Yann Arthus-Bertrand

L'Empire State Building , dressé seul en majesté, est devenu le symbole de la ville de New York, tout comme la statue de la Liberté est celui de la nation américaine.

"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous mourrons ensemble comme des idiots"

États-Unis. Arizona. B-52 sur la base aérienne Davis Monthan près de Tucson. plusieurs centaines de bombardiers américains B-52 Stratoforttress sont entreposés sur la base aérienne Davis Monthan, au cœur du désert de l'Arizona. Ces avions, qui ne voleront probablement plus, sont néanmoins conservés comme réserves de pièces détachées. Bombardier stratégique dont l'étude a été entreprise par la compagnie Boeing dès 1946, le B-52 a fait son premier vol d'essai en 1952, à Seattle. Intensément utilisé dans la guerre du Vietnam -1964 - 1973 -, il a également servi, dans une nouvelle version modernisée, pendant la guerre du golf - 1991 -. Les derniers modelés, que les États-Unis pensaient retirer du service avant la fin du siècle au profit des bombardiers B-1 et B -2, auront encore participé, en 1999, aux opérations militaires - Force Déterminée - et - Force Alliée - dans les Balkans.

Japon. Honshu. Détail du château d'Himeji à l'ouest d'Osaka. Littéralement, c'est le temple - de la fille du soleil -, mais les 500.000 habitants de la cité qui s'étend à ses pieds le nomment aussi château du Héron blanc à cause de son élégance et de ses murs immaculés. Bien qu'il soit le plus grand château féodal du Japon, avec des dizaines de tourelles et des kilomètres de coursives, de passages secrets et de ruelles intérieures qui en font un vrai dédale, il n'appartient déjà plus à la catégorie des forteresses. Édifié dans les années 1570 par Toyotomi Hideyoshi, général tout-puissant de l'empire, sa construction fut achevée au début du XVIIe siècle par Ikeda Terumasa, gendre du shogun Tokugawa Ieyasu. Il combine l'efficacité militaire à une esthétique raffinée qui annonce les châteaux de cour. Au dernier étage du donjon sont par exemple sculptés des shachinoko, dauphins de fantaisie qui protègent les toitures du feu. En Occident, les forteresses médiévale sont depuis déjà prés d'un siècle cédé la place aux beaux châteaux de la Renaissance. Peut-être pour une raison : la guerre se mène désormais au canon auquel les murailles des châteaux forts ne peuvent plus résister. D'objet défensif, le château se transforme alors en objet d'art et de loisir.

Botswana. Eléphants dans le delta de l'Okavango. Le delta de l'Okavango, vaste zone humide au cœur du Botswana, abrite une faune riche et diversifiée, en particuliers plusieurs dizaines de milliers d'éléphants. Intensément chassé pour son ivoire, l'éléphant d'Afrique - Loxodonta africana -, le plus gros des mammifères terrestres, a bien failli disparaitre. Entre 1945 et la fin des années 1980, le nombre d'éléphants du continent est en effet passé de 2,5 à moins de 500.000. Face à ce déclin dramatique, l'interdiction totale du commerce international de l'ivoire fut décide en 1989 dans le cadre de la CITES - Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage, menacées d'extinction -. En 1997, une autorisation d'exportation vers le Japon a cependant été accordée à trois pays : le Botswana, la Namibie, et le Zimbabwe. Les avis des experts restent partagés quand à l'impact de cette reprise partielle de commerce de l'ivoire sur l'avenir d'une espèce toujours menacée.

