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Critiques de William Muir (9)
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Le sixième commandement

Lorsque Livraddict a proposé ce livre en partenariat avec les Editions Folio. J'ai tout de suite été attirée par le sujet traité : la peine de mort.

Il fallait absolument que je lise ce premier roman de William Muir.

Dès les premières phrases on entre dans la vie de William Riley, un homme divorcé et vivant depuis une vie de père par alternance. Son quotidien est tranquille, sans grand bouleversement. Il sort, il fait des rencontres sans lendemain et il tente de garder un lien avec sa petite fille. Bref, un homme sans histoire. Un matin il ouvre une lettre qui va changer sa vie. Elle est envoyée par le Ministère de la Justice. Ayant, deux ans auparavant, participé au référendum sur la réhabilitation de la peine de mort, il est aujourd'hui contraint, par tirage au sort, de s'impliquer dans la prochaine exécution qui aura lieu sous peu.

Riley prend soudain conscience de ce qu'implique son vote : il doit tuer un homme. Coupable certes, mais un Homme !

Riley s'y refuse, il ne peut pas faire une chose pareille ! Pourtant, il fait parti de cette majorité qui était favorable à la réhabilitation de la peine capitale. Il doit aujourd'hui assumer ses actes.

Il va tenter par tous les moyens de se soustraire de cette lourde responsabilité ! Qu'un autre prenne sa place s'il le faut.

Mais le jour fatidique approche et Riley ne voit pas d'issue possible. Comment va-t-il vivre après çà ?



William Muir a choisi pour son premier roman, un thème très controversé. Aujourd'hui encore les avis se divisent. Il prend en revanche le parti d'en parler par le biais d'un roman policier. L'ambiance y est un peu plus légère et reste dans le domaine rassurant de l'imaginaire. Il ne fait pas de plaidoyer pour ou contre. Il donne juste matière à réfléchir sur la question. A quoi et à qui sert la peine de mort ?

Il implique le citoyen lambda ( pas si "lambda" que çà, mais vous le découvrirez en lisant le livre ) dans un choix lourd de conséquences. La Justice et les Hommes ont-ils le pouvoir de vie et de mort, même en justifiant leur acte par une loi ?

Que l'on soit pour ou contre, il est important de peser les tenants et les aboutissants de son choix. Riley, lui, n'a pas réfléchi lors de son vote, il a suivi la majorité. Il n'a pas pensé qu'il serait un jour le bourreau.

Une rencontre entre Riley et sa "victime" a lieu en prison. On découvre que les deux hommes ne sont pas si différents. Hugues, condamné pour le viol et le meurtre de l'une de ses anciennes élèves était aussi un homme sans histoire avant de commettre l'irréparable. Ils ont été tout deux irresponsables et aujourd'hui, ils sont réunis pour assumer leurs propres actes.

"Tu ne tueras point", une phrase si simple mais si forte de sens. Est ce que Riley et ses concitoyens valent mieux que Hugues et tous les criminels que la société veut faire disparaitre. A méditer !



Le sixième commandement manque un peu de profondeur sur le thème choisi, mais il est vraiment très intéressant à lire et donne immanquablement envie d'en savoir un peu plus sur la peine de mort. Pourquoi certaines nations ont fait le choix de l'abolir et d'autres non ? Comment rendre justice équitablement ? Comment atténuer justement la douleur des familles de victimes ? Que faire pour rendre nos rues plus sûres? Etc... De nombreuses interrogations nous viennent après la lecture.
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Le sixième commandement

Le Sixième Commandement - Tu ne tueras point



Dans le confort bien douillet de ma petite vie bien tranquille, je suis viscéralement contre la peine de mort! Avis somme toute théorique car, heureusement, je n'ai jamais été de près ou de loin réellement confrontée à ce dilemme. Si on touchait à la chair de ma chair, n'hurlerais-je pas pour réclamer que justice soit faite?



Riley Scott, lui, a choisi. En votant "oui" au référendum pour le rétablissement de la peine capitale, il s'est aussi engagé à remplir son devoir et à participer de manière active à une exécution future. Bien sûr, comme pour la loterie, il s'est dit qu'il y avait peu de chances que cela tombe sur lui... Aussi, quand il se voit convoqué, le monde s'écroule autour de lui. Se rendant alors compte de son erreur, il n'aura de cesse de tout faire pour éviter l'inévitable...



