu nous-même cette mère ayant souffert toute sa vie de troubles. Qu'ils soient psychiques ou psychologiques, cette mère qui avait besoin de parcourir le monde, ne trouvant jamais réellement un endroit où elle se sente réellement chez elle. Cette mère qu'on découvre un peu, simplement en découvrant sa propre mère, qui avait l'air de souffrir aussi depuis toute jeune d'un mal. Un mal mis en sommeil et supporté grâce à ses grossesses, qui l'ont tenue un temps...



Bref, il y a pas mal de niveau de lecture je pense, pas mal de choses auxquelles ont arrive facilement à s'identifier. J'ai vraiment passé un bon moment, même si le sujet était un peu triste.
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Les falaises

V. a fui la Gaspésie dès qu'elle a pu, laissant derrière la maison, la mère, les femmes de sa vie. Mais un appel vient la chercher au cœur de la ville. Sa mère est morte, elle est partie. Alors V. revient. Un départ pour un autre, le dernier pour l'une, le nécessaire pour l'autre. Pour que la vague vienne, il faut que l'eau qui la compose se replie. Alors retour au nid, ni chaud ni douillet. Retour à l'enfance. Mais ça étourdit, ça engourdit, ça creuse le trou en dedans. Et au creux des murs, le long de la galerie, à travers les fenêtres qu'on laissent ouvertes, le vent s'engouffre, le froid avec. Plus de protection. Mise à nu. V. se découvre. De l'origine de son monde.



Sa mère est morte, sirène échouée, et son chant lui crie aux oreilles. Alors V. se recroqueville dans les carnets de sa grand-mère. Elle la lit, l'apprend. Cette grand-mère jamais connue se dessine et les femmes de sa vie prennent corps tandis que V. se souvient de son enfance, courue, au long des voyages incessants, imposés. Odeurs des villes, des paysages. Crises de mère. Partir encore. Fuite en avant. Courir le monde. Croiser les amants éphé-mères. Alors, petit à petit, tandis que les fils tissent, le voyage se profile. Des rives du Saint-Laurent à l'Islande. Suivre les traces. Elle qui était restée pour les effacer, ranger, nettoyer, les laisse finalement la guider. Venue pour faire le vide, elle fait le plein.



Ainsi, au pied des côtes hautes et abruptes, il y a le fleuve et parfois la mère, mais c'est dessus qu'il faut aller pour la trouver, et sentir son vide en-dessous. Nous avons tous nos falaises, nos blocs de roches érodées par le sel et le vent, par nos vies et ce qui les a construites. Nous les grimpons ou restons en bas à les regarder. Les falaises, créatrices d'écho quand on y crie, mères de vertiges si l'on regarde en bas, bâtisseuses d'horizons nouveaux si l'on regarde au loin. Et, sous la plume forte et poétique de Virginie DeChamplain, un peu tout ça, mais surtout un magnifique roman à lire absolument. Pour la beauté brute de son paysage, l'oralité à fleur de peau de son verbe, le souffle nouveau entre ses lignes. Et le voyage, par-delà les mères.

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Les falaises

J’ai longtemps cherché les premiers mots pour ce billet. Je ne savais pas quoi vous dire, j’avais juste envie de vous tendre ce livre pour que vous le lisiez à votre tour.



Finalement, j’ai relu Les Falaises pour me remettre dans l’ambiance et pour retrouver ces phrases qui m’avaient tant touchée à la première lecture. La seconde fois était tout aussi intense.

En le relisant une phrase s’est imposée à moi et qui est si infime par rapport à la force de ce roman : « Je cherche ma mère ma grand mère ma galaxie de femmes. Éparpillées dans le monde, j’essaie de les retracer«

Les Falaises est un roman sur le deuil mais qui est aussi sur tout autre chose de plus grand et plus universel.

L’amour un peu bancal et destructeur d’une mère pour ses deux filles « Elle nous aimait mais tellement mal », une renaissance par le voyage, l’abandon de ses repères, la filiation, les drames qui se répètent entre les femmes de cette famille.



Je vais m’arrêter là, ne plus essayer de trouver les mots, mais vous laissez le lire.
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Les falaises

Tout d’abord irritée par le français parlé ( bien de la misère quand c’est écrit comme on parle ), j’ai fais le choix d’entrer dans la proposition de l’auteure en faisant fi de mes premières irritations 😛 et j’ai finalement adoré. C’est l’histoire d’une jeune femme qui revient chez elle pour le décès de sa mère, et qui se reconstruit à travers son deuil. A lire !
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Les falaises

« Je traîne ma mère et son village et son héritage que je ne voulais pas »

Suite au suicide de sa mère emportée dans le Saint-Laurent au pied des falaises de Gaspésie, V la narratrice, revient dans le village de sa famille, sur les chemins de son enfance compliquée sous la surveillance des services sociaux mais aussi de sa bienveillante tante Marie.

