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Citations de Walter M. Miller (36)


«Je ne t’ai pas encore proposé de changer ces pierres en pain «,dit le vieux voyageur ,fâché.
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- Vous voulez l'opinion d'un pauvre vieux anachorète?
- Oui, Benjamin, parce que, si toutes ces années passées à attendre Celui qui ne vient pas ne vous ont point donné la sagesse, elles vous ont au moins donné du flair.
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"Le seul mal en ce monde est celui qui y est introduit par l'homme."

Enorme, non ?
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Il ne s'était jamais attendu à ce que le monde agît de manière courtoise, décente ou même simplement avec bon sens, et le monde lui avait donné raison. Il avait souvent trouver courage dans la grossièreté et la stupidité du monde ; mais pour la première fois celui-ci venait de lui tirer une balle de mousquet dans le ventre.
Un événement peu encourageant.

Folio SF, page 320
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Il entendait gronder son ventre.
Il était bien vain, hélas, d'essayer de digérer une balle de fusil.
Il avait accompli cet acte inutile, décida-t-il enfin à cause du sabre.
Si l'officier s'était contenté de faire tomber la femme de sa selle d'un coup de sabre pour s'éloigner ensuite, le poète n'y eût guère prêté attention.
Mais continuer à la larder de coups d'épée, à la découper...

Folio SF, page 321
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Plus les hommes approchaient de l'achèvement de leur paradis, plus ce paradis terrestre les impatientait. Et c'est d'eux-mêmes qu'ils finissaient par s'impatienter. Ils se construisaient un jardin de délices et devenaient de plus en plus malheureux au fur et à mesure que croissaient sa richesse, sa puissance et sa beauté. Car il leur devenait alors plus facile de s'apercevoir qu'il manquait quelque chose dans ce jardin. Un arbre, un buisson qui ne voulait pas y pousser. Un monde plongé dans la misère et l'obscurité pouvait croire à la perfection, et la désirer ardemment. Mais un monde étincelant de raison et de richesses commençait à se percevoir exigu comme le chas d'une aiguille, et victime de cet ulcère dévorant il finissait par ne plus vouloir croire ou ardemment désirer. Et voilà… Ils allaient de nouveau détruire le jardin terrestre, civilisé, savant ; il allait être déchiré une fois de plus pour que l'homme pût à nouveau espérer au sein de la misère et de l'obscurité.
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On disait que Dieu, pour mettre à l’épreuve l’humanité devenue aussi orgueilleuse qu’au temps de Noé, avait ordonné aux sages de l’époque, et parmi eux au Bienheureux Leibowitz, de construire de grandes machines de guerre, telles qu’on n’en n’avait jamais vu sur terre, des armes d’une telle puissance qu’elles contenaient le feu même de l’Enfer. Et Dieu avait permis que ces mages plaçassent ces armes entre les mains des princes, en leur disant : « Nous n’avons construit cela pour vous que parce que les ennemis ont eux aussi de telles machines et pour qu’ils sachent que vous les avez et qu’ils aient peur de frapper. Faites attention, Seigneur, craignez ces engins tout autant que les ennemis vont maintenant les redouter, et que personne ne déchaîne cette terrible chose que nous avons inventée. »

Mais les princes, ne tenant aucun compte des paroles des sages, pensèrent tous : Si je frappe assez vite, et en secret, je détruirai les ennemis dans leur sommeil, personne ne m’attaquera en retour et la terre sera à moi.

Car telle était la folie des princes. Et ce fut le Déluge de Flamme.