Ce livre m'a réellement remué les tripes. Malgré le portrait peu flatteur que l'auteur tire de son héros, un jouisseur égoïste de la vie, on ne peut que finalement s'apitoyer sur son sort et, in fine, sur le nôtre... L'homme réfléchit rarement aux conséquences de ses actes, se contentant de réagir avec ses tripes. Ce livre a pour mérite de nous mettre face à nos responsabilités. Tout choix porte à conséquence, l'ignorer consiste une erreur fatale.

A présent, je n'ai qu'une envie, relire "Le dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo.



Quant à la forme, ce livre se lit rapidement. Construit comme un récit policier, le lecteur est maintenu en haleine tout le long par un suspense bien présent: le héros pourra-t-il finalement se soustraire à son devoir? Il est également criant de réalisme. Nous partageons les diverses pièces du puzzle: les compte rendus des auditions du procés, la description des photos de la victime, des articles de journaux et même les confessions "en live" du condamné. Pire, l'auteur nous décrit tous les rouages de la machinerie. Avec le héros, nous irons même jusqu'au bout de l'horreur en la testant avec lui :



"Le tissu rabattu sur son visage qui l'étouffait. La corde qui faisait remonter sa mâchoire inférieure vers son crâne. Les menottes en cuir qui lui mordaient la peau. Un noeud coulant. Je vais être pendu. Ils sont en train de me pendre. Pourquoi?"



Quant à la psychologie des personnages, on plonge ici dans ce qu'ils ont de plus sombre, au coeur même de leurs perversités. La sexualité pervertie du héros a de quoi choquer mais il ne pouvait en être autrement.



Bourreau et condamné ne sont finalement pas aussi éloignés que cela....
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Le sixième commandement

J'ai tout de suite été attirée par ce roman malgré la couverture hideuse (enfin ce n'est qu'un avis personnel) parce que je suis très intéressée par tout ce qui touche à la peine de mort (la preuve j'avais même fait mes TPE de 1ère là-dessus... oui ça date !!). Et je n'ai pas été déçue ! Dans une Grande-Bretagne future mais pas tant que cela (ça pourrait tout à fait se passer à notre époque), la peine de mort a été réintroduire grâce à un référendum un peu spécial : ceux qui votaient "oui" au rétablissement pouvaient être appelés à exécuter eux-même la sentence. A savoir : pour chaque exécution une personne ayant voté "oui" est tirée au sort parmi la population pour faire le travail dont personne ne veut. 18 mois après avoir approuvé cette loi, William Riley est convoqué au Ministère de la Justice : il a été choisi pour exécuter le violeur et meurtrier d'une jeune fille. C'est alors que son train train quotidien s'effondre ! Pourquoi lui ? Comment peut-on assassiner quelqu'un de sang froid ? Le condamné est-il vraiment coupable ? William ne sait qu'une chose : il ne peut ni ne veut faire ce qu'on lui demande. Il lui reste une semaine pour réfléchir et tenter d'éviter cette exécution qui semble presque être la sienne.



Plus qu'un roman policier, ce roman est avant tout une réflexion sur la vie, sur les choix qu'on est amené à faire, sur le bien et le mal. William réfléchit beaucoup mais le lecteur également ! Qu'aurions-nous fait à sa place ?

Parallèlement, nous suivons quand même la vie de ce héros peu sympathique : il oublie fréquemment sa fille, drague n'importe quelle fille qu'il rencontre et couche autant qu'il le peut. Il mène sa vie comme il l'entend et ne veut surtout pas se poser de questions. Son meilleur ami et avocat est bien sûr là pour le soutenir. William est assez peu sympathique mais il représente finalement le citoyen moyen. Il ne fait rien de répréhensible et ne veut pas être amené à faire quelque chose qui est en contradiction avec ce que lui dicte sa conscience.

William Muir arrive à renouveler le thème de la peine de mort grâce à un postulat de départ assez original. Si le roman est classé en policier, c'est également parce qu'il y a forcément un moment dans le livre où l'on va se demander si l'accusé est réellement coupable. Le héros fera sa petite enquête, bien sûr. Mais là n'est même pas la question et ce sujet sera vite éludé.



De nombreux autres thèmes sont abordés dans ce roman : outre la peine de mort et le conflit du bien et du mal, il est question de la privatisation (la gestion des prisons), des sondages et autres éléments qui influencent l'opinion des gens...

Et juste pour trouver un petit point négatif, j'ai trouvé que les scènes de sexes (et tout ce qui va avec) étaient un peu trop présentes dans le livre pour une utilité somme toute encore à prouver. On sent que l'auteur a de l'humour, de l'humour noir bien sûr. Et d'ailleurs la chute est assez représentative de cela (mais chut...)



