Un essais sur la littérature... Je n'ai pas accroché... Xavier Deutsh se base sur une définition très personnelle pour dénigrer ce qui n'est pas de la "grande littérature."
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Une histoire suffoquante, à l'écriture concise et tranchante, comme l'aridité de la terre.
Une histoire de notre temps, dans un pays qui semble à la fois empreint de simplicité et de modernité.
Une histoire des hommes, avides d'eau et que la sécheresse rend fous.
La femme qui semble seule sur cette terre sèche, craquelée. Quand l'attrait de l'eau semble transformer les relations humaines, c'est l'horreur de la survie.
Un livre accessible aux personnes qui reprennent la lecture, aux personnes éloignées de la lecture ou aux personnes fatiguées, avec des troubles de mémoire. Les phrases sont courtes et les chapitres font 2-3 pages max.
C'est parfait aussi pour les lecteurs qui n'ont pas/plus le temps de lire et qui veulent un roman court. Parfait aussi pour les personnes qui ne peuvent plus porter de lourds livres.
Toute la collection de Weyrich est dans le même format d'ailleurs, c'est top !
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Mélange de roman, de conte et de fantastique. Un village dans les Ardennes, quelques habitants qui se connaissent tous. Jules a envie de voir l'Amérique, il se construit une barque et voudrait descendre la rivière jusqu'à la mer, pour après faire la traversée de l'Océan à la rame, accompagné du curé.
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Beaucoup de noirceur et quelques filets de lumière, voilà le récit de Brahim, jeune homme parti du Soudan pour rejoindre l'Angleterre.
Expériences d'exil, infâmes souvent, quelques fois clémentes.
Telle est l'histoire d'un homme noir sur fond blanc que raconte Xavier Deutsch dans un style presque naïf qui m'a d'abord désarçonnée. L'écriture est simple, les phrases souvent courtes pour aborder un sujet grave.
J'ai peu à peu interprété ce choix d'écriture comme une double tentative, celle d'aller à l'essentiel et de parler la langue de l'humanité, comme une intention habile de toucher le cœur de lecteurs adolescents et rendre hommage aux personnes qui œuvrent à rendre une part de la dignité qu'on a soustraite à ces réfugiés contraints de fuir leur pays.
Un plaidoyer pour que la route de l'exil devienne un chemin de solidarités.
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C'est cash, c'est dur et cela met en lumière toute la désespérance et l'horreur de ces vies qu'on ballade faute de leur trouver un peu d'humanité à leur offrir à défaut d'un lieu en paix dans lequel se poser ...
Une pluralité de voix au début comme autant de "déshumains" qui cherchent leur chemin, qui fuient un pays en guerre ou une misère trop intense, puis un homme qui parle de l'individu. Par nécessité autant qu'urgence. C'est difficile à lire parce que la réalité de ces hommes est difficile à affronter.
Heureusement qu'une lueur d'espoir apparaît en la personne d'un maire solitaire et un peu bourru mais qui décide de se lever et d'affronter l'avis des autres contre la pensée humaniste de lui tout seul !
Une belle fin donc, ouf ... Parce que franchement la lecture a été douloureuse.
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Un livre sobre et poignant sur un thème vibrant d'actualité.
L'histoire simple et cruelle d'adolescents qui ont traversé l'Afrique et l'Europe dans l'espoir de gagner l'Angleterre et ses promesses de corne d'abondance.
Brahim le soudanais échoue en plein hiver dans les montagnes d'Ardennes, côté belge. Un bourgmestre veille sur le village enneigé.
Un livre pour adolescents et adultes à l'écriture fine et ciselée, un sombre portrait d'une réalité injuste et implacable qui secoue forcément la conscience.
