Et le chat dit : "tu es venu au monde pour ronronner, un peu aussi à cause des souris"
Il était une fois une gratouille.
Ce n'était pas une grosse gratouille.
Ce n'était pas une petite gratouille.
C'était une moyenne gratouille.
Et cette gratouille voulait se gratter.
Il était une fois.
Un peu plus tard, environ un quart d'heure après Il était une fois, la gratouille vit un arbre, et elle alla se gratter contre lui. C'est alors qu'il arriva une chose vraiment bizarre: la gratouille se mit à grandir. Et plus elle se grattait, plus elle grandissait.
"C'est curieux", pensa la gratouille en se grattant de plus belle. Une minute après, une fourrure commença à recouvrir le gratouillement. Puis la fourrure fabriqua des bras et des jambes et un nez... Peu après, la gratouille ressembla presque exactement à ... un ours.
La mort pouvait parfois lire dans les pensées.
-Lorsque tu seras mort, l'étang aura disparu lui aussi - en tout cas pour toi.
-En es-tu certaine ? interrogea le canard étonné.
-Oui, certaine, pour autant que l'on puisse le savoir, répondit la mort.
-C'est rassurant, reprit le canard. Ainsi il ne me manquera pas quand...
-...quand tu seras mort, ajouta la mort. Elle parlait si facilement du sujet.
-Redescendons, dit le canard après un moment. Sur les arbres, il nous vient de drôles de pensées."
Ce jour-là, devant la caverne de l'ours, il y avait un sacré remue-ménage. Les écureuils gambadaient dans l'herbe folle et les oiseaux gazouillaient, ivres de lumière.
- D'où viens-tu ? demanda la Tortue.
- Euh, dit l'Ours qui réfléchissait tout en se grattant la tête, je viens de derrière moi.
- Ah oui ? fit la Tortue. Je viens de là, et je ne t'ai pas vu.
- Alors c'est que je venais juste de partir, dit l'Ours.
-Et où vas-tu ?
- Je veux... voyons... je veux aller En-avant.
Il se demanda : " suis-je le premier ? Suis-je le dernier ?"
Et il cherchait à savoir si quand on est tout seul,
Il vaut mieux être le premier ou le dernier.
"Salut les bonnets de nuit ! "
Le visiteur sortit de l'ombre en ricanant comme un bossu.
"Vous faites partie du club des pleurnichards ou quoi ?"
Plus je regarde moins je sais si les arbres et les fleurs poussent quand je ne regarde pas.
La mort : "Tu es là pour aimer la vie."
Il était trop paresseux pour marcher tout seul. Il était trop paresseux pour se tenir debout tout seul. Il était trop paresseux pour s'asseoir tout seul. Parfois il réussissait à tomber tout seul, mais seulement de pas très haut.