Bref, un roman vraiment sympa que je vous conseille sans hésiter...

Encore merci à Gallimard et Babelio !!
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Le sixième commandement

Riley a la trentaine, une ex-femme, une fille, un boulot ennuyeux, des aventures d’un soir, il joue au foot, va au pub… c’est un citoyen britannique moyen. Tellement moyen que lorsque le référendum sur le retour de la peine de mort a eu lieu, il a fait comme ses copains. Il a voté pour. Afin de débarrasser le pays des meurtriers, des violeurs et des pédophiles. Ce faisant, dans un État où, par la même occasion on levait l’anonymat du vote, il s’engageait à servir de bourreau s’il était tiré au sort. Nul doute pour lui : s’il le fallait, il le ferait. Et avec plaisir encore. Et puis de toute façon, il avait plus de chance de gagner à la loterie nationale que d’être appelé pour exécuter un condamné à mort. Riley n’a pas gagné à la loterie. Par contre, un beau matin, il reçoit une convocation du ministère de la Justice : il va devoir s’acquitter de la tâche en faveur de laquelle il a voté.





William Muir, dans ce roman, joue en finesse en mettant en scène un citoyen lambda appelé à exécuter un meurtrier auteur d’un crime odieux et dont la culpabilité ne fait aucun doute. Or, pour autant, Riley, malgré l’enthousiasme dont il a fait preuve le soir du référendum, n’a aucune envie de participer à son exécution et va tout faire pour échapper à cette responsabilité. Par la même occasion, Muir peut aborder la question de la dictature de l’émotion et des sondages d’opinion, ou encore la privatisation rampante. Autant de thèmes d’actualité auquel il ne peut être que bon de penser.



« -Mais bon Dieu, Riley, asséna Andrew d’une voix grinçante, tu ne serais pas dans cette mélasse si tu n’avais pas voté pour cette saloperie !

-Je le sais. Simplement, à l’époque, je n’ai pas réfléchi suffisamment. De toute façon, personne ne pensait que ce décret allait passer. Aucun des journaux. Tous les sondages d’opinion indiquaient qu’il serait rejeté ».



Roman de (très ?) légère anticipation, Le Sixième Commandement, de William Muir, malgré quelques petites maladresses inhérentes à une première œuvre (l’explication, un peu trop démonstrative et tirée par les cheveux, de la convocation de Riley), est un livre malin qui réussit à ne sombrer ni dans le glauque ni dans l’exposé pontifiant et moralisateur. Muir place son personnage face à ses responsabilités et, par la même occasion, amène le lecteur à se poser lui-aussi des questions sur ses choix dans un monde ou tout va si vite et où le virtuel est si prégnant qu’il est facile pour le citoyen de se sentir libéré de toute responsabilité. Ajoutons à cela une écriture agréable teintée d’un semblant d’humour noir, et l’on se trouve face à un roman aussi agréable à lire que propre à nous faire réfléchir.




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Le sixième commandement

William Riley a fait un choix. Il a voté pour la mise en place de la peine de mort. En glissant son vote dans l'urne, il connaissait les conséquences de son acte. Il pourrait être appelé à participer à l'exécution par pendaison d'un coupable. Et un matin, il reçoit un courrier fatidique. A lui d'accepter son acte.

Le sujet du livre, la peine de mort, mais surtout la manière de l'auteur d'emmener le sujet était très intéressante. Faire participer, le citoyen pour la peine de mort, à l'exécution. Un choix qui en ferait réfléchir plus d'un. Car dans ce cas, il faut accepter ses actes. Ce n'est plus un simple bout de papier que l'on glisse dans une urne.

Ce qui est dommageable dans ce roman, c’est ce qui gravite autour du héros. Surtout les femmes. Je me demande ce que cela vient faire dans l’histoire. Cela n’apporte rien au roman.

Et puis le côté badin du personnage principal est agaçant. Il n’a pas l’air très marqué par cette expérience. Pourtant il ne veut pas y participer, il fait tout ce qu’il peut pour ne pas le faire mais sinon on ne peut pas dire que cela le gène vraiment.

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Le sixième commandement

Riley, le personnage principal, à une vie tout à fait banale. Il s'occupe de sa fille avec plus ou moins d'attention. Son ex ne l'apprécie pas (ou plus). Étant séparé, il collectionne les filles d'une nuit, rencontres un peu facile je trouve d'ailleurs et pas très crédible. Et adore boire avec ses amis au bar.