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Un très beau roman qui nous fait partager l'exil de Brahim, un jeune soudanais de 18 ans à qui son père demande de rejoindre l'Angleterre pour essayer de gagner mieux sa vie et nourrir la famille restée au pays. La façon d'écrire de l'auteur nous met vraiment à la place de Brahim: bien souvent, il n'est pas nommé, il fait partie d'un groupe de migrants, qui sur un bateau, qui à pied dans les montagnes alpines, qui sur les routes d'Europe. Il n'est personne au milieu de ces groupes, il erre, il souffre. Les phrases sont souvent nominales, ce qui implique une lenteur, une inaction; il subit tout ce qui lui arrive, il continue d'avancer mais sans penser. Puis il va rencontrer Gaston, et là il semble vraiment devenir une personne, que l'on regarde, que l'on nomme, bref, qui existe en tant que tel. On voit aussi la méfiance des populations locales (Belgique) qui ont peur et Gaston apparaît très humain car il est sensible au cas de Brahim et il est le premier à le considérer et à vouloir lui venir en aide. Il assume son choix contre sa famille et une partie de la population du village dont il est le maire en dépit des "risques" à l'approche des élections. Cette rencontre, entre deux solitudes est très belle est touchante et nous amène à réfléchir à notre propre perception des migrations. Un très joli livre.
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Il faut avoir le cœur bien accroché pour cette histoire.
J'avais besoin d'avoir le moral pour progresser dans ma lecture. Quand ce n'était pas la grande forme, suivre l'histoire de Brahim était au dessus de mes forces. Cela me donnait si peu foi en la nature humaine... J'avais froid avec lui, j'avais le cœur au bord des lèvres devant la brutalité, le manque d'espoir et de perspective me minait.
Alors il y a de petites étincelles. C'est rassurant, mais si peu finalement. J'ai trouvé cela bien sombre, bien écrit, avec une empathie particulièrement réussie. Alors un roman ado, oui, mais un ado capable d'encaisser quand même
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La couverture ainsi que le titre m’avait intrigué, je me suis donc laissée tenter par ce roman qui ne m’a en fin de compte pas plus enchanté que ça. Déçu serait plutôt le mot notamment vis-à-vis du nombre de pages (215) qui semblaient être assez conséquent, je m’attendais à mieux pour ainsi dire plus particulièrement car j’aurai aimé que l’accent soit plus mis sur certaines parties de l’histoire et pas sur d’autres.
En effet, je n’ai pas été transporté par ce livre, j’ai essayé de m’immerger dans l’histoire mais ce fut peine perdue. L’immigration étant pourtant un sujet qui me touche beaucoup, j’ai avec surprise peiné à le lire. Mettre en avant la détresse de personnes ou de peuples face à l’oppresseur, face aux régimes autoritaires, des personnes qui ne cherchent qu’à survivre et à mettre leur famille en lieu sûr, me parait indispensable et je salue l’auteur de les avoir mis en avant ainsi que plaider en leur cause cependant je n’ai pas accroché. Leur donner de la voix, les rendre humain et pas seulement parler de flux (oui je reprends les termes du livre mdrr) est aussi un très beau geste mais voilà encore maintenant, et ça me pose beaucoup de questionnements, je ne vais pas mentir, le livre ne m’a pas apporté l’émotion que j’attendais.
Au départ, il n’y a pas de chapitres mais pleins de sous-chapitres différents. Cela aurait pu me plaire mais malheureusement je m’y suis vite perdue, ne sachant plus à quelle personne on faisait référence, j’avais tendance à beaucoup revenir en arrière. C’est peu agréable dans le sens où c’est compliqué de s’attacher rapidement aux personnages bien qu’évidemment lire que des personnes se noient ou encore qu’un jeune s’est fait agressé par des policiers est horriblement dur. Pour autant et j’aurai vraiment aimé que ce soit le cas, l’émotion n’était pas au rendez-vous par manque d’imprégnation de l’espace, des personnages ou simplement à cause de la taille parfois trop courte à mon goût de certains sous-chapitres. Le point positif néanmoins est le suivant : ce roman décrit assez bien la détresse, la peur et le danger omniprésent ressentis par les migrants. On prend conscience de notre chance d’évoluer dans un environnement « sain » soit où la guerre n’existe pas, où on parvient à se nourrir, à boire et où on n’est pas obligé de fuir tout simplement pour survivre.
