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Citations de William Boyd (606)


«  Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. .Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie. »
ALBERT CAMUS ‘
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L'amour , l'attraction réciproque ,la passion charnelle étaient autant d'émanations des appétits et des besoins ancrés au plus profond de la nature irréductiblement intrinsèque d'un individu. Il aurait dû le savoir ,lui qui désirait tant Lika Blum alors qu'il ne l'avait rencontrée que trois fois...
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Les gens se tournent vers nous, les romanciers, pour trouver des informations...Sur tous les autres gens dans le monde. Sur nos pensées, nos rêves, nos phobies, ce qui nous fait vivre, en gros. Les gens sont opaques, complètement mystérieux. Même ceux qui nous ont le plus chers sont des livres fermés. Si vous voulez savoir à quoi ressemblent vraiment les êtres humains, ce qui se passe dans leur tête derrière ce masque que nous portons tous, alors, lisez don un roman.
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« Sachant que c’était en mai, donc il y a deux mois, et que c’était comme si la Révolution française recommençait, à ce que vous m’avez dit, alors qu’est-ce qui s’est passé ? Tout ce que j’ai vu aujourd’hui, c’est Paris toute calme et tranquille qui vivait sa vie normale. Où est tout le monde ?
— Bonne question, répondit Talbot en repensant à sa promenade boulevard Saint-Germain, où il n’avait vu que quelques affiches en lambeaux. Peut-être qu’ils sont tous partis en vacances ? avança-t-il sans grande conviction.
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« Il fait quoi ?
— C’est un écrivain, un philosophe. Plutôt connu. Il a été assez actif pendant les événements.
— Euh, ça veut dire quoi ?
— Les manifestations à Paris en mai. Cette année, Mai 1968.
Kincade fronça les sourcils, visiblement peu au fait du passé très récent de Paris. Talbot éclaira sa lanterne.
« Les manifestations étudiantes, la grève générale, les affrontements, les rixes avec la police.. Ça a été un genre de révolution sociale très violente.
— Ah ouais, OK.
— Je ne voudrais nullement paraître discourtois, mais vous n’avez pas vu les émeutes dans les rues ? Tout le monde disait que c’était la Révolution française qui recommençait. On en parlait à la télé tous les soirs.
— Si, si, j’ai vu. Mais je n’ai pas suivi tout ça de près, je n’en ai pas fait une analyse quotidienne. »
Talbot se demanda si Kincade n’était pas en train de l’agacer délibérément. À l’évidence intelligent, l’homme semblait parfois vouloir se faire passer pour idiot. C’était fatigant.
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Qui donc avait dit un jour que le sentiment de notre propre singularité dans ce monde surpeuplé était d’une banalité absolue.
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C’était toujours un peu étrange, pour ne pas dire perturbant, de croiser quelqu’un qu’on connaît mais en dehors du cadre habituel.
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Elfrida se sentit en proie à l’habituelle panique qui la saisissait dans les soirées : tous ces inconnus, toutes ces heures d’échanges de banalités avec des hommes et des femmes qu’elle ne reverrait jamais. Pourquoi les gens se donnaient-ils cette peine ?
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Si vous voulez savoir à quoi ressemblent vraiment les êtres humains, ce qui se passe dans leur tête derrière ce masque que nous portons tous, alors, lisez donc un roman.
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N’était-ce pas curieux de voir à quel point vos enfants pouvaient devenir des étrangers complets.
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Jacques avait toujours affirmé qu’il serait riche si le nombre de gens qui prétendaient avoir lu son livre l’avaient véritablement acheté et lu.
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Elle éprouvait une sensation étrange et néanmoins reconnaissable : l’inspiration.