Andrew, son ami depuis plusieurs années, est avocat. Leur rencontre a été un pur hasard. Un soir, où Riley rentrait bourré et a voulu aider Andrew en difficulté... De ce soir là, Riley prit soin d'Andrew.



Riley a voté oui au référendum. Il a voté en même temps que ses amis, sans vraiment réfléchir et sans penser qu'il pourrait être appelé pour une exécution ! Le 20 octobre, il reçoit une lettre du ministère de la Justice et de l'Administration pénitentiaire. Le rendez-vous est pour le même jour mais il n'en connait pas l'objet ! Le voila embarqué dans un tout autre univers. Il va découvrir le dossier de Nancy, la victime, dossier que l'on distingue très bien dans le livre puisqu'il n'est pas écrit avec la même police de caractère et bien entendu pas dans le même registre. Riley ne veut pas participer à cela. Il tente d'avoir de l'aide au près d'Andrew mais rien à faire, Riley devra affronter son vote et son futur acte. Riley se pose très peu de question sur Hugues, l'accusé, cela m'a paru étrange. Il se pose bien plus des questions sur comment il pourrait éviter ça !



La rencontre avec le bourreau est assez spectaculaire et effrayante. J'avoue que, du coup, c'est le passage qui m'a le plus intéressé ! Toute l'exécution est détaillé. La machine, le mécanisme, les cordes, les rouages, les sangles, la cagoule blanche... Riley va s'entrainer, au début avec du recul et puis après avec un peu plus d’enthousiasme, avec le bourreau afin que ce soit fait le plus rapidement possible mais aussi sans qu'il n'y ai pas de soucis pour l'accusé. Oui vaudrait mieux ne pas le rater et qu'il gigote dans tous les sens ! (humour noir...)



Une rencontre va se faire entre Riley et Hugues. Un échange particulier mais est-ce que cela va aider Riley ?



La peine de mort est un sujet face auquel nous devons garder notre sang froid !
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Le sixième commandement

J'ai lu ce livre très rapidement et pourtant je ne l'ai pas tant apprécié. C'est vrai que c'est fluide, que les pages se tournent vite mais il me manque quelque chose au niveau du contenu. Tout d'abord je n'ai pas du tout aimé le personnage principal. Il est vraiment agaçant ! À aucun moment il n'essaie de prendre la responsabilité de ses actes, de remettre en question le système et de changer les choses. C'est tombé sur lui, il essaie de fuir, il pense qu'il ne mérite pas ça et qu'il ne devrait pas avoir à tuer un homme. Mais il a voté oui au référendum ! Alors on pourrait y voir une critique de ces sondages d'opinion, mais pour moi ce n'est pas suffisant. J'aurais aimé que Riley prenne vraiment conscience de ce qu'il a fait et pas juste parce que tuer un homme lui donne mauvaise conscience.



Un autre petit truc qui m'a gênée : le sexe. J'ai eu l'impression que le sexe était omniprésent dans le vie de Riley. En général ça ne me gêne pas mais je crois que c'est la manière de le faire ; c'était parfois inutilement cru.



J'ai quand même apprécié la manière d'aborder la peine de mort. Ici, on ne parle pas de tuer un homme qui est peut-être innocent mais simplement de tuer un homme. Et je pense que cette nuance est nécessaire quand on veut aborder ce thème.



J'ai trouvé l'idée de départ très bonne, mais je n'ai pas aimé la suite des évènements... J'espère que je ne vous dissuaderez pas trop de lire ce livre.
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Le sixième commandement

Si je vous dis que j’ai commencé ce livre vendredi et terminé le lendemain, je pense que vous risquez d’avoir une bonne idée de mon appréciation. Et effectivement, j’ai été accrochée par l’histoire dès le début ; c’est toujours agréable "d’entrer dans un livre" dès les premières pages. Ce fut le cas ici.



On découvre William Riley Scott, alias Riley, étonné de découvrir un "beau" matin, dans son courrier, une lettre émanant du ministère de la Justice et de l’Administration pénitentiaire. C’est que Riley, quelques années auparavant, a coché la case "oui" lors du référendum relatif au rétablissement de la peine de mort au Royaume-Uni. Jusque-là, rien de grave - pour lui s’entend - sauf que cet acte l’engageait à agir, en cas de convocation, lors d’une exécution. Il se fait que, justement, le moment est arrivé même s’il n'avait, bien évidemment, jamais songé à cette éventualité.



