AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Won-Pyung Sohn (104)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Amande

Yunjae est un adolescent de 16 ans ne pouvant exprimer aucune émotion. Non pas parce qu’il a un coeur de pierre mais parce qu’il souffre d’une cruelle maladie : l’alexithymie. L’amande que nous avons dans le cerveau, appelée également amygdale cérébrale, lieu régulant toutes nos actions face aux émotions, n’est pas développée chez lui. Contre toute attente, il va se lier d’amitié avec un voyou, Gon, en qui il perçoit une « bonne personne ».



Je n’aurais jamais lu ce livre, catalogué « Young-adult », si une amie ne m’avait pas donné son avis éclairé et enthousiaste sur celui-ci. Et elle avait absolument raison : c’est bien écrit, sans pathos, avec fluidité. On a de l’empathie pour ce pauvre gosse mais aussi pour l’autre, le rebelle, le fameux Gon. On veut lui dire « non, ne fais pas ça », « ne dis pas ça » mais au final, ce personnage nous fuit entre les lignes et accomplit seul sa quête initiatique. C’est beau, le message est limpide, et ça se laisse lire en quelques heures. N’hésitez pas !
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          442
Amande

Ce roman coréen est disponible à partir de 13/14 ans, Seon Yunjae souffre d’alexithymie. Il est dans l’incapacité à identifier ou exprimer ses émotions. Pour lui ses amandes appelés « amygdales » ne réagissent pas lorsqu’elles reçoivent un stimulus. Sa mère essaye de lui apprendre les « bons codes » de la société, avoir « les bonnes réactions ». Il est également très proche de sa grand-mère. Mais un jour un évènement tragique vient bousculer sa vie, il se retrouve seul. Une rencontre improbable avec Gon vient bousculer sa vie et le faire évoluer pour qu’il maitrise ses sentiments et s’ouvre plus aux autres.

Déjà bravo aux traducteurs car ce livre a été traduit en anglais et ensuite à partir de cette version en français. Pas facile de retranscrire les choses et faire ressentir l’absence de sentiment du personnage. Les bons mots ont été trouvés.

Le thème de cette maladie est original et correspond parfaitement à ce public que lui traverse des périodes où les sentiments bouillonnent

Commenter  J’apprécie          400
Amande

COUP DE COEUR et pourtant rien ne le laissait présager!.

D'abord que ce roman coréen, étiqueté young-adult, se retrouve dans ma PAL est déjà une surprise, ensuite que je me laisse porter par cette histoire de 2 jeunes monstres, l'un insensible aux émotions, l'autre violent et en colère et que j'en vienne à le lire d'une traite en est pour moi une autre et de taille. Cerise sur le cadeau en lisant ici ou là les avis et commentaires apprendre que ce roman est un immense succès de librairie mondial et que c'est l'un des chanteurs du groupe BTS qui l'a conseillé à leurs millions de fan est un clin d'oeil non déguisé à ma fille qui les suit depuis leur début,

Ceci dit, ce roman est une pure merveille de sensibilité, de compassion et d'empathie vis à vis de tous ceux qui sont différents, marqués par la vie et qui essayent vaille que vaille de s'en sortir. Je ne connaissais pas l'alexithymie dont souffre Seon Yunjae mais j'ai accompagné comme je l'ai pu ce gamin, puis cet adolescent vers un monde où il pourra "être normal", j'ai aimé voir grandir l'amitié entre lui et Gon, en fait j'ai souri, pleuré, craint le pire au fil des pages. L'écriture de Won-Pyung Sohn est fluide, légère et profonde à la fois et excessivement bien mise en lumière par la traduction de Juliette Lê.

Voilà j'en ai dit assez j'espère pour vous inciter à lire ce roman, bonne lecture.

Commenter  J’apprécie          332
Amande

J’ai tout de suite été intriguée par ce roman dont le titre prend tout son sens quand l’on découvre la particularité de Yunjae, un adolescent de 15 ans. En effet, en raison d’une défaillance de son amygdale cérébrale, son amande, ce dernier ne ressent pas les émotions, que ce soit la joie, la peine, la tristesse, l’émerveillement… Incapable de ressentir une émotion aussi importante que la peur, il aura d’ailleurs parfois des comportements à risque qui m’ont donné quelques sueurs froides ! Sa différence, Yunjae semble l’accepter, tout comme sa grand-mère, mais pas vraiment sa mère qui tente de lui apprendre « à être normal » afin de lui épargner la douleur du rejet et de la haine. Alors à défaut de les comprendre, l’adolescent a intégré depuis son enfance les codes sociaux et a appris les réponses qu’on attend de lui face à une situation donnée.



Mais un jour, un drame survient et Yunjae ne peut plus s’appuyer sur sa mère pour l’aider à se fondre dans masse. Il pourra heureusement compter sur le soutien d’un ami bienveillant de sa mère dont l’histoire personnelle m’a beaucoup touchée. Elle illustre l’importance d’accorder de l’attention à ses proches pendant qu’il en est encore temps. De fil en aiguille, l’adolescent va également nouer d’autres liens, notamment avec Gon, un adolescent perturbé que le destin a placé de manière bien singulière sur sa route…



Une amitié improbable va se nouer entre ces deux adolescents qui ne pourraient pourtant pas être plus différents l’un de l’autre. Yunjae est froid et rationnel à l’excès, ne ressentant aucune émotion même quand le pire se passe sous ses yeux ou qu’il se fait tabasser sans raison. Gon est un concentré d’émotions brutes et brutales qui ne demandent qu’à exploser. Victime une grande partie de ma scolarité de brutes comme Gon qui tapent et agressent au lieu de parler et d’exprimer leurs difficultés, j’ai eu un peu de mal avec ce personnage, du moins au début. Mais à mesure que l’on découvre son passé compliqué et les erreurs de son père, on ne peut s’empêcher de compatir à sa douleur, et de ressentir le besoin de l’aider à avancer dans la vie plus sereinement.



Si cela demande un effort de la part des lecteurs, Yunjae arrive, quant à lui, spontanément à voir au-delà de la violence de Gon. C’est probablement la raison pour laquelle ce dernier tente de se rapprocher de lui, même si c’est à sa manière, c’est-à-dire avec une certaine réserve, pudeur, brutalité et maladresse. Leurs échanges semblent souvent banals, mais ils témoignent du mode de communication particulier liant ces deux adolescents qui vont évoluer au contact l’un de l’autre malgré, ou plutôt grâce à leurs différences.



La route sera semée d’embûches, la société ayant tendance à juger et rejeter ceux qu’elle ne comprend pas, et à condamner sans chance de rédemption ceux qui tentent de changer. Mais elle sera également chargée de beaux et émouvants instants, d’amitié, d’amour sous différentes formes, d’échanges dont il faut parfois deviner la réelle portée, d’émotions intenses, de dangers, de tension, de doutes, d’espoir… Won-Pyung Sohn nous offre ici un texte fort dont la force réside, entre autres, dans la personnalité de son protagoniste qui n’éprouve pas d’émotions, mais qui se révèle incroyablement doué pour en susciter chez les autres ! Curiosité, défiance, empathie, amitié, amour… impossible de rester de marbre devant Yunjae, un peu comme si son absence d’émotions permettait à chacun de ressentir avec encore plus d’intensité les siennes.