J’ai préféré l’histoire lorsque celle-ci s’est mise à suivre principalement un jeune soudanais, Brahim. J’ai apprécié découvrir un peu mieux ce jeune homme car enfin, je suis parvenue à entrevoir plus profondément qui il était. Dès le début de l’histoire et à ce moment encore, le ton est froid, on sent l’inquiétude du jeune homme, son envie de trouver un endroit où il pourrait vivre et ne plus être considéré comme un nuisible. Percevoir ses pensées les plus profondes, avoir accès à ses ressentis était très appréciable car voilà on percevait vraiment sa belle ténacité, son objectif, son envie de parvenir à aider les siens.
Malgré tout, je déplore le fait que beaucoup d’étapes n’ait pas été plus décrite voire passées sous silence. On a conscience du chemin parcouru par Brahim mais j’aurai apprécié connaître ses détails ; avoir plus connaissance de ce long chemin semé d’embûches, peuplés de rencontres plus ou moins fortuites, d’avoir justement encore plus conscience de son courage et de ce qu’il avait pu affronter tout au long de sa route. Certains éléments laissent entendre implicitement ce qui a pu lui arriver, dans certains cas c’était une belle idée mais dans d’autres ça m’a dérangé car voilà le manque d’informations créer un manque d’attachement avec le personnage.
A côté de cela, j’ai apprécié le personnage de Gaston, cet homme avec le cœur sur la main car je suis persuadée qu’il existe toujours des hommes comme lui, ce n’est pas juste une simple idée d’utopie mais voilà encore une fois une belle preuve que l’auteur n’a pas voulu créer un clan tout noir et un clan tout blanc. J’ai apprécié son calme et sa bienveillance par rapport à l’inconnu ; sa force aussi de bousculer son quotidien et d’attacher de la valeur à ses principes et à son amour de l’humain tout simplement. Brahim rencontre beaucoup de gens sur son périple mais les moments passés avec Gaston sont ceux qui m’ont le plus plu.
Enfin, objectivement et pour conclure, le roman reste beau, quelque fois même mystique (voir le passage où Brahim erre dans les Ardennes) et ce malgré ses défauts dans l’avancement de l’histoire car le ton y est juste, l’auteur ne discrimine absolument pas ces pauvres hommes qui souhaitent rejoindre l’Europe. Non, au contraire il montre au lecteur que ceux-ci n’ont plus le choix et qu’ils préfèrent braver des montagnes, au sens propre comme figuré, pour vivre. Je regrette toujours le manque d’émotions et le sentiment de distanciation avec les personnages mais je vous invite à le lire pour vous faire un avis. Peut-être est-ce seulement moi qui n’ait pas été transporté…
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Un roman engagé et sensible, particulièrement bien écrit. Les phrases sont laconiques, parfois tranchantes. L’émotion est au rendez-vous, la réflexion aussi : dignité, xénophobie, espoir… C’est un livre qui frappe fort, une lecture aussi puissante que douloureuse, mais un roman tout simplement indispensable. Je conseillerais ce titre à de grands adolescents, voire à de jeunes adultes car la brutalité de certains passages est parfois insoutenable. Pourtant, c’est à lire absolument pour encourager la discussion sur l’immigration et la prise de conscience sur la déshumanisation de ces migrants qui quittent tout juste pour ne pas mourir de faim… Il faut s’armer de courage et alterner avec une lecture plus légère, mais il faut lire ce roman pour ouvrir les yeux sur une réalité sociale que l’ont préfère souvent ignorer. Les éditions Mijade ont mis un dossier pédagogique complet sur leur site pour accompagner les adolescents qui liront ce roman, il me semble que c’est une véritable plus-value : https://www.mijade.be/jeunesse/images/pg_telechargements/Homme%20Noir%20sur%20Fond%20Blanc%20FP.pdf
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Joseph Petersen, un jeune homme de 17 ans, naïf et gentil distribue des journaux pour payer son vélo dernier cri. Il voit souvent des indiens et un homme au long manteau, est-il le seul à le voir ?
