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Citations de William Boyd (601)


Un des rares avantages de vivre à Oxford, c'est qu'il y existe à votre porte un expert sur à peu près tout les sujets au monde. Des astrolabes médiévaux aux accélérateurs de particules, nous pouvons en général vous en dégoter un.
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Hugues enfila sa veste de sport - vert olive à carreaux gris, du cachemire, je crois. Une veste censée ressembler à celle qu'un Anglais - dans un univers anglais mythologique - mettrait sans réfléchir pour aller voir ses chiens de chasse ou son intendant, ou prendre le thé avec sa vieille tante, bien que je dois l'avouer, je n'aie jamais rencontré un de mes concitoyens portant un vêtement aussi raffiné et bien coupé.
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Il ne semblait pas trouver extraordinaire que lui - qui ne parlait pas l'anglais - dût servir d'officier de liaison avec un Anglais qui, de son côté, ne parlait pas le portugais. Depuis presque trois mois, Félix et lui partageaient le même logement à Boma Durio, et l'absence d'un vocabulaire commun leur avait permis de ne jamais échanger un mot désagréable...
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Felix s'aperçut, non sans un choc que durant ses trois mois sur "le front", il n'avait jamais vu un seul soldat ennemi. Ses instincts belliqueux s'étaient exclusivement exercés sur ses camarades. Il trouvait difficile de penser à sa maison, à Charis ou à Gabriel. Son absurde "quête" s'était enlisée dans la boue de Kibongo, ses idéaux de haut vol et ses aspirations passionnées remplacés par des rouspétances au sujet de l'humidité et d'interminables spéculations sur la nourriture.
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Il contempla son fils mal rasé, chauve, transpirant dans sa lourde veste de treillis, les ongles noirs de paillis ou de fumier, et il senti t un sanglot lui monter à la gorge. Il aurait voulu se pencher et le prendre dans ses bras, il aurait voulu le baigner, le rendre tout propre et rose et l'essuyer dans d'épaisses serviettes blanches.
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«  Était - il le plus grand imbécile du monde ?
Oui . Quel genre d’homme peut aimer une femme qu’il n’a pas vue depuis quarante ans ? .
Le plus grand imbécile du monde.
Le plus grand imbécile et romantique du monde .
Ou bien un homme qui sait ce qu’est le véritable amour.
Désormais , il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre » .
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«  Lorsqu’on l’approche depuis les hauts - fonds des eaux azur, Zanzibar paraît enchanteresse, écrivit Cashel dans son calepin .
Sur cette étendue de bleu resplendissant , de petits agrégats de pierre corallienne blanche se découpent en alternance avec le vert éclatant des palmiers , des tamariniers et des figuiers .
Aux atterrages , une puanteur méphitique s’élève :
Poissons en décomposions , boue putride, fumée de charbon et déjections humaines , le tout dominé par le parfum écœurant du girofle, .
L’odeur de Zanzibar .
Cent mille âmes vivent sur cette petite île , tassées dans les étroites ruelles bruyantes de la vieille ville, et leurs effluves sont omniprésents » .
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«  Rien n’est plus douloureux qu’un amour détruit » .
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«  Qui était - il ?
Qu’était - il ?
Quel était son «  être passé » qui constituait son «  être présent » ? .
En tant que fils bâtard d’un aristocrate protestant anglo- irlandais et d’une gouvernante écossaise, toute sa vie ou presque reposait sur des mensonges sophistiqués élaborés par ses parents, qui avaient comploté pour le duper.
Sa nature, cette personne qu’il était désormais , qui voyageait librement à travers l’Europe , se résumait - elle à un piètre simulacre , un crêpe de faussetés tissé par commodité pour maintenir des normes sociales ostentatriices ? .
À supposer que son «  être passé » fût bien celui - là , comment construire à présent son «  être actuel » ? . »
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«  Le constant crépitement du feu roulant lui évoqua l’entrechoc de cailloux que l’on remue dans une gourde, et il voyait les chevaux français vaciller sous les frappes des volées incessantes et entraîner leur cavalier dans leur chute .
D’épais rideaux de fumée blanche masquaient parfois la scène, tels d’immenses draps de lin. » p76 .
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«  Les conversations roulaient presque toujours sur «  la chose » , et au premier chef sur la masturbation et ses techniques : «  se branler » , «  aller chez la veuve poignet » , «  se toucher » , «  se tirer sur la nouille », «  s’astiquer » , «  se pogner » , «  se polir la colonne » figuraient parmi les expressions les plus utilisées .
Or elles étaient par trop explicites …. » .
«  Toute biographie est une œuvre de fiction, mais une fiction qui doit coller aux faits » .
Extrait du prologue de l’ouvrage LE ROMANTIQUE .
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«  Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. »

STENDHAL .
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«  La vie d’un homme de quelque valeur est une allégorie continuelle, et très peu de regards savent en percer le mystère . »