En plus de cet adolescent qui s’est fait une place dans mon coeur, j’ai apprécié le ton détaché de la narration qui reflète parfaitement l’état d’esprit de Yunjae et son schéma de pensée. Il constate, évalue et émet des hypothèses selon ce que sa mère lui a appris ou ce qu’il a expérimenté, mais il ne juge jamais les autres. Il a ainsi une manière bien à lui d’être détaché tout en étant présent au monde, ce qui le rend bien plus ouvert d’esprit que la plupart des gens. Et puis, au fil des épreuves, on le voit évoluer et nous révéler d’autres facettes de lui-même, jusqu’à une fin qui m’a donné quelques frissons autant de peur que d’émotions pures.



L’évolution de Gon est également convaincante, l’autrice nous permettant petit à petit de découvrir un personnage bien plus complexe et profond qu’on pourrait le penser. Il y a d’ailleurs une fragilité en lui, que sa brutalité ne saurait complètement cacher, qui le rend étrangement attachant et émouvant. À travers ces deux personnages qui trouveront chacun en l’autre la force d’avancer et d’exister, l’autrice interroge avec beaucoup d’intelligence la notion toute relative de normalité, mais aussi le rôle de la société dans l’émergence de la violence.



En conclusion, Amande est un roman fort qui met en scène un personnage incapable de ressentir les émotions, mais pourtant terriblement attachant et émouvant. Mais Amande, c’est aussi l’histoire d’un drame qui va conduire un adolescent sur la route du changement, et lui permettre de réaliser qu’amygdale cérébrale défaillante ou non, lui aussi est capable de nouer des liens avec autrui en étant lui-même. Porté par une écriture détachée et pourtant percutante, un récit d’amitié, d’espoir et d’acceptation de soi qui emportera adultes et adolescents par sa justesse et son étrange beauté.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          220
Amande

Seon Yunjae, 15 ans, souffre d'alexithymie. Ses amygdales cérébrales, celles qui envoient des stimuli au cerveau pour exprimer la peur, la tristesse ou encore la joie, ne se sont pas développées, empêchant Seon d'identifier ou d'exprimer ses émotions. Depuis son plus jeune âge, sa mère et sa grand-mère tentent par tous les moyens d'offrir une vie la plus normale qui soit à Seon. Afin d'éviter qu'il soit qualifié de monstre par les autres, sa mère lui décrit des situations avec les réactions appropriées à avoir. Seon grandit ainsi, réagissant le plus souvent par mimétisme pour paraître le plus normal possible. Mais un jour, une tragédie laisse Seon seul, seul à devoir gérer une pathologie pour la plupart inconnue du grand public et qui le met à l'écart des autres. Une rencontre inattendue avec Gon, un adolescent en totale rébellion, va lui offrir peut-être un moyen d'expérimenter enfin à ses premiers sentiments.



L'auteure coréenne Won-Pyung Sohn offre avec son roman « Amande » - best-seller en Corée - une histoire à la fois surprenante et classique. Surprenante bien sûr de par le sujet abordé, l'alexithymie, pathologie que personnellement je ne connaissais pas dut tout. Classique ensuite parce qu'il s'agit d'une histoire d'amitié improbable qui va aider le héros à progresser et à avancer. La relation entre Seon et Gon, qui sont aux antipodes l'un de l'autre, est de celles qui forcément font des étincelles. Alors que l'un ne ressent rien, l'autre est dans un trop plein d'émotions qui s'entrechoquent et ne peuvent s'exprimer que par la violence physique et verbale. Comme deux aimants, les jeunes garçons blessés par la vie, s'attirent. Chacun à leur manière, ils évoluent et poussent l'autre dans ses retranchements.

L'auteure retranscrit d'ailleurs parfaitement la psychologie de ses personnages, utilisant un style neutre et détaché dès lors qu'il s'agit de Seon ou au contraire très volubile et agressif quand on en arrive à Gon.

Sous les thématiques de la différence, de la tolérance, de l'amitié, de la violence et des relations familiales, « Amande » est un roman de littérature ado profond qui se lit très facilement grâce à une narration fluide.

Une histoire belle et touchante, menée par des personnages forts, avec également un clin d'oeil au monde des librairies, si envoûtant.

Une belle découverte à partager.

Merci à Babelio pour l'envoi de ce roman.
Commenter  J’apprécie          142
Amande

Yunjae a 16 ans et une amygdale cérébrale défaillante. Résultat, il est incapable de comprendre les émotions. Sa mère l'a jusque là guider pour réussir à s'intégrer, jusqu'au drame. Gon rentre alors dan la vie de Yunjae, plein de colère et d'émotions fortes. Les deux garçons vont développer une amitié qui peut leur être bénéfique à tous les deux.

La quatrième de couverture de ce roman m'avait alléché, promesse d'un roman atypique. Pourtant, sans avoir été déçue, je ne ressors pas très emballée par ma lecture. Yunjae étant le narrateur de l'histoire, le ton est dépassionné au possible, ce qui m'a gardé à distance de ce qui peut lui arriver. J'ai donc eu un peu de mal à m'attacher et à m'impliquer dans l'intrigue. le personnage de Gon, à l'inverse total de Yunjae, n'est pas non plus très attachant. Violent, asocial, il va être fasciné par Yunjae.

Même si la fin est chargée en émotion (enfin !), j'ai trouvé la lecture de ce roman un peu longuette et peu impliquante. Ce n'est pas un mauvais roman, mais je ne pense pas être la cible pour sa lecture. Reste une jolie écriture et la découverte, à la première personne, d'un syndrome rare, plus gênant qu'il n'y paraît au premier abord.
Commenter  J’apprécie          130
Amande

Je ne lis quasiment jamais de littérature jeunesse, mon avis ne sera donc éclairé d'aucune comparaison de genre et je prendrai ce roman en lui-même sans songer qu'il faille ne pas avoir dépassé un certain âge pour l'apprécier.

C'est d'ailleurs étrange cette segmentation du lectorat en tranches marketées : pour les teenagers, les femmes, les trentenaires les plus de 50 ans.... Sans penser que la littérature prétende à un parfait universel, on pourrait au moins gager qu'elle rencontre un lectorat plus large que les niches ultra ciblées que certains ouvrages semblent viser.

Bref, avant de me rendre compte que ce livre, gentiment prêté par une amie l'ayant reçu en avant première, n'était pas pour moi, j'étais déjà bien entraînée par l'histoire étrange de cette famille réduite à une grand-mère, une mère et le héros, Yunjae.

Ce dernier a la caractéristique très particulière d'être physiologiquement incapable de ressentir aucune émotion. Ce qui, on s'en doute, ne facilite ni sa vie quotidienne ni son intégration à l'école.

La lecture est facile, le rythme trépidant. On est interloqué par la vie particulière du jeune garçon, par les techniques qu'utilise sa mère pour lui venir en aide.

Mais très vite, un horrible drame laisse Yunjae quasi orphelin.

Que va-t-il arriver à notre malheureux héros qui avait déjà du mal à s'en sortir ? Il est maintenant éprouvé par une catastrophe mais incapable de la ressentir et, pour ne rien arranger, aux prises avec un affreux Jojo volcanique du même âge que lui.

