Conférence du docteur Xavier Pommereau à Podensac
En moins d'un demi-siècle, les familles monoparentales se sont installées dans le paysage social...
Dans 85% des cas, la mère est le chef de famille. Les jeunes issus de parents séparés ne sont que 17% à être élevés par leur père ; 18% ne le voient jamais ; un enfant sur quatre voit son père une fois par semaine ; un sur cinq ne le rencontre que quatre fois par an.
Lorsqu'ils renoncent à remodeler un passé irrémédiablement révolu, qu'ils acceptent d'assumer les bons et les mauvais côtés de leurs proches, et surtout qu'ils se vivent comme sujets mus par leurs propres désirs et contraints par d'inévitables frustrations, ces adolescents-là sortent grandis et fortifiés de leurs épreuves.
Le double
Je suis moi et pas...
Deux ombres qui se séparent
Sans même un regard.
L'une est colorée et égayée.
L'autre est limpide et vide.
C'est un tiraillement qui ne cesse,
De jour en jour,
Je me dis parfois: partira-t-il un jour?
Sera-t-il là pour toujours?
C'est comme un "oui mais..."
Qui s'en entêté et ancré.
Mon esprit dit: jamais plus!
Mon corps dit: continue!
C'est une dissociation,
Une division,
Entre moi et toi, qui est quoi?
Je ne sais pas!
L'impression d'être possédée
Va-t-elle-cesser?
Entre 6000 et 8000 mineurs se prostitueraient en France, selon l'association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE). Dans les beaux quartiers autant que dans les banlieues défavorisées, les toilettes des établissements scolaires seraient de plus en plus fréquemment le théâtre de préliminaires sexuels pratiqués en échange d'argent, pour s'acheter un nouveau mobile, une tablette, du cannabis ou d'autres drogues....
Les parents doivent savoir que les défis et jeux d'alcool fleurissent sur le Net au gré de l'inventivité adolescente et des progrès des technologies numériques......
......Il est important de se tenir au courant de l'évolution des modes et courants, sans camper sur nos certitudes et nos connaissances de notre propre jeunesse qui, ne l'oublions pas, n'a strictement rien à voir avec la leur.
Les « fêtes » sont pour eux moins l’occasion de s’amuser que de se retrouver entre semblables pour s’éclater, se déchirer, se casser au sens propre. S’abrutir afin de ne plus penser, boire pour « s’oublier », pourrait-on croire. Ce n’est pas le plaisir qu’ils recherchent mais la « défonce », jusqu’à s’en rendre malades. Cet aspect est capital : ces jeunes se déchirent de manière ostensible, provocante, jusqu’au-boutiste, en s’exposant au regard de tous, comme s’ils attendaient secrètement qu’on s’intéresse de plus près à leurs difficultés
Rappelons que c’est un leurre de croire que l’on peut connaître, de l’extérieur et en superficie, la nature et l’intensité des drames se jouant dans l’intimité des familles. La preuve éclatante en est donnée par la pauvreté des témoignages tels que les médias les saisissent lorsqu’ils interrogent à chaud le voisinage de personnes touchées par un fait divers sordide : « Une famille sans histoires… On ne comprend pas… Ils avaient l’air si heureux », etc.

Depuis quelques jours, elle éprouve une sensation bizarre qui se répand peu à peu en elle. Celle d’avoir ouvert une porte par erreur et d’être entrée dans un autre monde. Elle n’en a pas encore parlé, mais la réalité de ces derniers jours, elle l’a vécue comme à travers une vitre. Elle se sent décalée, légèrement peut-être, mais décalée tout de même. Plus rien n’est comme avant. Elle dit qu’en se réveillant le matin, pendant quelques secondes elle ne sait plus où elle est ; ça ne lui était jamais arrivé auparavant. Elle appartient toujours au monde des vivants, elle en est sûre, mais une partie d’elle s’est comme engouffrée dans un monde parallèle. Hélène se sent traumatisée… Chez les hommes de son âge, c’est le cœur qui peut lâcher. En général, la Chose ne les menace que beaucoup plus tard, lorsque leur prostate se met à faire des siennes. Quelle différence ! Dès la quarantaine, les femmes peuvent être frappées dans ce que la mère et l’amante ont de plus précieux – le sein ou l’utérus. Même si elle ne les fait pas mourir, la Chose ne risque-t-elle pas de tuer cette autre « chose » qu’est la libido ?
La quantité d’alcool joue évidemment un rôle déterminant et le recours aux mélanges accélère l’enivrement, notamment à travers les cocktails délibérément sucrés pour adoucir les breuvages. Associés à la bière et souvent à des additifs dits « énergisants » (taurine, caféine…), les alcools blancs type tequila, gin et vodka sont les plus prisés. La vodka est aujourd’hui en tête des consommations de ces alcools forts que les jeunes désignent par les initiales TGV pour exprimer la rapidité d’obtention de l’ivresse. Outre leurs degrés et leur « exotisme », ces alcools offrent l’avantage d’être incolores, ce qui permet aux jeunes de les transvaser dans des bouteilles d’eau en plastique pour passer les contrôles dans les concerts ou les festivals.
Faire la fête, s’amuser, semble synonyme de beuveries organisées où bière et vodka coulent à flots avant que les vomissements des uns et les comas éthyliques des autres ne refroidissent l’ambiance. » Hélène ajoute : « Il arrive qu’au moment de sortir, ma fille et ses copines réfléchissent à deux fois à ce qu’elles vont mettre aux pieds. Savez-vous pourquoi ? Parce qu’elles évaluent les risques d’avoir à marcher dans le vomi et de salir leurs belles chaussures ! Je vous assure que c’est vrai… »