JOHN KEATS .
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Félix ne manquait jamais de s’étonner, en voyant son père, que sa famille fût, dans l’ensemble, de bonne taille. Le major Cobb était un petit homme qui avait été autrefois puissamment bâti : il lui en restait encore quelques traces, mais, depuis qu’il avait quitté l’armée, il avait dangereusement grossi. Ce soir, pensa Félix, il ressemblait à un gros cube blanc et noir en fureur. Il portait – sans que l’on sût pourquoi—des knickerbockers noirs, des bas de soie blancs, des chaussures à boucle, une queue de pie, un faux plastron à col cassé et un nœud papillon blanc. Un rang de médailles tintinnabulantes lui barrait la poitrine du côté gauche. On aurait dit un ambassadeur auprès de la Cour de St-James sur le point d’aller présenter ses lettres de créance. Il était presque complètement chauve mais, à l’encontre de la mode actuelle, il avait conservé ses luxuriants favoris. Le visage bouffi et le teint cireux – couleur de vieilles touches de piano—, on l’aurait cru à peine remis d’une maladie ou sur le point d’en attraper une. Il avait de grandes poches sous les yeux et d’épaisses caroncules en guise de paupières : les plis de chair affaissés ne lui laissaient que de minces fentes pour y voir. Un monsieur parfaitement déplaisant d’apparence, se dit Félix qui pria que sa propre vieillesse ne l’affecte point de la sorte.
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En grandissant, Félix avait fini par s’apercevoir que sa mère était redoutablement idiote et sentimentale. Mais en même temps que cette lucidité, il avait aussi acquis un respect croissant pour les qualités innées d’astuce et d’opiniâtreté dont elle faisait preuve. Elle traitait son mariage avec son père, il le voyait bien, comme un défi permanent, une interminable bataille, dans des conditions effroyablement ? pour obtenir ce qu’elle voulait. Au début, cela s’était simplement manifesté dans la manière de nommer ses enfants, mais plus tard, à mesure quelle apprenait à connaître mieux l’ennemi, ou qu’il devenait plus excentrique et sénile, sa personnalité longtemps réprimée s’était de plus en plus imposée. Elle portait les vêtements les moins appropriés qui fussent, s’intéressait à des sujets qui, les premières années de son mariage, auraient été immédiatement bannis, et s’abandonnait subrepticement à ce qui qui était sa plus grande faiblesse : son goût du moderne.
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Morgan sentit son cerveau se mettre de lui-même au point mort ; une réaction d'auto-défense spontanée contre les dangers de la surchauffe.
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On ne peut pas contrôler grand-chose de sa vie, songea-t-il, mais ce qu'on peut contrôler, ou du moins influencer, il faut vraiment le chérir et le protéger.
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Il était prêt à parier sa vie que tous les autres décès enregistrés par Wang étaient survenus en soins intensifs. Il devait exister dans les premiers symptômes un signal propre à déclencher les feux de détresse. Un médecin ou quiconque surveillant l'essai devait avoir su. Sortez-les d'ici - ils vont mourir dans quelques jours... Il but son thé. Il fallait qu'il parle à quelqu'un, un spécialiste des médicaments et de la grande industrie pharmaceutique.

Il retourna dans son séjour et ouvrit un autre dossier. Depuis une quinzaine de jours, il avait systématiquement collecté, dans les journaux à sensation autant que dans les revues sérieuses, tous les articles concernant la fabrication des médicaments et les machinations de l'industrie pharmaceutique, dans l'idée de trouver un journaliste auquel il pourrait s'adresser et qui serait capable d'interpréter ses fragments de preuves. Il avait réduit sa liste à trois noms : un pris dans le Times, un dans l’Economist et un autre dans le Global Finance Bulletin, une petite revue spécialisée qu'il avait découverte abandonnée dans un wagon du métro. Sobre et bourrée de faits, sans illustrations hormis des courbes et des diagrammes, elle semblait destinée à des responsables politiques, des lobbyistes et des institutions financières.
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C’étaient, avait dit Philip, certains aspects dans les « rapports d'événements contraires » qui l'avaient d'abord alerté : rapports obligatoires qui décrivaient des malades abandonnant les essais à cause d’effets secondaires apparemment modérés : souffle court, accès de fièvre temporaires. Ce qui lui avait paru étrange, Zembla-4 étant si bénin. Il avait donc décidé d’enquêter personnellement un peu plus avant, et, après avoir visité les quatre hôpitaux et examiné en détail les rapports médicaux, il avait découvert, avec horreur, que, parmi les quelques dizaines de « sortants » (des chiffres parfaitement normaux pour des essais de cette ampleur), quatorze étaient morts un peu plus tard en soins intensifs.

- Ces morts n'ont aucun rapport avec le Zembla-4, avait aussitôt déclaré Keegan. Il s'agissait en premier lieu d'enfants très très malades, rappelez-vous. Nous avons traité des milliers d'enfants au Zembla-4 au cours des trois dernières années. Il n'y a aucune signification statistique.

-Je sais ce qui se passe, déclara Philip. C'est l'affaire du Taldurene qui recommence.

- Ces morts liées au Taldurene sont encore contestées », affirma Keegan, avec l'espoir d'être convaincant.

Il connaissait l'histoire - chacun dans l'univers Pharma la connaissait : cinq malades sur quinze étaient morts d'une défaillance rénale dans une particulière phase 3 des essais du Taldurene. Et parce que les patients souffraient déjà d'une hépatite, tout le monde avait présumé que leur mort n'avait aucun rapport avec le produit testé. Ce qui s'était révélé faux.
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