Le principe est simple : à chaque épisode, on réunit une petite troupe. Des gens qui ne se connaissent pas forcément, de tout âge et de tout horizon, mais qui se rassemblent autour dun sujet fort de leur enfance ou de leur adolescence. Pendant une heure (top chrono), on cause librement pour se remémorer une émission quon regardait à la télé, un jeu qui nétait pas forcément vidéo, un CD acheté chez un disquaire ou encore un film quon est allé voir en famille, un livre qui nous a marqué...
Bref, pour inaugurer la thématique littéraire de ce podcast, cest un casting intégralement féminin qui est venu causer de lÉtalon Noir et de tout un genre méconnu : les bouquins sur des canassons. :)
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Chapitre 1:Intrusion nocturne.
La nuit s'étend sur l'enclos dans lequel se trouve la vieille grange. Le portail de fer qui donne sur la route fait entendre un grincement plaintif et,s'entrouvrant,laisse passer l'ombre d'un homme qui se dirige,presque à tâtons,vers le bâtiment. Quand sa main gantée rencontre le bois de la porte,il fouille dans la poche de son manteau. Mais ce qu'il cherche ne s'y trouve pas sans doute,car il ne peut s'empêcher de pousser une sorte de grognement. Ce doit être dans la poche gauche,dans laquelle est enfoncée l'extrémité de sa manche qui pend,vide. S'inclinant sur le côté,il parvient à y plonger sa main droite et en retire enfin une petite seringue hypodermique. Un sourire s'esquisse sur les plis adipeux de sa chair tannée.( première page à lire)
_ Il parle bien l'anglais,remarque M. Volence . Y a-t-il longtemps qu'il est chez vous,Bruce?
_ Oui,très longtemps. Peu après mon installation ici,un commerçant de mes amis,qui passait la plus grande partie de son temps dans le désert,est venu me demander si je voudrais m'occuper de Raja en son absence.(…) J'ai cru comprendre que,lors d'un de ses voyages dans le désert,mon ami avait trouvé le bébé abandonné dans une petite oasis.(…) Mon ami l'a alors ramené à Haribwan.
Je sais exactement ce que vaut Satan, poursuivit M. Ramsay d'une voix glaciale. C'est une bête sauvage, vicieuse, plus méchante sûrement que ne le fut jamais Black. Et cela, Henry, vous le savez tout comme moi. Alec le sait lui aussi. Rien ne m'enlèvera l'idée que le poulain a voulu tuer mon fils. Or, légalement, il m'appartient. Je vais le vendre ou le donner et, si personne n'en veut, je le ferai abattre.
Cependant, si Alec, malgré tout, l'aimait toujours autant...eh bien, il n'accepterait pas de le perdre. Je vais jusqu'à croire qu'il en mourrait.
j'ai absolument adoré et dévoré tous les livres de l'étalon noir " Black " ainsi que ceux de " Flamme ". c'était il y a quelques années maintenant mais que de merveilleux souvenirs de lecture.
Grâce à la lune, qui venait de percer les nuages, Alec distingua la silhouette d'un cheval au galop. Pas de doute, il ne pouvait s'agir que de Ziyadah, car ce cheval évoluait avec une parfaite agilité prouvant une connaissance parfaite du terrain. Et derrière lui, s'allumait la traînée d'étincelles bleues, rouges, et orangées qu'Alec avait eu déjà deux fois l'occasion d'observer.
Tandis que ce dernier lui passait un chiffon sur le dos, Alec remarqua qu'elle avait encore embelli. Les galopades sur la piste du ranch lui avaient fait un bien immense. Sa robe scintillait, ses muscles étaient souples, harmonieux, Certes, elle ressemblait à Black, et elle possédait sans doute toute sa vitesse. Alors, pourquoi s'obstinait-elle à refuser de donner toute sa mesure ? Combien de fois le jeune garçon avait admiré le courage et la volonté se gagner qui caractérisaient le grand étalon noir ! Ce courage et cette volonté, Black les avait transmis à Satan, son fils, mais non à Black Pearl, sa fille. Pour quelle mystérieuse raison ?
Quelle splendeur ! Alec n'en croit pas ses yeux : il a devant lui un animal gigantesque, d'une puissance extraordinaire, noir comme l'ébène.
Il se tut, évoquant dans sa pensée une image qui ne cesserait plus jamais de le hanter désormais: l'image de ces matins merveilleux où, presque allongé sur l'encolure soyeuse de flamme, il galopait autour du cirque de falaise dans le silence et la paix de la vallée Bleue.
On dirait une sorte d'oiseau. Regarde donc,Alec.
Page 16

"Quelquefois il me semble que je suis un enfant à qui on a enlevé son jouet préféré. Je suis malheureux parce que Satan ne m'appartient plus, parce que je n'en suis plus le seul maître. Je voudrais être plus raisonnable, plus mûr. Je me répète qu'un crack, un grand crack, n'est pas un jouet. Je passe en revue les événements depuis le début. Je conclus que ce qui arrive est exactement ce que je désirais. Je suis satisfait que Satan ait comblé nos espérances. Dès le début, je savais que, s'il devenait un crack, il me faudrait le partager avec d'autres. Je savais aussi qu'il lui faudrait un entraînement intensif, et que ce ne serait pas toujours moi qui le ferai. Oui, tout cela je le savais et, aujourd'hui encore, je ne cesse de me le répéter."
Alec s'arrêta, regarda quelques instants la longue tête grise de Napoléon. Puis il conclut:
"Non! Je n'arrive pas à m'y résigner.
-N'est-ce pas une grande consolation d'avoir monté Satan dans des courses très importantes? demanda Henry.
-Non, Henry, ce n'est pas une consolation... Je ne suis pas seulement un jockey. Je veux être plus que cela."
Alec plongea son regard dans celui de son ami.
"Ce sera différent cet été, n'est-ce pas, Henry? Je resterai tout le temps avec Satan, je prendrai soin de lui. A nous deux, nous le soignerions. Nous n'aurons besoin de personne d'autre. Ce sera comme auparavant."