Tout fut fini quelques semaines – quelques jour même, dit-on – après qu’on eût déchaîné le feu d’enfer. Les villes ne furent plus que flaques de verre entourées de vastes étendues de décombres. Des nations avaient disparu de la surface de la terre, le sol était jonché de cadavres d’hommes et de bétail ; et toutes les bêtes sauvages, et les oiseaux dans les airs et tout ce qui volait, et tout ce qui nageait dans les fleuves, rampait dans l’herbe, creusait des trous, gisait aussi sur la terre ; ils avaient tous péri et pourtant, là où les démons des Retombées couvraient la campagne, les cadavres ne pourrissaient pas pendant un certain temps, à moins d’être en contact avec de la terre fertile. Les immenses nuages de colère enveloppèrent les forêts et les champs, flétrirent les arbres, firent mourir les récoltes. Il n’y avait plus qu’immenses déserts là où autrefois était la vie. (pp. 94-95)
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La liberté de produire toutes les hypothèses est essentielle.
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Paulo se tourna de nouveau vers le savant et lui parla poliment, énergiquement, comme pour l’éclairer.
« Dieu donc créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu ; il le créa mâle et femelle !
— Mes remarques n’étaient qu’hypothèses, dit Thor Taddéo. La liberté de faire des hypothèses est nécessaire… 
— Et l’Éternel Dieu prit donc l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden, pour le cultiver et pour le garder. Et… 
— … si l’on veut que la science progresse. Si vous préférez nous voir entravés par la foi aveugle, les dogmes irraisonnés, alors c’est que vous voulez… 
— Puis l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin. Toutefois, pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bien et du mal… 
— … que le monde reste dans cette sombre ignorance, garde ces superstitions contre quoi vous disiez que votre Ordre avait lutté… 
— Tu n’en mangeras point ; car au jour que tu en mangeras, tu mourras de mort. 
— Et nous ne pourrons jamais lutter contre la famine, la maladie, les naissances monstrueuses, et rendre le monde un peu meilleur qu’il n’est depuis… 
— Alors le serpent, dit à la femme : Dieu sait qu’au jour que vous en mangerez, vos yeux seront ouverts, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. 
— … douze siècles, si l’on ferme la voie à toute hypothèse et si l’on dénonce toute pensée neuve… 
— Le monde n’a jamais été meilleur, il ne sera jamais meilleur. Il sera plus riche ou plus pauvre, plus triste mais non plus sage, jusqu’au dernier jour. » 
Le savant haussa les épaules, accablé. « Je vous avais dit que vos sentiments religieux seraient offensés, mais vous m’aviez affirmé – Oh, à quoi cela sert-il ? Vous avez votre récit tout prêt.
— Le récit que je citais, monsieur le Philosophe, n’est pas un récit de la création, mais un récit de la tentation qui amena la Chute. Cela vous a-t-il échappé ? Et le serpent dit à la femme… 
— Oui, mais la liberté de faire toutes hypothèses est essentielle… 
— Personne n’a tenté de vous en priver. Personne ne s’est senti offensé. Mais faire abus de son intelligence pour des raisons d’orgueil, de vanité, ou pour échapper à ses responsabilités, c’est là fruit du même arbre. 
— Vous doutez de l’honnêteté de mes motifs ? dit le thor d’un air sombre. 
— Je doute de la mienne de temps en temps. Je ne vous accuse de rien. Mais demandez-vous à vous-même : pourquoi prenez-vous tant de plaisir à sauter sur une hypothèse aussi insensée d’un tremplin aussi fragile ? Pourquoi voulez-vous discréditer le passé, jusqu’à déshumaniser la dernière civilisation ? Pour ne pas avoir à vous instruire grâce à ses erreurs ? Ou ne pouvez-vous supporter de redécouvrir seulement, et voulez-vous vous sentir un créateur ? » 
Le thor laissa échapper un juron. « Ces documents, il faudrait les placer en des mains compétentes », dit-il, très en colère
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On disait que Dieu, pour mettre a l'épreuve I'humanité devenue aussi orgueilleuse qu'au temps de Noé avait ordonné aux sages de l'époque, et parmi eux au Beatus Leibowitz, de construire de grandes machines de guerre, telles qu'on n'en avait jamais vu sur terre. Des armes d'une telle puissance qu'elles contenaient le feu même de l'Enfer. Dieu avait alors souffert de voir les sages placer ces armes entre les mains des princes (...).
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Parle, destin, parle ! Le destin nous semble toujours devant, à des dizaines d'années, puis soudain il est là. Sans doute est-ce sa réelle nature, toujours présent, là, ici, maintenant. Qui sait...
(P. 385)
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Grâce à un Moïse, un Hitler, ou quelque vieux grand-père tyrannique et ignorant, on peut acquérir un héritage culturel en un clin d'œil et beaucoup ont été acquis ainsi.
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Le visage de Lucifer s'épandit au-dessus du banc de nuages en un immense et hideux champignon, et s'éleva lentement comme un titan qui se serait redressé après des siècles d'emprisonnement au sein de la terre.
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Si je pense que quelque chose ne va pas dans le
système mais que je continue à en faire partie, alors
l'erreur ne se contente pas de faire partie de moi,
elle est moi, tout entière, parce que je l'ai acceptée.

p. 46
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À distance, les adversaires avaient l’air de démons, mais vus de près, on voyait leur sincérité, aussi grande que la vôtre. Satan était peut-être le plus sincère de tous.
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Ceux qui restaient avaient la part la plus facile. Ils n’avaient qu’à attendre la fin et à prier pour qu’elle n’arrivât point.
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