France. Indre-et-Loire. Le plus grand labyrinthe du monde, à Reignac-sur-Indre. En 1996, année de la création à Reignac-sur-Indre, en Touraine, du plus grand labyrinthe végétal du monde, 85.000visiteurs sont venus se perdre au milieu d'un dédale de 4 ha. Depuis, chaque été, un labyrinthe éphémère de mais ou de tournesols sort de terre. Récolté à l'automne, il renait l'année suivante sous une forme différente, grâce une technique de semis et de traçage. Cet espace s'inspire d'une tradition plus ancienne dans l'art du paysage. À la renaissance les jardins italiens multiplies les labyrinthes : on s'y promène, s'y perd, on y complote, on y badine. Cette légèreté efface un peu le caractère sacré et parfois menaçant des labyrinthes anciens, ceux des cathédrales gothiques, ceux de la Grèce du minotaures, et plus loin encore les - châteaux de Troie - ainsi qu'on nomme ces labyrinthes de pierre qui parsèment les rivages de la Baltique. Rites solaire, pistes de danse, chemin de croix, parcours initiatique ? Il reste dans le labyrinthe moderne un peu de mystère symbolique qui animait les - chemin de Jérusalem - et les - rempart de Jéricho -.

Pérou. La cordillère des Andes entre Cuzco et Arequipa. La cordillère des Andes et ses contreforts couvrent le tiers du territoire péruvien. Au sud du pays, entre Cuzco et Arequipa, les montagnes qui culminent à plus de 6.000 m d'altitude laissent progressivement la place à la Puna, région des hauts plateaux andins, perchés entre 3500 et 45000m d'altitude. Celle(-ce abrite les seules populations sédentaires au monde qui, avec les Tibétains, vivent à de telles altitudes. La cordillère des Andes est une formation jeune née il y a vingt millions d'années à la suite de soulèvements de la croute terrestre et de l'accumulation de dépôts de grés et de granit. Elle s'étire sur 7500 km le long de la cote Pacifique d'Amérique du Sud, traversant sept pays depuis la mer des Caraïbes jusqu'au cap Horn. Elle est la seule chaine montagneuse qui maintient sans rupture une altitude élevée sur une aussi longue distance.

Argentine. Terre de Feu. Troupeaux de moutons. Séparé de la Patagonie par le détroit de Magellan, l'archipel de la Terre de Feu fut découvert vers 1520 et devraient son non aux feux qu'allumaient les Indiens sur les cotes. Ceux-ci furent progressivement décimés à l'arrivée des Européens - le dernier représentant des Onas s'est éteint en 1960 - tandis que ce finis terrae, encore largement inexploré, devint mythique pour les aventuriers et les savants : Darwin lors de son périple sur le Beagle ; E. Lucas Bridges, fils de missionnaire né sur l'île, auteur d'u dictionnaire anglo-yamana qui a permis la surcvivance de cette langue malgré l'extinction de l'ethnie ; ou encore Gisele Freund en reportage photographique en 1943 pour la revue Life. Après la période missionnaire, entre la fièvre de l'or et les premiers forages pétroliers, l'élevage ovin est devenu l'activité principale au nord de la grande île. Les Cabañas- pâturage à moutons - sont d'immense élevage où l'on compte un hectare et demi par tête de bétail. Réputé pour la qualité de leur viande et de leur laine, les moutons sont exportés depuis es ports d'Ushuaia et de Río Grande. Mais en dépit de campagnes de promotion pour l'- agneau de Patagonie -, sa consommation pèse peu sur le marché local, la viande bovine restant la chair de prédilection des Argentins.

France. Île de la Réunion. Gorges du Bras de Caverne. De nombreuses gorges comparables à celle de la rivière du Bras de Caverne, sui creuse sont lit dans les fractures volcaniques du cirque de Salazie, rendent difficile l'accès à la partie centrale de l'île de la Réunion. Certains sites n'ont été explorées que tardivement, comme le Trou de fer, un ravin de 250 m visité pour la première fois en 1989. Ainsi préservé de l'emprise humaine, la foret tropicale, où abondent gruyères géantes, fougères et lichens, a conserve son état primaire sur les relief volcaniques de l'île, en revanche, la foret de basse altitude, convertie en zone agricoles ou urbaines, a disparu. Plus de 30 espèces animales ou végétales, dont un vingtaine endémiques, se sont éteintes sur l'île depuis 400 ans. dotés d'une grande diversité biologique, les systèmes insulaires sont généralement plus exposes au risque d'extinction d'espèces que les continents.

