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Citations de Yann Arthus-Bertrand (376)


La crise actuelle a en effet deux aspects. Le premier est un drame humain, celui des populations les plus pauvres qui souffrent durement des crises financières et de l'inégalité croissante alors que les riches sont peu affectés et en profitent même pour s'enrichir davantage. Le second est lié à la quête du superflu. Mieux vaut choisir une simplicité volontaire, à la fois heureuse et altruiste : heureuse du fait qu'elle n'est pas constamment tourmentée par la soif du "davantage" ; altruiste car elle n'incite pas à concentrer entre quelques mains des ressources disproportionnées qui, réparties autrement, amélioreraient considérablement la vie de ceux qui sont privés du nécessaire. Aujourd'hui, il faut donc oser l'altruisme. (p. 431)

Matthieu Ricard
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Notre époque est confrontée à de nombreux défis. L'une de nos difficultés majeures consiste à concilier les impératifs de l'économie, de la recherche du bien-être et du respect de l'environnement. Ces impératifs correspondent à trois échelles de temps, le court, le moyen et le long termes, auxquelles se superposent trois types d'intérêts - les nôtres, ceux de nos proches et ceux de tous les êtres. L'altruisme apparaît comme le seul concept qui nous permette de relier naturellement ces trois échelles de temps en harmonisant leurs exigences, et d'oeuvrer ensemble à un monde meilleur. Le défi est immense et nous n'avons pas de temps à perdre, mais il y a quelques raisons d'espérer. (p. 427)

Matthieu Ricard
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La croissance verte repose essentiellement sur des innovations technologiques qui font appel à des métaux moins répandus, aggravent la complexité des produits, et utilisent des composants high-tech plus durs à recycler. Elles requièrent souvent des performances techniques très pointues qui nécessitent des métaux et des alliages de plus grande pureté et rendent inutilisables les métaux mélangés issus du recyclage. La lutte technologique contre le changement climatique aggravent les risques sur les ressources. (p. 392)

Philippe Bihouix
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Eduquer, et éduquer les femmes en particulier, c'est donc lutter contre une injustice majeure, combattre la pauvreté et la surpopulation. Et pour une écologie humaniste, il n'est pas d'enjeu plus important. (p. 355)

Olivier Blond
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Il est important de souligner que l'estimation du capital naturel n'est pas une fin en soi. Elle doit être considérée seulement comme un outil pour nous aider à voir clair et à décider parmi les différentes options de gestion, afin de faire les bons choix pour la société. On ne saurait trop insister sur le fait que l'économie n'est qu'une arme - mais la direction dans laquelle nous la pointons est un choix éthique. (p.314)


Pavan Sukhdev et Florian Eppink
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Tous les produits manufacturés nécessitant le recours à des ressources naturelles avant leur mise en vente, l'ampleur du problème est évidente. Economistes et écologistes s'intéressent mêmement au défi d'estimer la valeur des services fournis par la biodiversité et les écosystèmes. Si cette valeur était intégrée dans un système économique gouverné par les prix, les schémas de production et de consommation s'ajusteraient automatiquement et réduiraient la pression excessive exercée sur l'environnement. (p.313)

Pavan Sukhdev et Florian Eppink
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L'année 2008 restera dans l'histoire comme celles de crises multiples : pénuries alimentaires, choc pétrolier, et bouleversement majeur du crédit qui a entraîné des faillites bancaires, paralysant le système financier et déclenchant la pire crise économique depuis 1929. Les gouvernements se sont empressés de proposer des mesures de sauvetage afin d'aider les banques et les assurances à rester debout. A la fin de 2008, le Fonds monétaire international estimait le coût du renflouage des institutions financières à 2,2 trillions de dollars. Ce "capital financier" perdu équivaut à peu près à 3 % du produit intérieur brut mondial. [...]

En 2008 également, [...] les études de la TEEB (Economie des écosystèmes et de la biodiversité) montrent que la seule déforestation a entraîné une perte de "capital naturel" (bénéfices récurrents apportés par la nature à l'humanité) située entre 2 et 4,5 trillions de dollars. De plus, à la différence de la dépense isolée pour maintenir à flot le système financier, ces coûts reviennent chaque année. (p.313)

Pavan Sukhdev et Florian Eppink
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Toujours dans cette région du Congo, j'ai connu un Tutsi rwandais qui, pour survivre au génocide, était resté caché pendant trois semaines dans une fosse septique en se nourrissant de blattes et de lombrics. Les Hutus avaient scié son père en deux, empalé sa mère et massacré ses frères à coups de machette. Après avoir miraculeusement réussi à traverser la frontière, il était aussitôt parti pour Kinshasa où l'attendait un cousin. Mais la voiture à bout de souffle dans laquelle il voyageait était constamment arrêtée par la soldatesque congolaise qui exigeait de l'argent pour le laisser repartir. Au bout de quelques jours, fatigué du harcèlement de ces détrousseurs en uniforme, il avait mis sur le pare-brise un écriteau avec ces mots : "Vous ne me faites pas peur et vous ne pouvez pas me faire peur, parce que ce que j'ai vécu avant de vous rencontrer est de toute façon infiniment plus atroce que tout le mal que vous pourriez me faire". (p.238)

Pietro Del Re
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Le poète W.H. Auden a dit : "Des milliers de gens ont vécu sans amour ; aucun sans eau." Si vous pensez que la mer n'est pas importante, imaginez la Terre sans elle. Mars vient immédiatement à l'esprit : pas de bleu, pas de vert. (p.199)