Son univers se recompose, il est confronté à des situations hostiles, d'autres plus tendres... Et bien sûr, de discrets protecteurs et la possession d'une librairie vont lui permettre de traverser l'adversité et d'apprendre de ses épreuves...



J'ai l'impression, en écrivant ces lignes, de puer le cliché et de dégouliner de guimauve...

C'est parce que j'ai plus de quinze ans que l'intrigue m'est apparue hautement irréaliste ? C'est parce que je n'ai pas d'appareil dentaire que je n'ai pas été sensible ? Est-ce que l'acné juvénile impose de voir ses lectures limitées à un remake de conte initiatique ?

Alors, ça se lit très bien, on est pris par l'histoire, y a des grands méchants qui n'en sont pas vraiment (en fait, ils souffrent, c'est pour ça), d'autres qui sont vraiment vraiment pas gentils (on sait pas s'ils souffrent mais c'est pas la question vu qu'ils sont des ennemis). Et comme ça se passe en Corée, on a un (tout petit) effet de dépaysement. Et, puis évidemment, tout est bien qui finit bien.

Mais quelle misère de penser que quiconque, ado ou pas, n'aurait besoin que de ce mou pour chat !
Commenter  J’apprécie          130
Amande

Derrière un prologue saisissant qui nous laisse présager le pire se cache un récit profondément émouvant . Celui de Yunjae, adolescent singulier né avec une malformation cérébrale qui fait de lui un être dénué d’émotion. Les codes, il lui faudra les apprendre pour se fondre dans la masse. Une tragédie va pourtant lui faire comprendre que la vie ne peut se résumer à une leçon. Mais est-il prêt pour un monde qui ne veut pas de lui? Monstre, robot, l’impassibilité fait parler et fait peur. Comme les autres, j’ai été emportée par mille sentiments à son égard pressentant un danger imminent. C’est finalement sa lucidité et sa spontanéité qui m’ont désarmée. Car finalement, être humain n’est-ce pas voir l’autre avec son cœur et non son esprit? Et les monstres ne sont-ils pas ceux qui n’agissent pas ou mal en toute connaissance de cause? Une écriture limpide pour un roman empreint de tendresse sur la difficulté de grandir dans un monde où la différence est rejetée avec violence.
Commenter  J’apprécie          123
Amande

Je dois dire que je suis vraiment contente, en tant que libraire jeunesse, de recevoir sur notre rayon ado étranger ce roman venu de Corée du Sud. Nous en avons vraiment très peu. Comme ce roman m'a rendue émotive, j'ai prit le temps de décanter le tout avant de me lancer sur cette critique et ce fut une bonne décision, car en l'analysant plus à froid, certains éléments me semblent moins attrayants, au final.





Yunjae nous narre sa vie, de ses quatre ans à ses quinze ans. Il nous explique souffrir d'Alexithymie, que l'on peut définir selon deux axes: La difficultés à pouvoir communiquer ses sentiments à autrui et l' incapacité d'identifier ses sentiments et de pouvoir les distinguer de ses sensations corporelles [ Cairn; Psychoptropes, 2006]. Un déficit de l'affect qui peut être aussi bien lié à un traumatisme qu'une sous-croissance de "l'amande", qu'on appelle aussi "amygdale". Celle-ci joue plusieurs rôles, comme de reconnaître et identifier les émotions, mais aussi un rôle d'alerte et de reconnaissance du plaisir. Donc, en clair, les gens souffrant d'alexithymie ressentent peu ou pas du tout leurs émotions, ont du mal à percevoir celles des autres, rêvent très peu, fantasment très peu et ont du mal à associer les éléments dangereux à la mémoire, donc ils peuvent se mettre en danger parce qu'aucun souvenir n'est associée à la peur. le garçon va devoir apprendre à se repérer dans ce monde rempli de codes et de conventions basés sur les sentiments et émotions, avec l'aide de sa mère. Vivant ensuite avec sa grand-mère comme troisième membre de la famille, Yunjae nous livre quelques anecdotes et passages de son enfance, avant le drame qui va le faire se retrouver seul. Lorsqu'un inconnu instable mentalement assassine sauvagement sa grand-mère et sa mère, qui sombre dans un coma long de plusieurs mois, l'adolescent se retrouve à gérer seul la petite librairie usagée de sa mère. À l'école, il est la cible de commérages, même les plus cruels. Mais les choses pourraient changer quand il prend l'habitude d'aller voir son voisin de palier, Monsieur Shim, qui devient son tuteur officieux, ainsi qu'avec l'arrivé d'un nouveau à son école, qui a une réputation de gars violent.





L'autrice évoque, à la fin du roman, qu'elle souhaitait parler de l'interaction entre deux "monstres", l'un ayant trop peu d'émotions et l'autre trop, au contraire. L'idée en soi est intéressante et je ne cacherai pas le fait qu'une fois lancée dans le roman, je l'ai terminé en une lecture. Néanmoins, et c'est après y avoir réfléchit, je me demande si on peut dire que cette "amitié improbable" était saine. Si par "trop d'émotion", on a plutôt un "trop de colère", donc une seule émotion. Et puis, je me suis aussi demandé s'il fallait impérativement avoir encore un personnage ultra-violent. On a souvent tendance, dans la littérature jeunesse, à traiter des héros masculins violents comme de pauvres petits enfants maltraités qui ne sont au final que le produit d'une société qui n'a pas suffisamment veillée sur eux. Sans banaliser le vécu de certains de nos ados, le hic que je vois dans ce genre de formule, c'est le fait de déresponsabiliser les comportements violents et même d'encourager à avoir pitié d'eux. C'est particulièrement notable dans les romances ados féminines. Alors, je m'interroge, parce que je constate encore une fois qu'un personnage ado subit la violence physique, verbale et même psychologique d'un autre ado qui ne sait pas gérer sa colère et cherche à entretenir une mentalité toxique du "plus fort" de la chaine alimentaire. Ici, le héro, en ayant cette particularité d'être émotionnellement restreint, ne souffre donc pas à proprement parler de la violence verbale ou psychologique - parce qu'il s'en moque. Cependant, il aura été tabassé à maintes reprises, que ce soit à coup de pied, à coup de poings ou en lui faisant des croche-pied. Ça rentre tout-à-fait dans l'intimidation et même les voies de faits. Mais pour une raison ou une autre, Yunjae cherche au contraire à s'en rapprocher. Même son de cloche du côté de Gon, ledit intimidateur. J'imagine qu'ils s'intriguaient mutuellement.





