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Critiques de William P. Blatty (126)
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Dimiter

Une couverture très belle, un résumé tirant sur l'ésotérique et le fantastique, je suis entrée très confiante dans cette lecture. Mal m'en a pris pour une fois ! Je le dis tout net : cette lecture a été plutôt décevante. Je m'explique.



Tout d'abord l'histoire. Nous suivons un homme, nommé le Prisonnier, dans une geôle d'Albanie, en 1973. Ses bourreaux cherchent à lui soutirer des informations sur lui et sa mission, et pour cela le torturent. Mais bien étrangement cet homme semble supporter la douleur, voire ne pas la ressentir. Qui est-il ? Et surtout quel est son mystérieux talent secret ?

Après ce huis-clos de 75 pages, je m'attends assez logiquement à découvrir au fil de la lecture un mystère, ésotérique ou non, sur cet homme et ce pouvoir dont il semble investit. Que nenni. J'attends toujours la révélation et je ne comprends pas pourquoi l'auteur a finalement totalement éludé cet élément, pourtant central au début du récit ainsi que dans la quatrième de couverture.



On suit plusieurs personnages tout au long du roman. Le Prisonnier, dont on découvrira à la fin l'identité ; Vlora, un de ses bourreaux ; Meral, agent de police ou encore Moses Mayo, neurologue. Ils sont plus ou moins tous à la poursuite de Paul Dimiter, un espion américain, présenté dans le résumé comme un "Agent de l'enfer". Oui, enfin, pourquoi ? Comment ? Encore une fois, aucune révélation.

Les personnages sont tout de même bien ficelés, l'auteur maîtrise la psychologie humaine et les parties présentées sous forme d'interrogatoire écrit sont parfaitement rédigées.



Mon sentiment général est donc globalement négatif, vous l'aurez compris. Je résumerais encore cela en deux points :

- La première partie compte 74 pages exactement et il n'y a qu'un seul chapitre, c'est-à-dire aucune coupure dans le récit. Cela demande une concentration extrême? D'autant que la deuxième partie commence de la même façon. Harassant. Cela s'améliore heureusement par la suite.

- J'ai été très déçue par le traitement du sujet. Celui-ci promettait d'être vraiment alléchant, et il m'a d'ailleurs plu. Mais la manière dont il est traité ne m'a pas plu du tout, je m'attendais à autre chose de complètement différent. D'autant que je ressors de cette lecture très frustrée de n'avoir pas eu de réponses à plusieurs questions soulevées.



Une lecture que je ne conseille pas. Si le résumé vous intéresse, sachez qu'il est bien plus attrayant que le livre lui-même.
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Dimiter

Un étonnant thriller qui mêle ésotérisme et espionnage. Un véritable puzzle dont Blatty nous distribue les pièces une par une jusqu'au dénouement. On est loin de "l'exorciste", mais Blatty trouble habilement les limites entre réalité et fantastique. Jusqu'au bout, on ne sait vers lequel pencher...
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Dimiter

Après avoir longtemps hésitez je me suis lancé dans la lecture de Dimiter grâce à sa couverture très attirante et j'en ressort déçu et perdu.

Pourtant tout commençait plutôt pas mal si ce n'est la longueur de la première partie un huit clos sur la torture qui dure quand même presque 80 pages! et à partir de là plus rien très long et sans grand intérêt on est bien loin de la qualité de l’exorciste.
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Dimiter

C'est le premier roman de William Peter Blatty que j'ai l'occasion de lire. Je découvre l'univers de l'auteur, même si je suis un inconditionnel du film L'Exorciste - Version Intégrale, film culte, dont il a signé le scénario, lui même adapté de son roman du même nom.

Dimiter permet donc de constater que Blatty a bien un univers à lui, une griffe et qu'il joue très bien avec ce personnage oppressant qui vient se rajouter au casting, cette force maléfique qui plane sur l'histoire. Et cette force de frappe est l'essence du premier chapitre. Tout est là. Cette énergie est palpable, elle est dans l'air.

Mais en fait, le plus déroutant dans le roman, ce n'est peut être pas le fond mais la forme. Puisque dès le deuxième chapitre, Blatty nous offre un autre point de vue. Il prolonge son histoire tout en commençant à en raconter une autre. Cette construction particulière peut surprendre mais finalement, elle contribue à la montée en puissance du récit, au fur et à mesure que l'enquête progresse et que l'on retrouve la trace de Dimiter.