Elle entame une quête d’identité, celle des femmes de sa vie, de sa mère mais aussi de cette grand- mère immigrée islandaise au Canada qu’elle n’a pas connue mais qu’elle découvre en lisant son journal retrouvé dans le grenier de la maison de sa mère. Cette recherche la conduira jusqu’aux falaises de VÍK, en Islande pour découvrir ses origines et

« les femmes de ma vie. On se succède sans se voir, comme des ombres qui courent devant les miroirs, sacrent des coups de poing dedans et continuent leur route pour voir le monde. »

Virginie DeChamplain signe un premier Roman aux sons du langage parlé québécois dont elle emploie des expressions familières tout en livrant un texte sensible et poétique où il est question d’amour, de recherche de soi pour achever sa construction d’adulte et enfin partager de vraies relations humaines sans passer à côté des richesses qui nous entourent.
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Les falaises

Vertige littéraire. Les Falaises est un grand livre en devenir. A l'aide d'un style tout en simplicité, le roman nous fait la promesse, dès les premières lignes, qu'une histoire hors du commun se profile à l'horizon. C'est l'histoire d'un voyage intérieur et de la rencontre de ses racines à travers l'exploration d'une maison familiale à l'abandon. Mais des ruines peut renaître un royaume flamboyant.

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L'autrice dessert là une œuvre pleine de sens et de justesse pour qui a connu la difficulté du deuil. Tout au long du roman on rencontre des personnages, des situations, mais surtout l'Islande et ses falaises, monuments incontestés de ce pays fantasmé. Il sera ici sublimé.

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A travers les lignes, De Champlain restitue toute la tristesse et la mélancolie des souvenirs égarés, ces souvenirs qu'il faut se réapproprier afin de faire comprendre à l'héroïne qui elle est, qui elle peut être et qui elle deviendra. A travers sa mère et sa grand-mère elle renaîtra, phoenix de glace, à travers ces deux femmes gelées, la chaleur d'être quelqu'un lui refera espérer qu'un chaud avenir est à sa portée.

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Mais avant de renaître, il faut comprendre, partir à la recherche de toute les pièces du puzzle, ce jeu d'énigme qui lui fera traverser les paysages les plus sublimes du Nord de l'Europe, falaises, montagnes, lacs, à travers des personnages chauds et rassurants. Représentant très certainement une étape très personnelle de ce deuil si particulier, chacun des protagonistes apportera des réponses et un sens à certaines pièces de ce puzzle.

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L'écho du deuil résonne à travers les falaises. Montagnes de pierre abruptes, qui sous leurs vertiges minéraux cache la beauté brute et sublime de la nature, sauvage et indomptable. La chute et c'est fini.
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Les falaises

Le fleuve a ramené son corps, mais son âme est déjà loin. Elle allait s’y jeter, un jour ou l’autre. Elle avait déjà essayé. Cette fois, personne ne l’a empêchée. V. doit soutenir sa sœur, vider la maison, faire son deuil. Elle se retrouve dans cette bâtisse dont l’escalier craque, encore pleine du parfum et des affaires de sa mère. Elle retrouve les journaux intimes écrits par sa grand-mère. Elle lit, et voyage entre trois vies : celle de sa grande-mère, celle de sa mère et la sienne. Toutes trois étaient à la recherche d’une terre et d’un sens. Dans cette maison où V. , sa sœur et sa mère posaient leurs valises entre deux voyages, elle se demande ce qui l’a poussé à partir, et surtout, à ne jamais vouloir revenir. Perdue sur cette falaise, qui semble si loin de son appartement métropolitain.



La plume ouvre la porte à la rêverie et s’interroge sur les origines. La narratrice nous ouvre son cœur, tout en nous tenant à distance. Un joli texte, qui plaira aux amateurs des styles nordiques.


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Les falaises

Le nom de l'autrice de ce beau livre( a tous points de vue : Edts La Peuplade ) fait penser à "la belle province" et effectivement ce récit va des berges du St Laurent aux aurores boréales de l'Islande.

C'est un récit déjà lu avec plus ou moins de bonheur: le retour d'une jeune femme dans sa région natale après le décès de sa mère.

Ils s'agit donc de souvenirs partagés, grand-mère, mère, fille, chacune leur caractère, rebelle, aventureuse, posée. Illusions perdues, regrets, mais une attirance profonde pour les racines.

De l'émotion , une écriture fine et poétique, un premier roman réussi.

Il est à noter que le parler de la Gaspésie , à l'oreille ,nous plaît bien ,écrit, parfois il heurte un peu le déroulé de la lecture , mais c'est vraiment infime et donne du charme aux berges du St Laurent. Une bien belle lecture.
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Les falaises

Ce livre a été signalé à la médiathèque par un coup de coeur. J'ai été ainsi influencée dans mon choix car en général, je ne suis jamais déçue par les avis de mes bibliothécaires qui me permettent de connaître de nouveaux auteurs.

Eh bien cette fois-ci, j'ai vraiment éprouvé beaucoup de difficultés pour m'imprégner de ce roman. D'emblée, je n'ai pas aimé la manière dont l'auteur aborde les thèmes du suicide et du deuil mais ce qui m'a réellement dérangée c'est le style !

Des phrases courtes qui se veulent, je le suppose, percutantes, des mots oubliés, une certaine pauvreté de langage…

Pour vous donner un aperçu du texte, je choisis une phrase au hasard dans le livre : « des fois, j'aimerais me rappeler des choses que je me rappelle pas » (des fois, des choses, utilisation à deux reprises du verbe rappeler en 13 mots et l'oubli des négation ne…pas ) Pour moi, tout est résumé dans cet exemple. Comme vous le devinez, je n'ai vraiment pas du tout aimé ce roman.

Je viens de lire les avis des autres lecteurs qui semblent tous diverger du mien. C'est cela aussi la richesse des critiques. A vous de vous faire votre propre opinion !

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