Petit focus sur le personnage de Gon: En bas âge, ses parents l'ont perdu dans un parc d'attraction. Sa mère sera décédée d'une maladie avant de pouvoir le revoir. D'ailleurs, quand le père de Gon le retrouve, il est si déçu par ce qu'il a trouvé avec Gon qu'il demande a Yunjae de prendre sa place pour les ultimes retrouvailles entre le fils et la mère, avant que celle-ci ne meurt. Gon a des comportements puériles, agressifs et il semble perpétuellement chercher l'attention. Surtout, il canalise très mal sa colère. Il a des problèmes avec l'autorité, que ce soit son père ou les instances scolaires. Une petite graine de bandit, en somme. Cela dit, si on suit l'autrice, on comprendra que Gon est en réalité très sensible et réactif. Il ne prétend pas être autre chose que ce qu'il est. Ce qui peut être un peu rebutant toutefois, c'est que ce "je suis comme ça" ressemble beaucoup plus à une mauvaise excuse pour ne pas vouloir changer qu'un réel trait de personnalité ( les traits de personnalité n'étant pas, par définition, changeables). Personne, à moins de traumas ou d'éducation, ne nait violent. Ce n'est PAS un trait de personnalité. On a donc pas à accepter socialement la violence de ces gens. Mais bien sur, il importe de se montrer disponibles à ceux ( et celles) qui feront le choix de changer. Bref.





C'est là que je deviens mitigée. Pour être honnête, j'ai senti qu'on cherchait à excuser Gon et son exécrable façon d'être, excusée par ses antécédents, peu claires, en fait, si on ne compte pas le fait d'avoir été "perdu". "Soyez ouverts, cherchez à le comprendre", nous évoque t-on, entre les lignes. Encore une fois, je suis bien au fait que la bienveillance et l'ouverture d'esprit sont des éléments capitaux pour favoriser l'aide aux personnes en détresse psychologique. Néanmoins, on ne peut pas "vouloir plus" que la personne. Si elle ne veut pas s'aider, ce n'est pas aux autres de vouloir pour elle. Dans le roman, j'ai senti que c'était là l'enjeu: Sauver Gon de lui-même. Je n'adhère pas à cette logique, parce qu'elle implique le sacrifice d'une autre personne. Ici, c'est Yunjae. Je n'exagère pas du tout, la fin nous l'illustre de manière limpide:

[Masquer] Yunjae prend un coup de couteau à la place de Gon, qui s'est placé dans une situation périlleuse tout seul. Et manque d'en mourir. [/masquer]





"Amande" me rappelle le roman "Dear Evan Hanssen", mais pas dans le bon sens. Les deux romans mettent en scène deux garçons dont l'un profite de l'autre. Et tout comme ce roman, "Amande" a été un succès dans son pays. Mais je me demande si, au delà du message de tolérance et de s'ouvrir aux ados qui vivent avec une différence, nous n'avons pas tendance à oublier que cela ne doit pas se faire dans un contexte toxique ou au détriment d'une autre personne. Dans "Dear Evan" , on a un ado qui, après imbroglio, est considéré à tort comme un ami d'un gars qui s'est suicidé. Et comme cela semble faire du bien autant à Evan que la famille du défunt, ce dernier porte le mensonge de leur amitié à des sommets. En clair, Evan s'est bâtit un réseau social sur le dos d'un ado suicidé. Dans "Amande", Yunjae se découvre des émotions entre autre parce qu'il a été "l'ami" d'un gars violent, qui lui même l'utilise pour passer ses nerfs. Encore une fois, je ne veux pas banaliser le vécu de certains de nos ados qui deviennent violents en réaction à des carences affectives et des sévices quels qu'ils soient, mais prétendre qu'il fait les "sauver", c'est faire fausse route. "Accompagner", "soutenir", "être attentif", oui, mais pas tout faire à sa place et certainement pas s'il faut souffrir pour ce faire. En outre, on parle vraiment trop peu des innombrables autres ados laissés pour comptes du fait d'être différents. C'est, il me semble, toujours miser sur le même groupe, celui des gars violents qui sont ou frôlent la délinquance. le plus difficilement 'secourable", qui plus est. de plus, pour en revenir au roman, je pense que la relation entre les deux ados n'avait pas forcément à passer par la violence physique comme moyen de rapprochement.





Ce rapport toxique va doucement s'amoindrir pour devenir une sorte de relation "amicale", où les deux ados se fréquentent seulement hors de l'école, surtout pour bavarder. Mais comme évoqué plus haut, Yunjae va tout de même se mettre en danger pour son "ami", alors je reste perplexe face à cette "amitié". Par contre, une relation que j'ai beaucoup aimée est celle de Yunjae avec le docteur Shim. On pourrait croire que c'est en grande partie à Gon que Yunjea se découvre des émotions, mais j'en doute, pour être franche. Gon est peut-être très sensible, son répertoire se borne à la "colère". le reste du temps, il est juste insultant et fait dans la psycho-pop à deux sous. C'est un personnage pas franchement sympathique. Mais le docteur Shim a réellement quelque chose à apporter à Yunjae et le fait de manière saine. Il est non seulement complètement ouvert d'esprit envers ce jeune en apparence froid et asocial, il est également patient, présent et réconfortant. Il vulgarise bien les concepts qui posent problème à Yunjae et il est altruiste. Il a réellement à coeur la sécurité et l'intégrité de l'adolescent, probablement en raison de son amitié pour la mère de celle-ci, mais il semble le faire de bon coeur. Si on doit quelque chose de la progression de sentiment de Yunjae, c'est surtout à lui qu'on le doit, je trouve.





J'ai également du mal avec la fin, expéditive et surtout, hollywoodienne. Était-ce nécessaire d'aller dans un tel extrême? Et je doute fortement que les émotions se construisent spontanément comme cela semble avoir été le cas à la fin, comme si elles étaient simplement des oeufs difficile à pondre. Je trouvais justement le concept du roman intéressant pour ça: l'idée que les émotions et leur identification pouvait être travaillées, que ce pouvait être de l'ordre de l'apprentissage, comme c'est souvent le cas pour les personnes autistes. Mais ici, ça me semblait tenir plutôt du miracle, ce qui est ma foi, fort peu crédible.





Pour les éléments positifs, je dirais que ça se lit tout seul. Il y a eu un énorme travail de la part de la traductrice du coréen vers l'anglais, qui se donne la peine de mettre les références coréennes en notes de bas de page et a fait prit grand soin de travailler les dialogues en fonction du bagage émotif de ses personnages. Ainsi, on sent le côté empirique et descriptif de Yunjae, pour qui les sentiments sont très abstraits, alors qu'on sent le ton vibrant et réactif de Gon. Là-dessus, il y a du beau travail. Découvrir le monde à travers le regard de Yunjae était en soi très intéressant. L'autrice y consacre beaucoup de temps, alors ne vous surprenez pas de trouver le début long. En même temps, cela nous permet d'apprécier la famille de Yunjae, la mère et la grand-mère, qui elles aussi étaient du genre colorés. le simple fait de voir la maman travailler dur avec son fils pour qu'il s'adapte à son environnement social et physique était touchant. Ce l'était néanmoins un peu moins quand on comprend qu'elle craint surtout le jugement des autres. Sauf que, c'est là une crainte justifiée, dans un monde où les gens passent leur temps à juger autrui, c'est donc difficile de lui en vouloir. Au contraire, la grand-mère semblait croire que le petit garçon pouvait bien être lui-même et a accepté assez bien la différence de son petit-fils. Elles se complétaient bien, au fond. C'était une famille atypique vraiment rafraichissante.