Je ne vous cache pas que j'ai désormais une seule envie : me ruer sur le roman L'exorciste afin de retrouver cet univers et ce style si particulier...
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Dimiter

Ne vous laissez pas séduire par un résumé très alléchant, ce roman est une vraie perte de temps ! En voulant jouer à fond la carte du roman "puzzle", qui mêle polar, fantastique et ésotérisme, William Blatty ne réussit à produire qu'un récit poussif et inintéressant, dont on s'explique mal qu'il ait pu convaincre un éditeur. Il faut dire que l'auteur a précédement écrit l'excellent "L'exorciste" (il ya 40 ans de cela tout de même !). Comme quoi, la plume d'un écrivain ne se bonifie pas forcément en vieillissant...Que de papier gâché pour si peu !
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Dimiter

Dimiter laisse sceptique et dans l'expectative, et (me) donne presque envie d'une seconde lecture une fois la première achevée. Pour confirmer ou non quelques sens cachés que j'ai cru deviner dans la prose de William Peter Blatty, pour le relire hors du cadre de la lecture loisirs avec les Mystères d'Éleusis dans un coin de la tête, pour savoir si ce roman alliant théologie au sens large et espionnage est opaque mais digne d'intérêt, ou juste un peu bâclé...
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Dimiter

Quarante ans après L'Exorciste, livre-culte vendu à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires, voici donc le nouveau thriller de William Peter Blatty

Dans l'Albanie de 1973, un homme est détenu prisonnier. Arrêté lors d'une enquête de routine, il est soupçonné d'être un espion d'envergure. En dépit des tortures et tentatives de manipulations mentales, il reste mystérieux sur son identité et ce, jusqu'à son évasion finale. Un an plus tard, à Jérusalem, des événements étranges surviennent.

Mais qui est donc Dimiter, c’est ce que l’on va découvrir petit à petit dans ce roman choral qui commence comme un huis clos oppressant et se poursuit comme un roman mêlant aventures, ésotérisme, spiritualité, théologie et espionnage. Un livre déroutant je l’avoue. Je n’arrive pas à savoir si j’ai adoré ou si je me suis faite avoir par cette histoire de dingue. Ce qui est certain c’est qu’en plus de tout les autres ingrédients déjà présenté, Demeter est un très bon roman psychologique aux personnages savamment campés. Je vous le disais, c’est déroutant, parfois opaque, parfois lumineux. Un lecture qui pour sur ne laisse pas indifférent.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Dimiter

Dimiter,par l'auteur de"L'exorciste"...

Faute de trouver un livre qui m'attire,dans toute la pile que j'ai vaguement feuilletée,autour de mon lit,sur les chaises,sur toutes les piles,j'aperçois Dimiter,d'où une relecture amicale,et plaisante,sans plus.(De nos jours).

la première partie du livre fait un peu penser à Shibumi,de Trévanian,une résistance psycho-physique à la violence,un type est livré à des tortures extrêmes,en Albanie,et auxquelles il résiste de façon incompréhensible...petit point d'orgue quand il bénit une dizaine de prêtres,qui l'attendaient tel Le Messie...

La seconde partie se passe en Israël,l'auteur se plaisant à nous laisser penser à la présence de Jésus(c'est comme ça que je l'ai compris),par le biais de personnages charismatiques,et soulageant des douleurs inexpliquées par la gent médicale...ouais...un mort dans le tombeau de Jésus,des illuminés en HP ,etc...

Un espion très reconnu est censé être auteur, acteur et témoin de quelques meurtres,recoupant les témoignages américains,albanais,russes...La Foi...les miracles...la formation espionite(je sais,no comment!),l'amour un peu aussi,de celui qui déplace des montagnes(c'est là que j'ai commencé à douter un max,alors qu'on me fait croire n'importe quoi dans la vie réelle,mais tout de même...!)...

Autant j'emporte "L'EXORCISTE"(chef d'oeuvre) dans mon île,du même auteur,précédant de quarante ans cet ouvrage,autant je ne ne peux vous convier à une lecture assez peu prenante,agréable,mais qui ô combien n'atteint ni l'apogée ni les frémissements intenses ,et de loin,de "l"exorciste".Une relecture confirmée dans un après-midi pluvieux et non convaincante,,loin de là...mais trois étoiles malgré tout,au regard d'une "tentation",et de l'espoir bien vain de retrouver des interrogations quant à....
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L'exorciste

Impressionnée, voire effrayée, à la vision du film; je n'avais plus qu'une envie: lire le livre où tout avait commencé.



