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Citations de William Morris (64)


Pendant ce temps et sous cette culture apparente, s'active le grand système commercial, pierre angulaire de cette société, que les gens cultivés croient être à leur service mais qui en réalité les domine et détruit les rapports sociaux. Car ce système est par essence une guerre, et seule sa mort le changera; cette guerre, homme contre homme, classe contre classe, dont la devise est : "Ce que je gagne, tu le perds", durera jusqu'au grand bouleversement dont le but final est la paix.
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William Morris
N'aie rien chez toi que tu ne saches utile ou que tu croies beau
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J'affirme à présent, sans ambages, que le but des arts appliqués aux articles utilitaires est double : premièrement, ajouter de la beauté aux résultats du travail de l'homme qui, le cas échéant, serait laid ; et deuxièmement, ajouter du plaisir au travail lui-même qui sinon serait fastidieux et rebutant. Si tel est le cas, nous devons cesser de nous étonner que l'homme se soit toujours efforcé d'ornementer le travail de ses mains, qu'il ait besoin d'avoir autour de lui chaque jour et chaque heure, ou bien qu'il se soit toujours efforcé de transformer les affres de son labeur en plaisir quand cela lui semblait possible.

"L'Art et l'Artisanat d'Aujourd'hui"
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Couverte de la rouge sève
Sont poupe et proue de ce bateau
Alors bondis ! Que tu te lèves !
Va te promener sur les eaux !
Parcours le lac ainsi que le veut le passant
Car son autorité fut marquée par son sang !
(Incantation magique pour contrôler la nef magique de la sorcière)
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Bien entendu, vous comprendrez que quand je parle des œuvres de l'homme, je n'oublie pas qu'il en est certaines, absolument nécessaires, auxquelles il ne peut appliquer l'art au sens où nous l’entendons, mais cela signifie simplement que la nature lui a retiré des mains son aptitude à les embellir. Dans la plupart des cas, les procédés sont beaux en soi, pour peu que notre bêtise n'y ait pas ajouté peine et tourment. Ce que je veux dire, c'est que la barque qui glisse sur les ondes, le soc de la charrue qui dessine le sillon pour la récolte de l'année suivante, l'andain de juin, les copeaux qui tombent du rabot du charpentier : toutes ces choses sont belles en soi et ces activités seraient même agréables si l'homme, y compris en ces derniers temps de la civilisation, n'avait pas eu la bêtise de déclarer plus ou moins que ces travaux (sans lesquels nous mourrions en l'espace de quelques jours) incombent aux esclaves et aux crève-la-faim, tandis que le travail de destruction, de lutte et de confusion incombe à la crème de l'humanité, aux gens d'esprit.
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Voyons maintenant ce que pourrait être dans l'avenir l'enseignement, aujourd'hui totalement soumis au commerce et à la politique. Personne n'est éduqué pour devenir un homme, mais certains le sont pour détenir la propriété et d'autres pour la servir.
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S'ils le pouvaient, ces gens-là débarrasseraient les rues des marchands ambulants, des joueurs d'orgue de Barbarie, des défilés et conférenciers de tous acabits, pour les transformer en couloirs de prison respectables, où le peuple passerait péniblement pour aller au travail et en revenir.
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Quelle amélioration morale peut-on attendre des peuples en stimulant leur patriotisme, c'est-à-dire en flattant des préjugés imbéciles et en excitant des jalousies hargneuse ?
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Je crois que je m’estimerai fort heureuse si, en mes vieux jours, j’éprouve pour mes semblables autant d’amour que j’en ressens aujourd’hui pour ces arbres et les animaux dont ils sont le refuge.
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William Morris
Je n'ai qu'un seul sujet de conférence, les relations qui existent entre l'art et le travail.
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On prenait un aventurier hardi, sans principes, ignorant (il n'était pas difficile à trouver à l'époque de la concurrence), et on l'invitait à "créer un marché" en brisant tout ce qu'il pouvait y avoir de traditions sociales dans le pays condamné, en y détruisant à loisir tout ce qui lui plairait. Il forçait les indigènes à recevoir des produits dont ils n'avaient pas besoin et s'emparait de leurs produits naturels en "échange" --c'était le nom de cette sorte de vol,-- et, par là il "créait de nouveaux besoins", et pour y suffire (c'est-à-dire pour que leurs nouveaux maîtres leur permissent de vivre), les malheureux, impuissants, étaient obligés de se vendre et se soumettre à l'esclavage de l'écrasant travail sans espoir, afin d'avoir de quoi acheter les inutilités de la "civilisation".
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La plupart des gens étaient alors convaincus que tout ce qui vit constituait un tout – la “nature“, comme on disait à cette époque – séparé de l'homme. Conformément à cette vision du monde, ils essayaient de faire de la “nature“ leur butin et leur esclave, puisqu'ils pensaient qu'elle leur était extérieure.
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De même que l'on nomme certaines périodes de l'histoire l'âge de la connaissance, l'âge de la chevalerie, l'âge de la foi, etc., ainsi pourrais-je baptiser notre époque "l'âge de l'ersatz". En d'autres temps, lorsque quelque chose leur était inaccessible, les gens s'en passaient et ne souffraient pas d'une frustration, ni même n'étaient conscients d'un manque quelconque. Aujourd'hui en revanche, l'abondance d'informations est telle que nous connaissons l'existence de toutes sortes d'objets qu'il nous faudrait mais que nous ne pouvons posséder et donc, peu disposés à en être purement et simplement privés, nous en acquérons l'ersatz. L'omniprésence des ersatz et, je le crains, le fait de s'en accommoder fortement l'essence de ce que nous appelons civilisation.
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(traduction)
Les designs des papiers peints créés par Morris pour son atelier sont particulièrement fameux et sont encore reproduits très souvent plus d'un siècle après leur création.
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La tactique des maîtres de la politique consistait à cajoler le public dans le but de lui extorquer de quoi financer les existence luxueuses et les coûteuses voluptés d'une clique d’arrivistes ambitieux. Et le simulacre de divergence d’opinions qu’ils donnaient à voir au public y suffisait largement, même si chacun de leurs actes le démentait ! Mais cette infâme comédie n'est plus jouée parmi nous, voisin, et ne nous concerne plus en rien.
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On y dispense la seule instruction qui vaille, celle du savoir qu'on cultive pour lui-même, l’art du savoir, en quelque sorte. Et non pas le savoir étriqué et conforme à l'ordre des choses qu'on y enseignait autrefois à des fins purement marchandes, qui était un savoir rentable, un savoir transformé en marchandise. 
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N’ayez nulle crainte, je vous donnerai maintes raisons de m’aimer.
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Il est aussi certaines choses qu’une femme ne saurait révéler à un homme, quand bien même il l’aurait tenue.
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Je demande que soit plaisant, beau et généreux le cadre matériel de ma vie. C’est une exigence de taille, je m’en rends compte. Je n’en dirai qu’une chose : si l’on ne peut y répondre, si les sociétés civilisées ne sont pas toutes en mesure de garantir à l’ensemble de leurs membres un environnement de cette qualité, je souhaite que le monde s’arrête !
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J’ai découvert là-bas un clair étang sylvestre où me laver et chasser la nuit.
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