En outre, je conçois que le roman se veut une porte de réflexion autours de la différence. Nous avons encore tendance à ne pas savoir apprécié la diversité. Je pense aux introvertis, encore très mal comprit, aux minorités sexuelles et ethniques, aux autistes, aux personnes atypiques, aux gens ayant des syndromes, aux Intellos, aux Hypersensibles, aux doués, aux artistes, etc. Je me dis d'ailleurs que le personnage de Gon aurait pu être simplement ça: un atypique, un hypersensible ou juste un gars plus ouverts que les autres, au lieu de nous représenter pour la énième fois un délinquant en construction, largement sur-représentés en littérature jeunesse comme "personnage qui fait pitié". Il me semble que le message aurait été plus adroit et plus révélateur s'il n'était pas une furie qui déteste tout le monde. L'extrême de l'émotion n'est pas forcément la colère ou la rage, ou ce besoin stupide de dominer les autres, et je m'agace que cette logique prédomine encore, surtout concernant les personnages masculins et spécialement les personnages masculins ayant une enfance difficile. En revanche, je conçois que ce sont les gens patients, attentifs et bienveillants ( comme M.Shim) qui font une différence chez les ados différents et qui vivent du rejet de par cette même différence.





Il y a un petit constat que j'aimerais formuler: L'idée que les émotions peuvent passer par les gestes. Je remarque que Yunjae, quand il a perdu sa grand-mère, et que sa mère est plongée dans le coma, a prit des décisions surprenantes pour un ado atteint d'Alexithymie. Il a continué à aller voir sa mère, a prendre soin d'elle dans ses soins corporels, même légers. Il a cherché à tenir la librairie d'occasion. Il a cherché à développer ses aptitudes sociales. Ça n'a rien d'anodin, même Gon semblait incapable de penser aux autres, mais Yunjae, dans ses comportements et actions, avait, me semble-t-il, plus d'humanité que son "ami". Et contrairement à Gon, il était en meilleure posture pour "changer", dans le sens "d'évoluer", en dépit de son handicap. Peut-être ce besoin de prendre soin était par convention ou par apprentissage, mais ne sommes pas aussi le produit de nos actions que celui de nos pensées? Prendre soin de sa mère n'était-il donc pas une preuve d'affection et d'attachement?





Ah, oui et il y a une sorte de "premier amour" aussi, dans ce roman, mais là encore, ça me fait soupirer, car, évidement, on a un béguin typique des romans américains: le GROS béguin déraisonnable. Il aurait sans doute été plus cohérent d'avoir un béguin tout doux, progressif et moins intense pour un personnage comme Yunjae, mais on a un gros crush assez basique ici. Quoique je dis "basique", je reste fermement convaincu que toutes les personnes ne s'empêchent pas de dormir, manger, penser et vivre juste parce qu'ils ont un "béguin". Bon point pour la traductrice: elle a mit le mot "béguin" et non "amour". Il y a tout-de-même une sacrée différence entre un gros coup-de-foudre pas franchement rationnel et censé et un amour sincère et profond. Et cette "première" fois émotionnelle arrive aussi de manière expéditive à la fin du roman.





Enfin, il faut préciser que ce roman étant coréen, il tient compte de certaines spécificités du pays et de sa culture. Je pense au concept "d'adolescence" en Corée. On a assez bien établit en Amérique du nord et en Europe en général que les 14 ans et plus sont des "ados". Ils sont donc responsables de leurs actes et sont traités différemment des enfants sur le plan social et même scolaire. Ici, je constate que les "ados" coréens ne semblent pas être considérés comme chez nous. Ils sont appelés "enfants" et sont traités comme tels à l'école. Un peu comme chez les japonais, qui semblent eux aussi n'avoir que trois groupes: enfants, adultes et aînés. Gon et Yunjae ont pourtant 15 ans.





Donc, un roman qui a sa pertinence, mais qui aurait vraiment gagné à ne pas tomber dans le pattern quasi chronique du "sauver le bad-boy de lui-même parce qu'il refuse de faire l'effort de s'aider". Les auteurs et autrices américaines adorent ce genre de concept, mais je constate qu'il est populaire même en Asie. On aurait peut-être eu un meilleur équilibre si le début était moins long et la fin moins "fourre-tout". Reste que c'est génial d'avoir un roman qui a la saveur de la Corée, avec ses références, ses valeurs sociales. Et contre toute attente, il y a même eu des passages comiques, car sans s'en rendre compte , Yunjae porte un regard critique parfois sur les rapports entre personnes. Un avis mitigé, en somme.





Oh, et prenez le temps de lire les notes de l'autrice et de la traductrice, elles sont intéressantes.





Pour un lectorat adolescent, second cycle primaire, 15 ans+



**Pour les profs et les bibliothécaires, ont a la présence de termes injurieux et de plusieurs scènes violentes.
Commenter  J’apprécie          125
Amande

J'ai été sélectionnée tout récemment pour lire en avant-première ce roman sud-coréen grâce à une masse critique Babelio privilégiée et je me suis dit 'pourquoi pas?'. Le résumé était intriguant et promettait de l'émotion.



Je ne connaissais absolument pas cette maladie, ce handicap qu'est l'alexithymie, c'est-à-dire l'incapacité à identifier ou exprimer ses émotions, dû à un dysfonctionnement au cours du développement émotionnel précoce de l'enfant ou à un trouble du stress post-traumatique ou bien encore à une amygdale cérébrale plus petite à la naissance que l'on appelle aussi plus familièrement "amande".



C'est assez difficile de s'imaginer dans cette situation, aussi l'autrice a su jouer avec les mots, a su nous rapprocher de Yunjae pour mieux le comprendre, mieux comprendre ses difficultés au quotidien et en société, nous permettant aussi de voir le regard des autres et de saisir leurs jugements ; de façon générale, tout ce que cela implique.



Le style d'écriture paraît lisse, froid mais il est parfait pour mettre en avant ce que ça fait de ne rien ressentir même si c'est bien plus subtil que ça. Yunjae ressent des choses tout de même mais il ne sait pas ce que c'est, ne sait pas les interpréter, il n'a pas les codes et ce n'est pas quelque chose que l'on peut apprendre par cœur même si sa mère a essayé de le lui inculquer : quand sourire, quand rire... Sa réaction face au danger est différente de la nôtre, par exemple, lorsque sa grand-mère a été assassiné sous ses yeux, il est resté à regarder sans réagir mais sans être tétanisé non plus... c'est vraiment très particulier et c'est donc intéressant de découvrir ainsi la vie de Yunjae de son enfance jusqu'à son adolescence, vie qui n'a pas été tendre avec lui

.

Je ne me suis pas spécialement attachée au héros, bien qu'au début, j'ai forcément été touchée par lui, par son passé, par ce petit garçon si spécial, certains événements ont été très difficiles à lire aussi mais justement, il y a un fossé qui se creuse entre le héros et le lecteur. Et je me suis encore moins attachée à Gon, celui qui deviendra son ami bien que ce sera une relation tout aussi étrange. Ce dernier a également un passé très très très difficile. Il souffre, il a de la rancœur, de la haine, il est perpétuellement en colère, mais c'était d'autant plus intéressant de voir comment deux êtres aussi différents ont pu devenir amis bien que ce soit une relation hors norme. Et il ne faut pas non plus s'attendre à une romance au sein du roman, je m'attendais d'ailleurs à une romance LGBTQIA+ mais ce ne fut pas le cas, bien que Yunjae va ressentir les premiers émois amoureux et que c'est grâce à eux si sa vie va commencer à changer.