Grand bien m'en a pris : si je ne jouais plus de surprise avec le déroulement des faits, j'étais séduite car je retrouvais du suspense, beaucoup de tension et une ambiance extrêmement malsaine dans un livre plus pointu que sa version cinématographique.



On imagine aisément qu'un sujet comme l'exorcisme fasse obligatoirement l'apologie de la religion. Ici,non, le livre traite en trame de fond de la spiritualité, de la métaphysique et de la philosophie : besoin, croyance, nécessité ?



La profondeur des personnages et les questionnements qui les animent nous incluent dans l'analyse de la peur que la situation de Regan soulève. Particulièrement le père Karras, tour à tour sceptique, rongé par la culpabilité, pour devenir témoin, guerrier jusqu'au dénouement suprême.



Le démon en Regan appelle les nôtres : la possession est-elle réelle ?

Le diable existe-t-il ? Ou avons-nous besoin de le créer pour accepter nos déviances, nos parts d'ombre ?

Est-il préférable d'être fou ou possédé ?



Si je n'ai pas trouvé de réponse clé sur porte à mes interrogations (et je vous laisse aux vôtres), je n'en ai pas moins apprécié leur arrivée, suscitée par William Peter Blatty par le truchement d'une jeune fille et d'une planche de Ouija.



A lire !
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L'exorciste

✨Aujourd’hui, je vous parle d’un roman bien connu ! L’Exorciste ! Qui n’a jamais regardé le film ?



✨Bien entendu, j’ai bien apprécié le livre, même si j’ai trouvé qu’il a mis du temps pour se lancer tout de même et qu’il y avait quelques longueurs parfois.



✨J’ai aimé tout particulièrement le personnage du prêtre Karras. A l’inverse, le personnage du détective m’a beaucoup agacée !



✨J’ai passé un bon moment de lecture, fan de ce genre, je ne pouvais pas passer à côté ! Et comme souvent, il y a beaucoup plus de détail dans le roman que dans le film.
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L'exorciste

Il y a près de 20 ans, j’avais regardé le film « L’exorciste » et certaines scènes m’avaient profondément marquées. J’avoue, j’ai eu les chocottes en le regardant. Et bien, le livre est lui tout aussi terrifiant... mais terriblement captivant.

Je l’ai lu, non que dis-je dévoré, adoré même, approuvé donc ! La palette de personnages est variée et intéressante ; leur vie certes, mais aussi pour certains leurs doutes et leurs interrogations sur leur foi, la religion…. Même les réflexions techniques des médecins sur « le problème » de Regan, c’est pour dire !

Mais surtout le must est de suivre le changement de comportement de Regan, 11 ans, de petite fille douce et timide se modifiant peu à peu en monstre hideux blasphémant à tout va. Et que dite de l’atmosphère… sombre, tendue, oppressante.

Je tourne les pages avec régal, le doute au sujet de Regan persiste pendant presque tout le roman, maladie mentale ou possession par un démon ?

Bref, pour moi ce livre est trop court, je redemanderai presque !



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L'exorciste

Le livre en édition Collector vient de sortir chez Pavillons Poche. Je suis tombée dessus par hasard, n'ayant jamais vu le film en entier, seulement quelques extraits. Ça me suffisait pour me faire horreur. Je ne savais pas que c'était l'adaptation d'un livre de William P Blatty, sorti en 1971. Et je me disais que ça allait être comme Shining de Stephen King, lu récemment, dont je n'avais pas vu le film. Et j'ai vraiment, vraiment aimé le livre. Mais ici, il s'agit d'un autre film, d'un autre auteur.



William P Blatty s'est inspiré d'un fait-divers survenu en 1949 dans le Maryland. Ce livre est le premier à être catalogué de "livre d'horreur", et l'adaptation au cinéma deux ans plus tard par William Friedkin a fait de ce titre un phénomène de cinéma, un "classique de l'horreur", salué par les plus grands auteurs et qui a inspiré de nombreux réalisateurs.