Sylvia Earle
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La transition énergétique du XXIè siècle marque une évolution historique aussi importante que la révolution agricole ou la révolution industrielle. Rétrospectivement, les deux derniers siècles d'essor économique et démographique accéléré, fondé sur la combustion rapide des énergies fossiles, seront sans doute considérés comme une anomalie historique ayant entraîné une profonde altération du climat planétaire. On ignore comment cet interlude périlleux de l'histoire humaine se terminera et ce qui s'ensuivra. Les seuls scénarios réalistes pour l'avenir semblent être soit la débâcle économique et environnementale, soit un processus contrôlé de contraction et de conversion de l'économie. (p.165)

Richard Heinberg
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L'Agence internationale de l'énergie a déclaré que "les tendances actuelles en matière d'approvisionnement et de consommation énergétiques ne sont manifestement pas durables, tant sur le plan environnemental qu'économique et social". Cette déclaration représente un consensus public croissant concernant la sécurité des futurs approvisionnements en énergies fossiles et leur impact sur le climat. (p.161)

Richard Heinberg
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Les débats autour des solutions à apporter à la crise économique, au changement climatique et à la crise de l'eau, entre autres, montrent que les dirigeants sont encore bien loin d'envisager de tels changements de perspective. Si, au cours des vingt prochaines années, la souveraineté, la sécurité et la compétitivité nationales restent les options fondamentales prioritaires, la violence habitera la Terre et la paix redeviendra un rêve à construire et à réaliser. Sur le long terme, il est toutefois possible de ne pas désespérer : car si nous e nos enfants échouons, il y aura toujours des femmes et des hommes, des jeunes et des adultes pour faire de nouvelles tentatives. Et un jour, on fera la paix avec l'eau. La sagesse et l'urgence disent qu'il vaut mieux la faire dès maintenant. (P.127)

Riccardo Petrella
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Enfin, étant donné que la poursuite des excès, et donc de la raréfaction de l'eau, est l'hypothèse d'avenir la plus probable, la plupart des dirigeants actuellement au pouvoir pensent que cette ressource est condamnée à devenir dans les années à venir la principale cause de conflits, de lutte, voire de guerres. Collectivités territoriales, peuples et pays seront amenés à s'affronter pour le contrôle, la propriété et le partage de l'eau afin de protéger leur approvisionnement et leurs utilisations concurrentes et alternatives pour assurer leur sécurité nationale et leur compétitivité mondiale. (p.127)

Riccardo Petrella
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L'Assemblée générale des Nations unies a approuvé le 28 juillet 2010 une résolution par laquelle, pour la première fois dans l'histoire de la communauté internationale, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement a été reconnu en tant que droit humain en raison de son caractère essentiel et non substituable. Il s'agit d'un acte d'une importance fondamentale. Le tout est de savoir si les Etats respecteront cette résolution et, notamment, l'obligation à la charge de la collectivité d'assurer au moins 50 litres d'eau potable par jour et par personne, ce qui représente, d'après l'Organisation mondiale de la santé, l'expression concrète minimale du droit humain à l'eau. (p.124)

Riccardo Petrella
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Ces dernières années, la question de l'eau s'est imposée sur la scène internationale comme un des problèmes clés du devenir du monde. Du fait de la puissance que son contrôle confère, elle suscite les convoitises et devient un instrument des politiques de domination conduites par certains pays et certaines entreprises. (p.123)

Riccardo Petralla
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Depuis des décennies, l'eau est soumise à une surexploitation ravageuse qui a amplifié et multiplié les phénomènes de pénurie, et ressuscité la menace de la sécheresse et de la famine. Sur le plan économique, elle est devenue si précieuse qu'on n'hésite plus à la qualifier d'"or bleu", par analogie avec le pétrole, le fameux "or noir". (P.123)

Riccardo Petrella
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La conclusion d'une équipe de chercheurs de l'université d'Essex au Royaume-Uni a montré que si les agriculteurs britanniques écoulaient leur production dans un rayon de 20 km autour de leur ferme, ils feraient plus pour l'environnement qu'en se convertissant à l'agriculture biologique. (p.90)

Marc Dufumier
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La rentabilité des systèmes de culture et d'élevage est encore trop souvent envisagée sans réelle prise en compte des coûts sociaux et environnementaux pour le territoire : chômage, exode rural, pollution de l'air, des eaux et des sols, érosion de la biodiversité, etc. Il devient urgent de repenser les politiques agricoles pour inciter les agriculteurs à utiliser les ressources naturelles renouvelables au détriment des ressources épuisables et à ne pas recourir à des produits polluants. (p.88)

Marc Dufumier
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De nombreuses personnes m'ont dit : " Ce n'est pas ton droit de pardonner en son nom" et ma réponse : "Ce n'est pas non plus mon droit de me venger en son nom".
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"La paix n'est pas simplement l'absence de conflit ; la paix est la création d'un environnement propice à l'épanouissement de tous, indépendamment de la race, de la couleur de la peau, de la croyance, de la religion, du sexe, de la classe, de la caste, ou de toute autre marque de différences sociales. La religion, l'ethnicité, la langue, les pratiques sociales et culturelles sont des éléments qui enrichissent la civilisation humaine et notre diversité. Pourquoi laisser tout ceci donner naissance à la division et à la violence ? Ce faisant, nous avilissons notre humanité commune."
Discours prononcé à New Delhi, Inde par Nelson Mandela le 31 janvier 2004.
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