En bref, j'ai quand même été touchée par cette histoire mais je n'ai pas non plus été bouleversée, à verser quelques larmes. Je suis restée assez spectatrice, détachée et ce n'est pas une lecture qui va me marquer. Ce fut une lecture sympathique, oui, riche d'enseignement alors nul doute qu'Amande trouvera son public.



Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Pocket Jeunesse pour l'envoi de ce roman.
Commenter  J’apprécie          120
Amande

Nous sommes à Séoul.

Depuis qu'il est tout petit, Yunjae souffre d'une maladie rare, l'alexithymie : il ne peut ressentir les émotions comme les autres personnes qui l'entourent, ou les autres adolescents de son âge, parce que son cerveau ne fonctionne pas comme celui des autres. Il n'associe pas ce qu'il observe, ses pensées ou ses idées, avec les émotions qui devraient en découler. Il ne peut donc pas comprendre les émotions des autres, comme par exemple, la peur, la joie, la colère et autre...ni identifier les expressions des visages.

Ses deux "amandes" cérébrales dont l'ensemble constitue l'amygdale cérébrale (encore appelée le complexe amygdalien) sont atrophiées et personne ne sait si elles se développeront un jour. Du coup, les autres lui trouvent l'air bizarre car il ne réagit pas aux stimuli extérieurs, n'éprouve rien et souvent, il ne sait pas que dire devant une situation, ou répondre tout simplement à une question, alors il ne dit rien quand les autres exprimeraient leur opinion ou éprouveraient au moins de l'empathie.

Sa maman lui apprend à répondre les "bonnes" phrases, à imiter les autres quand ils rient ou sont tristes, a être poli quand on s'adresse à lui. Elle veut avant tout qu'il soit comme les autres. Sa grand-mère au contraire l'accepte comme il est, et toutes deux se disputent souvent à son sujet, mais elles s'occupent de lui, l'entourent d'amour et d'attention et font tout pour le protéger des autres et de leur méchanceté.

Le jour de son anniversaire, alors que tous les trois viennent de manger ensemble dans un restaurant, comme chaque année, un drame survient : un homme devenu fou, s'en prend aux passants : sa mère se retrouve dans le coma et sa grand-mère décède. Yunjae assiste à tout cela sans aucune réaction, car il a tout vu de la scène macabre à travers la vitre. Il se retrouve à présent tout seul avec seulement un voisin proche, le docteur Shim, un ancien médecin devenu boulanger, propriétaire de la maison, donc de l'appartement où Yunjae vivait avec sa famille. Il est aussi propriétaire de la librairie d'occasion dont s'occupait sa maman et que Yunjae va continuer à ouvrir durant son temps libre.

Le docteur Shim est une belle personne, il a eu lui-aussi sa part de souffrance et était vraiment médecin dans sa jeunesse. Il avait promis à la maman de Yunjae de veiller sur lui, s'il lui arrivait quelque chose. Il fera tout pour tenir parole et aider le jeune adolescent à grandir tout en comprenant le monde qui l'entoure. Mais il ne peut le protéger de tout.

Rejeté par ses camarades de classe, Yunjae va connaître le harcèlement quotidien et la violence gratuite. Il va constater sans rien ressentir, qu'il est devenu une proie facile, un "bouc émissaire". Un jour, il rencontre Gon, un ado qui comme lui s'est retrouvé éloigné de sa famille et qui se sent très seul. Malgré leurs différences, la colère de Gon ancrée au fond de lui et ses actes répréhensibles, une amitié va naître entre eux. Grâce à lui, à ses questions incessantes, à son caractère provocateur, Yunjae va commencer à ressentir certaines émotions.

Plus tard, ce sera au tour de Dora, rencontrée en classe, de lui faire découvrir de nouvelles sensations...



Voilà un roman sorti en librairie le 5 mai dernier en France et que j'ai reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée de Babelio. C'est un best-seller en Corée (plus de 600 000 exemplaires vendus là-bas et près d'un million au Japon). Il a reçu plusieurs prix, ce que je ne savais pas quand j'ai accepté de le recevoir.

Les personnages, en particulier Yunjae sont attachants. C'est un adolescent finalement plus fort qu'il n'y parait, qui sait contourner ses problèmes et se fixer des objectifs réalisables qu'il va ensuite prendre tout son temps pour mener à leur terme. Sa solitude nous touche beaucoup et je ne suis donc pas étonnée que ce roman remporte un tel succès auprès des adolescents car il est émouvant, les dialogues sonnent justes, et la vie quotidienne qui est décrite dans le roman, ressemble beaucoup à celle de la jeunesse d'aujourd'hui.

J'ai beaucoup aimé la première partie dans laquelle l'auteur nous donne tous les détails pour comprendre cette maladie. La façon dont Yunjae réagit, ses mots et tout ce que sa maman met en place, très intelligemment d'ailleurs pour l'aider à s'intégrer, sont très réalistes et instructifs.

Les dialogues sonnent justes et l'auteur nous fait très bien comprendre la nature de cette maladie, comment elle s'exprime dans la vie de tous les jours et l'handicap qui en résulte.

Je trouve que la plume de l'auteur est très agréable à découvrir. Elle nous parle avec beaucoup de sensibilité des émotions. Elle nous permet d'entrer en douceur dans les pensées de Yunjae et de mieux se rendre compte de ce qui lui manque dans la vie.

Je dis aussi bravo aux traducteurs car le livre a d'abord été traduit du coréen à l'anglais, puis de l'anglais au français, ce qui rend leur tâche particulièrement difficile mais précieuse.

Le positif c'est aussi que ce roman nous immerge dans la culture coréenne ce qui est très intéressant pour le lecteur.

J'ai aimé aussi les sujets abordés qui toucheront le lecteur comme l'amitié, l'amour, la famille, le deuil, le harcèlement, l'intolérance, et bien entendu le handicap.

De plus, l'auteur emploie très judicieusement le "je", ce qui permet au lecteur de mieux ressentir toutes les situations vécues par ce jeune ado.

Le seul bémol c'est que j'ai trouvé tout de même que c'était un peu "too much" pour Yunjae. Le pauvre garçon accumule vraiment les drames. Non seulement il a déjà perdu son père avant sa naissance, mais il nait avec ce handicap, puis perd sa grand-mère et voit sa mère tomber dans le coma et y rester pour un temps indéterminé. J'ai eu parfois l'impression qu'il fallait à tout prix que l'auteur case tous les sujets qui pourraient toucher son public...et comme elle voulait que cela se termine bien, la fin paraît un peu trop rapide, voire un peu bâclée.

Cependant il faut noter que malgré les drames, c'est un roman toujours positif, qui cultive à chaque page, l'espoir d'une vie meilleure. Le lecteur est persuadé que ce jeune adolescent va s'en sortir un jour malgré son handicap et l'histoire lui donne raison. C'est réconfortant !

Je suis certaine que ce roman plaira aux adolescents français et qu'il trouvera son public parmi les adultes qui seront touchés comme je l'ai été par la force de ce jeune adolescent et ce qu'il nous raconte de sa vie quotidienne. Si je travaillais encore, je l'aurais acheté sans hésiter pour le faire lire aux adolescents. Il ne peut que permettre de mieux comprendre le handicap et mener à plus de tolérance, c'est donc ce que je retiendrai de ce livre.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          110
Amande

Oubliez votre PAL et ouvrez Amande.