Une enfant de onze ans et sa mère, actrice de cinéma, vivent dans une grande maison, avec un couple de "domestiques" suisses et une institutrice-gardienne, qui s'occupe de la petite Regan lorsque sa mère est en tournage. Les parents sont divorcés, et le père est carrément hors du tableau. Un soir, alors que Chris, la mère, lit au lit un de ses scripts, de grands bruits venant de l'etage la surprennent. Et Regan arrive, demandant à sa mère de pouvoir dormir avec elle dans son lit. Les bruits ont cessé. C'est oublié, puis ça recommence. La nuit. La mère fonce dans sa chambre et voit sa fille, apeurée, et tous les lourds meubles déplacés dans tous les sens. À chaque fois que ça se reproduit, la chambre de la petite est d'une température glaciale. Et Regan présente des bleus partout. Et ça sent le brûlé.



La mère, Chris, emmêne sa fille voir les plus grands neurologues, qui la bourrent de calmants, et quand elles reviennent à la maison, tout recommence. En pire. le lit bouge tout seul. le meilleur ami de Chris est retrouvé mort à l'extêrieur, alors qu'il n'y avait que lui et l'enfant à la maison. Il est retrouvé en bas de chez eux, le cou brisé. Un Inspecteur du style de Columbo, fouilleur et intarissable s'ajoute aux personnages. Puis Chris fait appel au père Damien Karras, jésuite baroudeur mais également psychiatre. Puis Karras appellera un prêtre catholique exorciste, pour venir au secours de la petite. Qui désormais est liée à son lit avec des courroies de cuir, elle parle une langue inconnue, et les medecins pensent à la "télékinésie", à la schizophrénie, le flic pense que l'enfant est une meurtrière violente, et pendant ce temps-là, la mère prie à la cuisine (oui oui c'est comme ça). Sharon, l'institutrice, passe son temps à laver les draps et en remettre des propres, car la petite vomit par jets puissants, et il en va de même de la diarrhée.

À la lecture, c'est beaucoup moins impressionnant qu'au cinéma. Idem pour les voix que la petite Regan utilise : les hurlements, les coassements, les injures, la voix "démoniaque" parlant latin qui apparaît dès que les prêtres entrent en scène. On n'est pas impressionnés. le reste est assez long, entre la mère, les medecins, les jésuites, les sempiternelles questions autour du Bien et du Mal, et est ce que, à la fin des fins on parle bien de possession ou non ?

C'est ce que j'ai trouvé fort long dans ce livre de 540 pages. L'écriture est banale, les personnages sont peu attachants, même le père Karras avec ses soucis n'est pas accrocheur. Les personnages manquent de profondeur. On reste sur sa faim, comment se soucier d'une histoire dont les personnages ne sont pas intéressants ? C'est dommage.
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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L'exorciste

Des années après avoir vu le film, je me suis sentie enfin prête à lire le livre.



Déjà, je tiens à dire que cette édition est magnifique, la couverture est simple mais radicale.



La plume est fluide et addictive, on enchaîne les pages facilement et rapidement, sans aucun problème malgré parfois un vocabulaire très développé, nécessitant pour ma part quelques arrêts dictionnaire. Mais ça ne m'a pas empêché de me plonger dans l'histoire.



Et à ce propos, elle m'a happé, littéralement. La première partie est affreuse mais dans le bon sens du terme, j'ai ressenti un certain malaise à la description de certaines scènes. L'horreur montait graduellement.

A partir de la moitié, on a toute une partie psychologique très intéressante même si elle casse un peu le côté horrifique du livre.

Puis la dernière partie avec l'exorcisme...c'est violent, c'est prenant. J'avais l'impression d'y être.



Au final, une lecture très rapidement terminée, je l'ai dévoré, j'ai été horrifiée, intriguée puis absorbée. Un classique du genre qui mérite d'être lu.
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L'exorciste

Excellente lecture malgré un style parfois lourd. Passionnant de bout en bout, l'auteur parsème peu à peu son récit d'indices, fait des hypothèses, repousse l'inéluctable, questionne en filigrane les limites de la folie, de la psychiatrie et de la religion.

Des personnages attachants, un très bon moment de lecture.
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L'exorciste

un très bon livre , sa donne pas mal de frayeur ,a ne pas mettre entre toute les mains âme sensible s' abstenir .



je le recommande mes a lire , dans la journée éviter le soir .



Non c'est une blague sa vaut le détour .