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Les gens sont opaques, complètement mystérieux. Même ceux qui vous sont le plus chers sont des livres fermés. Si vous voulez savoir ce qui se passe dans leur tête derrière ce masque que nous portons tous, lisez donc un roman ! (p. 196)
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Ils burent chacun une gorgée pour combler le silence. Tous les deux retranchés derrière l’artificialité guindée de leur personnage public, se dit Talbot, la classe moyenne anglaise dans son état permanent de malaise en société. (p. 185)
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C’était une force, une force de la nature à la fois douce et concentrée, comme un petit virus ou une journée de pluie sans fin. Il brûlait de la flamme éternelle de l’injustice ressentie partout, tout le temps. Un parcmètre, pour lui, c’était une injustice ; sortir les poubelles, une atteinte à sa liberté ; devoir s’arrêter au feu rouge, une offense à ses droits individuels. Son implacable anti-logique triomphait de tout élément rationnel qui aurait pu être une explication alternative, un frein, une contradiction. Le souvenir qu’elle gardait de leur vie commune, c’était un sentiment presque constant de fatigue intellectuelle. (p. 111-112)
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Il s’était rappelé qu’un jour, quelqu’un d’intelligent (un scénariste ou un réalisateur) lui avait dit que toutes les émotions ressenties durant notre vie d’adulte se mesuraient inconsciemment à l’aune de leurs équivalents adolescents sans jamais les égaler. Le désir, l’envie, la haine, la vengeance, l’amour, la honte, la frustration, la jalousie, la convoitise, etc., rien n’arrivait à atteindre ou approcher l’intensité de ces mêmes sentiments à l’adolescence, ce qui expliquait pourquoi les adultes étaient en quête permanente d’une réplique de ce niveau d’expérience, de cette vérité émotionnelle, puisqu’ils avaient déjà une référence, un gabarit dont le souvenir les avait marqués au fer rouge. Or leur quête restait vaine, puisque l’expérience initiale, si vivace et sincère, leur échappait toujours, enfouie dans leur passé, irrécupérable, et donc ils foutaient leur vie en l’air. Cette quête éperdue valait aussi bien pour les hommes que pour les femmes, avait précisé cette personne intelligente lorsqu’elle avait ainsi argumenté en défense de la psyché adolescente, tant critiquée pour son égocentrisme, son irrationalité, ses emportements, ses inadaptations, ses frustrations. Cette fracture, cette déconnexion irréconciliable entre adolescence et âge adulte expliquait tous nos problèmes émotionnels, personnels et sexuels.
Oui, bien sûr, c’est si juste et perspicace ! avait acquiescé Talbot sans réfléchir. Mais ensuite , en y repensant, il avait rejeté cette analyse. Pour lui, son adolescence relevait de l’histoire ancienne au même titre que les Etrusques ou les Néandertaliens. Sa palette émotionnelle s’était créée à l’âge adulte, après qu’il avait accepté et affronté sa nature. Alors seulement avait-il éprouvé et savouré le vrai désir, la déception cuisante, l’excitation sexuelle, les regrets éternels, les envies inassouvies, etc. La ferveur et l’immédiateté de sa vie émotionnelle avaient relégué aux oubliettes son ressenti et ses souffrances d’adolescent. Et pourquoi cela ? Parce que ses émotions d’adultes étaient complexes, nuancées, assumées, et non brutes, vibrantes ou déconcertantes Il avait évolué à partir de cet état incohérent de l’être, et en conséquence il était plus heureux.
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Pendant la durée d’un tournage, presque tout ce dont on avait besoin dans la vie vous était fourni : argent, transport, logement, nourriture, compagnie, guides, loisirs, réservations d’hôtel ou de restaurant et, dans ce cas précis, consultation médicale. Son statut d’épouse du réalisateur lui donnait droit à une priorité absolue, elle le savait. Si elle avait appelé pour dire : « Je viens d’acheter un piano et je voudrais le faire transporter à Londres » ou « Réservez-moi une suite dans le meilleur hôtel de Torquay » ou « J’ai une soudaine envie de manger des avocats », quelqu’un aurait reçu l’ordre de répondre à sa demande et de tout arranger pour elle. Seul problème : à la fin du tournage, toute cette assistance automatique prenait fin et il fallait se mettre à se débrouiller seul. Certains types de personnalité se laissaient pourrir par ça, voire détruire. (…)
Sachant qu’elle était « avec l’équipe », rien ne serait trop beau. D’où, peut-être, l’attrait si puissant de la réalisation de films. Ce n’était pas pour l’art, mais pour que les gens soient à vos ordres.
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Les gens sont opaques, complètement mystérieux. Même ceux qui nous sont le plus chers sont des livres fermés. Si vous voulez savoir à quoi ressemblent vraiment les êtres humains, ce qui se passe dans leur tête derrière ce masque que nous portons tous, alors, lisez donc un roman !
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Ce n’était que la Manche mais, vu de l’endroit où elle se trouvait sur l’Esplanade de Brighton, l’horizon tenait sa promesse éternelle d’infini et il aurait pu s’agir de l’océan, couleur pistache avec des linceuls plus foncés qui teintaient l’eau comme autant de boutons floraux en train de s’épanouir, de sombres corolles s’ouvrant sous les vagues, altérant la lumière et la température.
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Très mince, étroit d’épaules, il avait un visage hâve sous une tignasse de cheveux blancs très drus et des oreilles qui semblaient lui sortir de la tête à angle droit, comme les poignées d’un faitout.
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