Voilà un livre qui donne un grand coup au coeur, un livre puissant d'humilité et de simplicité que je recommande mille fois.

Par son thème, l'absence d'émotions de Yunjae, ado qui peut-etre fera l'apprentissage des ressentis au fil des événements, par son écriture animale et factuelle ( A quoi nous servent nos émotions si nous n'en faisons rien que du voyeurisme primaire ?) et par ses personnages emblématiques, Gon l'ami perverti qui a trop de ressentis, Dora l'amoureuse passionnée de course qui ne tient pas en place, tous entraînés dans "l'inéluctable tragédie "de la vie.



En lisant ce livre j'ai pensé à la fois à l'espérance des "Délices de Tokyo " de Duran Sukegawa et à l'abomination sacrificielle de "Breaking the waves" de Lars vont Trier, c'est dire si cette Amande vous tournera le cerveau !

L"ouvrage permet malgré et à cause de cela de rassembler lectrices et lecteurs à partir de 13 ans et c'est la également sa force, son spectre d'approche.



Grand merci i aux éditions PkJ et à Masse Critique pour m'avoir permis de lire ce livre.

Seule interrogation, pour quelle raison le roman a-t-il été d'abord traduit du coréen à l'anglais puis de l'anglais au français ?

Manque de traducteurs franco coréen ?

N'a-t-on pas perdu en subtilités, en décalages ? J'aimerais pouvoir le lire dans sa VO.
Commenter  J’apprécie          100
Amande

J'avais hésité avant d'entamer ce roman qui m'a finalement été recommandé par une jeune fille.

L'amande du titre n'est pas un prénom comme j'avais pu le supposer mais fait référence à une partie dans le cerveau en forme d'amandes (amygdales) qui gèrent les émotions et dont le héros narrateur est mal pourvu.

Yunjae a été élevé par sa mère et sa grand-mère dans une volonté d'inclusion malgré ce handicap qui le fait souvent passer pour un monstre sans coeur. Il ne marque ni peur ni tristesse ni rien de tel face à la violence et la mort - y compris de ses proches - et cette réputation éloigne de lui ses camarades.

Pourtant, avec la rencontre de Gon et Dora ainsi que de son voisin le Dr Shim, Yunjae va essayer de comprendre ce monde dont il ne ressent pas les subtilités et d'y trouver sa place. Un récit initiatique très intéressant.
Commenter  J’apprécie          90
Amande

Oyez oyez ! Je viens de refermer une pépite ! Je ne pensais pas autant aimer ce livre en le recevant. C’est bien plus qu’une découverte.



Comment vivre quand on ne ressent rien ?



Telle est l’idée de ce roman. Je vais vous raconter l’histoire d’un jeune coréen qui souffre d’une alexithymie. Yunjae ne ressent aucune émotion. Il peut paraître froid au premier abord. Je l’ai trouvé si touchant. Pour paraître « normal », sa mère le coach et lui donne des astuces. Le jour de son anniversaire sa vie va basculer. Un cauchemar, un trop plein d’émotions pour moi mais rien pour Yunjae.



Ce roman dit jeunesse est pour tous. C’est Yunjae qui raconte son histoire ce qui rend le récit plus fort et plus vivant. Des sujets forts y sont traités : le handicap, le harcèlement scolaire, la violence, le deuil, l’amitié…



J’ai été touchée par ce jeune adolescent qui m’a ouvert les portes de son esprit et de son cœur. Je pense que je penserai longtemps à lui. Je suis marquée. N’hésitez vraiment pas, lisez-le !



Bonne soirée
Commenter  J’apprécie          90
Amande

Belle réussite en tout point, je retiendrais cette amitié peu commune mais si touchante.

D’abord l’intrigue, il n’y a pas vraiment une intrigue forte, il y a plutôt une vie…des vies que l’ont suit. Le ton est calme, posé, et le fil des vies des personnages m’a happé tellement ils sont particuliers et attachants mais j’y reviendrais. Les chapitres sont extrêmement courts, une page, deux voire trois maximums et cela ponctue la lecture et lui donne un bon rythme. C’est un bon choix de la part de l’auteur car le livre n’aurait pas eu la même saveur s’il avait été différent.

En parlant de différences c’est ce qui fait toute la beauté du récit. Yunjae, un gamin atypique qui a un amygdale cérébrale dysfonctionnelle, lui empêchant d’avoir des émotions et c’est ce qui le rend attachant. Il a l’air tellement déconnecté, même s’il fait des efforts, même si ses proches tentent de lui apprendre, il reste inlassablement plat. En revanche c’est cette platitude qui le rend, selon moi, intriguant, c’est son histoire que l’ont suit et un peu à la manière d’un Attrape-cœur façon coréen, il va débiter sa vie, ses pensées, en tant que lecteur j’ai tout de suite été transporté par l’intelligence de l’auteure et de son écriture. Le « Je » permet cette immersion immédiate.



Je ne vous dirais pas si c’est une belle ou une mauvaise rencontre mais le personnage secondaire de Gon vaut également se pesant d’amandes, j’ai rarement vu un personnage de second plan aussi impliqué et bien réalisé dans un roman « jeunesse », car bien qu’il soit indiqué que la lecture convient aux adolescents de 13 ans, il plaira aussi aux adultes par sa profondeur d’esprit et son charme. La touche coréenne ajoute un peu de piquant, mais les thèmes de l’amitié et des sentiments sont universels. Depuis quelques années, je pensais que la littérature jeunesse et young-adult, n’étaient plus pour moi, ce livre vient de me prouver le contraire.



Merci Babelio et Pocket jeunesse pour l’envoi du livre, merci pour la découverte et merci pour la confiance et l’opportunité de découvrir toujours plus de lectures.

Commenter  J’apprécie          70
Amande

Elle est toute petite, elle est cachée dans notre cerveau, nous n'avons même pas idée qu'elle existe, et pourtant….

Et pourtant, l'amygdale qu'on appelle aussi amande, régit nos émotions.

Yunjae notre jeune héros est né avec une déficience de cette amande qui ne s'est pas développée comme il le faut, aussi n'éprouve-t-il pas de sentiments.

Alors sa mère qui l'élève seule va lui apprendre les réactions qu'il doit avoir dans les différentes situations de la vie qui peuvent se présenter à lui et lui dicter le comportement à adopter.

Tout ne fonctionne pas tout à fait comme il faut, surtout à l'école avec ses camarades qui très vite pensent qu'il est un monstre.

Mais Yunjae grandit tranquillement, entouré de sa mère et de grand-mère dans la librairie familiale.

Jusqu'au jour où un terrible drame sa survenir et il se retrouvera seul pour affronter les événements de la vie.

Mais sa différence va t-elle lui être nuisible ou au contraire l'aider à affronter les épreuves ?

Un joli livre de de littérature jeunesse qui ne peut que nous interpeller sur notre façon de voir les autres et nos réactions vis-à-vis de ceux qui ne rentrent pas dans le moule que la société a créé pour les humains qui la compose.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket jeunesse de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre d'une Masse critique spéciale.