Fabrice
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L'exorciste

"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui...



-... on suce des bites en enfer!



-Méchante Déidamie, mais ça va pas?!



-Ben quoi? T'avais dit que j'avais le droit de rendre hommage au film, alors j'rends hommage!



-Oui, et j'avais dit aussi "pas trop littéral, l'hommage"!



-Ben c'est pas littéral, je ne porte aucun maquillage! Ha-ha, t'es verte, hein?



-Je suis fatiguée... Bon, bref, on va parler d'un roman: L'exorciste, de William P. Blatty. Je précise que c'est Méchante Déidamie qui a choisi le bouquin, ce qui explique pourquoi il ne colle pas du tout avec l'ambiance de Noël qui approche!



-Ben tiens, tu peux parler, toi, avec Rodogune comme lecture de Noël 2020! et puis, tout est question de point de vue, hein... chuis sûre que chez la famille Addams, c'est un film de Noël! Tout est relatif, tout ça...



-Est-ce qu'on peut au moins couper la musique de fin du film que t'écoutes en boucle depuis trois jours?



-Rhôôôh, elle est vachement belle et pas du tout crispante quand on l'écoute sans avoir vu le film juste avant!



-Méchante Déidamie, qu'est-ce que tu n'as pas saisi dans mon intonation qui appuyait sur "en boucle depuis trois jours"?



-D'accord, j'arrête...



-Merci! Or donc Chris McNeil s'inquiète: le comportement de sa fille Regan devient de plus en plus violent et agressif, sa maison devient le lieu de phénomènes étranges. La médecine moderne reste impuissante, la maladie s'aggrave et la mère, désespérée, se tourne vers un prêtre pour faire exorciser sa fille...



-J'parie que c'est un livre dégueulasse, rempli de trucs crades comme fait Stephen King, miam miam!



-Et bien détrompe-toi, Méchante Déidamie! Parce que la première chose qui m'a sauté aux yeux, c'est l'élégance de la prose.



Oui, croyez-moi, croyez-moi pas, mais L'exorciste est beau! Le texte recèle de splendides trouvailles, de métaphores justes et mélancoliques. Il ne tape pas dans la vulgarité ni dans la facilité d'écriture: bien au contraire il prend un soin tout particulier du contexte de chaque personnage. Et ce contexte nous amène à un autre aspect de l'histoire: la tristesse.



Je m'attendais à un roman uniquement centré sur le progressif crescendo de la possession, mais je me trompais lourdement!



Les doutes et chagrins des personnages, aussi bien principaux que secondaires, forment une toile de tristesse derrière l'intrigue principale. Vous croyez qu'il s'agit bêtement d'une possession et d'un exorcisme éprouvant? Non.



-Ah non, Gentille Déidamie, 'faut pas prendre les gens pour des truffes! Je ne peux pas te laisser dire ça, tu exagères!



-D'accord. Il s'agit d'une possession et d'un exorcisme éprouvant, oui, mais pas seulement, mesdames et messieurs! Satisfaite?



Le roman raconte tellement plus que cela: il aborde non seulement le doute, le désespoir, la foi et la science, mais il parle aussi de lourds drames familiaux et intimes. Je croyais que le texte allait se limiter à l'horreur simple et pure, mais non! il se révèle bien plus riche que le film. Le texte a plus de temps pour développer l'intériorité des personnages.



-Y a des passages trop longs quand même! les pages de prières en latin, les hésitations de Karras...



-Oh, pas tant que ça...



-L'édition numérique, elle est pourrie! C'est quoi, ces points n'importe où?



-Oui, ça, c'est dommage.



Alors qui dit horreur dit bien sûr scènes horrifiques. Elles restent soutenables pour ma sensibilité, pour deux raisons: comme dans le film elles ponctuent l'action avec un rythme précis sans envahir toute la narration. Ensuite parce qu'elles sont décrites avec froideur, distance. Bien sûr que j'étais horrifiée par les souffrances de Regan, mais sans être submergée par le dégoût ou l'effroi.



-Et pourtant, croyez-moi, la sensibilité, elle connaît! Vous pourriez lui vaporiser un nuage de talc qu'elle vous dirait que ça pique, cette chochotte!



-Tout ceci pour dire que j'ai passé un excellente lecture en compagnie de persos passionnants et hauts en couleurs...



-Ah en effet, on peut le dire...