Sa vie chemine au milieu des années 50 au x Etats-Unis, entre la peur des communistes, des indiens crows et du tueur de jeunes filles que personne n'a attrapé.
Et un jour il découvre sur le calendrier de M. Carlson la pin up du mois de septembre, elle est différente des autres et Joseph sent qu'elle l'appelle ! Il va décider la trouver...
Un conte plus qu'un roman qui je comprends peut séduire mais personnellement je suis passée totalement à côté...
J'ai pourtant adoré le héros Joseph dont la fraîcheur m'a plue.
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La quête d'un adolescent qui tombe sous le charme d'une pin-up d'un calendrier.
Il va aller chercher à travers les Etats-unis profonds des années 50, soutenu, sans en avoir réellement l'ai, par tout son village .
Un Livre touchant pour le coté naif du garçon mais aussi de cette époque, où la solidarité d'un village est omniprésente avec beaucoup de pudeur.
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Très belle histoire avec ce roman-ci.
Quelque part au Etats-Unis dans les années cinquante. Un garçon de dix-sept ans est ébloui par une image d'un calendrier publicitaire. Qui est cette gamine qui pose ? Il fera tout pour la retrouver.
Jolies descriptions de là-bas, les décors, les gens, l'ambiance y est dans ce roman. Il m'a fait passer de bons moments, je le conseillerais à ceux qui veulent rêver. On s'attend à tout, mais pas à un déroulement tel que dans cette histoire.
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C'est un conte à l'atmosphère feutrée dans lequel l'ambiance des années 50 me paraît bien transcrite. Les personnages sont empathiques les uns avec les autres malgré de gros problèmes de racisme entre les blancs et les minorités locales. J'ai apprécié les descriptions très imagées utilisant un vocabulaire original. J'avais parfois l'impression de voir un film de Jacques Tati. Roman très littéraire pour les adolescents que je conseillerais plutôt à de jeunes adultes qui ont envie de lire un roman "différent".
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Joseph Petersen, 17 ans, vit à Sheridan, dans le Wyoming, en 1952. Pour payer son nouveau vélo, il distribue les journaux dans son quartier, et quand il arrive chez Mr Carlson, le garagiste, il observe toujours le calendrier de pin-up dans son atelier. Depuis quelques temps, un rituel s’est installé : en début de chaque mois, Joseph, Mr Carlson et ses deux filles découvrent ensemble la nouvelle photo du calendrier et nomment les jeunes femmes qui y apparaissent. En septembre, c’est au tour de Joseph de choisir, et lorsqu’il découvre la jeune fille de la photo, tout change en lui ! Hope, la jeune fille ainsi nommée, semble lui envoyer une supplique muette : celle de la retrouver.
Hope est un superbe roman, qui nous transporte dans une Amérique des années 50 où le communisme et le racisme sont importants, où notre héros va se réaliser à travers une quête totalement folle et pourtant acceptée de tous, lecteurs compris. Ce qui en fait une illustration parfaite de ce qu’on imagine des Etats-Unis, de l’apparente facilité avec laquelle tout peut se passer, une sorte de « rêve américain ». J’ai trouvé l’écriture très belle, les sentiments de Joseph très justes, les personnages plein de bonté et d’espoir, une histoire qui semble vouée à l’échec et à laquelle on croit jusqu’au bout… Je me suis laissée emportée dans ce bout de vie et dans cette aventure impossible et j’ai aimé ce que j’y ai trouvé : un très beau roman, plein de sensibilité et une histoire qui donne à rêver…
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