Grèce. Dodécanèse. Chapelle sur un îlot prés des côtes de l'île de Kos. Non loin des cotes de l'Asie Mineure, l'archipel grec du Dodécanèse regroupe, comme son nom l'indique, douze îles - dont l'une des plus importante est Kos - et de nombreux îlots, pour la plupart inhabités, comme le sont d'ailleurs la majorité des îles grecques : sur les 437 îles que compte la Grèce, 154 seulement abritent une population permanente. Cette insularité - 20% de la superficie du pays - renvoie à la spécificité du relief grec, très découpé, produit d'effondrements géologiques qui ont eu lieu à la fin de l'ère tertiaire, et à la place qu'occupe la mer dans la vie de ce pays et de ses habitants depuis l'Antiquité, sur les plans tant économique que social, culturel ou politique. La présence dans certains îlots inhabités, de petites constructions isolées, et en particulier d'églises grecques orthodoxes, est un phénomène fréquent, qui constitue une autre particularité de ce pays : la prépondérance de la religion grecque orthodoxe pratiquée par plus de 97 % de la population. C'est elle qui a permis le maintient et la cohésion de l'hellénisme au cours des siècles de domination ottomane, elle aussi qui a assuré la survie de la langue grecque.

Namibie. Région de Swakopmund. Oryx dans le désert du Namib. Formé il y a 100 millions d'années, le désert de Namib, en Namibie, est considéré comme le plus vieux du monde. Il couvre la totalité des 13000 km du littoral et s'étire sur près de 100 km de large à l'intérieur des terres, occupant 1/5 du pays. Constitués en grande partie de plaines caillouteuses, il abrite également 34.000 km2 de dune de sables qui, avec 3000 m de hauteur, sont les plus élevés du monde. Les pluies ne s'abattent sur le Namib que tous les cinq à vingt ans, mais un épais brouillard, résultat de la rencontre des courants d'air froid de l'Atlantique avec les vents chauds provenant du cœur du continent, humecte le sable rouge orangé prés de 100 jours par ans. Grâce à cette brume, de nombreuses espèces végétales et animales parfaitement adaptées à ce milieu peuvent subsister dans le désert du Namib, comme cette grande antilope appelée oryx ou gemsbock.

ÉQUATEUR. Quito, paysage agricole : petits champs. L'Audiencia de Quito des conquistadors espagnols, nommée au XVIIIe siècle, pour sa position équinoxiale, les - Terres sous l'Équateur -, demeure un pays lord en héritage colonial, visible dans son agriculture. Celle-ci fait encore vivre prés de la moitié de la population et 27 % du territoire lui est consacré mais elle ne représente plus que 15 % du PIB. Les reformes agraires de 1964, 1972 et 1978 ont mis fin à l'ordre féodal traditionnel du Huasipungo de la Sierra andine, caractérisé par les grandes haciendas des colons espagnol, gérés par des métis et cultivées par des Indiens réduits au sevrage. Cependant la répartition des terres demeure particulièrement inégalitaire. Tandis que les petits paysans, à la tête des minifundias des hauts plateaux, survivent à peine, les meilleures terres, celles des vallées et surtout de la cote, destinées aux cultures d'exportation - bananes, cacao, café -, restent concentrées entre les mains des riches propriétaires. Ajoutons l'épuisement des resserves de pétrole et les dégâts considérables du phénomène El Niño - 20.000 victimes : tous les ingrédients d'une explosion sociale sont réunis.

Turquie. Istamboul. La basilique Sainte-Sophie. À Istamboul, l'ancienne Constantinople ou Byzance, sur la rive occidental du détroit du Bosphore qui sépare l'Europe et l'Asie, s'élève la basilique Saint-Sophie, construite de 532 à 537 sous le règne byzantin Justinien. Longtemps considéré comme le monument le plus important de la chrétienté, ce bâtiment est couronné d'une majestueuse coupole de plus de 30 m de diamètre culminant à 56 m au-dessus du sol, dont l'édification constitue une prouesse technique pour l'époque. Apres la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, Sainte-Sophie est transformée en mosquée quatre minarets et plusieurs contreforts sont ajoutés à sa structure initiale. En 1934, le gouvernement de la République turque turque laïque décide d'en faire un musée, permettant ainsi au public d'y admirer, entre autres, de remarquables mosaïques byzantines.