-Je pensais aux Engstrom et à Kinderman, Méchante Déidamie!



-Oui, eux aussi.



-(soupir) Quoi qu'il en soit, si vous avez aimé le film et si vous vous intéressez à la littérature horrifique, je ne peux que vous conseiller sa lecture!



-Et si vous avez les miquettes ou pas aimé le film, abstenez-vous, hein. 'Faut pas se faire du mal, la vie est assez compliquée comme ça, on va pas s'en rajouter."
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L'exorciste

⚰️ #LEXORCISTE



Qui n’a jamais au moins entendu parler de ce film mythique des années 70 ?

Qui n’a pas été terrifié devant cette fameuse scène d’enfant araignée, dévalant les escaliers la tête complètement retournée ?

J’avais un vague souvenir de ce film, quand j’ai appris qu’il était adapté d’un roman, j’ai sauté sur l’occasion pour redécouvrir cette histoire à la réputation si terrifiante... 👻 !



Chris est une actrice qui vit seule avec sa fille Regan.

Leur quotidien est aisé, douillet entre mère et fille depuis que son époux est parti, jaloux du succès de sa femme.

Mais depuis quelques semaines, le comportement de Regan intrigue et inquiète Chris.

De crises de somnambulisme en vulgarités délirantes pour son jeune âge, qu’arrive t-il à sa petite fille d’ordinaire si adorable ?

Les médecins se succèdent, les verdicts s’enchaînent : personne n’est capable d’expliquer ce qui arrive à la jeune enfant.

L’état de Regan s’aggrave. Devant l’inévitable, sa mère décide de se tourner vers la dernière option qu’il lui reste : l’exorcisme.



Malgré quelques longueurs, j’ai adoré ce roman !

La tension monte lentement, laissant planer le doute sur les véritables causes de ce qui nous apparaît de plus en plus clairement comme l’annonce d’une tragédie.

L’ambiance, jamais trop oppressante, nous plonge dans la spirale infernale de cette famille qui se confronte à l’inimaginable.

Classique du genre, on retrouve de nombreuses références qui serviront à bien des œuvres quelques années plus tard.

Le film lui étant apparemment très fidèle, je pense me plonger dedans bientôt, quand je me serais complètement remise de mes émotions 🎥 !



Amatrices et amateurs du genre, foncez !

Un véritable classique de l’horreur publié aux éditions poche de @robert_laffont ⚰️.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'exorciste

CLASSIQUE



Que ce soit au cinéma, ou en littérature de genre, il s'impose comme un classique, cet ouvrage, et je pense que depuis sa parution (en 1971) il a traversé des générations, sans perdre en notoriété (il en aurait même gagner ?)



Me concernant, cet ouvrage m'as fait aimé, dès le plus jeune âge la lecture épouvante, horreur, fantaisie sombre, L'exorciste, Dracula, La littérature classique offre beaucoup de choix et de valeurs sures, lorsque vous voulez découvrir un genre littéraire.



Concernant l'histoire, il y a du suspense, de la noirceur, on veut détourner les yeux et continuer à lire en même temps, c'est glaçant, et dégoutant
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L'exorciste

Ca commence doucement. Welcome dans la petite vie d’une Famille huppée.

On suit avec une certaine langueur, le quotidien de Chris Mac Neil, actrice, et de sa gentille gamine, Regan (Rags pour les intimes).

Tournages, soirées mondaines où même des prêtres sont de la « party » (bizarre je trouve).

Et pis ….

Il y a des bruits bizarres dans la maison. Des rats ?

TA FILLE EST POSSEDEE

Oh, des meubles déplacés. Le ménage ?

TA FILLE EST POSSEDEE

Un jeu de société ce soir, Rags ? Tu joues à quoi ? au OUIJA tu connais ?!

( heuuuuuu. Ohu ici. Perso je préfère le UNO.)

TA FILLE EST POSSEDEE

Rags discute le soir avec son ami imaginaire qui lui parle, Cap’tain Howdy.

TA FILLE EST POSSEDEE

Rags est différente. Elle dit beaucoup de gros mots.

« Tu ne dors pas chérie ? » « Mon lit bouge. »

TA FILLE EST POSSEDEE, jte dis.

C’est quoi cette odeur ?

Rhooo, mais TA FILLE EST POSSEDEE

C’est moi ou il caille dans ta chambre ?

