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Citations de Wan-seo Pak (23)


Tout devient un vrai cauchemar quand l'amour maternel intervient dans les problèmes idéologiques
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"Qu'est-ce qu'elle fait,la femme
moderne ?
(...)Maman ne m'a pas répondu tout de suite.Elle avait l'air très gênée.Les adultes ont souvent ce visage-là.Je savais que c'était l'air qu'ils prenaient quand ils avaient mal et faisaient semblant d'aller bien ou qu'ils étaient tristes et faisaient semblant de ne pas l'être. Je supposais que maman,tout en ne sachant pas,voulait faire semblant de savoir et je la regardais avec un grand sourire. Elle m'a répondu en balbutiant.
"La femme moderne,comme elle a beaucoup étudié, n'ignore rien du cours des choses,et c'est une femme qui peut faire tout ce qu'elle veut,comme elle veut" (p.37)
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Les yeux que j'ai mis à mort, les yeux de la taille d'une graine qui n'ont jamais et ne seront jamais allumés de l'éclat d'une conscience, semblent transpercer d'un coup mon passé et mon présent, et je frémis. Éclairée dans les plus petits détails par ces yeux qui me fixent, ma vie est plus pathétique que celle d'un mendiant, et mes mains sont tachées de sang.
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Son visage était serein, et il avait l'air de vibrer de plaisir aux revirements qu'offrait la vie.
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Ne jette pas l'eau de ta toilette, lave-toi les pieds avec, ne jette pas l'eau avec laquelle tu t'es lavé les pieds, rince la serpillère avec. Mais ne la jette donc pas, laisse-la ici. Je vais m'en servir tout à l'heure quand je vais balayer la cour.
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Mais ce qu'ils attendaient de leur petit-fils, qu'en allant à la ville il réussisse quelles que soient les difficultés était un lourd fardeau pour un adolescent fraîchement sorti de l'école primaire. Parce que j'étais proche de mon grand frère et que je l'aimais profondément, je pouvais sentir avec lui,même obscurément, le poids qu'on lui faisait porter, j'en étais malheureuse et il me faisait pitié. Contrairement aux autres filles de mon âge, je n'éprouvais aucune curiosité pour cet endroit que les gens du village appelaient la grande ville,que ce soit Songdo ou Séoul, qui me faisait peur, peut-être parce qu'on disait que, si on allait à la ville, il fallait absolument réussir. (p.23)
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C'était encore l'époque où on n'imaginait pas que les maîtresses puissent aller aux toilettes.

Ma maîtresse était jolie et douce et les élèves se pressaient autour d'elle comme des poussins autour de de leur mère poule.
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Dans son désir d'assurer la sécurité de son fils, elle détestait cette idéologie considérée par la loi comme pernicieuse, mais elle pensait aussi que les actions que son fils accomplissait, en bravant tous les dangers, ne pouvaient qu'être admirables.
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En me réprimant d'une voix étouffée, mon grand-frère a cinglé sans pitié mes maigres mollets de sa baguette. J'ai supporté très longtemps la douleur d'être fouettée. Mais capituler était plus difficile que supporter la douleur. (p.51)
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Comme c'était l'eau qu'il nous fallait acheter, nous ne l'utilisions que pour les repas. Dès qu'il pleuvait, maman, dans son souci de ne pas perdre une goutte, sortait les jarres et les casseroles pour recueillir l'eau. Elle faisait la lessive et nous disait de nous en servir pour nous laver. Quand nous étions terrifiés parce qu'il y avait des larves de moustique dans cette eau avec laquelle il nous fallait nous laver, elle la passait au tamis et nous obligeait à nous laver, en veillant à ce que nous n'en gaspillions pas une goutte. Avec l'eau avec laquelle nous nous étions débarbouillés, nous nous lavions les pieds, avec l'eau où nous nous étions lavé les pieds, elle lavait la serpillère, puis elle versait l'eau où elle avait lavé la serpillère dans le coin de la bourse-cour où j'avais planté les fleurs. Et tous les matins, Maman surveillait sévèrement ce processus de l'utilisation complète de l'eau.