Argentine. Province du Neuquén. Hêtres sur les monts Traful. Au cœur du parc national de Nahuel Huapi, dans le sud-ouest de la province du Neuquén, en Argentine, de nombreux lacs d'altitude - 700 m en moyenne -aux eaux d'un bleu intense, d'origine glaciaire, baignent les pieds des monts et des pics rocheux de la cordillère des Andes. L'humidité du climat de cette région favorise le développement des hêtres - qui ont colonisé les flancs des montagnes, les égayant de couleurs flamboyantes en automne. Plus au sud, alors que l'altitude décroît sensiblement, les forets de hêtres s'éclaircissent progressivement, cédant la place à la steppe de Patagonie. La partie de la cordillère des Andes située entre l'Argentine et le Chili constitue, avec une longueur de 5000 km, la plus longue frontière naturelle terrestre de la planète.

Antarctique - pole Sud. Terre Adélie. Icebergs et manchots Adélie. En Antarctique, les conditions climatiques sont extrêmes : à la latitude de la terre Adélie, les températures sont de - 10° Cen moyenne, oscillant entre 0°C en été et -25°c en hiver, tandis que des vents glaciaux ne cessent de souffler en tempête. Ce continent, d'une superficie de 12,5 millions de km2, est entièrement recouvert d'une épaisse couche de glace - 2,5km en moyenne - : l'inlandsis ou - glace au milieu des terres -. Il se prolonge sur 1,5 million de km 2 par de vastes plates-formes - d'une épaisseur de 400 m - flottant sur la mer. Pourtant, la vie animale y foisonne avec la présence de ^phoques, de manchots d'Adélie et empereurs, ainsi que de nombreuses autres espèces d'oiseaux. Les manchots, les plus connus des oiseaux marins de l'Antarctique, ne doivent pas être confondus avec les pingouins installés en Antarctique qui appartient à une famille différente. Leurs ailes, rudimentaires, sont impropres au vol - d'où le nom que leur a donné en 1760 l'ornithologue Brisson - mais ils narguent, plongent jusqu'à 300 m de profondeur, et se déplacent sans difficultés sur les pentes de glaces. Les manchots d'Adélie, plus petit - 0,70 m - n'arrivent dans l'Atlantique qu'au printemps pour se reproduire et le quittent en hiver, cédant alors la place aux empereurs.

Égypte. Barque sur le Nil. Deuxième plus long fleuve du monde, le Nil traverse le soudan et l'Égypte sur 671 km. Il est une voie de communication sur laquelle circulent aussi bien de luxueux hôtels flottants pour touristes que de modestes embarcations transportant notamment fourrage et céréales. Pourtant, il reste avant tout la principale ressource hydrique du pays, couvrant 90 % de la consommation d'eau des Égyptiens. Alors qu'autrefois les crues annuelles du Nil ne garantissaient une disponibilité en eau que pendant trois à quatre mois, la construction du barrage d'Assouan, dans les années 1960, a permis, en régulant le débit du fleuve, d'alimenter le pays en eau toute l'année. Cet aménagement engendre cependant des problèmes écologiques importants, puisqu'il prive le fleuve du limon qui fertilisait les terres et compensait l'érosion marine du delta dont le recul varie aujourd'hui de 30 à 200 m par an.