TA FILLE EST POSSEDEE. TA FILLE EST POSSEDEE. TA FILLE EST POSSEDEE

Oh ?! elle se met un crucifix dans la chatte ? Dépression ?

TA .FILLE. EST. POSSEEEEEEEDEEEEEEEEEE

Chris, inquiète, va donc consulter des psys et autres médecins pour comprendre ce qu’a sa fille chérie.

Les verdicts tombent :

L’adolescence ? hyperactivité ? dépression due au divorce de ses parents ?

Il fallait juste me demander hein : TA.FILLE.EST.POSSEDEE.

(c’est PAZUZU les gars, oh héééé).

Va falloir un certain temps avant que Maman ne se décide à en parler à un prêtre.

AAaaaaaH.



En parallèle tu suis aussi :

- La vie du « petit personnel, », un couple dont le mec est un peu chelou.



- Une enquête : le corps sans vie (la tête carrément dans l’autre sens) du BFF de

Chris qui était passé faire un coucou chez les Mac Neil.

L’enquête est menée par Kinderman, que j’ai imaginé direct comme Columbo.

Je t’explique, le personnage m’a saoulée avec ses propos du style : « je ne veux pas déranger mais » (mais tu déranges) - « Je ne veux pas insister mais « (mais si tu insistes)

Le gars creuse, espionne, a le sens du détail etc … J’avais juste envie de le frapper au niveau des dialogues. Diarrhée verbale ici.

Je l’ai imaginé en imper et comme Peter Falk du coup.



Les questionnements de Damien Karras, le prêtre à qui fait appel Chris en dernier recours.

Il se questionne beaucoup sur sa foi, mais aussi sur Regan. Il faut vraiment tout écarter et trouver un max de preuves pour faire un exorcisme. Histoire d’être sûr. Mais vraiment sur.

Sont sérieux ? La gamine fait des trucs trop chelous mais ce serait une dépression ?

Lankaster Merrin, prêtre exorciste (niveau expert), n’arrive qu’à la fin du livre, un peu dommage.





Pour résumer :

Si tu veux flipper de ouf, (re)matte le film et ne lis pas le livre. Il ne fait pas peur DU TOUT.

Autant je n’avais pas réussi à lire AMYTIVILLE sous la couette dans ma chambre ( pipi culotte et jodie le cochon). Là, AUCUN SOUCI.

(bon, pas sûre de le garder dans ma biblio.Si Pazuzu passe par Lomme, j’ai peur qu’il ne veuille me faire un Coucoumimi.)



J’ai quand même bien aimé l’ambiance. Il s’est lu vite.

Un bon moment de lecture sans ruiner ta culotte, Minou.



Info : j’ai appris qu’un couvent lillois avait une connu un truc diabolique Humhum ….

(dingue dans un roman U.S. !!)



Allez un petit signe de croix, une rasade d’eau bénite, A TANTOT BISOUS LES MINOUS !

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L'exorciste

Dès l’enfance, nous nous faisons imprimer dans notre esprit les parangons du bien et du mal ; dieu et le diable, l’ange et le démon, la lumière et l’obscurité etc. Il est alors intelligible que ce roman soit devenu un tel évènement culturel, capable de rejoindre et faire osciller autant de personnes. En donnant un nouveau visage au diable, sous la forme d’une abstraction considérée comme réelle s’exprimant à travers le corps d’une innocente enfant, Blatty a mis à jour tout le manège et usage entourant l’existence et les manifestations du diable.

il s’agit de l’histoire d’une jeune fille de douze ans, présentant les symptômes d’une maladie mentale, mais qui finalement s’avère possédée par un démon. Deux prêtres vont tenter de l’arracher à son destin effroyable en pratiquant un exorcisme.

, le livre est choquant de réalisme. On peut s’identifier facilement aux personnages principaux ; le père Karras doute de sa foi, un peu comme tout le monde ; la victime,L’enfant de 12ans Regan, est choisie au hasard et est sans défense devant la furie des ténèbres ; sa mère Cris est athée et aux prises avec des problèmes maritaux

ce roman est terrifiant, tranchant comme un rasoir et bouleversant jusqu’au fond de l’âme. L’ambiance lourde et envahissante

Enfin a' conseiller aux amateurs de frissons diaboliques
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Thème : Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'Oiseau chanteur de Suzanne CollinsCréer un quiz sur cet auteur

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