Commenter  J’apprécie          70
Amande

Amande est un best-seller dans son pays d’origine, la Corée du Sud. Il met en scène un héros atteint d’une pathologie très rare dont j’ignorais jusqu’ici l’existence : l’alexithymie, qui est l’incapacité à identifier ou exprimer ses émotions. Intriguée, j’ai eu très envie de lire ce roman pour en savoir plus et surtout découvrir le quotidien particulier de Yunjae. J’ai lu d’une traite ce roman car il m’a fascinée.



D’abord j’ai beaucoup aimé l’écriture de Won-Pyung Sohn. Celle-ci montre le souci constant de l’autrice pour nous faire comprendre ce qu’est l’alexithymie. Dés le début d’Amande on ressent la singularité de la voix de Yunjae alors qu’il égrène ses souvenirs d’enfance avec un détachement surprenant. L’autrice a selon moi parfaitement réussi à traduire l’absence d’émotion de son personnage principal. Son écriture est déstabilisante mais elle est parfaitement adaptée à l’histoire. C’est un style très sobre, très efficace que la succession de courts chapitres vient renforcer.



Ensuite, j’ai particulièrement apprécié les deux personnages principaux. Ils sont complètement à l’opposé. Yunjae ne ressent rien alors que Gon semble habité par une colère immense et dévorante. Leur amitié, improbable autant qu’explosive et brutale, se construit au fil du roman et j’ai aimé le lien qui se tisse entre ces deux garçons peu à peu. Ils sont tous les deux très touchants.



Amande comporte quatre parties qui abordent quatre aspects de l’histoire de Yunjae et qui permettent aussi de le voir évoluer vis-à-vis de sa pathologie. Entre l’enfant du début et le jeune homme de la fin, le lecteur aura accompagné la transformation de ses rapports aux autres et sa découverte ( et appropriation ) de certains sentiments : empathie, colère, tristesse, amitié, amour … le tout de sa manière si singulière bien sûr !



Amande est clairement une lecture atypique mais elle surtout passionnante. Même si les événements racontés n’ont en soit rien de très extraordinaires, j’étais captivée et j’avais très envie de suivre le quotidien de Yunjae et de le voir évoluer.
Lien : https://www.lirado.fr/amande..
Commenter  J’apprécie          70
Amande

Un bon livre !



J'ai beaucoup aimé le thème de l’histoire et suivre le personnage dans son évolution. C'est très intéressant, je trouve.

Les personnages sont tous attachants, le livre se lit vite et facilement.



Je me suis un peu embrouillé au début, je suis revenu en arrière pour essayer de comprendre une chose, ce qui ne m'a pas aidé car il fallait juste que je patiente encore un peu pour comprendre. Mais c'est compliqué de le savoir... C'est un point négatif sur ce livre, mais sinon, tous le reste est très bien.



Une bonne lecture, touchante qui est à lire !

Je recommande.
Commenter  J’apprécie          60
Amande

A cause d'une malformation de son amygdale cérébrale, Yunjae, 16 ans, est incapable de percevoir les émotions. Élevé par sa mère et sa grand-mère, il apprend les différents codes sociaux lui permettant de paraître le moins étrange possible aux yeux des autres. Pourtant, il est malheureusement une cible facile pour ses camarades de classe. Suite à un drame, il se rapproche de Gon, un garçon colérique et violent. Cette rencontre le met doucement sur le chemin de la découverte des sentiments...



Très curieuse de découvrir ce que pouvait être une vie sans émotion, je me suis plongée avec engouement dans cette lecture atypique. Ce roman est un best-seller en Corée et je comprends aisément pourquoi il fonctionne si bien chez le public adolescent. En effet, les sujets brassés sont nombreux et pertinents pour cette période charnière qu'est l'adolescence. A travers l'histoire de ce jeune homme porteur d'une anomalie rare, l'autrice nous parle de harcèlement, d'handicap, de tolérance, de famille et d'amitié. A l'image du narrateur, l'écriture est un peu froide et distante mais néanmoins fluide et toujours très juste. Paradoxalement, j'aurais peut-être aimé ressentir en tant que lectrice bien plus d'émotions que ce dernier. J'ai tout de même pris beaucoup de plaisir à suivre Yunjae et Gon, deux destins abimés que tout oppose, qui vont trouver chez l'autre le supplément d'âme qui leur permettra d'avancer... C'est un roman posant un regard bienveillant sur l'adolescence et invitant à la tolérance, au respect de nos différences.

Commenter  J’apprécie          60
Amande

Je ne vais pas vous le cacher, mais ce roman m’a retourné la tête et le cœur ! Parce que j’ai ressenti une empathie sans commune mesure pour Yunjae, le héros. Il a beau ne rien éprouver, son manque d’empathie évidente est très bien retranscrit, enfin je trouve. Dans mon cas, j’ai eu bien souvent la boule au ventre en le lisant une partie de sa vie.



Je ne vais pas faire une chronique hyper longue, parce que je ne veux pas vous gâcher l’histoire, mais, j’ai pleuré à la fin. Parce que c’est beau, triste et touchant à la fois.



Yunjae sait ce qu’il est et ce qu’il lui manque et… étrangement, j’ai eu le sentiment qu’au fond, il en souffrait. Pas seulement à travers sa mère ou sa grand-mère, mais il vit mal le fait de ne rien ressentir et en cela on peut se demander s’il est bien ce qu’il pense être.



On le suit de sa jeune enfance à son adolescence. Aux épreuves qu’il va traverser, et croyez-moi, elles sont nombreuses. La vie de Yunjae est loin d’être simple et pourtant, malgré ce qu’il est il essaie de comprendre ceux qui l’entoure et parfois bien mieux que ces enfants qui sont semble-t-il, eux, normaux.



Notre héros va se lier avec le voyou de sa classe, un fauteur de trouble qui n’a pas eu une vie facile et qui souffre d’un manque affectif évident. Leur étrange amitié est un véritable paradoxe ! Si leur relation est tendue, sans doute toxique, Yunjae va montrer qu’il peut savoir faire preuve d’abnégation et contre toute attente, d’empathie. Sans doute plus que son ami, enfin c’est ce qui m’est apparu.



Le sacrifice fait par notre héros a été ce qui m’a fait le plus pleurer (je ne vous dis pas quoi, il faut lire le roman). J’ai trouvé ça beau et affreux à la fois. Parce que justement, moi je suis super empathique. Et j’ai eu peur. Peur pour lui et puis j’étais entrainée dans son histoire.



Bref. Ce titre peu ou peu ne pas plaire. Dans mon cas, ça a carrément bien fonctionné même si j’ai terminé avec la boite de Kleenex entre les mains. C’est très bien écrit, bien traduit (en tout cas, ça ne m’a pas laissé de marbre).



J’avais très envie de lire ce roman et même si ça m’a bouleversé émotionnellement, je ne le regrette absolument pas.


Lien : https://songedunenuitdete.co..
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Won-Pyung Sohn (623)Voir plus

Quiz Voir plus

quizz one piece

A qui luffy demande de rejoindre son équipage mais qui refuse ?

arlong
jimbei
Shirahoshi
caribou

16 questions
192 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}