Djibouti. Île de Maskali et Moucha. Situées dans le golfe de Tadjoura, à environ une heure de boutre de la capitale, les îles de Maskali et Moucha sont l'un des principaux sites touristiques de la république de Djibouti, avec leurs palétuviers - caractéristiques des paysages de la mangrove - et leurs plages de sable fin. Entourées de récifs coraliens, leurs eaux très poissonneuses ont toujours attiré les pêcheurs sous-marins et elles ont même accueilli, à plusieurs reprises, les championnats du monde de chasse sous-marine. Elles abritent une faune marine souvent très rare - dont des espèces dites endémiques parce qu'elles n'existent nulle part ailleurs -. Pour protéger cette faune, dont certaines espèces sont en voie de disparition, le gouvernement de Djibouti a réglementé la chasse sous-marine. À l'est des îles Moucha et Maskali, il a notamment créée un parc naturel sous-marin où toute activité de chasse et de pêche - en particulier la capture des tortues et de leurs œufs - est formellement interdite.

Brésil. État d'Amazonas. Mélange des eaux du rio Negro et de l'Amazone. C'est en aval de Manaus seulement que le Solimões prend officiellement son nom d'Amazone, après avoir reçu le río Negro, long de 2200 km. En Amazonie, on distingue les rivières blanches - , aux eaux boueuses venues des Andes, des - rivières noires -, aux eaux transparentes mais teintées en brun-rouge par la décomposition des végétaux, teinte qui apparait noire dès que la profondeur atteint plus d'un mètre. Or, au confluent du Solimões côtoie dans son propre lit l'eau de son affluent et seules quelques taches café au lait apparaissent. Ce différence s'explique par leur différence de vitesse. avant la confluence, le río Negro se repend en une gigantesque dédale de lagunes et de bras secondaires délimitant plus de quatre cent îsles, dont la moitié sont submergées des mois durant par les crues. Ce sont les Anavilhenas, le plus grand archipel du monde. La vitesse du río Negro est donc quasi nulle lorsqu'il atteint l'énorme fleuve en mouvement du Solimões, et ne peut s'y fondre. Il coule alors à ses cotés, d'autant plus longtemps que la différence de densité des eaux ne facilite pas leur mélange. Quand ils finissent par se rencontrer, l'Amazone existe enfin.

France. Seine-et-Marne. Maincy. Parterres de broderies du château de Vaux-le Vicomte. Les tapis de turqueries - , ou parterres de broderies en haies de buis du château de Vaux-le-Vicomte, sont comme l'ensemble du parc, l'œuvre de l'architecte jardinier André Le Nôtre - 1631 - 1700 -. Réalisé par Nicolas fouquet, surintendant général des finances, le château à été construit en cinq ans par quelque 18.000 ouvriers. Le jardin, agrémenté de plusieurs plans d'eau et fontaine, offres une perspectives de 2.500 m qui a nécessité la destruction de deux hameaux. Invité par Fouquet en 1961, le jeune roi Louis XIV, offusqué par la faste de la fête, ordonna une enquête sur le surendettement et le fit emprisonner. Le Nôtre, quant à lui , se vit confier le titre de contrôleur général des Bâtiments du roi. Il élabora d'autres jardins classiques dit - à la française - pour les château de Saint-Germain-en -Laye, Saint-Cloud et Fontainebleau, mais son chef d'œuvre reste les jardins de Vezrsailles, palais du - Roi-Soleil -Louis XIV.

Égypte. Vallée du Nil. Route coupée par une dune. Issus d'anciennes alluvions fluviales ou lacustres accumulées dans des dépressions, et tries par des milliers d'années de vents et de tempêtes, les grains de sables s'accumulent dans le moindre obstacles et créent ainsi des dunes , puis des massifs dunaires. Actuellement, tous les massifs dunaires sont stables. Seules se déplacent naturellement de petites dunes, dites libres, migrant d'un lieu producteur de sable, dans la direction du vent dominant, allant parfois jusqu'à recouvrir des infrastructures, comme cette route dans la vallée du Nil. La forme sphérique et la force des vents du désert provoquent le déplacement de certaines dunes à un rythme pouvant atteindre 10 m par an. Les régions situées sur le pourtour du Sahara ont également à affronter de violente tempêtes de sable qui détruisent la végétation, contribuant à l'aridification des milieux.