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Numéro 106 de l'émission Dialogues littéraires de septembre 2019, filmée au sein de l'exposition "Liberté, égalité, diversité" à l'abbaye de Daoulas. L'émission est produite par la librairie Dialogues et réalisée par Ronan Loup.
? Émission spéciale consacrée au programme d'été les Éclaireurs.
Invités : Bertrand Périer pour "La parole est un sport de combat" (JC Lattès), Marie-France Hirigoyen pour "Les Narcisse, ils ont pris le pouvoir" (La Découverte), Maurice Olender pour "Un fantôme dans la bibliothèque" et plus généralement la collection "La librairie du XXIe siècle" (Seuil) et une balade "Lampes de poche" dans l'Histoire de Brest avec Yan le Gat, auteur de "Brest une histoire illustrée" avec David Cren (éditions Dialogues) ainsi que la chronique de Julien au rayon Poches.
Présentation : Laure-Anne Cappellesso.
Interviews par Laure-Anne Cappellesso, Carole Marc et Jean-Philippe Rossignol.
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Le dénigrement
Il s'agit avant tout d'atteindre l'estime de soi de la personne, lui montrer qu'elle ne vaut rien, qu'elle n'a aucune valeur. La violence s'exprime sous forme d'attitudes dédaigneuses et de paroles blessantes, de propos méprisants, de remarques déplaisantes.
Un individu pervers est constamment pervers . Il est fixé dans ce mode de relation à l'autre et ne se remet en question à aucun moment .
(…)
Ces individus ne peuvent exister qu'en "cassant" quelqu'un : il leur faut rabaisser les autres pour acquérir une bonne estime de soi, et par là même acquérir le pouvoir, car ils sont avides d'admiration et d'approbation.
Refuser la communication directe(…)
Se soustraire au dialogue est une façon habile d'aggraver le conflit, tout en le portant au crédit de l'autre. C'est une façon de dire, sans le dire avec des mots, que l'autre ne vous intéresse pas ou même qu'il n'existe pas. Comme rien n'est dit, tout peut être reproché.
Accepter sa solitude, c'est cesser de dépendre du regard de l'autre et assumer la responsabilité de ce que l'on est, savoir ce que l'on vaut par soi-même, compter sur soi et non sur les autres.
Accepter une solitude relative, c'est aussi se donner les moyens de sortir de la fatalité et de la superficialité d'un monde narcissique.
Face à un pervers, on ne gagne jamais. Tout au plus peut-on apprendre quelque chose sur soi-même.
Donald Trump est, et a toujours été dans la toute puissance. Il se pense "spécial", au dessus de tout et de tout le monde:
" Anything we want is now possible "
Désormais, tout ce que nous voulons est possible.
Déjà en 1984, dans une interview au Washington post, il avait déclaré qu'il était tout à fait capable de négocier avec l'URSS sur l'arsenal nucléaire
"Cela me prendrait une heure et demie pour apprendre tout ce qu'il y à savoir sur les missiles... De toutes façons, je pense que je sais le principal.
Psychiatres, juges, éducateurs, nous nous sommes tous fait piéger par des pervers qui se faisaient passer pour victimes. Ils nous avaient donné à voir ce que nous attendions d'eux, pour mieux nous séduire, et nous leur avions attribué des sentiments névrotiques. Quand ils se sont ensuite montrés sous leur vrai jour en affichant leurs objectifs de pouvoir, nous nous sommes sentis trompés, bafoués, parfois même humiliés. Cela explique la prudence des professionnels à les démasquer.
[...] la violence perverse s'exprime tout particulièrement au téléphone. Pas de regard, pas de corps physique, l'agresseur utilise son arme favorite, les mots, pour blesser sans laisser de traces.
Le refus de communication directe est l'arme absolue des pervers. Le partenaire se trouve obligé de faire les demandes et les réponses et, s'avançant à découvert, évidemment commet des erreurs qui sont relevées pour pointer la nullité de la victime.
Il arrive parfois que les gens qui nous attirent le plus, ou dont nous sommes amoureux, agissent avec autant d'efficacité que des isolants en caoutchouc sur l'étincelle de l'imagination. Patricia Highsmith interviewée dans "Le Monde."