S’ensuivent alors les démarches entreprises par Riley afin d’échapper à cette "tâche", lui qui n’avait pas mesuré la portée de cette croix tracée à la hâte dans un isoloir. Car il est bien évident, maintenant qu’il y pense, qu’il n’est pas question pour lui d’aider le bourreau à accomplir sa fonction, fût-ce pour mettre fin à la vie d'un criminel.



Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est le cheminement intérieur de Riley qui, au fil des conversations échangées avec les acteurs de cette procédure, est bien forcé de se poser des questions sur les implications de son choix passé et cela, même s’il préfère ne pas forcément en trouver les réponses. Si réponses il y a. Occasion pour le lecteur aussi de réfléchir à cette problématique, extrêmement complexe.



En revanche, j’ai peu apprécié le côté "sexuellement actif" du personnage ; je n’ai nullement vu l’intérêt de la chose (!), si ce n'est l’occasion de relâcher "quelque peu" le vocabulaire, si vous voyez ce que je veux dire… Peut-être un lien avec les "instincts primaires" de l'être humain évoqués au fil du texte ? Ou l'insistance sur le mal-être du personnage ?



Quoi qu’il en soit, c’est un récit intéressant, prenant, interpellant, qui entraîne le lecteur par le bout du nez (à la différence de Riley, si je puis me permettre…)
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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Le sixième commandement

Mon avis : On découvre donc Riley, un anglais, convoqué à un entretien avec le département de la justice. Il s'y rend par obligation et c'est là que sa vie bascule. Il tentera maintes et maintes actions pour échapper à ce qu'on pourrait appeler son destin mais le piège infernal se referme sur lui inexorablement. Il mesure à quel point un choix crucial peut se réveler pervers.



La première chose que j'ai envie de dire c'est que ce livre est particulièrement agréable à lire. Le style est tout en fluidité aussi les pages se tournent très vite et on a du mal à stopper sa lecture. Qui plus est le sujet est très intéressant, d'actualité et nous oblige à nous remettre en question. Je tiens à saluer l'écriture de William Muir qui m'a totalement séduite et qui m'a fait pénétrer dans son monde en deux pages.



Je note ensuite qu'aucune date n'est précisée, laissant au lecteur le choix de la période. Notons quand même que la civilisation est avancée, qu'elle ressemble traits pour traits à la nôtre. Une seule date, 1964 est évoquée, on sait donc que l'histoire se situe au moins une année après. Mais peu importe, que le roman se situe en 1970, en1995 ou en 2011 n'est pas l'intérêt de ce livre. Non, l'important c'est que l'époque à laquelle vit Riley pourrait être récente ou futuriste mais qu'elle traite d'un sujet actuel et houleux, qui pose déjà question à certains politiciens : la réhabilitation de la peine de mort !



Le seul petit inconvénient c'est que les personnages sont assez vulgaires lorsqu'ils parlent de sexe. Dès la deuxième page, le héros nous fait part de ses fantasmes aussi crument que possible. Je ne sais pas si le vocabulaire a délibérément été choisi mais en tout cas, je ne suis pas prude, loin de la, mais ça m'a semblé tout à fait inopportun !



Pour rentrer vraiment dans le roman, je dois dire qu'on a parfois l'impression que Riley est « testé » que toute cette histoire est une machination diabolique pour faire rentrer dans son crâne et le nôtre par la même occasion, ce qu'entraîne le vote pour la peine de mort. La torture mentale est plus ou moins bien rapportée mais réussit tout de même à montrer qu'une simple position telle que celle pour la peine de mort, n'est jamais aussi réaliste que la sanction définitive l'est. L'auteur semble nous dire que tant que l'on n'est pas personnellement confronté à ce qui est, finalement, un deuxième meurtre, on ne se rend pas compte de l'impact.



En finissant ce roman, j'ai été frappée par la représentation de la mort. Je ne sais pas si je vais arriver à bien m'expliquer mais je tente... On a l'impression, du moins je l'ai eue, que tout est dérisoire par rapport à la mort et pourtant, les rouages de la machine judiciaire sont extrêmement précis, allant jusqu'à calmer le condamné, comme si quelqu'un arriverait à banaliser la mort. Et à côté de ça, la réaction de Riley est tellement impliquée qu'on ressent bien les deux poids, deux mesures.



J'ai vraiment envie de vous encourager à lire ce livre. C'est une réelle réussite, ce roman se lit d'une traite et même si on ne peut pas le qualifier de thriller, il est tout aussi efficace. Lisez-le !

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