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"Vive la liberté". C'était un moment où je n'en pouvais plus, dans tous les domaines et dès que j'ai vu ce papier, j'ai senti toute ma force m'abandonner. Je ne pouvais plus tenir sur mes jambes. Cette liberté que je ne voulais pas échanger contre toute la richesse et les honneurs qu'on me promettait au Nord, quitte à supporter tant d'humiliations et d'embrigadement, était-ce cela ? Mais quelle était la liberté dont je jouirais pour avoir choisi le Sud, malgré la prison qui m'attendait et tant de vexations et de pression ? Mais si, il y a vraiment une liberté, celle qui refuse tous les fanatismes ! C'est ainsi que je me suis consolée de ma solitude, la pensée d'une telle liberté était aussi une immense espérance.
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J'ai cherché de la sorte à alléger l'injustice dont j'ai été victime en imposant sans fin à d'autres, par tous les moyens, le souvenir d'un martyre que j'ai dû vivre parce que je suis une femme. Jamais cependant le sentiment d'injustice que je ressens n'a diminué. Plus je rends les autres viles et paumées, plus je deviens moi-même paumée et vile.
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En voulant me fabriquer une situation différente de celle des enfants de mon quartier, maman avait construit de force en moi un sentiment de supériorité, mais avait-elle pensé une seule fois qu'il suffirait que je franchisse la crête pour que ce sentiment de supériorité, devienne un complexe d'infériorité ? Le complexe de supériorité et le complexe d'infériorité, provenant du sentiment d'être différents,font partie du même clan.(p.76)
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Le vainqueur qui avait pu d'un seul assaut repousser l'ennemi au-delà du fleuve ne pouvait-il pas faire autrement que de lui infliger une telle humiliation ? Je crois qu'une victoire suivie d'intolérance est en fait la caractéristique des guerres idéologiques
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Quand les gens de la ville disent : "laid comme une courgette", ils laissent voir leur ignorance. Ils auront beau dire qu'il s'agit d'une citrouille, ce n'est pas vrai non plus. Une citrouille, il faudrait la comparer à une personne âgée, mais si en vieillissant on devient aussi bon et utile qu'une citrouille, on n'a rien à redouter de la vieillesse.
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Ma mère a chuchoté en poussant un soupir.
"Les rouges sont vraiment des gens pitoyables. Comment comptent-t-ils justifier leur politique de rouges s'ils ne peuvent gagner la sympathie des pauvres qui vivent ici ? " (p.157)
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L'histoire du cuivre,qui avait commencé par ce bavardage tapageur, était complètement insensée,mais charmante aussi, comme un mythe. Peut-être même avions-nous déjà mis un pied dans le mythe. Lorsqu'on tombe dans les difficultés, sans la moindre possibilité de s'enfuir, même par le chas d'une aiguille, le mythe soudain ouvre largement cette porte mystérieuse devant nous, pour nous pousser à devenir maître du lieu (p.123)
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Maman,à partir de ce moment là, a décidé de s'installer en ville.Elle a réalisé son rêve dès que mon frère a terminé l'école primaire.Avant même d'avoir célébré les rites du troisième anniversaire de la mort de mon père, elle est partie pour Séoul, emmenant mon frère. Comme elle abandonnait ses obligations sacrées de servir ses beaux- parents et de célébrer le culte des ancêtres, maman ne pouvait plus prétendre à aucun droit d'héritage. (p.22)
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Dire qu'il n'y jamais eu d'incidents lors des interventions est faire une petite entorse à la vérité. Disons qu'il y a bien eu des problèmes, mais je m'en suis occupée rapidement, avant que quiconque ne les remarque, les arrangeant comme si rien ne s'était passé
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Le sens commun suppose que le sexe d'une femme vertueuse est propre et que celui d'une prostituée est sale. Toutefois, un examen rapproché de leur intimité vous prouverait le contraire. Le sexe de certaines prostituées est aussi propre que le visage d'un idiot. D'un autre côté, plus une femme se croît vertueuse, moins elle est honteuse de la saleté de son sexe. Il y a peut-être une analogie avec le fait que le salon où l'on reçoit les invités soit la pièce la plus propre de la maison.
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